LAB
utile5; 1'
A~ricnlture l~n~uim,
Mnut!e de richelres,
&
fa
décadeuc<·
JCII<ra
fenliblemcnt l'étlt enticr daos
l'indt–
gcnce
&
l'arruiblilrcmcnt. Mais par quels moyens alfu–
rera-t·on la pr
ofpérité de l'état en favorifant l'Agricul–
turc ? Par quel
genrc.defaveur
en~agerJ·t-on
des hum–
me
riches ; c
onf1crer :\ cet emplot leur tems
&
lenrs
richelle~?
On nc peut l'cfpérer
qn'~n
alrurant
:IU
lab~~<rwr
le débit de fos
denr~es;
en lui 1atfi3nt pleinc li–
brrté Jans la culture; enfin, en le metraot hors de l'at–
t inte d'un impót arbitraire, qui porte [ur les avances né–
c Jfalrc•
3
la rcorudu8ion. S'il dl vrai qu'on ne pui!fc
a•
ét~blir
uoe culture avamageufe
t~ns
de grand
avan-
cr<, l'cntierc liberté d'cxportation des deur•'es
une
· cnn iti" n nécdfaire, fans laquelle ces avances ne fe fe–
ront
~oim.
Comment avec l'incertitude du débit qu'en–
tralne
la
g~nc
fur l'elportation, voudooit-on cxpoler fes
fonds? Les grain• ont un prix fondamental néce!faoJ".
f/oyc::.
G
RA
t N~
(
Ecorwn politir¡.).
Oill'exportation n'en
pas libre,
le~
lahourwrs
font réduits :\ craindrc
J'a
un–
dance ,
&
une furchargc
de
dcnrécs dont la valeur vé–
nalc efi au delrous des frais auxquels ils ont été- obligés.
La liberté d'oxportation a!fure, par
1'6~~lité
du prix, la
rentrée certa'ne des avances,
&
un prodUit ner, qui cfl
te lcul mooif qui puiffo exciter
a
de nouvelles. La liberté
darts la cultt1fe n'efi pas une conditio11 moitlS néce!laire
1
fa profpéritt;
&
la gc!ne
:1
cct
é~ard
ell inutile autant
que dure
&
ndicule. Vous pouvel. forcer lln
labot~rclt.r
~
ícmer ciu blé, mais vous ne
le
forcer ,
p•<
:1
donner
il
í.1
tcrrc toutes les prt!porations
&
les engrais fans lcf–
qucls la culture do blé el! infruélueu[e: ain(i vous antan–
tillcz en pure perte un produit qui eüt été avamageux:
par une précaution avcugle
&
imprudente vo s
pr~parn
de loiu la famine que vous voulicz prévenir .
L
'impofition arbitraire tend viliblemcnt
a
arr~ter
tous
le
clfcms du
/Qbuurn"
&
les avances qu'il auroit en ie
de t>•iie: elle dcOeche done la Ú>urco des revcnus de l'é·
nt;
&
en répandant la detiance
&
la crainte, ello étoul!e
tOllt germe de
profpérit~.
JI
n'ell pas poffible que l'im–
P
Jirion arbitraire ne [oit fouvcnt exceffive; mais quand
elle ne
k
fer<>it pns, elle a toujours un voce radic:1l, ce–
tui de poner íur les avances nécelraircs
a
la reproduaion.
11
t':tudroit que l'impót 110n-(enlemcm ne t\\t jamais ar–
birt1irc, mais qu'tl
ne
portar poim
immédiatemenr fue
le
l.1boJtrmr.
Les étars onl des momens de
e
rife, oii les
rellourccs font indifpenfables,
&
doivenr
~tre
promptcs.
Choque ciroyen doir alors :\ l'étar le tribur de fon ail1m"
ce . .Si l'impót fur les propriétaires deviem exceffif,
il
ne
prend que fur des dtpcnfes qui par 1elles-m!mc'S fom fié-–
riles.
U
11 gmnd nombre d" citoyens fouffr<nt
&
gémif."
fent;
tl!Ois au moios
ce
n'en que d'un mal-aife pallager,
qui 11'a de durée que cellc de
la
contribtttion
extraord~nalre
¡
mais fi
l'unpót •
port~
fur les avance< néceffiiles
a
u
lnbMrwr,
i1 c!l dcvenu ípoliatif. La rqrodu8ion
diminuée par cequia manqué du cóté des avances,
Cl1-
crainc
amn
rapido:menr
a
la d<!cadence.
L'étar épuile languit longtems,
&
fouvent 11e reprend
p•s cct embompoint qui en le caraélere de la force. L'o–
pinion dans laqucllc on en que le
l.•
boureur
n'a befoin
que de fes bras pour e>:ercer fa profeffion' en en partie
l'ori ine des erreurs dnns lc(quclles
OD
en fombé
a
ce
fujet. Cette idée d ·llru8ive n'e!l vraie qu':l
l'ét;~rd
de
quclque< pay dan
lcfquels la culture en
dé~radée.
La
rnu vreré des
'""•ur.urs
n'y lailfe prefque point de prife
a
l'impór, ni de relrourccs
¡¡
l'étar.
f/oyi:-¿
MÉTA Y'ER .
LABOUREUR, (
Plom/,.)
c'efi aiuli que le plombrer
~ppelle
le bhon dont
il
fe fert pour labourer fon. fable.
Voye::.
LABOURER
&
Pl.O\tDtER .
LABRf\DIE
, adJ.
(Littlra~.)
en lntin
fo!>Fadius
&
ln~r
..dtuJ.
ou bien' lclon
la
corrcaion du p . 'Har–
douin daos (es notes ltlr Pline,
l1v. XXX/l.
c.
ij .
Ln–
bralldeus.
C'cll un [urnom qu'on donnoir au
gran~
)u–
pite~
3 Labranda bourg de CaFie, oii- ae mairre des dicux
:lVOil
U!~ tcmpl~,
dans lcquel 011 l'honoroit . eanicnliere–
lllCil~:
ol
c5tolt rcpréfenré ave
e
la. hache, d11 Plutarque,
au ltcu de la fondrc
&
du [ceptrc.
(D.
:J .)
L .'\13R .'\DOR,
E~tilrmdin,
(Giog.)
grand pays de
1'
<nériquc lcptentrionale
~
prcs du
détroi~
d'Hudfon;
ll s'étend depnis le roe d. de
lnrit~tde,
jufqn'au
6g,
&
dcpuis le 301 d. <le
lonKitudt
¡ufqu'au 32 • ou environ;
"'di une el
pece
de triangle.
11
en extremement froid'
fic!ri le, bordé de pluJieur
!le ,
&
habité· par dos fouva–
ges appellés
Eskimaux.
Nous n'en connoi!fons
lé~ere
ment que les córes,
&
l'imérieur du pars nou¡ e_n en–
ticrcmem inco11nu .
(D. '].)
L.~DRADt>R
(
mer dt
)
Glo~.
on sppelle ainfi un in-–
t~rvnllc
de mer qui coupc par h moitié l'lsle royale,
i
la rcferve de mille pas de tcrre ou environ, qu'il y
~
puis le fon S . Pierre jufqu'i_ cette extrémité
d~
m<r.
Tom~
V(.
LAB
I
21
"'
L <>br<fdor '
qui fait
U
'le
efp~cc
de
~nlphe .
v;,V<::.
' "
de{cri,liolf dt
r
Am!ri.¡u•
(qt<>Jt.
ID"''
r.
eh
JP.
vi.
de
M.
D enis , qui a été nom:nt: par le roi gouverneur du
pays.
t
D .
'].)
LABURNUM,
l.
m.
(
B ot.
•-~")
eCpece de cy–
tife, arbre de mé.iio:rc
~ron:l;ur,
re1f" bhnt :\
l'ana–
gyris, e•e pté qu'il n'ell
p~i "
pu1nr, d'1n b is dn-1"'¡
dont les feuilles
1 11
trois
a
tr
•is • f1ns poil , d'un 1•crd
affet foncé en-de!fu , vdues
&
d'un ver
l
pak endoí–
fous, attachées l une qut=ue
tn.:nuc,
rond~~: ,
v...-lne,
&
qui a la
ftc~r
légumcnenlt: ,
ja
o ,
&
¡>·~rcill~
:\
cellc
du petit genet,
&
fnccéJée par des
..>n'fcs
~o nm~
cel–
les du pois; ces gou!fes
~""
oenne•1 ' des
t';::
e
• ~es
groí–
fes comme celles des lentillcs.
O tt
les
tl llll'llc
amrc –
menr
a01bours.
Tournefort le décrit
cytifw nlpiil:/1,
¡,._
ti-fnlius, fiort rau,,¡'o pmJu!o.
lnll . rci herb.
6-tl3.
Dillion11. de 7'rl.••oH
:r
•
LABYRINTHE,
l.
m.
m
Anat~mit, fi~nifie
la
feeonde caviré de l'ore lle imeme, qui eft creuíée daus
l'os pierreux,
&
qui e!l ain(i nommée
a
e~
ufe
a
e d\f–
férens contours que l'ou y obícrvc.
C::ette
C~Vité
en divif'ée en trois partieS:
la preQ1iere
fe nomme le
v.fiibule,
p1rce qu'ellc conduir daos
les
deur autres ; la (cconde com;>rcud troi
camux courbés
en
detni-CCr~(e,
&
appeJiéS
a
C:tUfe de Cela
CIIIMHX
de–
mi-circufaireJ ,
qui fom
pl1~és
d'un cóté du venibule ,
vers la parrie poflérleure de 11
t~te;
la tr ,ifieme appel–
l~e
le
limaron'
en fihtc.'e de l'amte cóté du ve!libule.
Voye::.
LIMA~ON,
VESTtnU!lE,
&c.
Vieutrens obferve que l'o
d1ns lequel fe
trouve le
labyri,:he,
ell blanc, dnr,
&
fort compaél ; afio que
la ' maticre des íons venant
3
fropper conrre, ne perde
point ou peu
de
fon
nlOU\'Cinem,
m:us le co mmunique
tOut entier aux nerfs de l'oreille.
f/•y•::.
O
u
tE,
SoN,
&c.
LADY RINT<tE, (
Architell. mrtiq.)
en latin
lt~bvri,thu•;
grand édificc dont il efi diffi cilc de rrouvcr l'ilfue.
Les ancions font men ion de q"arre fameux
la6yri•–
thu,
qu'il n'en pa< poffible de palfcr fous ·rilence .
1°.
Le
laby ri.,tl>< d'Et¡•pu:
c'ctl le premier du mon–
de
~
tou
égards .
11
étoot blti un peu Au-ddfus du lac
LnCns,., auprCs d\.'\ rtiuoé , aurremcnt
ntlmmée
l11
'Vil/e
da uoc•ddu .
Ce
lnbvri~ttbc ,
fel on Potn?onills Méla,
qui le dt!cdr brievemen-r /.
l .
~.
ix.
concenoit rrois
mil–
le appartemens
&
douze palais, daos une feule cuccime
de muraille ; il étoir
co111lrui~
&
couvcrt de marbre;
il
n'oftroit qu'une Ceule dofcenre-, au bout de hqudle
on avo!t pratiqué inrérJenrement une intinité de romes
1
oii l'o11 pa!lolt
&
repalroit, en fJi(ont mille dér<Hifs qut
jettoieut dan'§:
l'incertirude, paree qu'on fe rctronvoit
íou vent au m€me endroir ; de forre qu'apo es bien des
fatigues, on revenm'r au m<'me licn d'oil l'otl éwit par–
ti,
fans favoir con1ment fe
tirer
ci'embarra .
Jc m'e!–
primerai plus
noblem~nr,
en empruntanr
le_ lqng•ge
de
Corneille.
·
ftli/1~ ch~mi111 ái'U~r:r
avu
att
d'artificr·,
C oupoient
de
totu cOtls ce--
fion~HX
ldifice ,
fl!¡c, t¡ui
po~tr
r11 fortir
1
cr'J~'oit
!rs
lviur ,
R~ntroit,
dn111
fu
[eNt-itrs
qu'il
v~noit
de
quitt~r.
L e nombre des appancmens
do~
porle
M~l1, p~roit incroyable; mais Hérodote qui avnit vll de
[es
yeu¡: .
co
célebre
labyriHthe
dcbout
&
emicr, explique le fait,
<<>
remarquanr qtvil
y
avoit la
moiti~
de
cos
appartem<ns
fot!terrains, l'aurre
moiti~
aude!fus.
11
F.tut done lir-e la defcription que
ce~
hinorien a fai–
rc de ce pompclii éditice il
y
a pln
de
deux mille ans,
&
y
jnindre celle de Psul Lucas, qui en a vil
les re–
n es au commenccment de notre
(i~cle .
Ce qn'en rap–
porte le
voya~cnr
modernl', me femblc d'aut1nr plus
i11térelfant , que c'erl
UCI¡
comment:lire.
&
une explicatioo
do récit d'Hérodotc.
Non-íeulement le rems
:l
détruit les tro;s Quarts des
renes de ce
lnbyri,tbe ;
mais
les hab'tons d'Htraclc!o–
pol is jaloux de ce monnmenr,
&
enC.,ite les Arabe¡ ,
qui onr cru
y
rra uver de• tréfors immenfcs , l'ont dé–
moti,
&
onr renveríé quantité d'autres batimeos
des
environs qui cnmpo[oiont•,
Colon
les app1renc-s, l<s va–
fics édt6ces qu!il
(JI'
>it parcoum av•nr que d'entrer
d1ns l'endroit qui (ubfifie encore de nos jnurs .
On ne doir pas erre furprís de la diver litc! dos
rela–
tions que
les sncieus
auteurs ont flllitec;
de
ce
labyri11the ,
puiCqu'i¡
y
avoit tanr d
chnfcs
:l
c•Jntidtrer, rant de
chambres
a
parcourir ' ranr d'édi6ce• différens par le–
fquds il falloit pa!fer , que chacun s'atrach >it
:\
ce
qui
lm ¡:.aroilroit le plns admirable,
&
n~gligeoir,
ou ou–
~lioit
dans fon recit, ce qui l'avoit le moins fup?é.
Q.
Un~