LAB
in
ode,
ll.:
feulemc
nt pour le rafralchiffement
&
fés l:i–
vages, en porumc
da.ns
1~ lab.oraeoi~~
1'eau d'un pu_its
.
11 ell
:lDffi
n"ceffa1re d avotr, JOtgnam le
labort~&olre~
Un lieu découverc tel qu ·une cour, o u un jardin, dans
lequel on cxéct'Jce plus comm
dérnent
cerraines opéra·
tions
,
&
l'on rente cerrJ.ines cxpériences, •tellec;; que
ce!les que les exp!•Jiions & déftagrations violentes, les
Cv3poradons de
nntieres
trCs-pulintt·s,
les dcffic:uions nu
folcil qui peuvent cependom aum -fe
f~ire
fur les roirs;
les
b~fogties
gro!Heres , comn1c brifer la terrc.
la pé
·
tnr pour en fnirc des lut , faire des briques, des four–
heaul:",
fciCr
le bois,
&c.
Voya::.
dtinJ
.no.r
plancheJ
de
CAimi~,
la conpe d'un
laborattJire.
On a étendu
p3r
hlé aphorC
l'acc':prio~
du
lah_oratoir(
a
~ ·autres
Iienx
<!elhnés au rravali: atnfi
90
d1t des cntro11les de
1~
ter–
re , qu'elles font le
/Jboratuire
de la narure; un hommc:
de lettres dit dans
le
lt)'IC
f:unilier , de Con cabinet ,
qu'il fe plair dam Con
laboratoire,
&c.
(b)
L ABOR! OE,
(Giog.)
ancienne conrrée ferrile
de
I'h
lie, dans la Carrtpa1\ie ; le caorou d<S
L aborin,
dit
Pline,
liv. XVII
f.
cbap. x¡.
efl borné par deux voies
coo fuiaires, par celle qui vient de Pouaol, & celle
qui vient de Cumcs, & •tOures
les
denx abotiriífem
a
Capoue;
le
tl"!t!tne
écrivain_nornn:'e
ailleu.rsce
cant?t\,
laborini camp1'
&
pMegr.elcampl.
c~m!lle
Peregrmt\S
prérend que c'e(l aujourd'hui
C ampo
t¡uarto.
M ai>
la-
6ori,..
pris dans un fens plus étendu, efl la -terre de La–
liour.
/'oyez LAJ!ouR.(.D .J. )
,
,
L ABOR IEUX, adj. (
Gram.)
c'efl celui qui nime
&
qui fouticnt le uavail. M ontret. un prix, excitez l'é–
mulation,
&
tous les
tiommes aimereot
le trav11il, rous
fe
rertdront capables de- le foutenir . Des raxes fur J'in–
dullrie ont plongé les Efpagnols daos -la pare(Je ou ils
croupi!fent encare,
<"<
quclquefois la fuper llition met la
pareífe en honneur. Sous le joug du defpoti[me les peu–
ples
ceffent d'érre
laborimx,
paree que les propriétés
(ont
incert:J.ines.
Si
l'amour de la patrie , Pbonneur,
l'amour des
lois avoient l!té les refforts d'un, gouver–
nement,
&
que par la corruptio ri des tégislateurs, o u
par la conquere de l'étranBer , ces refforts euífent été
détrnits,
il
f:!udroir peut-érre, bien du rems pour que la
cupidité
&
le deut d<J bien-erre phyfique rendiffenr les
hommes
labori•ux.
Qoand on otfre de l'argenr aut Pé–
ru viens pour les faire trav:iiller, ils répo ndent,
je n'ai
pas faim.
Ce
peuple qui conferve encore qt1elque fou–
venir de la gloire & du bonheur de fes
anc~tres
, pri–
vé aujourd'hui dans fa patrie des honneurs , des em–
plois, des uvantages de la fociété, fe borne aux beloins
de la naturc; la pareífe efl la coofolation des hommes
a
qui le rravail ne promer pas l'efpece de biens qu'ils
deureñt.
L abori•ux
fe dlt des ouvroaes qui demandent plus
de rravail que
de
génie . On dir,
da ruh•rch•s labo–
rinifeJ .
L BOUR, f. m.
(Ecónont.
rufl. )
c'eflle remüe–
ment de la
1erre,
fait avea un ínftrnment quelconque.
On labcure les champs avec la charrue, les jatdins avec
la
beche, les vignes avec la houe,
& <.
les bicnfairs de
la terre font attachés
3.
ce travail; mais fans Pinvention
des io-llrumens' & l'emploi des animaux propres
a
l'ac–
célél
er,
Utl
homme vigoureux fourniroit
a
peine
a
fa
nourriture ; la terre refa feroit
1
1
aliment
3
l'homme fol–
ble ou malade; la fociéré ne feroit point compofée de
cette
'CI'ariét~
de couditions
done
chacuoc peur concourir
a
!á tendte heureufe
&
flable .. L 'ioégaliré
entre
les
forces ne feroit nalrre entre les hommes que différens
dégrés d'indigencc & d'abrurilfement .
Labourer la terre, c'etl lB divifcf, ex?'ofer fucceffi–
Yemeot fes molécules aux inftuences de l'air ; & de
plas c'efl déraciner les herbes nériles, ks chardons ,
&c.
qui fans les
labourt
cou vriroient oos champs .
11
faur done, pour que le
labour
rempliffe [on objet , qu'il
foit fait dans une terre
alfe?.
rrempée pour
~tre
meuble,
mais qui ne folr pas
trap humide. Si elle en trbp fe–
che' elle fe divife mal;
(j
elle en trop hu mide on la
corroye, le hale la durcit enCuite, &.d'ailleurs les mau–
vaifes herbes font mal déracinées. La profondcur du
laiiour
doit étre propdrtionoéc_
a
celle de
1'
humut
ou
terre végétable, aux be[oins de la graine qu'on veut
fcmer,
&
au:c circoftances qui détccmioent
a
,Jabourcr,
premierement
a
la profoodeur de
l'humus.
11
y
a un
a!fe1. grand nombre de terres propres :\ rapporter du
bled' quoi u'elles o'ayent que fix
a
fépt pouces de pro–
fondeur. Si vous piquez. plus
3.V3.0['
vous amenez
a
la
fuperficie une forre d'argille qui, fans
~tre
infécondc,
rend vorre terre inhabile 3 rapporter du b!ed .
J
e dis fa ns
étre inféconde;
car
l'orge, l'avoine,
&
les
autres me ...
nus gr:lios n'en croitront que plus abondamment dans
LAB
Eette
terre. Elle ne fe rcfufc
:i
la
prodnaion dn blcd
que par une vigucur excetli ve
d~
végérarion. L a plante
y
pon!fe beaucoup en herbe , grame peu, & !hrtout tm1-
rit
tard ' ce qui l'expole prefque infailliblement
a
la
toUII!e.
La pene des années de bled e!l
alle~
confidé·
rabie ponr que les culriv•teurs ayent :\ cet
~gard
la plus
grande, auention
~
lis ne
fauroicn~
trap
fe précaurionner,
quonr a cet Objet, co1me leur propre négligence, ou
l'ig nomnce de
ccu¡
9_ui mencnt la charrue.
L es rerres fujeues
a cet
inconvénienr fon r ordinaire–
rrient
~onge3 rres
& argilleufes. L orfqn'on
y
leve la ja–
cherc.
pendant
t'été
1
aprCs une
longue, féchereffe ,
la
prem1ere couche foulcvée
en groffes nlottcs
enrralne
avee elle une J.Snie de la fe.conde;
&
on die'alors que
la
terrc
efi
deQOttdlt.
L es fermiers fripons qu'on force
a
quiuer teur fern1e'
.á~ffouánzt
celtes de
leu rs terres
qui peuvent l'Ctre
pendant les deux dernieres années de
lenr bail . Par ce moyen
ils
recueillent plus de menns
grains' & nuilent en me me tems
a
celui qui doit les
remplacer.
.
,. J
1
fa
m
en fecond lieu que le
labMr
foit proportion–
né aux be!oins de la graine qu'on veut femer. Si vous
pr~pare'l.
votre terre pour
de
menus
grain ,
tels
que
l'orge & l'avoine, un
labuur
fuperficiel en fuffifant . Le:
blé prcnd un peu plus de terre; ainti le
labos.r
doit étre
pl us profond. Mais ti on veur G:mcr du fainfom ou de
la luferne' dont les racines pénetrent
a
une grande pro–
fondeur, on ne peur pas piquer trop avant. Cela efl
n~ceffaire,
36n que
les racines
de
ces
piames
prcnneot
un prompr accroiffemenr, & acquierenr le dégré de for–
ce qui les fait enfuite s'enfoncer
d'elles·m~mes
dans la
terre
qui n'a pas.
éi:é
remuée.
Entio le
labour
dolt erre proportionné
3liX
circon–
flances dans lefquelles il fe fait . Si vous dcfrichez une
terre,
la
profondeur .
du
labour
dépendra de la oature
de la friehe que vous vou!e1. détrlllre . Un
labour
de
quat: re
pouces
fuffir ·pour
retourner du gazon, expofer
ii
.l'air la racine de l'herbe de maniere qu'elle fe deífe–
che & que la pl:lnre péri(]c; mais
(i
la friche e(] cou–
verte
de
bruyeres
&
d'épinl's,
on ne fauroir en effartec
trop exaétement tourcs les racines, & le plus profond
labour
n'y fuffit pas tOUJOUrs. L a !evée des pcheres
efl dans le cas du défrichement léger. Ce premier
/11-
bo11r
doit
étre peu profond,
1nais
if
faut
eofoncer
par
degrés proporrionnels ceux qui le fuivent: par ce mo•
yen les ditférenres par
ti
es de la terre fe mélent, & font
fuccem vement expofée aux inftucnces de l'air: les her–
fages,
commc nons l'avons di.t, ajoütent
:1
l'etfet du.
tobou•·
,
& en
font comme le complémetlt .
Yoyez
HERSER .
.
Les aampa¡jnes offrent dans
les différens pays un
sfpeét différent, par les variétés introduires dans lama–
niere de mener les
labom·J.
lci
une pl:line d'unc valle
érendue
vous
préfemern une
furface unie, dont toutes
les pnrties
ferotu égalemenr couvertes de
grains .
La
vous
renconrrerez des
fillous rcle"és, done les p:trties
ba(fes ne produifem que de la paillc courte & des épis
maigres . Ces variétés naiífenr de la n•ture &
d~
la po–
fition du fol;
&.
il
feroit dangereux de fuivre
ii
cet
égard une aurre
m~thode
que celle qui efr prariqu<.'c dans
le pays ou on laboure. Si les fillons plats doonenr une
plus grande fuperticie, los fillons relevés font neccffai–
res par-rout ou !'eau eCl fujette :\
f~JOUrner:
il fau t alors
perdre une p:ut:e du terrain pour conferver l'autre. A u
re(le,
dans
quelque
térre
QllC CC
foit,
(j
l'on
VCllt
qu'el le
foit bien remuée, les dift'"érens
labours
doivenr l:rre croi–
[és & pris par différens c61és.
Yuyc::.
)ACHERE.
Yoyez
au.lfi
fur les dérails du labour & du lftbourage,
ms Plan·
rht's
&
/~urs ~xpficntions
J
/'ECONOMIE RU TIQUE.
L AROU R
(la t<rre de) Glog.
en latin
Labori~;
en
italie.n
t~rra
di
Lavoro,
grande provincc
d'ltatic,
au ro–
yaume de N aples, peuplée, fcrtile, & la prcmiere dtt
royaume.
Elle cfl bornée au nord par !'Abrune ultérieure
&
cirérieure;
a
l'orient par le
COinté
de Moliífe & par !11
princip3uté ulrérieurc; au midi par la méme princtpauré
& par le golfe dé N apies; au couchant par la mer Tyr–
rhcoe & par la campagne
de
R ome.
Son étendue le long de la mer efl d'environ 140
milles [ur ;p. dans fa plus grande largeur; mais cette
contrée en d'autant plus importftllte' que Naples' fa
C•l–
pitale' donne le nom
a
tour le royanme.
Entre fes principales ville on compre rrois archeve–
chés & divers
év~chés.
Ses
rivieres les plus confidéra•
bies font
le
Garig!an ( L iris), le L ivigliano ( Savo),
le Volturne, le C ianio, le Sarno,
&c.
Ses lacs [ont,
le lac L averne, le lago di Col!ucia (
llch•rufim
des _La–
tins). Seos montagnes fonr , le Vé[\lve ,
le Paufihpe,
JDOnte