LAB
fcrit ou une copie impruuée forll)ant une fuite dlouvrage
conúdérable,
&
capable de les entrerenir long-rems daos
une
méme imprimene .
LABE~,
(
Glog .)
conrrée momagneufe <!u royamne
d'
Alger, qui confine
a
l'efl de C ouco.
11
n'y viern pref.–
que que du ghyeul , e[pece de jonc dont on fair les t¡ar–
tes, qu'on appelle
.eA
araoe
labez,
dlou le pays tire fon
uom.
( D .
J.)
·
LABIAL, LE, adj . (
Anat.)
.qui appartient aux
~evres .
L 'ar.tcre
labia/e.
L ABJALE, adj.
fém. (
Gr4m.)
ce mot Yient du latín
kbia,
les
le-Ir
res;
la~ial,
qui appaniem aux levre$ .
11
y a trois claffes géuérales d-'articulations , comme il
y a dans l'organe trois parties mobiles, dont le mouve–
ment procure l'explor,on au fon; favoir, les
labia/u ,
1~
l inguales
&
les gurturales.
Voyez:.
H,
&
LETT RES .
Les arricularions
labia/u
C.mtcelles qui font produites
par les divers n>ouvemens des
le~
res;
&
les coofonnes
labia/e~
font les lettres qui repréfen¡ent ces articularioos.
Nous avons cinq lenres
{abialfi, v ,f,
b,p~
m,
q)le la
Taciliré de l'épellation doit faire nommer
ve, fe , /¡e , pe ,
me .
1
·
•
Les deux premieres
v
&
f
ex!gent que la
levre infé–
rieure s'approche des dems fupérieures,
&
s'y
appuie com·
me pour rerenir le fon: quand elle s'en .éloigne enCuita,
le fon
~n re~oit
un degré d'explor,on plus ou mains
fort, felon que la levre ihférieure appuyoit plus o o mdins
fort contre les denis fupérieures ;·
&
c'efl ce qu.i fair la
différence des deux articuhrions
v
&
[,
dont !'que
c:Cl
.faj-
ble,
&
\la
m
re forre .
'
~ei
trois
dcrníer«s
h,
p,
&
m,
exigeot
que les deux
levres· fe rapprocheot l'utle de Ilautre:
s'il
ne fe fair point
d'aurre mouvement, lorfqu'e\le; fe féparent , le fan part
avec une· explolian plus ou moin> forre , felon le degré
de force que les levres réunies Ont oppafé
a
fa n
émi(~
fio n;
&
c'e(l en cela que cónliCle la différence des
deu~
arricularions
6
&
p,
donr l'une efl foible,
&
l'a otre for·
te: mais li pendam Ja réunion des levres o n fa1t paffer
par \e
llC~
une partie de \ air qui eft \a matiere du fOil,
l'~xpl olion
devienr alors
m;
&
e'efl pour cela que ceue
cinquieme
labia/e
eCl juClement regardée comme
naf a/e.
M.
l'abbé
d~
D angc-au ,
opuf pag.
H,
abfervant la pr.o·
nanciarian d'un homme tart enrhumé, remarqua qu'il
<!ta ir
li
en.:hifrené , qu'il ne pa uvoit faite paffer par
ie
n ez la matiere dll fa n,
&
quien conféquel)ce par·rour
o.u
il
croyoit pronancer des
m,
il ne
pronon~oit
en ef–
fet qoe des
b ,
&
difn!r
banger du bouton ,
paur
manger
tlrt m u11ton;
ce qui prouve bien, pour cmployer les ter–
mes mémes de cet habile acadé!I)icicn, que
\'m
eCl un
b
paffé par le ncz .
L'atliuité de ces cinq lettres
labia/e¡
fait que dans la
compofition
&
dans la dérivation des mors
1
elles fe pren–
nem les unes pour les amres avec d'autant plus de fa–
cil ité, que le dég ré d'affinké eCl plus confidérable. Ce
priacipe efl impo1 tant dans l'art érymologique,
&
l'ufa–
ge_ en en tres-fréquent' foit dans une méme langue,
fOit dans le
di verfes dialeél:es de la méme langue, fait
e!'fi.n dans le paff:•ge d'une langoe
a
une autre . C'eCl
:unh .que du g rec
p,,;
&
fJ,,.,.t: ,
les Latins ont fait
v ivo
&
'lJita ;
que du latín
[cribo ,
ou plíhót du latín du mo–
yen
a¡¡e'
f:•iba>tuJ ,
na us avons fgir
ecrivain;
que le
b
de
fcrr no
k
change en
p,
.a
u pr¿rérit
fcrlpji,
&
au fnpín
fcnpttJm'
a
caufe des ca nfo nnes forres
f
&
t
qoi fuivent;
que le grec
ft
1
,¡nu~
changé d'abnrd en
bra'vi~tm,
conune
on le rrouve dan> Saint Paul felon la vulgate, efl enca–
re plus altéré dans
pr..mium;
que
marmor
a produit
'!'a~hr~ ;
que
,..,,¡,.
&
,_,;u.p.a
ne font point étrangers l'un
a
I
a
ocre,
&
onr entrlcux un rapport ano\agique que l'af–
limré de •
&
de,.. ne fait que confirmer
&c.
LABI ~ L,
(
Jurifprud.)
lig nitie ce qui fe dit de bou–
che
f~~kment;
on appelle offres
/,,!,~a/~¡
celles qui ne
fanc ta1rcs que de bouche, ou méme par écrir, mais
f~ns
exhiber
1~
fo mme que l'nn oftre de payer ,
a
la
dtfférence dei offres réelles qui fe font
:!
deoiers dé–
cou verrs .
~oyez
ÜFFR ES.
~A)
~ABI A
W, (
Géog . )
petite villl' de la Pruffe bran–
deba urgeoife , dans
k
dillriél: de Sam and, du cercle ¡le
Nadrau .
·
·
L ABi C UM,
(Giug . )
ou
LAVI C UM, ancienne
v ille d'lralk dans
le
L ariom, aux envirans de Tufcu–
\u~;
c'ell préfcnremenr Cela n H olllenius ,
la colonna,
a
qumzc milles de R ome ,
a
la drnite du chemin
auquel
ce lieu donqoir le nom de
v in lavhana.
Ce
eh~
min eil
neue'!'Cnt décrit par StrabQn,
lib. V.
·
~a
voi7
~avican~
ca
m
menee , dit-"it,
a
la porte
EI–
qu1lme , am h qoe fa1t la voie Prénefline; enfune la !aif–
ún~
a
gau che, avec le champ exquilin, elle avance au–
~e!~
de
(j x-ymp¡
íl¡¡.des !
&
approcham de
!'a
ocien
!!a=
LAB
vicum , place littrée fur uue hauteur,
&
i-préfent rui–
née, elle laiffe cet endroir
&
Tufculum
a
droite,
&
va
au lien nammé
ad pitlaJ,
fe terminer daos la voie la–
rioe.
(D .
'].~
LSBIZA,
C.
m . (
e omm.
&
H i/1. nat.)
efpeced
1
am–
bre o u de fuccin , d'une odeur agréable,
&
qui fort par
iocifion d'un arbre qui cro?t daos la Caroline.
fl
eCl:
jaune;
i l
fe durcit
a
l'air:
on
en . pem faire des brace–
lers
&
d~s
coltiers.
Labh a
fignifie dans
la partie de
1'
A mérique ou cene fubflaoce fe ,recueille,
¡oyaR.
L ABURATO IRE ,
C:
m.
(Chimie .)
l1eu clas
&
couvert, falle, piece de maifou, •QOUtique q\li renferme
raus les uClenliles chimiques qui faor compris fau s les
OOtTJS
de
fourneau x
,
de
vaij{eaTJ.X
,
&
d'
inflrumenF
(
voyn:. ctJ
troi,t artidu
~
&
dans
lequel s'exécutent
~ammodémeot
le; opératians .ch•miques .
l79ye:r. no1 PI.
de Chimie, PI.
1
1
•
L e
laboratoire
él~
chimie doit
~tre
valle, pour que
les différens fourneaux puiffent
y.
etre plactés commo–
dément,
&
que !'artille puiffe y maaceuvr.e.r fans em–
barras : car
il
ell plulieurs procédés, te\ que les diílil–
lations avett les baloas enfi lés, les édulcoratians d' une
quanrité de mariere un peu conr,dérable, les
pr~para
tions des fels neurres
.aveC!
les ti ltratians , les é.vªpora–
tions, les cryrtallij)¡tians ql¡!elles exlgen t,
&o.
ll
ell,
dis-je, bien des procéJés q.lli demandcm des apparl!ils
embarraffaBS
1
de~
vaiffeaux multipliés,
&
p~o
con(équent
de l'efpace.
l.;e
laboratoire
dait
~tre
bien ,éclairé; car I.e plus graod
nombre de phénamenes chimiques font d\J rejfort de la
víle, tels que les changemens de cauleur,
les mauve–
rnens inteC!ins des liquides, les nuages formés dal)s un
liquide auparavant diaphane par
l'effufion d'un prácipi–
tanr, l'apparition des vapéurs, la forme des cryllau>: ,
des fels ,
&c.
or
~es
objers faot quelquefa is
tres· peu
fenfibles, mét:ne au grand jour
¡
&
par conféquent ils
pourroient
échapper
a
L'arti!le le plus exercé , ou du
moins le peioer, le mettre
a
la torture daos un lieo mal
éclairé.
Le
laboratoire
dait
~tre
pourvft d'une grande chemi–
née , afin de da nner une iffue libre
&
conllante .aux
exhalaifons du charbon a\lumé'
a
la
fumé~
du bois ,
&
aux vapeurs nuiliblcs qui s'éle••eut de plufn:urs fuJers ,
commc fonr l'arfanic, l'amimoine, le nitre,
&c.
11
ne
[~roit
méme p3S in t:tile c¡ue le tott entier du
I¡ÚJoratoire
fut une chape de cheminée terminée par une o uverrure
étroi te, m1is étendue tour
le
long du mur oppofé
i
ce–
luí ou feroieut prariq uées la porte on les portes
&
les
fen€ rres,
a
fin que par le couranr d'air établi narurelle·
menr
de
ctes portes
il
cette ouverture, par
la chal¡:ur
intermédiaire du
laboratoire,
to ures les vapeurs fuffent
conflammenr dirh;ées d'un fcul a6té.
ll
!eroir gaurtant
m1eux encore que cette cheminée n
1
o ccup;it que la tnui–
tié
&
un c6té du
laboraeoirc
partagé dans fa longueur,
afi n qu'il n'y edt point d'efpace dans Jeque\ l'nrtiCle peut
paífer, agir , avoir affaire entre les fourneaux, exhalaot
les
~apeurs danger~ufes,
&
I'auverrure de la cherninée.
L e
laboratoi"
dait
!tre
furmaot~
d'un grenier,
&
étre établi fur une cave, ou du moins avoir
a
porrée
une cave
&
un g renier, pour placer dans !'une
&
dans
l'au tre certaines marieres qui demandent ponr leur can–
fervarion \'un
&
l'autre de ces
lioux, don.t le premicr
efl fec,
&
al¡ernarivement fraid ou ch•ud,
&
le feco¡td
huroide,
&
conClammeot tempéré ;
voyc.t.
CoNSERVA~
TI
ON, (
Pharmacie. )
>&
encare pour appliquer ;\ cer–
tains fujets l'air ou l'athmofphere de ces lieui, comme
inllrumenr Ghimiqne ,
l'air chaud du grenier pendant
l'été, pour deffécher certaines
fubflanaes, la frolchcur
de la aave pour favorifer
la cryllallifation de certains
fels, foo humidité poor obtenir la défaillance de cer–
tains antrcs,
&c.
Le grcnier ou la cave font auffi des
magafins dé
c~arbon,
de bois, de rerre
a
faire des lnlS,
&
d'autres proviqonl néceffaires pour les travaux jour–
naliers.
J'ai rapparré
a
l'article F ROID (
Chimie.) voyez cet
article,
les
avamage~
qu'un chimifle
pO~jrroit
trouver
:\ éra&lir fan
laboratoire
entre pn fourqeau
d~
verrerie,
&
une gl•ciere.
L e voifinage dfun ruiffeau done on pourroit employer
l'eau 3 tnouvoir
ccrtaines machines,
comme les
Inouf
..
foir¿s' ou madline
a
trlmrer de
la garaye '
les mou–
lins
a
porphirifcr
&
a
pil~r,
c;les fa uft!ets'
&c.
&
qu'on
pnurrott encore détouruer
&
diflribuer dans le
labora–
toire
pour raffraiahir des chapiteaux, des ferpcntins,
d~s
balo ns,
&
pour
e~écmer
pluficurs
lavages
chimiquc~ ,
pour rincer les vaiffeaux,
&c.
Le voifinage d'u11 ruif·
feau , dis·je, feroit un vrai tréfor. On peur y fuppléer,
!l]ai~
a
~raods fr~is ,
&
d'une maniere bien moins cdom-
mo e
1