LAC
'
Rittll
fi
plauawt tibi l.rco11um,
Conte111HS potes arido TJapore,
Cr11da -virgine, Martiaque mergi.
Les Romains emprunterent cet ufage des Lacédémo–
niens; Dion Caffius rapporte, qu' Agrippa fit b!tir un
magnifique
laconicon
a Rome l'an
729
de fa fondation,
ce qui revient a l'année
21
' jlV3llt jefus-Chrifr. L'ef'fet
de ces forres
d'~ruves,
dit
Columel.le,~!t
.de
révcill~r
la foif
&
de deífécher le corps . On b!t1íf01t les
lacom–
fttes
avec des picrres brülées, ou defiéchées par le feu.
(D.']. )
LACONIE, (LA)
Glog. anc.
ou le pays de Lacé–
démone, en Latin
Laconia;
célebre contrée de la .Gre–
ce, au Péloponnefe, dont Lacédémone étoit la capita–
le. La
Laconie
étoit entre le royaume d' Argos au ¡lord,
1'
Archi~el
a l'orient, ·le ¡¡alfe L aconique
au
midí, la
Meffénie au couchant,
&
1
Arcadie
~u
nord-ou.ert. L'Eu–
rotas la partageoit en deux parties fort inégales. Tome
la cóte de
la
Laconie
s'étendoit depuis le cap Ténarien,
7'.,nari'lm,
jufques au lie11
Prd!jium
ou
Pra.fia.
La
LacQnie
s'appelle aujourd'hui
Zaconi~
ou
Brazz,?
Ji Maina
e11 Morée,
&
fes habitans font nommés
Ma–
gnottes.
Mais la Zaconie des modernes ne répond que
tres-imparf.,itement
a
la
Laconie
des anciei)S- .
(D. '].)
LA
e
o
N 1
E, (
Go/fe de)
en latin
/;aconicu1 .finrts,
(
Glog. a>tc.)
golfe de la mer de Gréce, au m idi du
Péloponnefe,
o
l'orieor du golfe Mefféniaque, dont
i1
ert feparé par le cap, au1refois nommé
'Tamarim.
C'e!t
propremem une anfe, qu'on appelle préfentement
golfe
tle Co/ochine,
&
qui ert féparé du
~olfe
de Coron par
le cap Matapan. C'éroit daos cette anfe que fe
p~choir
la pourpre
la
plns ertimée
~n
Europe ; ce qui a fait dire
a Horace
( ode
t8.
lib.
l/.) ,.
Je n'ai p_oint pour =lien–
,
tes des clames
q~cupées
:\ me filer des
laines teinres
, daos la pourpre de
Laconie
, .
•
•
.
.
.
.
.
Non
Laconicas
mihi
Trahunt honefld! purpura!
client~.
Cette erpreffion hardie d'Horace,
trahrmt purpura¡
pour
lana! purpura mfellru,
prouve
4
juOitje les tib<rtés que
la poéíie lyrique a droit de prendrc.
(D. '].)
LACON IE
(111arbre Je Lnconie) Laconium mm·mor,
(
Hi[l.
nat. )
les anciens donnoient ce nom a un marbre
vert d'une grande beauté, mais dont la coulenr n'étoit
poinr entieremrnr uniforme; 11 étoit rempli de 1aches
&
de vcines d' un verd ou plus clair ou plus obícur que le
fond de la coulcur . Sa reffemblance avec la peau de
quelques ferpens l'a fair appeller
ophitu
par quelques au–
teu rs: il ne faur poim confondre ce marbrc avoc la fer–
penrine, que l'on a auffi appellée
ophite~.
Voyez
SER-
PENTINE,
_
Le nom de ce marbre fembleroit devoir faire conje–
élurer qu"on en riroir de la parrie de la Grece qui ert
~ux
environs de Lacédémone, cependant on dit que les
'Ro mains
le
faifoienr venir d'Egypte. Aujourd'hui on en
trouve en Europe pres de Vérone en )lalie, en Suede
&
en An¡;leterre prcs de BriOol.
JI
parolt que
ce
mar ·
bre en le
m~me
que eelui que les Marbriers nomment
1urd d'
E.~ypre
ou
<•erd antir¡ue
. (-
)
L ACON 1M U RGU
l.V1, (
Glog. ane.)
ancienne villc
d'Efpa~ne
chez les Vettons , peuples íitués a l'orienr de
la Luluanie . Le P. H ardouin croit que c'ert préfente–
menr
Conftantina
dans 1'.'\ndalouíie, au-deífus de Pena–
flor.
( D .'].)
L A CO N [S M E, f. m. (
Littlrat.)
c'ert-a-dire en
franr;ois,
langage bref,
animé
&
fenrenrieu x ; mais ce
mot dt'llgne propremenr l'expreffio"n énergique des an–
ciens Lacédémoniens, qui avoient une maoiere dt: s'é–
nooce r fuccinae, ferrée,
animéc
&
touchanre.
L e rtyle des modernes, qui habirenr
la Laconie , ne
s'en élo1gne guere encore au¡onrd'hui; mais ce !tyle vi–
goureu~
&
h:irdi ne lied pi us
ii
de miférables efclaves,
&.
répond mal au careé!ere de l'ancien
laconifme.
En effet, les Spsrriares confervoienr un air de gran–
deur
&
d'autorité dans leurs manieres de dire beaucoup
en peu de paroles . L e parrage de celui qui commande
e~
de trancher en deux mo1s. L es Tures ont affez ho–
milié
le~ Grec~
de Mifirra, pour •voir droir de leor te–
Jtir le prnpos qu'Epaminoudas tint antrefois aux gens du
pays: , En vous ótanr l'empire , nous vous avons 6té
,
le Oyle d!autorité . ,
C e talenr de s'énoncer en peu de mots,
~toit
parrico–
lier aux anciens L acr!démomens,
&
rien n'efi
fi
rare que
les deux Jemes qu'ils écrivirenr 3 Philippe, pere d'.'\lé–
nodre .
Apr~s
que ce
prin~e
les cut
vaiqcu~, ~
ré!luits
LAC
lcnr état a une grande ertrémité'
il
leur envoya dcman–
der en termes impérieux, s'ils ne vouloienr pas le rece–
voir daos leur ville, ils lui écrivireot tout unimcnt,
11on;
en 1eur 1angue, la réponfe étoir encare plus courte,
oüa..
Comme ce roi de Macéd01ne iníultoit
:i
leurs mal- ·
heurs, daos le tems que Denys venoit
d'~rre
dépouillé
du pouvqir fouverain'
&
rédnit
a
~tre
tnaicre d'école
dan~
Corinrhe, ils attaquerent indireélemeot la conduite
de Philippe par une lettre de trois paroles, qui le meoa–
~oient
de la deUinée du rrran de Syracufe: "'"""'" '•
K.op1r3-Jf#,
Denys
dJ
ti
C orinthe.
Je faí que nmre polireffe rrouvera ces deux lettres
(j
laconiqnes des Lacédémoniens eurémemenr groffieres;
eh
bien, voici d'aurres exemples de
laconifme
de la part
du méme peuple, que
non~
propoferons pour
modele~
Les Lacédérnooiens·, apres la journée de Platée, dont
le récit pouvoir fou(frir qnelque éloge de
la
valeur de
l.eur¡
troupes, puifqu'il s'agiffitit de la plus glorieufe de
Ieurs
vi8oir.es,fe contenterent d' écrire 3 S parte,
/er
Perfou¡ vi.ennmt i'étre h11milib;
&
lorfqu'apres de
Íl
fanglanres ¡¡uetres, ils íe furent rendus maltres d' Athe–
nes, ils manderent !implement
a
Lacédémonc;
la vil/e
d'Athenei
efl
prífe.
Leor priere publique
&
particuliere tenoir d'nn
lacp–
nifme
plein de feos . lis prioient feulement les dieux de
leur accorder les cbofes bel1es
&
bonnes,
"Ttl.
_,_.,¡
¡,.)
nic
4«-&oic-
l'll'orc' .
Voilii toute la teneur de leurs oraifons.
N'efpérons pas de pouvoir tranfporter daos le frau"ois
l'énergie de la langue greque ; Efchine, daos íon plai–
doyer contre Ctéfipbon, dit aux Athéniens:, Nous fom–
,
mes
o~s
pour
la
p¡,~radoxologi~
., ;
tout
le
monde
fa–
voit que ce feul mot íignifioit , poor traníinettre par no–
"
tre condoire aux races futures une hifioire incroyable
,
de paradoxes
, ;
mais
il
n'y a que le grec qui ait trou–
vé l'art d'atteiodre :\ une briéveté
íi
nerveufe
& fi
forre.
(D.']. )
LACONUM TROPH.IEA,
(Littlrat.)
monument
érigé pri:s des Thermopyles en l'honneor des trois cens
Lacédémoniens, qui commandés par leur roi Léonidas,
orréterent la formidable armée de Xerxes:
Troi.s ctn.s Gru.s retranchl.s au. pas
•
de.s
'rhermo-
pyles,
R~ndirent
e11
e~
j our
féJ
~ffort.s
ͻtttile.s;
E1 /u Athlnien.s aimtrent
~r.iettX c~ne
foi.s
Abm;donner leHri 'f'Uri que de Ji<ivre fu loir .
(D.'].)
LACOWITZ, (
Glo~.)
ville de la Pologne, dans
la R utiie blanche, au palatina! de Novogorodeck .
L l}CQUE,
f,
f. (
ff,fl.
nat. du Drog. drt1, Chim.)
cípec:e de cire que des fourmis allées, de couleur rou–
ge, ramaffent fur des fleurs·aux lndes orientale<,
&
qu'el–
les tranfportent fur de petits branchages d'arbres ou elles
font leur nid.
11
ert vraiffemblable qu'elles
y
dépofent leurs reufs;
qr ces níds font pleins de cellules, ou l'on trouve
un
petit grain rouge quand
i1
e1l broyé,
&
ce petit grain
rnn&e efl felon
les apparences
l'ccuf, d'ou la fo¡umi
volante tire fon origine .
La
lacque
n'ert done point précifément du genre des
gommes , ni des réíines , rnais une forte de cire recueil–
lie en forme de ruche,
au~
l ndes orientales, par des four–
mis volantes; cette cire fécl¡ée au foleil dev ienr brune,
rouge-clair ,
tranfparen1e, fragile.
On nous l'apporre de Bengai"e , de Pégu, de Mala–
bar,
&
aorres endroits des Indes . ,On la nomme
tr«
dans les royau:nes de Pégu
&
de M arraban .
Gar¡:ie des
J
ardins
&
Bontius tont du nombre des pre–
miers parmi les aUieurs qoi nous en ont appris
(.,
véri–
table origine . Ceux qui prérendent que la
lacr¡rte
en une
partie de la féve du
juj ,ba
~ndiea,
qui fuinre a-travcrs
l'écorce,
fonr
dans
l'erreur; car, outre que les b3.wns
fur lefquels elle a été formée prouvent le conrraire, la
réfine qoi di!tillc par
incition de cet arbre efl en petite
quantiré
&
d'une narure toure difiérenre.
Plufieurs écrivains fe íor.t auffi perfuadé¡¡ que la
laet¡1le
avoit éré connue de Diofcoride
&
de Sérapion; mais la
dcfcription qq'ils nous en ont donnée démontre alfe?. le
contrairc. Quant au nom de
gomme
qu'elle porte, c'ert
Uf!
nom impropre
&
qoi ne peur lui convenir, puifque
c'e!t un ouvrage de petits infeéles .
La principale efpece de
lacqrte
e!t celle qo'on nomme
IRct¡ue
(I'J
bálon.s,
paree qu'on nous J'apporte
attachéc
a
de petits branchages fur lefquels elle a
ét~
formée . [(
ne faut pas croire que cette eípece de circ provienne des
p~tits
raq¡ea¡lX o¡l. on
1~
voit attacpée, pu1fqu'en la ca
f.
fam
1