HAR
une lieree ou une quinle dans I'oaave au-delfus ou
3U–
ddfollt .
On oe peat
harpeg<r
long-tems [ur des inOrumcns de
peu de cordes; le doigter s'y oppofe: mais
00
fe fert de
eeue maniere frc!quemment fur le e1avedn,
la
harpe, le
luth, & fur d'aulres inOrumeos qu'on pioce.
On fait ueage de
I'harp<~<"'ent
daos les prélndes &
dans les morceaUI de faota,ñe, ou un mulicien s'abao–
d:>ooe
.u~
!dées que foo génie lui infpire fur le champ :
e ell-la ou ,1 peut montrer uoe fdcoce profonde dans
l'3rt des modulalioos, des liaifons, des parrages d'un
ton
a
un autre,
& c. L'harpe!.<",ent
deyient alors né –
cerraire fur les inll rumens qu'oo louche ou qu'on pincé .
Les accords
fraPe~s
en plein l'ul1
apr~s
I'aulre, offen–
[aroieot I'ordlle a la loogae .
L'harp<gement
en Óte la
[<!cherelfe & la durelé.
.
On o'
barp<ge
preCque jamais daos le accomNgne–
m~ns
:. le goo.t & la fagelfe proCcrivent tout ce qui pour–
ro't
dlOr~lre
du chant & de fon exprefjjon ; & le Cecret
de oe p0101 couvrir la vQix conlifle tnQins ·dans I'art de
joüer doux, que dans celui de f..pprimq certe nOle de
l'aceord, qui en fe faifam entendre, nlliroit aux accens
&
a I'eflel du c;hant.
~u ffi
trouye-t-on dans les parli –
tioos d'un homme dt'
g-out
les accords
r3rcment
rem–
plis & le plus eommunémeot
la
quil1te ne joue plus que
la
balfe des que la voix commence
3·
ch.nier . Celte Ca–
gelfe qui défend de remplir les accords
d.osles ac–
compagnemens, s'oppofe
i\
plus fOrle "ifon
3
I'har-
Itgtmrll'.
.
Pour aecompagner le récil.tif, le eompoliteur n'éerit
que 111; note de la b:¡C¡e; tnlis cellli qui
aceomp'~g'ne
dt¡
claveetn frappe
I'~ccor<! ·
el) plein &
:l
fcc aum Couvent
que <ttle note change; & eelui qlli a9cQtpp'agoe du vio–
l~lncelle,
donn!, le
lTI~tpe
)\c!,ord
p~r h~rp'egm¡ent ,
pou<
a,der & roo.tentr le
ch~lHeur
daos le ton . Alors le com:–
politeur doit chiffrer Ca bolle, du-moihi dans les endroits
difficiles .
VOJe<;
·I\ S:CO ~!PAGN~~IENT,
ACCORD, 001-
GTER,
LUTIJ, CLAVECIN
& e.
H ARP IES;
f.
f,
{MYth,ólog.)
monflres fameux daos
la
fable, & qU9 fes
eO~les
rcpréfenleol avec un yiCagc de
filie, des oreilles d'ours, uo eorps de vautour,
de~
.1Ies
au,x cl'ltés des piés,
~ ~e~ m~ins arm~es
·de griffes lelll.'
/lne- & crochues . Ytrglle ne nQtpme que Celeno ; mals
H éliode
en
coinpt~ ~rqis,· lri~ ,
Ocyp,el6 & Aello.
00
di–
foir qu'elles cau¡oient la
f3min~'
pa'-tÓlIt Ol! elles paf–
[oiel 1, enleva'!t le; viandes jt¡rqUe fur les lables, infe–
aant tque par leur mauvaiCe Qdeur ; c'efl ain" qu'elle<
perféouterent Phioée ,' rqi de Thrace, qí,i n'en fut déli–
"ré 9uc
p~r
la
valeur de 2jelhus & de
C~lays,
deux des
Arggnautes, qui
ét.utñls de
~orée
& aylnt des ailes
comme lem p'er!: , qopn¡:reot
la
ch~rrc
i ces monfires
j oCqu'aux iles Strophadcs , ou les
harpies
tirent enfuite
teur demeure;
c'efl~13,felon
V
irgile ,qll'elles vinren! fon–
are fur les lables des compagnons d
1
Eqée.
Li,s
autenr~
qui
on~
voul" rarr¡ener ces ñélions i un feos hifjorique,
conje.aurl!~t
que
c~
'qU'Oll' nqmina
h~1'p'ief
étQient
de~
e orratres doot les incurfions troublolent le commerce &
la navi¡ptlcin des c!tats vojlins, & Y caliroie']t quelque–
(ois la famÍ!le . D'alltres préteodeill que ces
borpies
n'é–
toient autre chofe que ges
r.~uterelles
qui ravageoiellt des
contrées entieres
i
que le q10t gree
A·I""~
efl dérivé de
l~hc!b·reu
arkeh: lo"qla
; 'C,ulerelle ; que Celeoo, qom de
la
prino'p'il~
geS
!J.arpies;
lignifi.
cm
Cyriaque
¡;weerelle;
&
qu! Acholoc, no m d111ne autre d'ou H éliode a fait
/filio,
vi<~t
d'!{<hf'J
maqger,
·p~rce
que les famerelles
dc!voreot ,ou\e
I~
vcrdure; qu'elles fnre')t
~~aif~<s
par
les 61. de Borée,
c~efl-i\-dice
pnr les vems feptentríonaux
qui balayeíít
en·
effe!' ces llltées de ' Cauterelles; & cntil1
que ces infea es c·aufolÍt l.
f~ll1itie,
la pdle, & inquie–
tep't par-Iq
le~
Cqttyer.ins
m~mes
jufql\e datts 1eurs pa,
I~is
¡
caraaeres gtti '
convienn~nt'
aux
·hayp,ies
qtti de[o–
loiem le roi de
T~raee.
L'auteur
de
I'hifloíre
¿u
eíeJ,
fans s'6!oigpef' al¡foluín¿n! de eetle '¡jeroiere opini,?n, y
préte une nnuvelle face. " Les trois lunes d' Avnl , de
" M "i ,
& '
de Juil1, dit-i1, fur-tout les deux dernieres ,
" écant
Cuj~h~s ~
des yents'
?rag~'lli
...
qui
trenYerf<?ien~
" quelquefb's les pl.tjtj d'olivlers, & a amener du tond
" de l' f\friquc··& des bords de
la
túer
~Qu:le
des fau–
" -teie!'tes &
d~ft¡~nnet9.l1s·
qq¡ r:ivageoiem & falirroienr
" . tóU!,
les .0etel1S Egyp¡ieos donn.'ent aux trois Ilis
" qur annóoc;oicnr ' ces' trois luqes : un virage féminin
." avec un
corp~ ~
&-
des~
Cerres d'olrcaux
~ap1:lciers;
les
" o¡feaux étlnt la e16 ordillalrc de la Ii&nification des
" vents
1
&
le nom de
ha.rpi~f
qu'íls
qonnoient
~
ces
,: veOlS' iignitioit les'
fauure/lt!S,
ou les iqfeéles rongeurs
" que ces vents
f~iro.ien't
éclore " . I1 n'n fallu
au~
Poe–
tes que de I'imagination, pour transformer des fauterel–
les en móflres; mai' il fau t bien de la fagacité pour
ré~
duire
~cs
monqres en
faut~relles, ~G~
HAR
4 7
HA
R
P
O C R A
TE,
r.
m.
(1I1),thologie.)
61s d'llis
&
d'Onri~,
/ilÍv.Ot1:1 plo.part
d~
M yth 'Iogilks .
C'efl une divinilé égYPlicnno done le li'mb ' ie p.rti–
culi« qui la dillingue de tOUS les autre, dlCUX d' E:;ypt.,
efi qtl'iI tient le locond doigt Cur la boucho, pour mlr–
quer qu'il efi le dieu du lilence.
00
voyoit des filrues de ce dieu daos quantilé de
temples & de places publiques;
iI
n<>u, en relle eOCOTe
des el1}preil)les par des
~ravures
&
d,s méjailks rur leC–
queiles
iI
efl
repréf~mé
diverrem"m. felon les d,vers at–
tribllls que les peuples lui donooienc.
Qn offroit a ceue divinité le; lemilles & les prémi–
ces .des .légul1}es; mais le lotos
&
le pécher lui élo,ent
parpcuheremeot confacn!s.
Sa
~atue
fe "ouvoit
¡¡
Ponteée de
I!
plQ.part des tem–
pIes; ce 9lli youloit dire, au Cel)oment de Plutarque .
ql¡'i1 falloit honorer le qÍ<ux par le lilence; qu , ce qui re –
yicot au méme, que les hommcs en ayam une coltnoiC–
faoce
imp~rfaite,
i1s o'en cjevoieitt parler qu'avec refpea.
On reprc!Centoit le plqs Qrdilpirement
Harpoe;"tc
rou.s
la figu r; d'un jeune homme nud
l
courql1né
d
q.neIn t–
tre
a
l'égypdeone, tenant d't!nc
lnaiil
une co rne d'abon–
dance, de
I'~utre
¡me tleur de letus, & portant qltelque–
fois la
¡iolt ll~
ou le carqu ois . .
. CQ.mrr¡c ón le pr.m olt pnur le SOI::i1, & peut-ét,e
n'efl-,l pas autre· chofe Celte corne d abondancc t'lar–
quoit que c'efl le Coleil' qui ·prodúit touS les
fru.;~s
de la
terre, & qui viviñe tQute la. nature; le carquQts déno–
toit fes rayoos . qui Coor comme des Heches qu'iI 9é–
coche de
tqute~' p~r~s·,
La tleur ·de !';I\IS efl,
déd,~e ~
cet
aijre lumineux , p",ce qu'dle pairo t pOllr
S
ouvllr a fon
lever
&
Ce
ferlller
ii
ron coucher : le pavol !,accómpac;oe
quelqus:rois; eomme un
~mbolé
de la f6 coltdité. Mais
que ligniñe la cholietle qu on voít tant<')t aux piés d'
Har–
pocraie ,
.
& laml'lt placee derriere le dieu ? Cet oireau
c!tant le lype
d~
la nuii,
c'~fl,
dit
t4.
Cuper, le folell
qui 10urne le dos
¡¡
la nuit.
Querques flatltes iepr¡;Cepteltt
lforpo<rat~
veto d'll oe
longue robe tomb. nt j"fque rur les
1~lons ,
ayant lu, .la
téte "yonn. nte une branche de
p~cher g~rnt~
de· fot¡,l–
les & de fruilS. Coollne les feuilles de cel arqre Om la
forme d'une langue ,
&
fon fruit · ccllé d'uo ca;ur;· les
EJ?yptictH, dit Pllllarque, ont voulu ligOlfi<r p" C<l e,'l–
p'l eme le
p~ifail
a,coed
qui doit etre entre la l.nguc
&
le
creur. Certe lIatue
inérit~roit
done une place dlllioguée
daos les palais des ro;s ·&
d~~
'grapds . .
.. Les 'gravures & les
mé¡l~illes '
d'
Ifarp,oerate
no~s
le
reprélcntent
cornmunémcllt avec
les
Inemes
aUnbuts
qu'o!J lui dqnne
dan~
les <latoes ¡HItiq'les, le dqig\ fur
la Qoucl¡e, la coroe d'abondance
1
le lot\1s, le pécti<r, le
panier fu< la téte·. Qu..
lé¡~és-l\neS
de ces
m'~dailles
por–
~ent
fur le revers I'empreinte du foleil ou de
b
lune;
& d'autres·
0 '11
plttne,!r~· c~raa';res
fant>llliques des
Ba–
filid'cns, qui
m~lant
les m¡fleres de la rdigion chré–
tienne avec les Cuperflitions du Pagalji[me,
reg~~do,ent
ces COrtes de l'lédailles coml1}e
qe~ ~rpeces d~
talllmans ,
VOJez
a
ce rujet
ler
riehcrfhes
de
"4 .
Sp0'1:
'
Mais
0 0
61 f'lr -IOnt che-¡, les ancie"s
qll~nllté
de gra–
vures
d'Harpo~ra~<,
pour des
bag~cs
&
des cacheis. N os
ROrrl3ins, ¿ie
pline, comlnencent
a
port~r
qa!lS Ieurs
bagues
Hlil1'pocrnu;
&
'i1utre~ ' pie~l.t' ~gypd~ns . Le~rs
cachets avok'!t I'empreinle
d'uo,lfarf.q<rafe
~vec
le ao'gt
Cm
la
bouche , pom apprendrc qu'tl fau\ garder
~ dele
ment
le:
recret des lettres;
&
l'on
ne
pOuvOlt
trouver
d'embleme plus conveoab!e de ce devoir erremiel de la
fociél".
..' .
,
.
• Varron parle fuccintement d'
Harpq<ratr,
de; crainte,
¡
ljoo.le-t iI, de yioler le fil ence qll'il recotp mande : m. is
M.
Cuper '1'a pas
cru
qu'iI deyoit avo:r les memes fcru–
pules que le plus doae des · Rqmains; il • au
~Qntrai
re publié le fru it de toutes
f~~
recl]erches
(i"
eelte di–
vioi,é payenné; & n'a riolí
I~irré ·"
glaner apres Iqi,
en
meuant al1 jqur fqq '
ollvr~ge
iri¡ill,lé
lfarpo<ra(<f.
J'y
rcnvoye les curieq¡,
qui
y
trouverqnt 11IlC favanre
m)'–
th"lagi.
de ·celte· divioi,é d'Egyple. La premierc édition
efi
a'
AniQerdam en ' 1676 ,
in-SO.
& la Ceconde 3U;:–
mentée de ' np\1 velles' découvertes, parut
a u
lrecht
en
~ 6S7. in-~o.
(D ,
J.)
"
.
H A R PO C
R,
A
T
I E N S,
r.
m . pI.
(Hifl.
1«le[)
feae d'héré,i
~ues
dont Cd(e fait mention; on croil qua
C'élOit
I~s tn~nles
que les
~arpocratiel1s.
Vo)!e::.
CA.R–
POCRATIENS.
(G)
.... HARPON,
r.
m .
(']"ailJand.)
c'eq une barre
de fec piar" ou quarré cOltdée por un ' bollt; de Iqltgueltr
convel~aQie
pour
embra,rer" l~ pi~ce
qu'tl dai[ retenir,
& percc!e
a
I'autre bout de
pl~fieurs
trom pom olre . t–
taché fur les plateformes ou pieces de bois qu'il
doi~
re-
tCnlr
J,
/