LAC
nr.
C!e t¡t<'il
tfl
eóúte
putl~
./t
bi~Z>~tlfij[a~t
&
P•"'''"
,.;,eure du fi/.
RE.'
P.
11 en coOte
un/
!ol de blanchif–
fage par échevean
de
61·,
&
chaqtte écheveau pefe corn–
rnllhértfent une demi-livre . La teinture
cu
rouge coüte
deux
1"ol~
ÍII
deniers par livre de
fif; &
en bleu, un Col
fix
d'enfers, ourre la pt;ine, que l'oo
ne
compte poqr
ríen, aucndu qú,.e
les
petits
f<~briqoans
qui n'ont pas de
fonds p'óur leur commerce, peuvem reindre le fil
a
me–
Cure qo'íls
l'~cherenr,
&
en
toute faifon, nu
lieu qu'il
n'y a qu'une faifon pPopre pour le
bl~nchiffage ,
qui
exige bcaucoup plus de
tcm~.
Il ne faut que
l<t
heures
pour telddre, mais pour blanchir il f:¡ur fix fcmaines •u
pdntéms,
&
jufqu
'a
rrois mois daos l'automne; ce qui
fait que les pedts fabriquans fom fouveut obligés , par
céuc
feule r:riCon, de faire des
{acetJ
de couleur, quoi–
qoe moins lucrarifs & moins de défaite que les blaocs .
JI
rUulte que, tour coqfidéré, la lil're de til, foit
a
blanchir, foit
a
teindre
1
coüte deux C
0
ls .
V .
Ce t¡u'il en eo/lte pour devider mre liv re de fil .
R E'
P.
On paie aux dévi¡leurs trois deniers par chaque
c!cheveau de til, ce qui fait fix denlers par
liyre; les
dettx
écheveaux pefem un\'! livre e1¡viron.
VI.
D f
<dmbit11 de lontueurJ difflrenteJ
fo
font lcJ
lacres..
R
E'P.
On en
fabrrqu~
de cinq
lon~qeurs;
d'une
dc'rrti-allne de tróis quarts, d'une aune, d'une aune &
den\ie & de trois auues, qul efl
1~
plus grande longueur
qu'on puilfe
l~ur
donner ici ,
Ül)
en fait d'un feul
ti·
ráiJ'e une doQzaine de ceux de trois 'aunes, deux dou–
td1Nes
de
céa~
d'une aune & den¡ie, trois dou·taines de
ceu~
d'une aune, qnatre douzaines de ceux dr:
trois
qllafts, &
fix
dO\lZ~ir¡es
qe ceux
~'une
demi-aune .
V 1
I.
De
cdmbien de fih chat¡ru
lacet
eft c•mpofl,
&
combiew
i{
faut de
l:¡cets
pour faire rme groffe.
R
<' P.
lJ1l
gróiTe de
laettJ
efl compoCée de douzc douzaine<,
ou de 144
lautJ:
cetlX de til plain doivent étre
~arnis
de neuf tils,
&
ceux d'éroupes de
{j¡,¡
tils Ceulemem.
VIl!.
Combien il tntr• df fil pefaHI dan1 une
~oJle
de
lacets
de .cJJa1ue t¡ualitl.
R
E'P:
11ne
'grolfe de
lare<J
de til de plam d une aune de long , con!hmme dix on–
ces
de tll, & il en fu ut onze onces pour ceux de
fil
d'é1ollpe.
·
•
IX.
Qurlle matiere e>Hploie-t·on pour garnir le bout
aeJ
lacQtS ,
&
combien cetle maeiere codte·e·ellc
a
cor.·
pe r potir la gtl[niture' d'une gr>./Te de
laoets.
R E'P.
On
fe
fert
de 'f;r·bl:mc
~our ·~ljrnir
le bout "des
lacetJ ,
&
\l!l
feul f!P•l!me "cóupe en un jour de quoi faire
la
gar–
ntture de So grolfes; de forre que, en paya
m
fa
jo
m~
née
quáq:¡r'?·~ .
fols) il en cqt1te deux 'der¡lers par gro!fe.
X.
Ce
f/t<•tl
e11
<oúee pur•r le fer-blanc de la gar"iture
á'uné
groJié
de lacets.
R E'
P.
La gro!le de
lacees
d'u ne
aune de long & au-delfus, qui doivent avoir
a
chaque
~Ru~
!!"e
g~rnitl!re
'de fer·blanc de. huir Jigries de lon–
{\!1e!lr, eq6te deux fols pour le prtx du fer ' blanc qui
y
eqtre. L a gro!fe de
lacttJ
de rrots quarts d':nmc, qui
doivent
~tre
garnis de cinq lignt:s de
~er·blanc,
ctlÓt e
un fol
llx
deniers; & la grolfe de
lacfts
d'une demi–
:IDI'!51
dont la garniture ne doit etre que de trois lignes,
un
fol.
·
·
•
XI .'
D'ou
fe tire
1<
fer;blanc qtti s'empl•ie
,;
Mont–
&ard pour la fahrique deJ
lacers.
R e'
P.
L e fcr-olanc
fe
ti•
e de
L:orr-~ine,
& i!
c~(\¡e ,
rendu
a
M onrbard ,
ll'x
lols une feu•lle de grandeur fuffifante pour la gar–
niture de "trois "grolfes de
'(a'ce'u
d une' aune de
long.
ll:-fa~s
il'
efl ' un moyen de faire une épargne fur cette
m:ilrere ,
en
fe
fcrvant qes retajlles des Lauternicrs .
Qtie)qu_es
cólporteurs'~qi ':'•enrten~
prehdre ici des
lncetJ ,
:tpportent de Lyon des rogoures de fer-blanc, qni
cod~
tent
r~rídues
ici , oeuf lols la livre, · & qui fourniiTeot
de
~uoi
garnir lix grqffes de
l.zcéu
d'une aune de
Ion~
;
par .ce moyen il y ·a fix deoiers
il
gagner par grq!fes:
M a1s 9uoique ces retailles·' foient d'une forme avauta–
geufe • la fabrique, puifque ce font des lifiercs cotlpées
quarrément,
cepcnd~nt
ce fer blanc étant plus épais &
plus
~ur
que cetul de Lorraine,
i1
faut plus de tems &
de pc1he pour le couper, le plier
&
l'appliquer. 11
y a
encore un meilleur expé!dicnt pour tirer
'11
l'épargne
c'efl ' de 'p(endre les retailles .des Lanterniers de París '
qui ne cot1tent que trois fols· la livre
&
huir denicr;
de trnnfpórt.
It
en vrai que 'ces
retaill~s
élant de for–
meS
irr~gol~eres,
il
faut bcaucop plus dé tem poor les.
couper ; m
ats cefer-bl~nc é~ur
de bonne qu1_1ilé,
&
Y.
ayam
b~a.
~co.upde penes !'ab,\rquanl qui oe cra1gnenr pas
de perdre
en cems ce qu'1ls gagnent en argenr ; la pi O-.
pan commenccm
a
prendre re 'partí de faire venir de
París des retailles, qui leur foñr un profit de moitié;
enCorte que ce qui coüco:r deux fots en fer-blanc neuf,
ne leur coüte qu'uo, fol en retailles .
·
LAC
XII.
A
com/,iew r,pimt
/a
fapn d'rm• g.-oJTe de
la–
cets .
R E'P.
Une grolfe de
la<ett
d'une aune de long.
&
de
coure
qnalir~,
collre u
o
fol :\ tourner fu r le me–
tier, & un
J.IUlfC
fol ponr plier le fer· blanc &
l'a
¡>li–
quer
a
!=h~qne
bout
du
/nqt.
X 11!.
C,ombirn /cJ fqbrNJURns vend,ne-ilt la gr11./T• de
lacers
de chm¡tlf
q¡~nlitl
&
gra,dwr .
1<
E'P
La ('\ro!fe
de ti! plain, que l'on fnr;onne
~oojours
en )llanc, fe
vend 20 f. lorfque je
lacee
n'a qu'uue aut)e de long ;
30
!'.
ceux d'uqe aune .&
dcl]li~ ,
&
3
l.
q:nx de rroi'
at¡ncs. La groffe de
lautJ
de lil
¡l'~roup~s
!!11
cptlleur,
fe veqd
6
f.
lorfque le
lacee
n'a qu'une
demi·.~une
de
long ; ¡o f. ceux de trois quut> d'aune;
t
f
f. ceux
d'une aune; t8 f. q:ux d'une aune &
d~mi~,
&
36
[.
ceux de trois aunes .
· X
1
V.
P 9ttr'{Hoi met·on toRÍQttrJ
en
coulu<r !eJ
lacet>
{le
fil d'ltortpn,
&
t¡'l'tm eontraire on ne ,.eine jamai$
cmx
de
fil plain.
R
t.'
P.
L es
lacets
de
ti
1 de pl3in ne
fe far;onnent qu'en blanc , paree qu,¡!tant p)us
tins &
plus chers, le
d~b;¡
ne s'en fJit qu'aux gens aiCés. Les
laats
de fil d'.:wupes au comralre, fe varicm de ditté–
r~ntes
cnulenrs , paree que les fabrjquans font cene ¡ein–
!tJre
eux-1p~mes
quand ils
leur
pl~it, ~
que les gens
de la
campa~ne
donnent vo)on¡iers dans rou¡ ce qui d t
apparent. La
tneíll~u re
rai('on, c'efl que la reimore al–
tere beaucoup moins le li
1
d'étoupes que le blanc)lifia,ge ,
qui en abrége trop la dl'rée.
XV.
Com~¡tent
fc
foit le mi!lange dam rme groJTe 4e
lacees
de fil d'ltottNI·
R E'
P.
La grolfe de
lacreJ
de
coqleur ei'l compo!'ée ordinnirement de 18
laatJ
hlnncs ,
de t8 mélés de rougc & de b)anc , de
36
!nél é!s de
bl)ll & de blan
, & de
71
enticrem, nt )lleqs.
X
V
l.
Si
1~1
owurien
trt111ai/Jent
,¡
la
jo11r-11le,
OIJ
s'i!J
fqnt
¡, la t tíchc.
R
E'P.
Tou9 les ouvri¡:Ti
funt
a
~~
tache.
' X V 1
t.
Si /u fnb ri'{Uil1JJ
traval/lnrt tora pour le'{f'
pom te .
R E'
P.
Tous les fabriquans rrav:¡illent pour leur
compte.
X
V
11
l.
A
t¡uel
á~e
les enfans fone-iiJ propreJ
..i
ltre
employb
aux
dijft!rfnleJ oplrntiqns de
la fabrique
de~
lace1s.
R E'P.
A
11 o
u
t
2.
an ks jeunes gens [ont af–
fet fo rrs polH toui'Oer
le
métier :\
facrls,
&
les enfans
de
~
ans peuvcm plier le
fcr-~11\:l~ ~
l'appljquer aux
lacees.
· "1 X.
CJ)mhiew tln ouvrier pe-ut-il tonrncr
4<
gro/leJ
de
!acets
en " " jour .
R
F.'
P.
Un ouvrier, daos la force
de
l'~ge,
& ce qu'on appelle un bon ouvrier,
f~it
par
jqur
Ces
dix groffe de
lnuts
d'une aune de long, &
t¡n petit
appr~nrif
1
ou un foible
ouyri~r,
t
'en
fair que
h~b.
.
.
.
XX.
o,;
fe fait {e principal d.!bie des
lacet-'
R E'
P.
p
s' en fait un graqcj débit 3
d,¡!
pe_ri<s c
.•olporteurs,
<Jni
les
'I'Ont
dét~iller d~ns I'Qrl~anlliS
,
1
t\
l!V<:r¡!ne ,
la
Franche· Cqmté, la Savoie, la ui!le, I'Aiface ,
In
Lor•
rain
e.
&
e.
mais
le pri¡toipal débit fe falt
¡\
qnolques
marchands tlamands, ·qui vienncnt en en
k
ver j,rgn'il
deux mille gro!fcs ' daos des peutes voir01re ;
&
ils
vi
·n–
nene
ordin~ircment
deox fois par an.
11
s'en débitc anffi
aux villcs de
la balfe
Bourgo~ne, d~
N uis, D i¡on,
AtHe~re, ~
aux foirc de
voillqagcs.
.
.
XX
l.
P~t~rf(tloi
ctt cfpeee
d~
&orJ?merce a<t->1
p~u
favmr pllltóe
a
Montbn,r4
'!'" n_:./1,
nHtre
part .
.
~~
E/'.
C 'efl la (eule bonne chofe qu'att procuré le yo<hongc
de SainrC:.Reine , 11
y
a bien' eu de rout tems a M ont–
bard des
fa~riquans
de
l.<<ets
q~i
foun.•'fí•!Í<Ilt
a
1~
C:QII –
Comntation du
pa~s;
mais dcpuis en v-ron 3Q ans, lc;s
colporrcurs qur vonc· a x appPr ' de Sainie-Rc¡u¡:, '
~~<!iant avifés de ' ('e fournlr
a
M .ntbard des
lacetj
donr
ils
ct~rent
bien leur Mbir, lls en porrerenr plus loin, oti
ils trouvére'nt . encore leur . profit;
&
a;nli de fui re ce
comnÍerce a toujour
au~tnenté ,
&
a été po_rté juCqu'en
F landres ,· ou deux rallons 1m donnem fal(eur, 1<: mé–
diocre pnx de la 'mntiere,
&
la
fa~on
plus fimple de
cctre
marc~andife.
On cultive
ba~~:ucou p
de chativ re
~
M ombard
&
aux envifOn · : c'efl la natu re de récol te qu1
¡lonne le plus
dC
revenu .' Un JÓurnal de
c~en.eviere
s' af,
fhme au moins 24· 1iv. par ·an; & rapporte tous les ans,
fanS: qu'il foit befoin de le ta.ilfer repaCer, au licu qu'
Úne parcille
~ontinen'ce
de
pr~,
qui' paffe pour la meil–
leure· norure
d'héri1a~e ,
ne '•'affi:rme au plw par an qne
ú
liv. 11 ne faut qu'ul\ (cut coup de 1obourogc
a
la
ohcn,evlere: il ett vra.i qu'«llo ex
ige plus
d'-en~rais
que
les autres forres de gr'\ins .
A
l
'éga.rdde la tor;on plus
fimp e des
lautJ ,
ello; réli•lte d
e ce que 'dans les sutres
provitice ,
&
Cur· t-iut en Flaudrcs, tous les
/nau
s'y
font de til ñn, &' fe
fa~onnent
au boilfeau; c'c(l
3-di~
re, qu'en fabriquant le
lncet,
on
cmrem~le
les rils les
uns dans le autres; au lieu qu'a Monrbard on les fa-
~onne