L
il ne s'•giroit que d'en marquer euaement le fon pré–
pofitif
i
apees les
11,
&
d'écrire par exemple,
feuillia–
ge, geiJtillieJ!e, Jemilliant, carillion, mer'J)el/iru.;
1
mii–
Jia1Jl,
&c.
2.
0 •
Pour les mots ou l'articulation) efl fuivie de la
dipht ngue finale
ie,
il ·n'.cff pas poj]ible de fuivre fans
que!que modification, la co¡reªion que l'on vient d'in–
diquer; car ti
!'di}
éqiroit
pullie, abellie, 'üanil/ie , rouil–
/ie,
ces terminaifons écritcs pourroiem fe confondre avec
celle des mors·
Atbalie, C orn/fie, Emilie, poulie.
L'u–
fage de la
diér~e
fera difparoltre cette équivoque. On
fait qu'elle indJque la féparatión de
de~x
fons .confécuo¡
tifs,
ll¡:
qu'e.Jie a.vertir qu'ils ne doivent point átre réunis
en diphw.og1.1e; ainfi la diérc'::!.e fur
)'e
muef
qui e(!
a
la
i"uire' d'un
i,
détachera l'un de l'autre, fera faíllir le
Con
i;
fi
l'e
m~et
6nal précédé d'ún
i
elt fans djér!;ze, c',e,fl
la dip)¡tongue
ie.
On écr,in¡jt done en
~ffet
pa(lie, abel–
lie
11
JIIM>rillie, roullie ,
au lleu de
paille, abei!le, va>;ille,
rorl"/e,
paree qu'il y
a
diphrongue; mais il faudroit éeri,
re,
A tbalii, Cornllij , Emifif, poulii
1
paree
~u'i)
n'y
~
pas de diphtongue.
3°.
Quant au¡c motS terrt¡inés par une reule
1
ll)OUil–
lée, il n'ell pas pojlible d'y introduire l.a peinture de )a
diphr ngue muette qui y .el) fupprimée; la r.ime ¡nafcu–
lme , qui par-ta
devi~!J<;lfCJÍ~
féminine
7
occaliol)neroi¡ daos
norre poélie un d.érangement rrop conlidérable,
&
la
fbrmarion des plurier.s des mors en
ail
deviendroit étran–
gement
irré~uliere.
L'
e
muet fe fupprime aifé mcnt
a
la
fin, paree que la néeefliré de prononeer la confot)I)C
fi–
nale le ra•l)ene Qéceffair.emer¡t;
!l)~is
·on ne peur pas fup–
prirner de n¡eme fal}<
~ucun
figne la
diphton~ue i~,
par–
ce queriet¡
I)C
for¡:e
a
l'énoncer: )'qrtQgraphe doit
~onc
en in<jiquer )a fuopreflion. Or qn ir¡dique ·par une apo–
firophe
1~
,(qpprefliqn d'une voyelle; une
dip~tongue
yaut
deux voyelles; une double apofhQ. he, ou
plut~t
afín
d'é virer la pqnfufion, deu¡ poinrs pofé < llcrticalemenr
vers )e .haLtr <;le
la leure finalo
1
p0 urroit done devepir
le
fi~ne an•lo~iq ue
de · la dipbrom¡ue fu pprimée
;~,
&
l'on pt)QrrQit écrire
bal, v ermtl ,
plril,
fnd,
f enoul,
au
Jieu de
bai/
1
vermeil, pl ril,
Jeuil, fmorúl.
Q t¡oi qu' •J en loit, il faur obferv.er que bien de¡ gen ,
an lieu de
lH.HtC
1
JU'lnil lée,
nefont enrcndre que la di.-.
phrnnaut!
i~ ;
ce qui eft une prcuve
affiué~
que c'efl cer–
te diphtongue qui n:¡ouille alors l'aniculation
1:
mais cet–
te pre!uve' efr un vice réel dans la prouonciation, contrc
Jeque! les pareos
&
les infiitureurs ne fom pas affez en
garde .
·
·
Anciennemenr, lorfquc le prqno!l) gét¡éra)
&
indéñ–
ni
on
fe
pla~oir
apres le verbe, eomme
il
arriYc eneore
auj urd·hui, O!) infér.qit enrre .deux la lettre
1
avec une
apoQrophe : , Celt>i jour porroir 1•on les croix en pro–
" ed)lons en plufieurs lieux de France,
&
¡es appelloit
,
l'ou les
crQi~
naires
,,
:
Joi~vi/le.
·
:Qans le palfage des
tt¡<HS
d' une langue
a
l'aurre, oo
mé:ne d'<me dialeéle de la rnéme langue
a
une autre,
o u
da~s
les for¡¡urior¡s des dérivés ou d<s COI)'lpolés,
les tr"'s lett res
1,
r, u,
fom eomnmablcs entre el)¡:s,
parc,e ,que les an;culatioqs qu'elles repréfcntcnr fonr ton–
tes rrqis prodnires pnr le m .mve¡nent de la pqinre de )a
lan~ue .
D
.rJS
la
prodn~ion
de
n,
la poinre <je la langue
s'appu ie cumre les dents fupérieures, afin de fqrcer l'air
a
paff<r par l.e neo; dans la produa ion de
11
)a poi.nre
de la Janilue s'éleve plus haqr vers le palais; dan
la
produélion d!!
r'
elle s'éleve
d~ns e~
¡rémou(Jemens
brufqués , vers la m eme partie du palais.
Yoil~
le fon–
demeut de< pcrmurations de ces leurcs .
P Hlmo,
de
l'ar~
tique
<IAI's...v,..,.~,
· au lieu du
co1ntnur)
?"~P.•r ; illib~rq/i¡,
il!ecebrre , colhgo ,
au lieq
de
¡,J/iberaNr, inlefcbr;..e, con-:
ligo ;
p3rcillt~rt}ent
lilium
yieor de Ael,u•, par
le
ch:an1e·
m ent
de
f
~~~
1;
&
3].1
comraire
v ariur
yien~
de
{J-.A'H
1
par le eh IOJlcmeur de • en
r .
L
d l ch<:z.
les anciens une lettre numé rale <¡ui tigni–
fie
cin.1uante '
conformé ment
a
ce vcrs latm:
fl!tim¡ui.s L denos
n~tmerq defig>~at
habmdos.
L• ¡igne horifonrale au-deffus lui
dono~
une nleqr
m ille fois plus grande.
L
vau~
fOOOO.
L a mol}noie fabriquée
~
Bayonne porte la )ettre
I.,.
Qn rronve fquvenr dans les anrcia s LLS avee une
exprcfli.onnumédque
1
c'elt ur¡ fi&ne abrégé qqi ligniñe
fe.~tcrtrru
le petlt fexterce, ou
fex ¡crúum,
le &raqd fexr
terce. Celu·-c¡ yaloir deux fo¡s
&
une demi-foLS le
poid~
de metal que les
l~qmain
appelloient
libra
e
bala¡¡ce)'
ou
poudo,
eqmme on le prétend pommuqémenr, quo¡
qu'il v air li, u de croire que c' éroir plutót
po,dus,
o u
f •'!dttm'
i
e
pefée) ; c'ctl pour
c~la
'lu'on
1~
repréfeu-
LAB
toit par LL, ponr
marqn~r
les dcux
libra,
&
par S pour
déti&ner )a moitié,
femis.
Certe
libra,
que uous tradui–
fons
livre'
¡¡aloit eent deniers
e
dmarius)
;
&
le denier
valoir
10
as,
ou 10. C. Le perit fexrerce valoit le quart
du denier,
&
cooféquemm.mtdeux as
&
un de
mi-as;
enCarte queJe
fextertius
éroit
a
l'~s,
comme le
fexeer–
tium
au
pondus.
C'ell !'origine de la différe.,ee des gen–
res:
as
Jext.ertitts ,
fyncope de
femi/Jertrtts,
F.:/
pone/tu
feflertium,
pour
femifl~rtium,
paree que le troiCieme
ar
ou le troilieme
po11dtfs
y en pris
;l
moi¡ié . .l}u refle quoi–
que le méme figoe LLS· déligoilt .également le grand
&
le perir (enerq:, il n'y av<>it ·1a
mais d'éqnivoque; les
eirconflances 6xoieot le choix entre del.IX fommes, dont
l'une n'étoit que !a millieme partie de fautre.
(B. E.
R . M.)
L .
D 1ns le
C p111mrrce,
fert
a
plufieurs forres d'abré–
viatiqns pour
la
c¡ommodiré des b:mqurers, Qégocians,
lenel.lrs de li,·res
&c.
Ainfi L. ST. lignifi!'
/r'llres fler–
lin_l!,s
L . :!;)E G . ou
1.,..
G.
fignifie
livre de
grpr.
L.
majt¡feule
bat~rde,
fe met pbnr
/itJTFI' toun•ois
•
<l\!Í
fe
marque au!li par .cClte J]gure
tr;
deux petires
lb
liécs de
la forte dénotenr
livres de poif!s.
V
oye~
le DilJionnai-
re de C ommerce.
(
G)
.
L'
e
EcritNre.)
doos fa forme it<llienne' c'e(l la
par~
.tie droite de l'i doublée avec fa CO\>rbe. Dans la eou–
lée, c>efl 1:¡.
6•,
7•, Se
&
•••
par~ies
de I'Q
¡¡.ve¡: l'i
répéré; daos la ronde,
e'
e(! la
8• ,
}'•,
ze
p~r¡jes
d'o
&
l'i
r,épété avec une ·Courbe feulemenr, ¡:;es
1
[e
for,
meor du mol.lveruem mixre des doigts
&
<;!u poigoet.
L'l _itali¡:nne
n'a
befoin du lecours du poigner .que datlg
fa partie ioféri.eure,
f7oyez nos Planches r:J'Ecriture ,
l,.l}., (
Gramm'aire . )
c'en le
f~ minin
de
~'a_rricle /~.
Voyez
ARTICLE.
LA, ·efl
en Mu/i'f'"
le nom d'une des notes de la
gamme invc¡)téc pa.t Guy ,Aretin.
Voye.z
AMtLA,
&
attffi
GAMME.
(S)
LA,
terone de Serrrtrier
&
de Taillmtdier;
lorfque le
fer efl chaud, pour ¡1ppe)ler
l~s
co¡npagnons
a
venir frap–
per, le for(leton dir
//¡ .
L 1\A,
ott
LAAB
ott
Ll}.HA, {
G¡!qg.)
en larin
L oba
p~r
Ct¡fpiniet¡,
&
L ava
par Bonfinius;
pe~ite
vill!! d' Al–
lcmagne , dans la baile Aurriche, remarqu¡tble pada vi–
él oire qu'y remporta l'empereur R odolphe "tl'!iabsbourg
en
1
z78, fur O trocare roi de B•,heme, quj y
fut
rué.
C 'efl ce qui a acquis
1'
f\,urriche
&
la Sririe
a
la ¡narfon
qui les pofféde aujourd'hui. Les Hongrois
&
le roi Bé–
Ja furent aufli défaits pres de
Laab
par les
Bo~émicns
en 12tSo ; elle efl fur la Té ya,
ii
12
licues
.N.
E. de
Viennc.
Lon~.
B·
36. lat.
48.
4~ ·
(D.
J . )
L AAL'EM-Gifufe;· cc¡:lqg , )
l)'lon¡agne d' .iVrique
a11
royaumc de
M
aroe, dans
1~
province d!= Sus. Le nom
de
Géfule,
efl un rene du mot
Gl tulie,
1111 pc!J alr6ré.
Cette mQntagne a au levaot la provinee de fon nom,
au eGuchanr le mont Henquife, vers le midi les plaines
de Sus,
&
le grand Atlas
a~
nord; elle comient des mi–
nes <;le cuivre,
&
e(! habitée par des Béréberes, de la
tribu de M ucamotla .
Voyez
d'autres. $lérails daus J.l4ar–
mol'
liv .
lll,
chap.
XXX .
e
P .
J . )
l.
AA R , (
Q-1~~.
)
ville de Perle,
1/oyez
LA-R .
LARADIA, (
Glo~.)
ville d' lralie dans le Polefin de
Rovigo, fujette auK
V
éniriens, fur 1'Adige, 3
6
licues
O . de Rovi¡:o, 8 N. O. de
Fer~re.
Lung. 2.6. 3./a&,
4f·
r.
e
D.
J . )
•
LAB .'I.D!STES,
f.
m. pi. (
Th/Q/og .)
hérétiques di–
fdpl~s
de
]
ear¡
Labadi~,
fanarique fameux du n •ij . tic–
ele, qui ª pres avoir été jéli.lite, puis carme, en6n nri–
nit¡re prorellanr
:l
IYJ onr~uban
&
en Hollande, fur chef
de
(~~e
ll¡:
mourut dans le Jiol flein en ¡674.
L'aureur du fupplémcnt de Morery de qui nous cm–
pruutons
ce~
nrric)e, fait eette
~numération
des princi–
pales
err~lJ'S
que foutenoi!!nt les
Lahadifles.
t
0 •
lis ero·
yoient que D ieu pquyoir
&
vouloir rromper
les hom–
mes,
&
qu'il l!'s rrompoit effeélivemen¡ quelquefois . Ils
nlléguoient en faveur de cet¡e opjnion )T)Onflrueufe, di–
vers exemplcs rirés de I'Ecrirure -foin¡e, qu'ils enren–
doiem mal' comme eelui d' .1\chab de qui
il
en dit que
D ieu luj !'nvoya un efprir de
menfoqg~
f>OUr le ft!dui–
re. z\', lis ne
regardoient pas I'Ecriture-faime comme
ablolumenr
néc~ffaire
pour condqire les ames daos les
voies du ·falut. Selon eu:>: le
fairt~Ef~rit
agiffoir immé–
diaremenr fnr elles,
&
Icor Jonnoir des degrés
d~
révé–
larioo rels qu'ellcs éroienr f¡!P é¡a¡ de fe décider
&
de fe
conduire par
elles-m~
mes. lis permertoient eependanr la
leanre de
l'~eriture-faime
1
mais ils vouloien¡ que quand
on
1~
Jifoit, pn filt moins attentif
a
lo
lettre qu'a une
prérendue 'infpirarion imérieure du C.1inr-Efprit dont
il¡
te
prétendoicnr fuv orifés. 3
6 .
lls eonvenoienr que le baprt!–
me e(! un l<:eau de l'alliance de D icu avce les hommes ,
.
.
.
~ ~