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1 MI

1

!>lITATrON,

f.

f.

( M oral•. )

c'dl dit fucoo , la tu –

du8:ioo

d~

préceples eo exemples.

{j

o Jcune homme'

qui ve11t s'avallcer daos la carriere de la gloire

&

de la

verru, doil commencer p.r fe propofer d'excellens mo–

deles,

&

De pas prendre d'apres eux quelques !rairs de

rcífcmblancc, pour une parf:1itc

conformilé;

mais avec

le tems, il doir deve",r lui-meme Coo modele; c'cH ·a–

dire régIer fes .8:ioDS par Ces aélions,

&

dooner des

exemples apres eo avoir Cuivi.

( D .

J.)

IMITATION

<Jt

Mttfi'llf',

en I'emploi d'un meme toor

de cham dans plufieur< partie< qui fe fon t enlendre I'une

2prcs l'aurre.

A ('un¡(fan,

:i

la tiercc,

:i

13 qU:lrte, ou

a

quelqu'autre interv3.lIe que ce foít,

19jmílaeion

en tou–

jours bien priCe, meme en changoam plulieurs nmes,

pourvu que le méme chanr Ce reconnoirfe milJour ,

&

qu'on ne s'écane poinl des lois d'uue bonne modula–

tion . SouvcnI pour reudre

I'imitation

plus fcnfible, on

la fail précéder d' un liIence. OD Ir.ire l'

imitation

comme on veut; on

13

prcnd , on

I'aoandonne,

on

;C:11

commence une autre

3

fa liberlé; en un mar les rcgle,

en foOl aum relachées que celles de la fugue Com Céve–

res : c'en pourquoi les grands mal rres

la

dédaignem ,

&

toure

imilalion

rrop affc8:ée décele prefque rouJours UD

écolier en

com~ofition .

IMITAT IV E, PHRASE,

(Gram.

&

P o!fi.). l'ap–

pelle phrafe

imitativ.

avec M , l'abbé du Bos (qui me

fournÍIa

cC!

a,ricle de gummaire philofophique) tOure

phrafe qui imire en quelque maniere le bruit inarticulé

donr nou. nous fervon, par in(lillél narurel, pOllr don–

ner l'idée de la choCe que la phraCe . 1prime avec des

m ots ;trricolés .

L 'homme qui manque de mot, pour exprim"r qu<l–

que hruit cxcraordinnirc,

Ol) pOllr

rendre

a

ron

gré le

fcmimcnt done

ji

cn

touché, a

recou rs

llacurellC!mem

a

I'e.pedient de comrefaire ce méme bruir,

&

de mar–

quer fes C.mimen, par des fODS inarticulé• . N ous fom–

mes portes par tin mouvement nature)

a

dépeindre par

de, fans ioarticulés le fracas qu'une mairOD aura falr en

tombant, le brnlt confus d'une arfemblée rumulrueuCe ,

&

plufieurs autres -!,hofes . L'in(lin8: nous pon!'

a

Cllp–

pléer par· ces COIlS inarticulés,

i

la nér iliré de notre lan–

gue,

00

bien

a

la lentellr de notre

im3~il1:Hion .

Mais les Ecrivains laríns, parrieuJierc1l1eor leors poetes

quí n'om pas éré gt!oés comme les nO"cs ,

&

doO! la

14ngue en infiDiment plus riche, Cont rcmplis de

phra–

fel imieoliv<J

qui om été

admirée~

&

cirées avec élo–

ge par le. Ecrivaios du bon rems. Elles om bé louées

par les Romains du /iecle d'Augune qui éroienr jugcs

compétens de ces bcauté•.

Tel en le vers de Virgile qui dépeim PoJiphéme.

Monflrllm

hqrrend"m,

informe , ;nguu, CIl; /lImen

"demptum .

e e vers pronoocé eo fupprimaot les Cyllabes qui font

éJilioLl,

&

en faiCaor fonner

1'"

comme les Romains le

faifoient [onoer, devient fi I'Qn peut s'exprimer ainfi un

vers monnrueux. T

el

e(l

cncore le vers ou Perfe parle

d'uo homme qui nazille,

&

qu'oo ne faurQir anm pro–

noncer qu'en lla1.illant ..

Rancidu¡tlm f{uiddam balká de nar< 10el,llIl.

Le chongemem arrivé dans la prononciaríoo du !atin,

(lOUS a voilé , Cuivant les .pparences, une ' parde de ces

beaurés , mais il De nous

le~

a pqinr roures cachées.

N os poetes qui om voulu enrichir lel1rs vers de ces

pI/rafes imitativa,

n'om pas réum 3U goilr des Fun–

Cfois

1

CQlnme ces

poctes

latills

ré'uffilToit:nt

311

gout

de~

Romains. Nous rioos du vers ou du Bartas dil ell dé–

crivant un courlia,

l. ebamp plat, bae, a6bat.

Nous ne

.rairons pas

p,lu~

Cérieufemenr les vers ou RonCard décrit

en

phrafe imitative

le vol de raloüerte.

Elle gllindl, d" ::.lphiu,

Sllhlime eN I'nir, vire

&

rnJ;re.,

Ee

J

dltligne uw

j~/i

cr;,

!)t/.t

rle, gllbit,

&

Ilre /lire

1)(1

efPrits m;tux lJll.e je n'écriJ.

Pafquier rapporte plufieurs autres

phrafos ,m,eatives

des

poCires franyois , dans le

chapo

X.

li7). V ll/. de fes

rC(herc~eJ,

ou

11

veu[

prouY~r

que notre

langue

n'e.!'l

pIS

molOs capable que la larlne de beaux rrailS poéu–

que>; mais I<s exemple. que Parquier rapporte ) réfUlcnr

C®I~

Ca propofition .

..

1 MI

En effet, paree qu'on aura introduit quelques

pbrafos

;m;tatÍ'l't!J

d:ms

d~s

vers, il ne s'en[uit

pu

que ces

V~

tS

Coient buos.

IJ

fam que ces

phrafoJ i",itatives

y 'yent

élé imroduil", [aos préjudicier au fens

&

ii

la eonltru–

élion grammaric:¡le. Or on citeroit b

ep

peu

' d~

mo r–

eeaux de poéfie

frall~oiCe ,

qui Coien< de

ccrt~

c{pece,

&

qu'on ?ui{fe oppoCer

e"

quelque

f.~on

a

tant d'autres

vers, que les I.rins de tous les tems ont loué dan. les

ouvrages des p<?eres qui avoient écrit en

lan~ue

vulgai–

re . M. I'abbé du Bo. ne connoif[oil mEme en ce genre

que la

der~riplion

d'un

.rf3111

qui fe Irouve dans l'ode

de D efpreaux fur la prifc de Namur; le pocle, dir-i1,

y dépeinl en

phrafe imitativ.

le Coldal qui gravit con–

Ire une breche,

&

qui vient le fer

&

la tlamme en main )

Sur la

monceanx

de

pif/Ilef ,

D e ((Jrps mores, Je roes, ae brif{un

t

SOltVrlr 1111

large chem;lf .

Je n'examinerai pas fi I'exemple de l'Abbé du

80S

en !res-bon; je dltai feulemem qu'oll ell dteroir peu

de meilleurs dans norre

lan.~ue .

Le. pocles angloi. fOllt

plus ferriles , que les

notres

en

fhrafa

imitativ t!s,

com–

me AdifTou I'a proll vé par pluf¡eurs trairs admirables ri–

rés de Milton . J'en trouve aum quelquefois dans le Vir–

gile de D rydcn, oa il peint a"ee plaifir les objers p. r

des

phrafes imitaeiva;

témoin la dcCeriprion fuivante dll

ttavail des eycJopes.

On. jJirl the jire and o'" eh.

Q./I0WI

¡'lowl,

'T'he hi[Jing /1e, 1 in ehe fmit/'y dro'wnJ;

Th~

,grot

wilh beaeing

an'lJi/s xroanJ

arouná ,

B y

turns eheir arms advanct in

~'1ual

time,

B y

turnJ

eh.ir

hand d.fcend, aJld hammuJ ehi",e .

'T'hey tUT>/ th. glowing

ma.fT

wi,h

.

"ou~cd

tongs

'T'he jiery w ork proec<dl wiek rujJtCk fongJ .

(D.

J.)

IMMA'eULE' , adj.

(Tblolog.)

qui en fans tache

ou

laos

péché .

Les eatholiques Ce Cervcm de ce rerme en parlanr de

la cOllceprion de la V ierge qu' ils appellenr

immamlle,

e~ur

/igllífier qu'elle en née fans péché originel.

Voyc::.

PECHE ORIGISEL.

Quand on donne le bonnet

a

llO

doéleur de Sorbon–

ne,

00

lui fait jurcr qu'il fouticndra

l'immacull e

con–

ception de la

V ier~e .

La forbonne

tit

ce decrer dalls

Ic

14C

fiecle,

&

qU.lre-vingt au¡res univertirés l'om fait

depuis a fon imitadon .

Voye<.

SORBONNI!:.

Au rene

iI

faur obferver que daos cerre favante f.eulr é

on ne regarde pas ce poim eomme un anicle de foi ,

mais comme une

opi»l." piw[c

&'

caeho/i,!II',

&

e'e(l

en ce Cens-la que (es candidars la fouriennem rous les

jours dans leurs

rhef~s

: mais

iI

leur en défendll aum bien

qu'aux profefreurs de tenir

I'opipion

comraire .

L es ordres miliraires d1Efpagnc Ce foltt obJigés

a

fou–

lenir certe prérogarive de la Vierge .

Voyo::.

e

Q

l'

C

E–

PT IO N.

11 Y

a ?-uffi une

con~rég:uioll

c!e

I'imma(ulle

~oit,e­

ptio"

dans la plilparr des cOllvems, de laqllelJe Il y a

UDe [ociéré de filies féeuJieres qui

om

pour fin d'ollo–

rer

I'immaclllle conupeion

ao

la

Viergc . Elles en fotl t

tous les aos une prorenation en pubJie,

&

rOUS les jours

en panicuJier .

( G) .

.

.

IMMANENT, adj.

(Phzlo(. Thlolog.)

qUl demeu–

re dans la perConne, ou

q.ui.

n'a point ,effc,r au-dchors.

Les PhiloCophes om dlnlOgué les aéh"ns en

,>nma–

nent.1

&

rranfiroires. L es Théologiens

0 111

adop"! la

meme dininálion . L'aaion

immanenu

efl celle dOn! le

rerme en dans

l'~rre

OIén,. qui I'a produ'te . La I¡anfi–

roire

e(l

eelle donr le lerme en hors de

I'~rre

qui I'a

produite . Ainfi Dieu a engendré .Ie fils

&

le Saint Efprit

par des .élions

imtnan'/Z&el;

&

II a créé le monde

&

roul ce qLi'il comprend, par des aálions .tlanfilOires.

1

M M

A

T E' R

1

AL

1

S M E

011

S PI

R 1

T U A–

LIT E '.

( Mltaph. ) L 'immatériali[m<

en I'opinioo de

eeux qui admerrent dans la nalure deux CubUances

eC–

femiellement différemes; I'une' qu'ils appcllent

mntiero ,

&

l'aurre qu'ils appellent

cfprit.

JI

paro1r cerrain que les

andens n'om eu aucune tcimure de la fpiritoaJilé, lis ..

0-

yoiem de CODeen que roUS les

~rres

partidpoiellt

a

la me–

me

[ubn~nce

mais que les uns éroiem marériels feule–

ment,

&

les'aulres marériels

&

corporels . D ieu, les

anges

&

les génies , diCellt Porphyre

&

Jamblique, fout

fails de la maricre; mais

i1~

n'ont aucun rapport av_ec

,

<;e

qur