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LAC

tne: ce

IAe

eR rempli d<! fources,

&

dans· le> · tenis de

la plus forre

¡¡el~e

fes eaux no perdent point kur tluiJi–

té,

elle couieot pendant que rout cfl gelé aux environs.

17uy~z.

/u Tra11[aélio11f

plú/(JfophiruCJ,

n°.

2f3·

O

u voit

dan

l<! méme pays un

la<

oppellé

Locb·Monar,

qui ne

gele jamais avam le mois de F év ri<r, quelque rigoureux

que foir l'hiver; mais ce tents une fois

venu,

la 1noindre

geléc fuit prendre fes caux. La me

me

chofe arrive

:l.

un

autrc pedt

loe

d'Ecolfe dans le territoire de Straherrick.

Voy

u. fu

Tranfatlio>~J

philofophiquu,

1P.

114-

De tou< les phénoml:nes que préfentent les différeus

ltJc.r

de l'univers , il n'y en a poinr de plus

finguliers,

ni de plu< dignes de l'auendon des N aturalines que ceux

du f.1meux

lae

de Cirknill.

en

Carniolc; il a la propriété

de

remplir

&

de fe vuider alcernativoment fuivont que

la fa(fon ell féche ou pluvieufe. Les eaux de ce

lae

fe

pordent par dix·huic trous ou encnunoirs qui font au fond

de fon baffin. En hiver il efl ordinoirernent rempli d'eau,

a

moins que la foifon ne fllt tres-feche; mais en été'

lorfque la féchereffc a ducé quelque tems, il fe vuidc

emiercment en viogr-cinq jours; cependanr, pour peu

qu'il pleuve fo rtement peudant deux ou

trois

jours de

fuite,

l'~!au

cnn1mcncc:

a

y

revenir. L orfque

le

lac

de

Cirkni11. ell

il

foc, les hobuans du pays vonc

y

prendre,

pour

a

in

ti

dire

il

la moin, !OUt le poiffon qui s'y trou–

ve

priv~

de fon - élénlent; celo.

n~empc!chc

point que

1

1orfque l'ellu

y

reviene, l'on

n'y

retronve de nouveau

une quamité prodigioufe de tres·grands poilfons,

&

en·

tre autres des broche!S qui pefont depuis fO jufqu'a 70

livres. Si la féchereffe dure pendant long·tems, on peut

y pecher, y chaffer,

&

y faire la récohe dans une mé–

tne année. Ce

lae

n'a poiot de faifon fixe pour fe met–

tre

a

Cec; !OUt dépend uniquemem de la :'éehereffe de

la faifon, une pluic d'oral(e fuffit quelquefois pour le

remplir. Ce

lae

en fort élevé relatl vement au terrein

d~s

en virons; la terre y efl rempHc de trous; cela peut done

aif'émcnc t3ire concevoir la raifun pourquoi il efl Cujct

a

fe

vuider

1

lorfqu'il

ne va plus s'y

reodre d'eau;

mais

comme il e(l environné de montagnes de tous cótés,

pour peu qu'il tombc d'ea!l de pluie, elle fe ramafle daos

l es cavernes

&

cavitt!s dont ces n1ontagnes

font

renl–

plies"; alors ces eaux, amoncelées dans ces

cre~Jx,

for–

cent por leur poids les eoux renfcrmée< dons le réfcrvoir

fouterrein qui e(l au-deffous du

lae

a

remonter'

&

a

s'é–

lcver par les

m~mes

trous par lefquels elles s'étnicnt pré·

cédcmmem écoulées . En effet, il fom néceflairemenc

fuppofer qu'au-deffous du baffin dn

lae

de

C~eknit-z.,

il

y

a

un outre

lae

íbuterreln ou un réfe•voir immenfc,

dont les eaux s'élevenc lorí'que les cavernes qui y com·

muniquent par doffous terre ont été remplies par

les

pluies. Ces nouvelles eaux, par leur preffion

&

leur

poids' forcent les eaux du

r~fc:rvoir

fouterrcin

a

montcr;

cela fe fait de la méme maniere qoe dans les je1s rl'eaux

ordinaires qui font daos nos jardius . En effct,

il

la fuice

des grandes pluies, on voic jaillir l'con par quelques uns

des crous jufqu'il la hauteur de

t

f

ii

20

piés; & quand

la

pluic continuo, le balfln du

la<

fe trouve r<!mpli de

nouveau quelquefois en moins de vingt·quatre heures .

C'ofl par ces mémcs crous que revient le poiffon que

l'on

y

retrouve ; quclquefois

m~me

on a vil des canords

·

forur par ces

ouvertures,

ce qul prouve d'une

maniere

incomdlable la préfeucc du réíervc ir fouterrein, do

m

on

a

parlé,

&

qu'il doic communiquor

a

des eaux qui

aboutilfent

a

la furface de la terre . Ce

lae,

qne les ha·

bitans du pays

notnment

Zirlmisku-jeftrH,

3.

on viron

deux

licues de longueur

&

une lieuc de largeur,

&

fa

plus grande profonáeur,

:l.

l'cxceptiou des trous, cll d'en·

'viran

24

piés .

M . Gmelin, daos fon

voy

't.ge

de Sib/rie,

di1 que tous

le

terrcin

qui fe trouve entr

e tes

rivieres dtlrtifch

&

de

Jaik

ca

rcmpli d'un grand nombre de

ft~eJ

d'eau douce

&

d'eau falée; quelqnes-mi"s contiennent des poiffon , &

d'amrcs n'en

contienncnt poinq mais un phéoomCne

trCs-lingulier, c'efi

que

quelques-uns

de ces

lacr

qui

con–

teooicnt autrcfois de l'eau douce, fonc devenus

amers

&

falés,

&

om pris une _fortc odeur de foufre, ce qui

a

faic mourir tous ks poiífons qui s'y crouvoiem . Quel–

ques·u,ns de ces

laes

de Sibérie Cont

li chnr¡¡és de fcl

qu'il le dépofc nu fond en tres·gr-ande

qnan~iré ,

&

il

y

en

:1

d'autres dont on obticnt le

fel

par la curlfon; celui

qui s'appelle

fch;"!j<Cf.·/mf

c(l fi folé, que deUX

rC!IUX

de

Con e-•u donnent ¡ufqu'i vin¡;t livres de fel. Q,uelquefois

3 1rCs-pcu de difiancc d'un de

ce~

/a('J

falé~,

il s'en

r~ouvc

d'autres dont l'eau en trcs-doucc

&

bonnc

a

boire.

JI

fe

forme dons ce pays des

l~<s

nouvcaux don,s des cnd,roits

o\1

il

n'y en :lVoit

point auparav:mt; mais ccc nuteur re–

marque avec pifou que rien n'efl plus finy,ul ier ni plus

d•gne de l';meluion des Naturali·fies, que ces charigem'éllS

Tome IX.

LAC

qui

fe!

font d'un

lac

d'cau douc<! en un "" d'e.m amere

&

folée dans une partie d·1 eo ntinent fnrt éloignée de

la mer.

11

efl auili fort furpronont de voir que quclques–

uus de ces

lacs

fe def[<!chem, candis qu'il s'en forme de

nonvennx en d'autres cndroics.

Vuyez

Gmelin,

voyag~

de Siblrie .

LA

e, {

Hi{l . an<. )

le refpeél pour le<

laes

faifoic partie

de la rcligion des anciens Gaulois, qui les rcg:udoient

comme autant de dívmités, o u au moins de Jic:ux qu,cl–

les choififfoient pour leur demeure; ils donnoieut

m~me

a

ces

laes

le nom de quelques diéux porticuliers. Le plus

célebre étoit celui de Toulo ufe, dans lequel ils jettoicnt

foit en efpeces, foit en borres ou en lingotS l'or

&

l'ar–

¡:ent qu'ils ovoient pris fur les ennemis.

11

y ovoit auffi

dans le Gevaudan, au pié d'une momagne , un

gr~nd

lac

confacr~

a

la Lune, oU l'on s'affembloit cous

les

ans des pays cireonvoifins, pour y jetter

les offrandcs

qu'on faifoit

a

la déeffe. Strnbon parle d'un nutre

lae

tres-célebre dan'> les Gautes

1

qu'on no mmoit le

lac

d~s

át~ux ~orbeaux,

ps.rce que

deux

de

ces

oifea•1x

y

faifoient

leur féjour;

&

la

princip~le

céré monie religieufc qui s'y

pratiquoit, avoit pour but de faire décider par ces d1vins

corbenux le< différends, foil publics, foi1 parriculicrs .

A

u

jour

marqu~,

les deut partis fe rendoicm fur les bords

du

/..e.

&

jettoient aur corbeaux chacun un

g~teau;

heu–

n:nx celui done ces oifeaux mangeoient le

g~teau

dt: bun

oppétit, il avoit ll•in de caufe . Celui au contraire done

les corbe:iux ne foifoient que becqueter

&

éporpiller l'of–

frande,

~toit

cenfé condamné p1r

la

bouche méme des

dfeux; fuperfiition affe-z. femblable

a

cellc des Romains

pom leur poulets

facr~s .

LA

e

D-E..S

IROQ VO tS,

(Gt!og. )

c'efi le nom d'un

gr md

lae

de

1'

Amérique feptentrionole; au Canado, dans

le pays des1roquois, au couehant de la Nouvclle An–

gleterre .

ll

ll

coupé dnns

f.'l

pointe accidentole par le

30f< degré

e

long;,,¿,,

&

dans fa partie feptentnonale

pJr le

4f" d

~ré

de

/aeieHde.

(D. '].)

L AC·MAJEVR

oN

LAC·MA JOVIl, (

Glog.)

ce

lae ,

que les ltaliens appellent

lago·maggiore'

porce qu'il en

le plus grand de' trois

laa

de la Lombudie, au duché

de M ilan,

a

bcoueouD de

lou~ueur

fhr peu de largcu r

en général: c'e(l le

Verbanus lacus

des anciens .

11

s'é–

tend du nord au fud;

&

d•ns l'étcndue de

10

:\ 12

mil–

les il apparticnt :\

la Suifie' mais dans !Out

1~

rene

il

dépend du duché de M ilan.

11

s'élargit contidérablement

daos le milieu de fa longueur ,

&

forme un r,olfc :\ l'ouen

ou font les fa meufes !les Borromées. Plulieurs belles ri–

vieres, le l'éfin, la Magia ou Madia

&

la Ver-z.afch:t

fe

¡ettent dans le

lae·maiour .

Sa tongueur, du Cepten–

trion au midi, en de 39 milies fur

5'

ou

6

de large .

(D.

J .

)

L AC·MALER, {

Gt!og.)

grand

/ae

de Suede , entre le

Wenmanlond

&

l'Uplond au nord,

&

la Sudermonie au

m idi.

11

s'étend d'occident en orient,

re~oit

un bon

no mbre de riviere<,

&

efi coupé de pluficurs !les .

{D.

J.)

LAC SVPÉRIEVR'

e

Glog.)

IIIC

immenfe de 1' méri·

que feptencrionale, au Conada . On

1'•

vraiffembl•blemcnt

ainfi nomn1é, paree qu'il efl le plus foptentrioual des

laes

de la Nouvelle France . C'efl le plus graud que l'on

connoiffe dans le monde . On peut le confidérer com–

me

13

fource du tleuve de S. Laurene. On lui donne

200

lieues de t•ea

a

l'ouefi, envira n So de lar¡:

e

du nord

au fud,

&

f OO de circuir. Son embouchure dsns le

la<

Huron, efl au qu3rante-cmquieme degré

28

minutes de

la•ieude;

il

fe décharge par un détr->it de

n

licue

de

longueur

, (D ,

J ,)

LA

e ""

L A.

, (

Mm·.!ehalerie . )

corda¡¡e

3

vec

ti!\

nreud coulont defi!né

a

abattre un chova! auquel on vcut

faire q uclque opération . On appelle

:tU

m

las

un

~ordo­

ge qui emro dans l'aífemblage des machines qui fervent

coupler les chevaux qu'on conduit en voyage .

LA

e, (

Soir;<.)

partie du métier d'étof!c de fuie .

Le

fae

ea fui1 d'un gros fil qui fortn<: d'un feu l bOl\! plll–

ficurs bnuc-lcs entrelnct!es dans

le

cordelj du fCmplc

,_

'VO)'C'Z

SEM f'LE

&

SotE'

&

qui tit:nnc:ut

a

la gavaffinc,

voyez

G

v

SS!NE . La poignée de bouclcs s'appelle

1~

lae.

Q uond la meufe,

voye<.

TIREVS E, amene le

lae

elle, elle aJl)ene auffi t mes les.

carde~

de (cmple qu•et–

le doit ten ir; ces cardes foot compriCes d:lns

1c

lac .

Voilií le

lae

ordinairc . Le

lae

il

l'ongloife efl un entre–

lacemen~

de fil qui prcnd tQ.utes les cardes du ft mple

les unes aprcs les aUI

~esl.

pour aidcr

i\

la féparJtiOn

OC'

prifes quand o n fait les

ae<

ordinaires . Le til de

la~ ~

trois

bou.t.s: \ dl:

forc;

1t

arrCle

par l'entrch.cement futvt

ks cordes

qu~

la

liffeuf~

a re1enues avec l'embarbe,

voy<~

L!R E

&

nos PI. de Soirie .

LA

es, (

Rubannier.

)

ce Conc des 6celles attachées

aux marches,

&

qui de

m~me

Cont atlachóes aux lames

~onr

les fairc baHfcr. On peut raccourcir o u allonger les

Qa

~