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IMM

pou.· <lIuf', charge

ou

dtvoir,

&

oiJict

ou

¡."éli."

P"–

¡'¡i,!u,.

Les Romains .pp<lIerent leurs offiees ou fonaious

publiques

",un"a,

paree que dans I'origine c'étoit la ré–

eompenfe de ceur qui .voieut bien mérité du publie.

Par fuccemon de tems plllaeurs offices furent répu–

tés onéreux, tels que ceux des decutia". des villes 2

caufe qu' on les ch1egea de eépondre fue leurs

peop~cs

biens tant du revenu

&

autres atfuires commones des '

villes, que des mbuts du ñfc, ce qui enrralnoit ordinai–

re~ent

la ruine de eeus qui étoient chorgés de eette fon–

fbon, au moyen de quoi

iI

f~lIuc

ufer de eoncraince pour

obliger d'aceepter ces fortes de places

&

aueres fembla–

bies,

&

aloes elles furent confidéeées comme des chae–

ges

pUb~iques,

mll.lItra quaji onera; 1'tJ1t1J11J e¡úm a/itl'

l.an–

d0.Jignifieat 011111, a(i1,¡ando h.norem

fm

o!Jici"""

die la

Jo,

m,mus,

au digene

dt verborum lignifie.

Les eutelles

&

euratelles furent dans ce méme fcns

e,?~fidér6es

eom¡ne des charges publiq"es,

m"ner4

ci–

'1JJ/,a.

Ceux qui avoient quelque títee ou excufe poue s'exem–

pte~

de ces ehaeges publiques, étoiynt

immmus, {'II (i-

6~r,

J-

mtt11eriblH

ptlb/icis.

Aiori de

11IltnllS

pris

pour

c~arge,

fonélion ou devoír

on~r~ux,

on a faie

;nt",ll–

",tr!

qui fignitie exempcion ce quelque charge ou de.oir·

&

I~

terme

d'immunitaJ

a été eOllfaeré en droie pou;

expnme'e cette exemptioo, ainu qu'on le peue voir dans

plur,eu~s

litres du digene

&

du eode.

Le tltre

de.

exctJfationi!JlII

au digefle qui concerne les

c¡eufes que

1

on peut donnee po"r s'exemptee d'ctre tu–

teue ou curateur) appelle

cctte (;xemptioll

'JMcatio

~II,,~rum.

Le titre

d~ 'Va(aeion~

&

~XCUf41;()ne

(4ltnerllm,

con–

cerne .Ies

immtmitrls

par lefquelles 011 peut s' exemptee

des dlver·fes fonaions puhliques. Ces

im","nitls

ou ex–

cufe~

font. tirées de

l'ag~

trap eendre ou trop aval)eé,

des mfirmltés du eC)rps, de

l'¡;~~rciee,

de quelque au-

tre fonaion fupérieuee QU incompatible.

.

Le eode eODtiem aum plu"eurs tieres fur les

immll–

nith,

entr'autres

celui

d~

immunitaet

n~mi1ti

conce.Ju

¡–

da, .

011

il

en die que les greffiees des villes qui aurom

fabnqué en faveur de

~uelqu'un

de tau(fes

immu,,¡tés

ferom punis dll fen ,

'

Les

ti

tres

d~

decIlr;onibuJ,

d~ 1Jaeae¡on~

mmuriJ Pl/–

blie;, de defretiJ duuríonum fúper immltnitntt t¡uil:uf–

J::m c0rr.ceárnda,

d~ ~xcl(rationib1(.J mUll~rum,

&

autres

tltres

fUlvans, traitent

au{Jj de

diverCes

immlJ11itlJ"

Dans no{ee ufage on Joint fouvene eofemble les

eee-

1nes

.d~

franchifn

,

libertb, privileges,

ex~mpt-;on/

&

;m–

m"""Is.

Ces eerOles ne font

cep~ndaDt p~s

fynonymes .

La

franc~ife

coofine ii n'éeee pas fujet

ii

cerraines ehar–

ges ou dcvoirs

¡

les

I1bert~s

fOljt

~uffi

ii-p,u-pres la me–

me chofe que les feanehifes, le privilege eonfille dans

quelque droie quj lI'en pas eommuo

a

tolls; les eIem–

peions

~ ;>mrl~"iflj

qui fignifielll la meme

eh()f~,

fom

l'aff,~nehí(fement

de quelque char¡¡e ou devoir aceordé

a

quelqu'un qui fans certe exempttpn

y

.u,oie élé lujee .

L';m>nlll'itl

ell quel'luefois prife pour le deoit d'afy–

le; quelquefpis le lieu meme qui feee d',frle, s'appelle

['i""munitl;

quelquefois enfin le

teem~

p

immulIitl

el!

pris PQur l'ameode que l'on paye pour

~voir

cllfreint une

i"'''''init/,

eomme '1uand on d,¡

paytr

l'iOlmuoieé

d,

¡'Eg/ifo·

Les

i",m"nitls

peuvent

eeee

aeeordées

ª

des partieu–

liers, ou ii des emps

&

communaueés.

Les provilfons des officiers eOlJtiennenr ordinairem';l1t

la

el.uC

" que le pourvil jOllÍ!"a des hOlJpeurs, prérogati–

ves,

franc~ifes,

privileges, exemp\ions

&,

;"''''II"itl,

at–

tachés

~

fati offic•.

Les villc,

&

COlTllllUp,ulés ont anm

leur~

immll"itls .

. Toute

¡",m",útr!

doit Etre aeéprdée par lé peinee ou

par quelqu'autre fcigneur ou autre peerOl1lle qui ell a le

pouv.oir.

Au défaut de li¡Te

~lIe

peut Etre fondé. fur la pof–

femon.

L'imm"nitr!

ell perfonoeHe ou· réelle.

On emend par

i",,,,untt!

perfow!"lIe

celle qui exem–

pte la perfonne de qo:

elq.ue

devoir perfonnel, eomme du

fervice militaiee de guet

&

de gaede, de lutelle

&

cu–

ratelle, de la colleae

&,

autres fonéHons publiques.

Telle en 3Um I'exemptiqp de

p~yer

ceeeaines impor,–

tions, eomme la eaHle,

le~

droils de péagcs, les deoils

dlls 3U .r0i pour mutatioo

p~s

hérieages qui font dans [a

mouv~mce"

L'immu"itl

rhlle

en celle qui en

3Itacb~~

¡¡

eeetains

fonds,

&

dont le po(fe(feur ne jOllie qu'a caufe du fonds,

&

non

¡¡

caufe d'aucune qualité ·peefonnelle . Telles font

.les

;"'t",mitls

doot joui(fent ceux '1"i dem.urem dans

1 IvI M

477

certaílls Iieux

privllé~lés,

foil pOli

e

l'exemption de laille,

foil pour avoir la liberté de travaille. de eertain, .m

&:

métiers fans avoir payé de matrrife, roit pour n'fere pas

fujets , la viute

&

jueifdiEtion d'aurees offioic es" que de

ceux qui ont autorité dans ce tieu.

Chaque ordre de I'étae a fes

i",,,,u/litls.

L a nobletTe

el! exempte de eaille

&

des charges publiques qui font

au-de(fous de fa condition.

L es bourgeois de eerraincs villes ont auffi leurs

¡>n–

mlw;th

plus ou moÍos étendues;

iI

Y

c:1l

a de cornmu–

nc!s

el

taus les

citayens, d'autres

qUI

fom proprcs

i

cer–

taines profefIJons,

&

qui fom fondées ou fllr l. nécef–

fité de leur mioilleee, ou fur I'honneur que

1'00

y a at–

taché.

Mai, de toures les

immunitls,

les plus eon fidéeable¡

rom eelles qui om

~té

accordécs foil ;\ l'Eglife en gé–

néral,

ou

~ngulierement

3.

certaines

Eglires,

chapitres

&

monallee.s, ou ii eh.que eecléli. flique en parlieuliee.

Ces

im'1'uenith

font

de

trois

Cortes ;

les unes

Cont at·

lachées

a

l'édifiCe mém, de

l'E~l i[e,

&

au. b,ens ee–

e1ér,aniques; les autres font attachécs a

1<1

peefoone des

eeelétlaniques qui de(fervene l'égUfe; d'amres eofio font

~rr,ehées

l la feule qualilé d'eceléuallique.

La premiere efpece

d'immm,itls

qui en de eelles atta–

chées

a

I'éqifiee

m~me

de l'c!glife,

&

oux biens ecelé–

r,alliqlles, coor,ne

l°.

en ce que ces forres de biens font

hnes du eommeeee. Les égliles lont mifes en droie dans

la e1aOe des ehofes appellées

reJ {aer""

&

rone

do nom–

bee de celles que les loix appellent

res

",ti/iNJ

paree qu'el.

le< n' appartienncm propremem

a

perroone ; elles font

hors dll patrimoinc,

&

ne peuvent étee engagées, ven–

dues,

ni

autrcment

ali¿lIées"

NOlls n'avons pourtant pas lii-deífus tout-o-faie les me–

mes idé., que les Romains; car

terc¡n

nos mceues, qqoi–

que les églifes n'apparticooent peoprement

a

perfonne,

eepend.nt

par leur denioation elles font attachée.

a

cer–

taines

peef~nnes

plus partic?-!ieeeme!'t. qu',

d'~utees;

.infi

ch.que éghfe cathédeale ell le

C~et-lIllu

dn d ,ocerc; eha'–

que éJlire paroíffiale erl peopec

a

Ces paroilTiens ; les égli–

fes

m~nG€hale$

apputit:nnent chacune

a

quelque

ordre

ou

congréx-ation,

&

!l~ofi

des autres; de Corte qn'on pour–

roi~

phl(Óe meme les tglifes dans la ela(fe des chofes

a»pellées en deoil

TeJ ..

mm''''es,

dnnr la propriété n'ap–

pareieor

a

perfonnc, ¡nais dom l'urage elt eommun

a

rour le monde .

Les b;cns

d'é~l;re

ne peuvcnt erre enga¡;és, vendus,

ni amrement aliénés,

f~ns

une néecffieé ou utilité évi–

dente pour I'églife,

&

fans

y

obferver certaines furhla–

lit~s

qui font une cnquelc

de (o»1,""d.

&

",eommodo,

l',"roriralíon de l'Eveque dioeér.,in, le eonremement du

paeron s'il

y

en a un, qu'il

y

,ie

des public:aions faites

en junice en peéfcnce du mininere public, enñ n. qua le

conteae d'aliénarion foit homol ogué par le Juge ",yal.

2

Q.

La peefcription des biens d' é¡;life nc peut

eeee

aequite <.Jue par quarante allS, ii la ditf¿renee des bie)ls

de. particuliers

~

qui, Celon le

.droit epmmun,

fc"preCcri–

veoe par dix ans entre peéfens,

&

vmgt ans entre abfens

avcc [itre,

&

par trente ans

Cans

titre.

30 , Vimmunitl

de< églifcs

con~ne

en ce qu'elle, fone

tenues en franche-aumÓne. Le fe'gneur, qUl donne un

fonds poue conllruire une égl,fe, cimetiere O" aUlee lieu

faeré, oe fe réferve ordinairemene aueun droie

ni

devoir

fur les bkos pae lui donnés, auqual cas on ticnt com–

munémelll qu'il ne rene plus ni foi· ni jurifdiaion fUf

le fonds, du-moins quant

i\

la chofe, mais non pas quant

aux peefonoes qui fODt toujo.urs jufticiablcs

~u

juge du

lieu;

&

meme qUOlque le

r~'gQP.m

oc

per~OIve

.ueune

red~vonce

fur le

~

nds,

il(

qu'on ne lui en palre ¡:uint

de déelaearion ou aveu, il ne perd pas pour cela

r.

di–

reae ni fon droit dc jnniee Cm le fonds meme, de for–

te que s'i! en néce(faire de faire quciqu'oae de jurifdi–

aion dans l'éghfe

m~me,

fes officiers fonl conilamment

en deoit de

l~

faiee.

Le feigneue eonferye

~um

fur le fonds-aumÓné le

droit

c;le

pat):onage.

.

O!l diflingue la pure-aumone de la (enuee en fean–

ehe·aumÓqe; la premiere en quand on donne • I'églife

pe,. biens temporels,

produifa~s

un revenu fllr Icfquels

le flef

&

la jurifdiaion demeurent, foil au donateur,

s'i! a le tief

Ilt

la jueifdi&ion fur le lIeu, foit au feigneur,

(j

le !lonaeeu, ne l'en

p~s;

les héritages doonés

¡¡

I'égli–

fe en pure-aumÓne font tenus

feanch~mcnt,

&

fans en

payer aueune

r~<levaoe~

ni au(re <lroit. u ce o'en

ad obfe-

ruium prccum.

...

j.VIais· l'églife ne po(fede en

fran~he-aumÓlle

ou pure–

aumÓn~

que ce <¡ui lui a é(é donné

ii

ce (ilee; fes au–

tres biens font fUJees aux mémes loís que ccux des par–

tiénliers.