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L AB

&

ils ne s'oppofoient pas qu'on le eonf.:rát aux enfans

naHTar.t dan¡ l'églife; mais lis confeilloient de le différer

jufqu'a un age avancé, puifqu'il étoit une marque qu'on

étoit more au monde

&

re!Tufcité en J>ieu.

4°.

l is pré–

tendoient que la nmiVelle alliancc n'admettOit que des

hommes Cpirituels, & qu'elle rnottoit l'hnmme daos une

liberté

li

parfaite, qu'il n'avoit plus befoin ni de

ll¡

loi

ni des cérémonies, & que c'étoit ur¡ ¡oug dont ceux de

leur fuite étoient délivrés ..

f

0 •

ils

avan~ oient

que Diru

n'nvoit pas préféré un jour

a

l'autr~.

&

qu'il étoit in–

différent d'obferver ou non le jnur do repos , & que

j e–

fus-Chrilt a voit lai!Té une encere liberté de tr¡¡vailler ce

jour-13 oomme le refle de

In

Cem~ine,

pourvu que l'on

t ravaillit

dévot~ment .

6°,

lls diltinguoient deux <fglifes;

!'une od le chrillianifme avoit

dégénér~,

&

l'autre com–

pofée des régénérés qui avoient renoncé au monde . lls

admettoient auffi le regne de mille ans pendant lequel

jefus-Chrilt viendroit aominer Cur la terre,-& con vertir

véritnblement les juifs, les gentils

&

les mauvais chré–

ticns.

7'>.

lis n'admenoient point de préfeuce réelle de

J cfus-Chrifl

dan~

l'eucharHlie: CeiQn eux ce f.1crement

n'étou que la commémQratioQ de

1~

mort de Je[us–

Chrilt, on l'y recevoit

Ceul~rnem

fpirituelle¡nent lorCqu'on

l'y

recevoit corome on le devoit.

8°.

L a vie conrem–

plarive <!toit felon eux un é tat de grace & une union di–

vine pendnnt cette vie, &

le comblc de la perfeétion,

lis

avoíent Cur ce poim un jqrgon de fpiritualité que la

tradition n'a point enfeigné , & que les meilleurs :111teurs

de la vie fpiritue\le

ont

ig110r-é . lis ajOlltoient qu'on par–

venoit

a

cet é tat par l'entiere abnégation de foi-mc!me 1

la

mortificatioq des fens

&.

de

leur~

objets,

~

par l'exer–

cicc de l'oraifon mentale, pratiques excellentes & qui

conduifent véritablement

a

la r.erfeétioo , mqis

non

pas

des

Laba(iiftu.

On a!Ture qu' 1l

y

a encare

des

Labadi–

fta

d'lns le pays de Cleves, mais qu'ils

y

dimiouem rnus

les jours.

1/ot_ez. le dié!.

de Morery.

(G)

LABA

NAT

H, (

Glog. facr.)

lieu de la

P~le(\jQe

daps

la tribu d

'A1.er,

Cuivl!,ot le livre de Jofué,

ch. XXI

,

-v.

27.

D

qm Ca

lmet croit que c'en le promontoire blanc,

fitu é enrre Ecdippe

&

TyríC

1

felon Pline

li-v.

V.

cbap.

XXI, (D.

J,)

LA.BAPI

o~

LAVAPl A,

(Gio.v;.)

riviere de l'Amé–

rique méridioosle au Chili,

a

'5' licues de cellc de Bi

0 -

pio, & Céparées l'une de

l'~uue

p3r une

lar~e

baje, fur

laquclle <fl le camon d'Ara11co. Le

Labof"

e(l

a

37·

30.

de

/qtitz¡d,

méridional~

Celon Herréra.

(D.

J .)

L 11 BAR U

Llil, [.

m. (

Littlr.)

enfeigne, étendart

qu'nn pOrtOit

a

la gtterre deVl\nt les emperOUrS romains.

C 'é\oit une longue lance, trnverfée par le h(\ut d'un bft–

tGtl1 duque! pendoir une riche voilc; de c<>uleqr de pqur–

pre

1

orné de pierreries & d

1

une frange a-l'entour'

Les

Rom~ins avai~nt

pris cet

étend~rt

des :Qaces, des

Sarmares , des P:¡,nnoniens,

&

nutres peuples

b~rbares

qu'ils nvoient vaincus.

11

y cut une aigle peinte, ou tiC–

fue d'or fur le voil e, juCqu'au regne

de

Conflnn~in,

qui

y

ñt mettre une

croi~

avcc un chiffre, ou mono–

~ramrno,

marq1,1anr le nom de ]efus-Chrifl .

11

donna la

charge

a

cinquanre 1-tommes de fa gnrde de p¡:mer tour–

a-tOl1r le

labt~rmn.

qu'il venoir de reformer. C'efl ce

qu' Eufebc nqus appreu<l d:¡ns

1:¡

vie

d~

ccr empereur;

il

falloit s'en renir-la .

En e!fet, comme le remarque M , de Volt1ire, puif–

que le rcgne de Conflantitl efl une époque glorieufe pour

la religion chrétienne, qu'il rend,it rrlomphaute, on n

1

a–

voit pas befoin d'y joi11<1re dQs prQdi,¡¡es; comme l'ap–

paririon du

lakqmm

dans les nuécs , fans qu'o!l diCe fcu–

lemcnt en quel pays cet

ét~ndart

apparll!.

11

ne fllloit

pas écrire que les gardes dtl

la/Jarum

ne pouvoiem ctre

blclfés,

&

que les coups qu'on tiroit fnr eux, portoicnt

tous fur le bois de 1' éteodart.

Le

bot1clier tombé du

ciel daos l'ancienoe .Rorne, l'orit!i mc apporté

~

Saint

(

1)

L•on ne pourroit.

a:ua6\:éri(er

J'e,.,.,~,.,

les prodige.t

&

Jet

m

ir~

...

cJc.s en qne!\:ion , !inon

d3r\.t

le ca,

o~

ilt au.roicnt

été

fuffif4m

6

mtnt rlforb.

Je ne compren•

roint

méme quelle nmorné pcut

,¡voir

le

él[•tJ~IHm<nt

dt

lA

Ph~'l•f•phil

oa\

il s':tgit

ti'Hnt critit¡N(

f14i JtrrN#

..

To

ut ;au p

lus

lo\

Philolopbic: peur

dt{•tJ•utr

le" prc!–

tendut prodtga .

qua.nU

la

critique

le•

R

tUrrvits .

ene propofi.

~~

0

~i¡.~.!!;';,:",de.Aia'.\.h¡'~~for'h[c: ~fCri;d'¡~¡~t{;,':e~;: '~"';;de~

dant m€me

la

J,jl.,.,.lli•n

qu,e

la critique nous en

pC\\t

donner,

(emblenc indic¡uer, en bonqe logique,

~u'on

doit prend{C

iqdiílin~

:~m:::n~

0

~~·¡~esfo~~~~ufl,ffi{.':~:~, ~~

0

tu!~:: ~ !~e ~i{~~!:ique~~

:tit

d~truiu.

Cepembnt

fa•me

mieux

fu

ppof~

ici un déf:aut datu

les

cxpreffiont, 9.u'une mauvaifc intcntion

da.ns

l'autcur de cct :tr–

c:idc.

J=

trouve

1.1.

(Cmarquc cité

e de

M..

d

e Vol

t:tite

~galcment

vi.

c ieufe

en

logiqqe

~ ~ar

jc nc ¡mis lui furpofcr

des

vCl;cs

conJ;m.

n.J.blec.

Triom('hilnt~

ou

rcrfécuu!e qae

fou lA

Rdigion .

elle o'•

L AB

D enis par nn ange, routes ces imitatiom du

palladirrm

de T roie, ne Cerveot qu'a •ionner

ii

la vériré, l'air de

la fable . D e favans antiquaires

0111

Cuffifnmment réfut<f

ces erreurs, que In philnfophie défavoue, & que la cri–

tique détruit.

(D .

J.)

(1)

LA)3D ACISME,

C.

m.

(Gram

)motgrec,quidé–

figne une efpece de y,raUeyemcm da

m

la prononciarion;

ce défaut n'étoit poi

m

delagrénble d•ns la bouche d' Al–

cibiade

&

de Démoflhl:ne, qui avoient trouvé moyen

de fuppléer par l'an, a ce qui leur manquoir

a

cet é gara,

du €Óté de

nature. L es dames rom¡¡ines

y

mettoient

une ¡¡race

1

une mignardife, qu'elles atfeaoienr ml:me

d'avo1r en panage, & qu'Ovide approuvoit beaucoup;

il leur confeillnir ce défnut de

prononcia~ion,

comme un

agrémern f0rtable na beau

fe~

e;

il leur difoit fouvanr,

in ••it;o du•r .(1

t¡u.eda>n

m"/e

rcddtre -vrrba.

(D.

J.)

L I\BEI\TES,

C.

m.

pi.

(

Glog.

an<.)

Labeat.r;

an–

den peuple d' lllyrie, qui oe fubiiUoit déja plus du

tems–

de Pline . JI habitoit les envlrons de Scodrn, aujourtl'hui

Scutari ;

r,~(j

L4beati1

f41tfl,

cft

le

lnc de Scutari .

( D .

J.)

LABEDE

o11

LABADE Cel a n Danville, & L AB"

B E'D E' felnn Dapper, (

Gl~.r..)

aamon maritimc de

Guinée fnr la cOte d'Or, entre le royaumc

d'

A cnrn &

le pctit N!ngo; ce cantoq n'a qu'une feule place qui

en

tire

le nom.

(D.

J.)

I_¡ABER , (

Glog.)

riviere d'AHemagne en Baviere,

qui Ce perd dans le D anube

1

ent~e

Augsbourg

&

Strau–

bing.

(O,

J.)

LA

13

E

S, (

Glqg.

~

perite ville

d'

Allemagne dans la

Pomér3n1e . fur la 'riv1ere de R ega .

11

y

:1

au

ffi

\Ule

viile de ce nom en A frique, dans

Le

Bttaio , d·éocndanre d' /\

l~cr,

.

LI\BETZ N, (

Gl•.~ - )

co ntrée de Perfe dans

le

Kilan, le long de la me,· Cafpiennc

~

elle en

renommé~

par l'excellence de

fa

foie. (

D ,

J,

J

LABEU

R

f. m . (

Gram, )

travail corpnrel, long,

pénible

&

fui vi.

11

comm~nce

it

vieillir; cependan¡ on

I'emploie encere quclquef,)i

avec énergie,

&

daus dos

occations ou

r.

fynonyrncs n'auroien¡ pas eu le m cme

effer. On dit que d

terres Cont en

/abeN>'.

L es ' puri–

ltes app"uvri!Tcnr

h

languc; les homme de gén1e

répa~

rent

íl:<

pcrtes; mais il fau \ avoucr que ces

dcrn¡er~

qw

ne s'afthnchi!Tenr des

lois de l'ufa¡:e que quand tls

y

fnnt fo rcés

lui ren<lont beaucoup malus par lcur

!icen.

ce, que los

1

prem!ers

1~e

lui ótent par

leur fau!To déli–

cate!Te. 11

y

a enc;:ote deux grandes

cauf~s

de l'nppauvrif•

fcment de la langue, \'une c'efl

l'exag~ratio_u

qui _qppli–

quam fans celfe les épithercs

&

rn.Sme les lubflanuts les

plus fom

ii

des chofe

frivoles, les dégraden¡

~

rédQi•

fent

a

rien;

I'nurr~,

c'efl le libertinage, qui pouc Ce

mafquer

&

Ce

fair<; 011

idiomc

honn~¡e,

s'empare des

mor> & a!Toci<'

¡\

leur acception commune, des

idé,es

particulieres qu'il n'c;n plus po(lible d'eu

r~parer.

& qui

e1"p~chent

qu'on oe s'en Cerve; ils Cont devenus obfcc–

nes. D'ou l'on voit

qu'~

mefure que In

lat~gue

du VICe

s'éten~,

cclle de

la

vertu [, re!Tcrre:

ti

cela continue,

blcn-tÓ\

l'honnerer~

Cern prefque

mue~te

parmi nous.

ll y

'1

encore

Ull

au¡re abus

d~

la

Jan~

ue, tnnis qui lui

ell moitu nutnble; c'en l'nrt de douner des dénomina–

tions

ponnl:te~

a

des

~frions hontet~fes .

Les fripons nlont

pas le courage de le fcrvir n1éme entr'eux qes termes

commun~

qui défignent lcnrs aétions.

lis

en ont ou ima–

giné ou

em~rnnré

d'autres,

ii

I'aide

d~Cquels

il

peuvent

taire tQUt ce qu'il leur plalt, & en parlcr faqs rougir;

ainti

110

fi lou dir q'un chapean, d'une montre qn'il

a

yolée; J'•i

ga~né

un chape:>.u , une m litre; & un au–

tre hom10e dit,

J'~i

fait Qne bonne nff,tirc; ¡e fynis me

rctourner, &c.

LABE

U R, (

Imprim•ri•

.)

terme en

ufa~e

parmi les

C ompagnons-lmprimcurs

¡

il

appellcnt 11iuh un ma_ntL–

fc(lt

point

bcfoin qu'on

luí

pr~tc

le teoouu des

prqJiget,

'tui nc dc!–

pendcnt,

~

OC pC11VCOt

défll!l'\"'rC

tiC

J~intlunnc

&

d.e

l:t

rréVO•

y:mce

hum.line,

Si

l'on doit

q_nelqu~.:fois

comb•mro le.s pimyilblet

C,'\Í(OilllCffii!I'\S

0

J'3VCUgJc rtéVC!ltlOil

1

&

l'impic;

HhUCtiH!

de

qud–

'jl\CS

pern,icicu-c:

Ecrh·ai1u qui

révoquent

les miracles

en

Joutc .

c'd\:

(culcment lorfqu'ils

ks

atuqucnt

ouvcnt.:l'f\CI'\.t .

L';ul(eur

de

cct

:u–

ucle ,

ni

cclui

qu'il

cite

n':~rrivet\t

point,

:m mulos

ici .

l

c~r

excCs;

je

1'\C

•eux:

poi

m

les

chargcr

d'otlien(e$

imrm;nion! •

m.;m:

je dois

au

moin•

f:tire connQ.itre

qu'ih fe

(onr

ex.phqul s

b1en mAl

adroiterocnt.

11

me fuffit

de

mcHrC

:~.infi

tout

fngc

l..c:élcur en

~6·

fi;tnce

fur

ce

qtte

l'on

:tV31let:

d<tn.s

l';uricle rouch:lnt

l':tpp<tntiQil

de

la Croix

a

onllantin ,

to~ch~nt

lil

f~ffif;mtc

réfut.'\don

k

d~

...

fhutlion de

ces.

(rrtHo

p:tr de

f~avnns

Antiqu.lire•.

k

.rnr ,

la en–

tique,

Q.u'QII·

alt nu

fu¡;-plus

recouu

o1Ux

plus

célcbr.:'

t-ttnonent ec–

cléCianique~o

,

&.

pnrticuliCrcmem

a

B>Lroniut

, N o

CI

Alcxilndrc

&c.

&:

l'on

y

uonvcr:.

Jo

quoi fe meurc CR

f

:J.rr.le

conm:: les bclles

rhrafcs de• moJerncs

Ecnv>Lins.

(Z)