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LAB

monte Cificllo, monte Chrifio, monte

Dra~one,

&e.

11

y

a des bains fans nombre dans cene provJllce.

O n y voit deux f>meufes grotes; l'une el\ la grote

de la fibyle, en Jatiu

B aiana

ou

cumana Crypta,

dont

)es Poi!tes ont pub\ié tant de merveilles imaginaires ; mais

.Agrippa, le gendre d' Augufie, apnr fait- abau re le bois .

d' Averne

&

poutfé la foffe jufqu'a Cumes, 8iffipa

les

fables que le penple avoit adoptées tur les téoebres de ce

lieu-13; l'autre grote

ert

celle ae N aples ou de Pou7.–

~olles ,

donr nous parlerons au mot PAUSILtPE.

Cene province efi nommée la campagne heureufe ,

,.mpania felix'

a

caure de la

bonlé

de fon

air'

de l'a–

m énité de fes bords,

&

de

l'a~mirable

fertilité de fon

cerroir, qui produit en

abnndance

tout

ce

qu'on peut

fouhaiter de meilleur ao monde.

Si cette contréc efi

(i

délicieufe de nos jours, quoique

ravagée par les foudres terribles du Véfuve, quoique

couverte de cailloux

&

de pierres ferrugincufes, fa bcanré

doit avoir été inco

mpa

rable dan; les fiecles paOés, Jorf–

que, par exemple,

!i.tr

la fin de la républiquc, les Ro–

mains, vamqueurs d

u m

onde, fans craindre des feux im–

prévus, aimoient tant

a

la fréquenrer. Cicéron, qui y

avoit une maifon de plaifsnce , parle d'elle comme du

grenier de 1' lr:11ie; mais Florus,

l.

l .

e. .xvj,

en dir bien

O.'aurres chafes . Life1. ces

paro

les :

Omnium

non

modo

lt11lid,

f~d

toto orbe

terrarum

pttlch~rrima

C;Jmpania,

plag~<

efi. Nihil molliur ,.,/o. Bis j/ori!ms ventat . Ni–

hil uberiuJ folo.

Ideo

Lib~ri,

Ctrerifr¡ue certamen

di–

•itur

.

Voila comme cet hillorien fait pcindre. Pline

ajoute que les parfums de la Campanie ne

1~

cedent qu'a

ceux d'Egypte. En6o perfonne

n'i~nore

que ce furent

]es dél ices de ce

pays

enchaoteor, qoi ramollírent le cou–

rage d' Annibal, & qu

i ca

uferent fa défaite . (D.

J.)

L I\BOU RABLE,

a.Jj

. (

Grammaire )

qui peut

~tre

labouré.

17oyez

LABO

UR.

JI

fe dit de tOI)te t;rre propre

il

rapporter des grains .

L ABOURAGE,

f.

m.

(Econ.

rufli<¡.)

efi l'aélion

de labourer toutes fones de terres .

17.

LAnouR .

(K)

LABOURAGE

ou

AcRtCULTURE,

(Hift. anc . )

l'art

de cultiver les terres . C'étoit une profeffion honorable che7.

les aociens, mais rurprout

par

mi

les

Romains,

3

qui

i1

fembl oit que la fortune eót attaché

il

cette conditron

l'innocence des mceurs

&

la douceur de 13 vie . D ans

Jes

premiers rems de la

république, on voit

qu'il é[oir

ordinaire d'aller

prcndr~

des confuls

&

des diélateurs

dans

leurs

métairies,

pour

les

rranfporter

de l'exercice

de conduire des bceufs

&

une cbarrue,

ii

l'emploi de

commander des légions daos les circonflances les eJ•is

critiques;

&

l'on voit encare ces

m~

mes hOmmes,

apres

svoir

remporré

des

viétoires

&

fauvé

l'état ; venir

re–

preodre les travaux de 1' Agricultnre. Dans les liecles

plus fl oriCfans on tro uve Curius-Dematus, Fabricius, At–

tilim-Scrran~s-Licinius

Stqlo, Caton le cenfeur,

&

¡me

infinilé d'amres qui onr tiré

leurs rurnoms' de quelque

parrie de la vie ru!lique, dans Jaquelle ils s'étoient di–

ft in¡(ués par lcur indu!lrie : c'e!l de-la, fuivam l'opinion

de Varro n, de Pline

&

de Plutarque, que les famille$

A lima, Vitellia,

Suillia

1

Porcia ; Ovinia

1

om été ap–

j:¡ellées , paree que leurs ·ameurs s'étoient reodus célebres

dans l'art d'élever des brebis, des pares

&

d'aÚtres

Cor–

tes de befliaux, ainfi

que

d'antres étoient devenus fa–

meux par 13 culture de certai'nes efpeces de légumes,

comme les fe ves, l<;s pois, les pois·chiches,

&

de-13 tes

noms de Fabiu<, de Pifon, de Cicéron ,

&c.

'

On fe croyoit

fi

peu deshonoré par les travaux du

laboura,~e,

m<!me dans les derniers tems de la r.!publi–

que, qu'au

rapport

de C icéron, les

honn~tes

gens ai–

m oienr mieux étre enregifi rés dsni" les tribus de la cam–

pagne que daos celles <le la ville ." L> ph1part des féna–

lC'urs

f:~ifoient

un tres-rlong féj onr dans leurs métairies;

&

s'il n'ell

pas vrai

de dire

qu!ils

s'y

o ccupoienr

des

travau x \es plus pénibles de

I'A~riculture,

on peut aJfu–

rer qu'ils en encendo·enr tri:s-bien

&

le ·fonds

&

les dé–

tails,

comrnc:

it

paroit p3r

ce

qa'on en trouve

r~pandu

daos les ouvrages de C icéron,

&

par les livres de Ca–

ton

d~ ·r~

rujlha.

·

LABOURAG E, (

terme de Riviere.)

ce font les deux

parties du milieu d'un train dans toute fa longueur

&

qui plonge le plus dans l'eau.

'

L alJourage

(e

dit auffi du trauil que font les mat tres

d'un ponr lofqu'ils defcendcnt ou remontent. un bateaa

ÁIIC•~nnes ordonnanc~.I .

'

LAIIO trRAGE,

(t•rm• Je T onn•lier . )

On appelle

la–

•oUr4~e_

&

déchargey¡~e

des vios ; cidres

&

aurres liqueor¡,

la

fort1e de ces

llqucurs hors des bateaux quí les mu

amenées

su~

ports

de. París. 11 n'apparuem qu'anx

mai–

tres

T onnehers

de

fa1re

ce

laboura,_~.,

a

l'exclufion de

tous

les autres déclmgeurs établis fnr Jefdits pom .

17•-

LAB

yez

D ÉCHARCEUR

&

ToNNELIJ:R . Ain!i

lú•urer

/u

vins,

c'efi les décharger des bateaux qui les ont ame–

nés

&

les

meure

a

terre .

L ABOURD

(L!!)Giog. CapttJerjis Traéltu,

petite

comrée de France dans la Gafcogue, qui fait partte du

pays des B>fques fur la mer . Le

Labourd

eft borné au

nord par 1'Adour

&

par les Landes;

ii

l'efi par la Na–

varre

fran~oife

&

par le Béarn; au midi par les Pyré–

nées, qui le féparent de la Bifcaye

&

de la N avarre

efpagnole ; au couchant il a l'océan

&

le golfe de Ga–

fcog ne. 11 prend fon nom d'une place nomméc

Labur–

dum,

qui ne fubfille plus. Les principaux

Jieux de ce

pays fiérile font Bayonne, Andaye

&

S. Jean-de-Luz .

Ce mm de

L abourd

efi bafque;

il

déJigne un pays de–

fert

&

cxpofé aux voleurs, fuivant M. de Marca daos

fon

hifl.

de Blarn ,

l. 1

1

c. 'l tii.

11

y

a

une coutume de

Labourd ,

qui fu t rédigée en Tfl4·

(D.

J.)

LA BO

u

RER'

V.

aa. (

CIEcon. ru{lir¡.)

c'ell cultiver

la terre ou lui donner les fa,ons, qu'on appelle

laboun .

/7oyet.

LABOUR, L ABOURAGE

&

LABOUREUR.

L ABOURER.

( Marine.)

tcrme dont on fe fert

~

la

tner pour dire

que

t•ancre

ou ne

prend pas

ou

ne rien r

pas bien dans le fond, de forre que le vaiiTeau J'entrai–

ne, ce qui arrive Jorfque le fond efi d'une vafe molle,

qui n'a pas affez de confifiance

pour

arrCter l'ancre, de

forre qu'étant

cntrainée

par

le

mouvetnenr du

vailleau,

~lle

lnbur<re

le food. On dit auffi qu'un vaiffeau

labot~·

re,

lo1 fqu'il pa(Jc fur un fond mou

&

vafeux ou il n'y

a pas affcz d'eau,

&

dans lequel la quillc entre Jége–

re ment, fans cepcndant s'arrlter. ( Z)

L AnOURER, (

/lrt milit.

)

il

fe dtt du filian que

trace

ii

terre un boulct de canon lorfqu'il ell tombé fur

la tin de fa portée. Le canon

labo1tre

encare un

rem–

part, lorfque plufieurs batterics obliquc> font dirigées

vers un mt!me

poinr, comml!

centre de leur aEtion com–

mune. 11 fe dit auffi de l'aélion de

la bombe, qui re–

tnue les

.rn res.

LAnOURt' R, (

Plomb.)

c'efi m ouiller , remuer

&

di–

fpofer avec un bltnn le fable contenu dons le chaffis

au~

tour du maule:.

Vo)'~z

i'arlic/e

PLoMe.

LABOURER, (

Comm.

&

17oit . )

fe dit des vins . C:'e(l

les décharger des bateaux fue Jefquels ils Qnt été ·char–

gés

1

&

les

me

u

re

:1

terre.

LABOUREUR ,

f.

m .

(Eeonom . rrtjlir¡. )

Ce n'efl

poinr

cet homme de peine, ce rnercenaire qui

pan

fe les

chevaux ou les bcet1fs,

&

qui condait 11 charrue. On

ignore ce qu'efl cet étar, & encare plus ce qu'il doit

erre'

(i

J'on y attache des idées de groffiercté, d'indi–

gence

&

de mépris.

Malh~ur

au pays ou il feroit

vr~i

que le

laboilr,~r

ell un homme

pauvre: ce

ne

pourrolt

~tre

que dans une narión qui le feroit elle-meme,

&

ehez laquelle une décadeqce progreffi ve fe feroit bieo–

tór fentir par les plus funefles effets .

' La culture des terres elllJne entreprife qui exige beau–

coup d'avances, fans lefqúejles ellé ell !lérile & rnineu–

fe . Ce n'dl poim au ttavail des ho mmes qu'on doit

les

¡¡randes récoltés; ce font les 'chevaux ou les bceufs qui

labourent; ce foht les befiiau< <¡ui' engraiffent ¡es terres:

une riche récolte fuppofe nécetfa1rement une richetfc pré–

cédente,

a

laquelle les travaux, quelque multiphés qu'il•

fóicnr, ne peuvent pas fuppléer. 11

faut done que le

la–

hourwr

foit propriétaire d' un fond confidérable, foit

pour momer

la

ferme

en bcfiiaux

&

en ioflrumens, foit

pour fournir aux dépenfes joornalieres, dom il ne com–

men.:e

a

recueillir le· fruit que pres de deux ans apres

fes premieres avances

.Voy~z

FERME

&

FERMIER,

Eco-

nomie

p()Ji#r¡11~ .

·'

·

·

De tomes les claffes de richeiTes, il n'y a que les dons

de la terre qui fe reproduifent confb.mment,

paree

que

tes prcmiers befoins fom toujonrs les ml!mes . Les ma–

nufaaures nc produifent que trb-peu au-dela du falaire

des

hommes Qu'elles

·accupent. Le

commerce de l'ar–

gent ne produit que le moovement daos un figne qui par

Jui-ml!me n'a poiqt de valeur réelle : C'efi la terre, la

terre "Teule qui donne les vraies richeífes, dont la reoaif–

fance annuellé affure

a

un état dei ·revenus 6 xes,

iod~pendans dé l'opinion, vifibles,

&

qu'on ne peot point

foufiraire· a fes befoins. Or les dons de la·terre foot tou–

jours propor¡;onnés aux avances du

laiJortre~~r,

&

dépen–

dent des

d~penfes

·par lefqoelles on les prépare : ainli la

richeffe plus ou "moins grande des

laboureurr

peut 2tre

011

thermomette foit exaa de la profpérité d'uoe nation

qui a un graod terriroire.

·

·

.

Les · yeux du gouvernement doivent. done

tou1o~.rs

étre· ouverts fur cette cl•ffe d'hommes lotéretfans .

S

1ls

font avilis , foulés, foumis

a

dest" exigeances dures,

ils

craindront d'exercer une profeffion

fi~r

ile & .fans b~n­

ncur; ils porteroot leurs avances

f~r

<les

entn:prtfes.rnoms

·

wdes ;