L A .C
.,;onne ,1-peu·¡>ri:s 'comme la' ficelle;
&
o'e(l
en
que!que
chofe de mieux
&
de plus cxaa qu'on s'en écarte .
Clc!l particulieremeru dans ,Ja Flaod•e allemande qu'il
y
a des manufaaures de
lacees
fa.yonnés au boilfcau:
on fe fert pour cela de machines
3 1
'.eau qui .coütent
ju'fqu'a deúx mille écus. D es marchands
tlama.nds de
qui je tiens ces cir.collances, m'ont a!Jitré qu'il n'y avoit
póint de ces machines en France,
&
que la plus proche
étoit
a
Gommines,
:i
trois licues au-cleH de Lille .
XXII.
Ce
'!'"
gal(ne le fabrir¡Hant
{;tr
1111<
groffi de
lacets,
de proftt clair, dlduélion f aite dtt prix
des
ma~
tit~·a
&
de toutes lu fafons nlceffaira.
R
ÉP.
Une
groffe de
iacas
de
_fil de plain d'une aune de lo_ng,
eo
Ore
Pour dix onces de
ti!
a
1f
f.
10
f.
o
d;n.
P our le blanchiffage,
1
6
Pour le de.vidage ,
o
4
P our le fer-blanc·,
~
Pour couper les
lacets,
1
P our rourner le fer blanc ,
p
a
Et pour
¡~·
plier
&
l'appliquer ,
-------~
Total,
1.6
f.
D'oii il réfulte que la gro!Je fe vendaot vingt fols,
il
y
a quatre fols de protit
el
air pour le fabriquam .
Une groffe de
lacees
de fil d'é¡oup_e en couleur d'une
aune de -long, coftre
Pour onze onces .de
61,
a
9·
f,
Pour blanchiffage
&
reinture,
P our le devidage,
Pour tourner les
lauu ,
Pour le fer blanc,
P otu le couper ,
pour le Flier
&
J!appliquer,
6
o
2
o
f.
2
den.
6
4
2
---------
Total,
12
f.
a
den.
La grotie de ces
laeets
fe vend quinze fols; par con–
ft!quetit il
y
a deux fols diK deniers de bénéfice pour
le fabriquant.
)'XIII.
Combim il
y
a de fa6rir¡uans
a
M ontbard,
&
s'il
fe
fait des
lacets
aux mvirons.
R E'
P.
11
y
a
dix-huit fabriquans
a
M onrbard , qui fonr ouvrer er.–
.,iron rreme métiers; mais il ne ie fait poinr de
lacets
caos tous -les environs,
ti
ce n'eil
a
Flavigny, otl il y
a
l)ll
feul fabriq uanr, encare ell-il natif de M onrbartl :
m11is il ne t'ait aller qu'un mérier,
&
Con
commerc~
ne
va pg<
:i
den¡ cens livres par an.
· XXIV.
Combim il
¡¡
fabrirpu de groffn de
lacets
n
Montbard en un an;
&
J ..
cfJmbien peut-on eflimer le
p_rodttit de ce commeru
par
annle
commune.
R
E.'P.
11
fera fort aifé de dnnner une juOe idée de ce commer–
ce par la combinaifon que voici . On compre
a
1\llonr–
bard trente métiers
a
lacets,
que je réduis
a
vlngt-qua–
tre, paree qu
7
il
y en a une cinquieme partie que l'on
ne fair pas ouvrer conrinuellement, chaqne métier, s'il
étoit en bonne maio ' pourroit fournir jufqu'
a
dix grof–
fes de
lacets
par jour,
il
en fournit ordinairement huir;
mais je refirams le prodnit de chaque métier
a
fix grof–
fes par jour feulement,
a
caufe du defceuvrement qui
peor étre occa.finnné; des trois cens
foixartte-~inq
JOurs
dont l'année eO
ompofée, j'en rerranche quatre-viogr
pour
lesf~res,
&:
treme pour diíférens cas de ceU3tion
¡les
ouv ra~es:
il
relle done
25')
jours de rravail, lef–
quels
a
ratfon de
ÍIX
groffes ponr chacnn, doivent ren–
dre pour un métier quinze cen< trente groffes en un an;
il
s'enfuit que vingr-quarre métiers doivem fonrnir par
an rrenre-·fix 'mille ícpt cens vingt groffcs de
lacees
d'u–
ne aune de long , que l'on peut eOimcr viogr fols !'une
parmi l'autrc : d'otl il réf111te que ce commerce peut
s'ellimcr
a
trente-fi x mille fept cens vingt livres par an
que nons
r~duifons
a
rrenre· fix mille livres pom év ire;
les frocl ions daos le dérail que noos allons
pr~fenrer
des
iliíférentes panies de confommation de matieres
&
de
produir indullriel ; mais pour mieux
dilling:rer
tour co
qui protire
a
l'indu ílrie, je dois pbferver que pour une
livre de
61
il fau t une livre
&
demic de chanvre, qui
vaur communément quarre fol s la livre
le frorteur en
fait une livrc:: de fi laffe, dpnr la
fa~on c~llre
rrois fols
&
cetté. fi laile produir une livre de #il, doJit le
filag~
éoilre
~mq
_fols; enfono: que daos le
quinze fols que
coi\
re une hvre de ti!,
11
y a pour
fi¡¡
fols de matiere
&
pou~
neuf fols de
fa~on.
·
LAC
D leail du commerct des
lacets .
Chanvre, . ... ....•. .. . ..
Fa~on
de le frotter, .. .
Piu de le
ti l~r,
. ... .
Bl3nchiffage du fil, .
. .
1
:Orogues pour la teinture,
Devidage du fil , ..... .. .
Fa~on
de tourner les
lactts,
. . •
Fer blanc, .. . .... .... .
Fat¡:Cin de le couper , . . . . . .
Fa.t¡:on de le plier
&
de l'appliqucr,
Profit clair des fabriquans , .
.
.
Matieret ,
7l.OOliv.
1200
36oo
12000
l.
ládal\ri~ .
40S'O
liv.
6¡ro
IfOO
6oo
1800
¡g~
7200
24000 l.
On peut conclure de ce détail que les deux tiers du
commerce de
lacets
rourne au profit de l'iuduílrie des
habitans de M onrbard ·pour une moitié ,
&
pour l'autre
a
u profit des villages circonvoifins, otl fe fait le frot–
raue du chanvre
le filage
&
le blanchiffage du
61. (
<)
"LACET,
en
te~me
de Bolaudier,
c'ell une perite cor–
de qui tieut
3
une chevrlle, a Jaquel!<: on attache un bout
du boyau qu'on veut retordre.
L ACETS
( Ch
a./Je.)
ce font pluíieurs briqs de crin
de cheval ·
c~rdelc.'s
enfemble; il s'en fait de fil de foie
o
u
de fi
1
de fer .
L '\ CET
AN l,
f. .
m. pi. (
Géogr_. anc.)
_ancie.o
peu~le
d'Efpagne. Pline ,
ltv.
JIJ.
ch.
ttJ.
&
Trte-Lrve,
ltv.
X X l .
chap . /x.
en parlent . L es
LactMni
&
les
'Jacceta–
,; de
ce
dernier hiflorien répondent
a
une partie du dio•
cefe de Lérida ,
&
a
une partie de la nouvelle Catalo–
gne.
Voyn.
le P. 1lrier
&
Sanfon.
( D.
J. )
L A
C
HE, adj. (
Gramm.)
~'ell
l'oppofé de
tm;'u.
Une carde eíl
láche
fi
elle parolt fléchtr en quelqu en–
droit de fa longueur ; rendue, ti elle ne parn1r 6échir en
aucun -point de fa longueur. C'el1
l'oppofé de
ferme,
&
le fynonyme de
mol;
une éroífe eíl
/áche
fi elle
a
c.'té mal frappée · ferme,
fi
elle
dl
bien fournie de
tra–
me . C'ell
l'opp~fé
d'aéltf;
un animal ell
láche,
lorfqu'il
fe ment nonchalammenr
&
foiblement. C'efl l'oppofé
d•
ferrl;
coudre
/áche
, c'ell éloi¡;ner fes poinrs,
&
les
faite
longs
&
n\ous. C'efl l'opp0fé de
refferrl ,
ón
a
le ventre
/áche.
C'cíl au fi guré .l'oppofé de
brav.r ;
c'e(t
un
/tiche.
ll efl fyoonyme
a
vrle
&
honreux;
ti
a fart
une aaion
láche.
Celui qui a fait une
láchetl
ell com–
munément plus méprifé que cel ui qui a fai t
~ne a.t~ociré.
On aime mieux infpirer de l'horreur que farre puré. La
trahifon ell
pem-~rre
la plus
/áche
de toutes les
:'ai~>ns.
Un fl yle efl
/tiche
lorfqu'il ell chargé de mots mutries ,
&
que ceux qu'on a employés ne peignent point l'idée
fortement.
L ACHE ,
( iVIarlchalerie .)
cheval
/áche .
La méthode
pour rc.'veiller un cheval naturellemenr
/áche ,
fourd
&
pareffeu~.
ell de l'enfenner dans une écurie
tres·o~fcu
re,
&
de l'y laiffer durant un mois ou
fi x fémames;
fans
l'en faire fortir'
&
de lui donner
a
mangcr tant
q~'il
vetlt. On prétend que cetre maniere de
gouve~ner
un cheval
/tiche'
l'éveille
&
le rend propre
a
l'ciercrce .
Si on n'en vient pas
ii
bour par-la\ il faut avoir recours
a
la chambriere ,
a
la houffine
&
a la voix;
&
fi
ce~
aides ne l'animent
&
n.e le
révfill~nt
point,
il
faut le ban–
nir entierement du manege, car c'e(\ un tems perdu q,ue
de l'y garder plus long·tl!ffiS.
.
L Ae HE, (
O t~rdtjJerie . )
fe ,dit de rout
ouvra_g~
qUI '
e(J peu frappé,
&
par conféquent mal fabriqué
furtout
fi c'ell quelque ouvrage qui demande elfentiellement
~
~rre
frappé . On entena encore par ce mor tout
e:
qut
efl
/áche
dan~
les foies de la chaioe
~endanr
le travarl , au
licu de la tenlion
é~ale
otl rou r doit éue eo droit foi.
LAC HER, v. aa . (
Gramm.)
c'ell abandouner
ii
el–
lc·m~ me
une chofe retenue par un obllacle. On
láche
en écartant
l'nbflacl~.
On
láche
une pierre
&
elle rom–
be . On
láche
ls corde d'une grue
&
le poids defcend.
On
láche
un robinet
&
l'eau coule . On
láche
un coup
de pillolet, ce qui fuppofe
c¡u'il étoir armé. On
lá~he
tour fous fo i, ce qui fuppofe une foibleOe daos les rn–
tcllins
on
lá<he
un chicn apres un lievre; on
láche
le
mot q'ui nQUS démafque ,
o~
lách,
prife; on
/tiche
le pié
on
lñche
fa prore; on
láche
h
bride; on
/tiche
la
mef~re; on
láche
la baile; on
lác/H
l'autour: on
/ác~e
la marn
lorfqu'nn vend une chofe au-deffous de fnn prr x ·
LACHER
LA
MAl
N
,.)
Jon cheval ,
(
Manege .)
c'e(J le
fui re courir de routc fa v1reffe.
Láchcr
la
gourmet~e ,
c'ell l'accrocher au premier maillon lorfqu'elle ferre trop
le menron du cheval au fecond .
f7oy<z
GouRME'PiE ·
L ách<r
la bride, c'ell pouffer
1!"
sneval, ou le larffer
aller
a
fa volonté.
LACHES,