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L A G .

pule, dans le x.

&

xj. fie::le, de déclarer priConniers tous

ceux que le malheur faisoit échouer

fur

leurs d>tes,

&

d'cx iger d'eux une grolfe

ran~on.

Mais ce droit barbare,

qui s'appelloir en Fr3nce le

lag•m (laga maris),

loi de

rner, étoit

r<~u

chez la ph'lpart des peuples européens.

Ce fut

á

Amiens que l'3n

1

i91,

le roi Philippe Au–

gufie,

le comtc de Flandres,

Phili~pe

d' AlCace, Jean,

comte de Pomhieu, lde, comrelfe de Boulogne, Ber·

nard, feigneur de

S.

Valery,

&

Guillaume de Caveu,

conCent:irenr conjointement a'3polir cet ufage, que d'ail–

leurs la

religion

&

1' humanité om abrogé dans toute

l'Europe .

11

n'en relle,

a

proprement parler, que ce

qu'o n appelle en

fran~ois

le

j~t;

ce Cont les marchandi–

fes que le tn3ltre d'un vaiffeau qui

Ce

trouve en d'mger,

j~tt~

a

13 mer pour •lléger fon biltiment'

&

que la mer

renvote

ii terre. Les pnnces , feigneurs ou peoples qui

les recueillem, fe les appropricnt.

(D.

J.)

LAGANUM, f. o.

(Litelr.)

mo¡ d'fiorace. L e

lag_anmn

n'étoir point préciíémem un morceau de pille

e

m

te dan

S

la .¡;:raiffe, une f$3Ufr<;, une erepe , UD bigoet ,

comme tradu•lem nos d1a1onna1res. Le

laganum

étoit

un~

e(pece de petit g&reau, fait avec <le

la farine

de

l'huile & du miel: c'«!toir-lii no des

trois plats du fou.

per d'Horace,

il

ce qu'il dit; les deux

a

utres conlilloiem

l'un en poireaux

&

l'aurre en feves; mais Horace

favoi~

bien quelquefois faire meilleure chere,

&

il paroit alfez

'par fes écrits qn'il s'y c

0

nnoi(foit.

( D .

J.)

G~!ien

a

fair mentioq de <;ette efpe;:c de gateau grof–

lier,

d~

aliment. facult.

lib. l .

cap. iv.

LAGA R lA, (

Glo~.

anc.)

ville ancienne de la gran–

de Grecc;, daos le terntoire des Tituriens . Cette ville ne

fublille plus ; le lieu ou elle étoit efi defert

&

fans ha–

bit3US.

(D. '].)

LAG E'N

1

E, (

Glog. anc.)

norn anden d'une des

quatre provinces de l'lrlanlle, qu"on appelle aojourd'hui

Lúnjler.

C'ell le pays ou Ptolomée pl3cc les Brigames,

les Cauques, les Blaines

&

les M énapiens: Ces rrois ri–

vier~s

remarqu3bles nommées daos Speed le

Shour

le

Nlor

&

le

B orrao,

s'appellem ii préfent le

Shann•,;

la

N:ur

&

le

a¡:~rrow.

(D. '].)

·

'

.

~

.(\ G

E'~

O P H O R l

E

S,

f.

f.

pi. (

Littk

)

ré~

JOUiffances d

~,tfage

cl\ez le rnequ peuple

a

Alexandrie du

tems des Prolomées. Ces réjouilfJnces tiroiem leur nom

de

l..gn1a,

une bouteille,

&

f~ro,

je porte, paree que

ceux qui les célébroiem devoiem apporter chacun pour

leur écor che'l. leur h6te, un cerrain nombre de boureil–

les de vin pour égayer la fete.

(D.

J.)

LAG~NTI QM

.¡u

Lt\GJ;;qQ~,

( Giog. ancien.)

ancitn lieu de la grande Bretagne, felon l'irinéraire d'An·

tonin, Cur la roure

d'YQ!:.c~

a

Londres,

l\

2.1

millepas

<le

la premiere. Gale obferve que c'efi préfememem

Callleford, ou ph1t6t Callerford, au contluem des ri·

· vieres !'Are

&

la Caulder. 11 ajoure qu'on a trouvé pres

de Calllefroa un auffi granq nombre de m.onnoies ro"

rnaines, que

on les y

3,\(0ÍI

femées .

e

D .

J.)

LAG~-II,

(Giog.)

ville de l'Arabie heureufe, vers

les cOtes de la mer d'

A

rabie, au royaume d'Adramont,

a

90

mille pas d'Aden .

(D.

J .)

LAGIAS, f. m .

(Com,m•rce . )

toiles peintes, qu'on

appelle,

a

cauCe de leur perfeélion,

lagiar du Peoy ,

fe

fabriquent

&

[e

vendent au Pegu. Les torpites, les cor–

pis

&

les pemadis ÍOD\ inférieurs aux

lagiar

.

LAGIDES,

f.

m. (

Hifl. anc. )

nom qu'on donna

aux rois grecs qui pofféderent l'Egypre apres la mort

d' A lenndre . Les deu

x

plus puilfanres monarchies qui

s'éleverem alors, furent celle d'Egypte, fondée par Pto–

lomée, fils de

La~us,

d'ou viennent le"

L .agidn,

&

celle

d'Afie ou de Syne, foudée par Sélcucus, a'ou viennenr

les Séleucides .

·

LAGJ,.,YN

ott

LOUG.{-i~EN,

(Giog.)

ville d'Ir–

lande daos la province de Leinller , au comté de Ca-

rherlagl¡,

Lon.~·

ro.

4f·

lat.

)2.

40.

( D .

J.)

.

Lt\G,NI , (

Glog.) Latiniamm,

ville de L'!le de Fr3o·

ce, dans le rerritnire de Paris, fur laqu,elle on, peut con–

fulter

~onguerue,

deCcription de la France.

Lagni

eO

3 6

licues

~u·d.eíTus.

de París,

&

ii

4

de Meaux, fur la

Msrne. La fondation de; Con abbaye de Bénédiétins par

S .

Fourcy, e!l du vij•. fiecle.

Long.

20. 20.

lat.

48.

)O.

(D.']'.}

.

LAGNIEU.,

(Giog.)

perite 'l(ille dC< France dans le.

Bug_ey, au diocefe de Lyon,

(ur

1<:· bord du R hOne ,–

avec une égliCe collégiale érigée en 1476.

Long. 2.3.

20.,

lat.

4f· 44·

(D.

'J.),

.

.

LAGNUS-SINUS.,

(Giog. attc.)

golfe de lamer

Baltique, qui, felon

Plin~,

touche 3u pays des Cimbres.

Le P.

Ha~douin

prétend que c'ell cette eCpece de mer

9ui· b~¡;oe

l.e Jutland, la

H~l~~in

&

le Mccklembourg ..

( D .

:J.)

L AG

L AGO-NEGRO, (

G loJ!.. )

petite ville d' lralie 2u

t'oyaume de Napies, d30. la Bafilic3te, a

u

pié de

1'

Apen–

nin.

LonJ!..

34·

f7.

lat.

~·.

12..

(D.

'}.)

LI\GOPHTHALMIE

o11

CJEIL bE

LIEVRE,

CubO. fém, (

Chirurgi~

.)

maladie de la paupiere fup.é–

rieure retirée en haut, en forre que l'eeil n'en peut étre

couvert. Ce nomen compofé de deux mol

S

grecs ...,...,'

li~vr~,

&

Óf!6 cAp~r,

rzil,

paree qu'on

dit

que les lievres

dorment les paupieres ouvertes.

Les autfurs ont confondu la

la~ophthalmie

avec l'é–

raillemenr, de m<'lme QUe J'eétropmm qui

efl

a

Ja pau–

piere inférieure, la meme nphdie que la

lagophthalmie

a

la Cupérieure . Les defcciprions qu' on a aonnées de

ces maux, de leurs ca

u

fes, de leurs fympr6mes

&

de

leurs iudications curat:ives' m'om paru défeétueuCes

a

plufieurs égards.

Voyez

ETROPtUM.

· Quand la peau qui forme exrérieurement

la paupiere

ell retirée par quelque caufe que ce foit,

la

membrane

imérieure rebrouffée, fnrt faill3nte,

&

d:lns une invec–

(ion véritable,

Ce

gontle communémem

a

u poimo<le cou–

vrir enfieremenr la cornée

t~anfparente,

On ne doit pas

confondre l'éraillement, quien la fuite d'une pl3it: fim–

ple

a

la commifiure ou au bord des paupieres

&

qui n'a

pas éré réunie, avec le bourfoutlemem de la rnembrane

interne, produit

par

d'aurres cauCes.

Ce qourCouf!emem idiopatpique qui feroit cauCt< par

une flux ion habituelle d'humeurs féreufes, ou par l'uCa–

ge i11diCcret des remedes émolliens, preCcriroit les reme–

des allringer¡s

&

fortitians, comme on l'a dit

au

mot

EcTROP!UM; mais ces .médlcamens pourroiem erre fans

etfet fi

l'on ne donooit 3ucune attention ii

la cauCe.

ll

faur détourner l'humeur par les purgarifs; faire ufage de

!3 ptifane d'efquine; appliquer des véficaroires ou faire

un cautere' fui yam le befoin: [ouvem meme, avec ton–

tes ces préc:iiuions-, le vice local exige qu'on fa!fe dé–

gorger 13 partie tuméfiée 3U moyen des fcaritic3tions;

&

le riffu de la partie daos les ruméf3étions invérérées,

peut

s'~tre

reHiché au poim qu'il en faut faire l':unpu-

l<!tion,

.

L'e~fage de~ remede~

ophthalmiques fort allrmgens ne

paroit pas pou"olr

~tre

mis

a\1

nombre des cauCes. de

_la

,

(agophtha/»¡ie

ni de J'eé\ropiutl\, comme on 1'31 d1t all–

leurs. Mais pour ne parler ici q11c; de la pauprere fupé–

rieure, les aurenrs ont admis q\latre cauCt:s princip3les du

raccourciffemenr de certe

p<>~tir;",

qui Com;

T 0 •

un vice

de conformarlon;

2o.

la convul(ion du mufcle releveur

de certe pauple(e,

&

la paralyfie fim'1ltatlée du muCcle

orbiculaire qui fert

a

\'abailfcr;

3.

0 •

le deffechement de

les paupiere;

&

4°.

des ciq¡,trices. qui fuivem les plaies,

les ulceres

&

les brdlures de cette partie.

Maltr~

Jeon ne difpute point l'exilleoc;e des trois pre–

fi\ieres cauCes, quoiqu'il ne les ait jamais rencontrées daos

la

pra~que;

mais il Comient avec raiCou que l'opération

qué quelqu

es pr1ticiens

om propoCée comre cette m3laclie

n'ell poi m

admiflib.le.

Cette opératio{l confine

a

fa;re fur

la p3upiere fupérieure 1.\ne incihon en formo; de cr01lfam,

<Iom les

extr~m.ités

fc;roient \'ers

Ir:;

9(lrd de

la

paupiere.

On rempliroit la pl3ie de charpie /

&

l'o!l auroit faíra

<!'en entrerenir les levres écartées jufqu'ii ce que la

ci–

catrice fllt formée. 'Malrre Jean prouve •res-folidemenr

que toute cic3tricr:; ca,u(ant un réttécilfement de la pe2u!

&

ét3f\l

roujou~s

bea_u<;oup plus courte

~ue

la pla1e

q.ut

y a donné lieu,

l'op~r3t:ion

propofée

do1~

rendre la dlf–

form ité plus grande, paree que la paupier<;o

~n

Cera né–

ce!fairement un peu raccourde . L'expérit;nce m'a mon–

tré la v

érité de cette alfertion. Cette opé-rat

ion a

éré pra–

ÚqM.ée

fur un homm.e qui,

a

la. fuite d'un

ab.fc<

:s, avoit

la p

ea

u

de

ll\pl\Up~ere

Cupérieure ra.ccourcie ;¿a orembrane

illterne éroit un peu lllill3nte

&

rebrouUé'e. Uepuis l'opé–

ration elle

devin~ for~

faillaote,

&

couvrit

tou~

le globe

de l'<ril: je fas obligé d'en faire l'extirp3tion

~

le m3la–

de fent:it qu'i l avoit la p:10piere beaucoup plus courte

qu'avam l

'opé.rario

n qu'on. lui svoit faite pour l'aJia ngcr .

l'ai traité

quelq.uc·

tems a,pri:s un ho.mme d'un

~hlegrnon

gangreneu.

a la p

aupierc (upérie\HC . Pend>nt le r;ems de

la

fuppuration,

&

affe·¿ longterns apres

1~

chute de l'eCcar–

re, on auroit pt\ cr3indre

qu~

la paup1c_re ne demeurat

de beaucoup trop lougue

~

le

d~~or.gemem

permit 3U:t

parties tuméfiée< de fe

refferrer

au

poim, que m3lgré

toutes mes. précautions, le

m~lade

ne ¡¡uérit qu.•avec une

lagophthalmi~;. preuve

bien cerra'ne de

f:inutili~é

de J:opé·

rarion

propoft~e,

&

graod

a.rgumen~ coo~re

la

cég~né­

rarion des fub(lanct: perdues daos les ulceres..

Voycz

1

N–

CARNATION . La mcmbr>ne interne.fornú un bourrelet

fort tache

f~t

le globe de l'ceil aucde!fus de la cornée

rranfparente . Le Cet1l

ufa~e

de

loriol'l~.

ave

l'eau de pl:m–

Jain a donné

a

cettc mernbrane le refforr néceffiurc pour

ne pas s'éloigner de la peau de la paupiere .

Cet