IMP
• IMPARTI:\L, 3d·
Granzm. )
on d:! d'ull juge
qo'il ell
Impartial
lorfqu pefe
f.ns.eceplion des cho–
fes
00
des perfonnes , I<s raifoD s pour
&
enmre .
UD
Cl3Jnen
"npIU"t;al
t
lorrqu'i1 en fair par un Juge
impar–
..al .
I I
n'y
3
guere de qualilé plus effcnlielle
&
plus ra–
re que
l'impartiali.l.
Qoi en-ce qoi I'a? le voy.¡¡eorl
il
a
bé
trOP
loin poor regarder les ehofes d'UD red non
preveou : le juge? il a fes idé.s parlieuliercs, fes formes,
fes connoi(fances, fes
préjl1~és:
I'hinorien? il
di
d'un
pays, d'une feéle,
& <-
Pareoore? ainl1 les dilférens élals
de la vie ,
fr>n~ez
• l'lUleS les idé« dom nous fommes
préoccupés, {aiteS entrer en cnnl1dér.!ion l'lge, l'éla!,
le caraacre, les paffions
1
la
f3oté,
13 mal3die
l
les ufa–
)(CS , les goa!S, les CaiCons , les c1irlIOlS, en un mor la
fuule des cauCes tam phyfiqncs que morales, laDl innée,
qu'acquifes, lam libre, que néee(f.ires, qui
in~uent
Cor
nos jugemens;
&
prononcc? .pres cela fi rhomme qui
fe croÍt IÍncéremem
tr~s-impart;al,
I'efi ce effct beau–
coup .
11
ne tant pal eonfondre un juge ignoraD! avee
un Jugc partial. L'ignorant n'a pas les eonnoi(fanees né–
e.(faires pour bicn iuger·; le parlial s'y refu fe .
• lMPASSIBLE, IMPAS IBILITE' ,
(G,amm.
&
rhlol.".)
qui ne peU! éprouver de douleurs . c'en
un des amibulS de la Divinilé . C'cn fUI un du eorps
de Jefus C hrill apres la réCurreélion. r.'en en un de Con
eOlp dans I'eueharinie. Les efprÍJs
IX
les eorps gloricux
/.l:ron¡
rmpajJibfa .
Si I'ame en forlement préoeeupée de
quelqne grande pafliqn,
~lIe
en deviem pour
~infi
dire
impajJib/e .
\J
ne
!T1er~
qui verroit Con enfam en
dang~r
cOllrroil
a
fun feeours les
pi~s
nuds . -travers des
ehar~
gons ardens, Cans en relTemir de douleur . L'emhollfi.fme
&
le fanatifme peuvent élever l'.me au-delTus des plus
alfrcux
tourrn~ns.
f
/0y.rzejans le Iivre de la cité de Díeu,
I' hinoíre du
pr~tre
oe C.lame . Cet homme s'aliénoit
~
fon gré,
&
fe rendoit
;mpajJib/e
meme par l'aéliqó
¡lu feu .
IMPASTATION,
r.
f.
(Pbn,macie.)
e'enla ré–
duélion d'une. poudre , ou de quelqo'autre fubOanee en
forme de pate, au .moyen de quelque liquide eonvena–
ble pour en faire des troehifques, des tableltes , ou au-
tre eompofilion de forme Colide .
.
IMPASTATION,
(Architeélure.)
mél.nge de divers
rnatéri~ux
de eOljleur
4-
de confinen¡:e dííférenre, qui fe
fait par le moyen de qtlelque ciment,
&
que I'on dur–
cit
3.
I'air ou
:lU
feu .
L'jmpaflati."
eO quelquefoís un ouvrage de
ma~on
nerie, fait du nue ou de píerre broyée, rejOlDle en ma–
niere
&
forme de parement, lels que les marbre·feuils .
Quelques·uns
erQi~nt qu~
les
obélifque~
&
ces gro(fcs
colonnes "ltiques qui nous renem, étoicnt f.iles les
unes par
impaftatio"
&
les autres palO fufion.
DiO. de
Trl'
lJ.ux.
IMPATIENCE,
r.
f.
(Morale.)
inquiélude de ee–
lui qui Couffi-e ou qui altend ayee agitatíon l'aeeo'1'plif–
fement de fes vreux.
Ce mouvernem de l'ame plus
011
moins bouillam,
p.ro–
cede d'un tempéramcnt vif, facite
a
s'enflammer,
&
qu'on auroit pO Cquvent modérer par les feeours d'une
bonne édueallon.
L es prinees qlli eroient tOUI pouvoir,
&
qui fe Iivrent
a
leurs
impatienceJ,
imitenc ces
cof::ms
qui rompcm les
brauches des arbres, pour en eueiHir le fruit avam qu'i1
foít ",Or. \1 faut etre patie"t pour
<\eveni~
ql'ltre de Coi
&
des aUlres.
Loin done ql1e
I'jmpatimce
Coit
u~e
force
&
une vi–
gueur
d~
I'ame,
e'ea
une foible(fe
&
une impuilTance
de CO,uífrir la peine. Elle tombe en pure pClle,
&
ne
produit jamais aueun avanlage. Qlliconque ne fait pas
attt ndre & fouífrir, re(femole • eeluí- qui ne fait pas
t.aire un feeret; I'un
&
I'aut~e \Il~oque\lt
eje force pour
1e
rc(cllir.
ComlDe
3
I'homme qui COUtt dans un ehar,
&
qui
n'a p's la maio. afié? ferme pour arreter quand il le
faut Ces eourfiers tOllgUC'UX,
iI
arrive qu'ils n'obéi(fent
plus au frein, briCenr le ehar,
&
j~lteo,l
le eonduél. ur
¡jans le précipiee
¡
ai\lli les effels de
I'impatic"«
~eu
vem Couvent devenir funenes. Mais les plus f'ges le,ons
¡:olllre eelle foible(fe fom
bi~o
moins pui(fantes pour
noU$ en garalllir, que lo, longue épreuvc doS pdnes
«
des reve:s. ( /) .
'J. )
IMPECCi\BJLrrE',
c.
f.
(rhlologie. )
élat
de
ee–
\t>i qui ne peut péeher . C'en aulli la graee, le privile–
ge, le principe qui nous mel hors e'élat de péeher .
f/ol<Z.
PÉCH É.
·L es Théologiens difiinguem difFéremes (orles
&
eom–
me diíférens degrés
d'jmpeccabjlj.l.
Cclle de D ieu lui
eon.i~llI
par nature; eeHe de Jerus Chrin entane qu'
qomme, lui eonvient
a
cauCe de l'unioll I)yponati<tue
¡
•
TDme VIll,
·
.
1 M
r
etlle· des bienheureux di UOe loite de leur ét,t;
ce
le
des hommes eH I'dfd de la eoofirmaríon en graee,
&
~'3ppt:lle
plm{)[
i7lZpeuo1lu
qu'impucabi/ill:
3lífli.
les
T~olngiens
díllingu<nr-ils ces deu! ebofes; ce qui eít
fur-tour néee(faire dans les difputes contre les Pélagiens ,
poor expliquer eerlains lermes qu'il el! airé de eonfon–
dre dans les p&res grees
&
larios.
D .ll.
ele rrl'lJ.
(G)
-' M
P E' N ET
R
i\ B
1
LIT E' ,
r.
f.
(Mlt"phyfi'l.
&.
PbyJ. )
qualité .de ce qui De Ce peu! pénélrer; pro–
pnété des corp' qUI oeeupem tellemcnt un certoin efpa–
ce, que d'aulres eorps ne pcuvenr plus
y
trouver de
place.
Vo)'ez
MATIERE.
Quelques auteurs défini(fent
I'jmpl nl.,abj/jtl,
ce quí
di~ing~e
une
C~brboer
élendue d'avee unetautre, nu ce
qUl falt que
1
""enfion d'une ehoCe en diftérente de
celle d'uoe autre; entorte que ces deu. ehofes ¿tendues
ne peuvem
erre
en lnt::me Iieu, mais
doivenr
nécefl"ai..
rement
st~xclure
Pune l'autrc .
(/oyt~
SOLIDITÉ.
11 n'y a aueun doure Cur eetle propriété • légard des
corps folides, car
iI
o'y a
perronne ql1i
o'en
ail
f:lit
l'cxpérience, en pre(fant quelque
m~(al ,
pierrc,
boj:"
&fe.
Quant aUI liquides,
iI
Y
a des preuves 'lui les dé–
momrent
a
ceux qui pourrolent en dourer. L'cau, p:lr
excmple, renfermée dans uoe boule de m"'.I, ne peut
elfe eomprimée par quelque tOrce que ce foit. La
m~me ehore el! vraie eneOre • l'ég3fd du mercure, des
huiles
&
des efprics . Pour ce gui eO de Pair renfermé
dans une pompe, il peut en quelque Corte etre eompri–
m~,
lorfqu'on pou(J. l. pinon en bas; mais quelql1c
g"nde quP Coit la force qu'on emploie pour enfoncer
le
pillon dans la pompe, on ne IIIi pourr. jamais faire
loueher l. fond.
En eífet, des que I'air en fprtemenr comprimé, il
faít amam de réfinanee ql1'en pourroit faite une pierre .
L es Cartélieos
pr~tendent
que I'étendue en
implnl–
t,llbl.
pa; la nat4re: d'amrcs philoCophes ¡lininguent
I'étendue des parties
p.1"II,ablu
«
immobiles qui eon–
nitn<n! I'efpaee,
&
des parties
I'-'"I.rnblu
&
mobilcs
qui eonOituent les eorps.
Vo)'r..
ETENDUE ESPACE
&
lVIi\TIERE.
Si nous
n'euffions
jatnais comprimé
apeuo
corps
l
quand meme nous eullions vu fon étenduo,
iI
nous eilt
élé impoflible de nous former aueuue idé. de
I'impl–
n¿trafilitl.
En ctfcr, un nc fe
fJit
d'autro idée d'un
corps lorfqu'on le VOil, finon qu'il
dI
élendu de la
mem~
rnaniere
que
lorfqu'on Ce
trouve
devaot un mi–
roir .rdeO! de ñgllre !phérique & eoneave , on, apper–
)oit entre le miroír
~
Con reil d'amres obJets repréfen–
tés dans l'air, lefquels 'perfonne ne pourroit jamais di–
moguer des objcls Colides
&
v¿rítables,
ti
I'on ne eher–
chOlt • les toncher avec la main,
&
Ii
1'00.
ne déeou–
vroit
enCuite
que ce.
ne
COIH
que
des
ima~es.
Si
un horn–
me
n'eOt vil pendan! touce fa vic que de pareils f'OIlI–
mes, & qu'il n'e'O.t jamais Ccnri aucun corps, il
3l1roit
bien
p-tl
avoir une idée
de
l'étendue, mais
ti
n'en
3U–
roil eu aucune de
l'impb'¡"dbili.l.
Les Philofophes qui
dérivent
l'imp'nltTab j/jtl
de I'élendue, le fonr paree
qu'i1s veulene élablir dans la feule étendue la n>ture
&
r'eCfence du
corps.
C'eft
ainli
qll'une erreor en amc:ue
lIne autre, lis fe fondent fur ce raiCoonemem. Par-Iout
ou
iI
y
a
unt étendue d'un pié cube, il. ne pent
y
avol[
~ucune
alltre
étendue
d'un
fc;cond
pié
cubc ,
a
moins
que le premier pié eube ne
Coit
anéallti: par conCéquent
l'élendue oppoCe • l'élCndue une rélinanee ¡ntinie, ce
qui marque qu'elle el1 impénélrable. Mais e'ef! une
pure pélition de principe, qui fuppofe ce qui en en quo–
!lion, que I'éleodue foit la Ceule nOliol1 primiti\·e du
eorps , laqo,elle étant poCée, eonduit
a
tOUI<;S les aUlres
propriétés .
A,tjde de M .
FORMET.
. 1
M P E' N I T E
N
e
E,
f.
f.
(rhlolog.)
dureté, en–
durciCfement:
de creur qui fair demenrer dan,:; le vice
1
qui empeehe de Ce repentir.
Voyez
PtÓ:NITENe~
&
PER–
SÉVÉ"A,NCE .
L'jmpr!"itme~
fioale en un péehé eomre
le
S . Efprit,
qui lIe
fe
pardon,ne ni en ce monde ni en I'aulre.
(G)
1M PENSES, f. f. pI.
('Jft,i/p,.)
fom les ehofes que
1'011
a emplpy6es, ou
les.
fÓrnmes que l'on a débollr–
íées, ponr faire rérablir, améliorer, ou entrcrcnir une
chofe qui appartient
a.
:l\ltrui, Oll qui ne nQUS
3pp3.rticnt
qu'en partie, ou
qui
n'appartico[ pn..s incommut.ablemellt
~
tel ui,
qui
ell.
jouiL
On dimngoe en droit trois Cortes
d'impmfcI,
favoir,
les
n¡ce1!a;r~J)
les
tlti/el
&
les
vo/nptttair(!J.
Les
impm/a
néee(fai,es Conr eelles
C.nslefquelles la
eho!e ferolt périe, ou emieremem détériorée, eomn¡e
le rétablílTement d'une maiCon qui menaee ruine.
Les
jmpm/a
miles Cont eelle& qui n'éroicnc pas né_
eelTaices, lIlais qui 3ugmentent la valeur de
i;l
chofe
-
~
p P
2
eomme ,