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lMI

It!,.•

vce qui

I'/mire/te

contine, fout

1<5

Géorgicn

&

les Turcs 3U midi; au fepteOlrion, ces Car.cioles ou Cir–

camens noirs, que les Européens om appcllé

Hum,

&

qoi tirent tou. les ravages en Italie

&

dans les G .nles ,

dom )',arlem les hinoriens,

&

C édrénus en parliculier .

L'

mir""

en un pays de bois

&

de momagnes, com–

me 13

M in~r~lie,

mais il y

~

de plus belles vallécs

&

de plus déllcieuf.. plaines .

11

s'y !rouve des mini«es de

fer; I'argem y a eours,

&

I'on y bat monnoie , Quant

aux ma:-urs

&

aux

coQmmes,

c'dl

la

mClne

chofe qu'

eu Mingrélie, qui a élé aUlrefois Cous fa domillalio n,

ainfi que les peuples du Guriel; ils foOl 10US aUJour–

hui tributaires du Ture . Le tribUl du meppe , c'en-a-di–

re du roi d'

/miretu

en de 80 enfans I 611es

&

garc;ons,

depuis dix ans jufqu'a vingt; il envolo fon Irillut au pa–

cha d'Akalziche,

&

dans les leures qu'il

f.il

expédier,

il fe uomme

le roi des roÍJ:

qu'ell done le pacha du

¡¡rand-feigneur vis-a-vis de lui?

La

turquie ne s'ell point Cuuciée de s'emparer de tous

ces

p.ys

Iimitrophes, OU il en impomble d'obforver le

M ahométiCme, paree qu'ils u'om rien de meilleur que

le vin

&

le cochon, défendus par

la

lui mahomélano;

outre que le peuple y en épars, err.m

&

v.gabond: de

forte que les Turcs fe fom cOlltemés de faire en forte

que toutes ces provinces leur fervirrent do pepinlaes d'ef–

~Iaves.

On dit qu'ils en tirem fix ou fepl mille chaque

année.

Des égards & des obO.cles

peu prcs femblables ,

empéchem encore .pparemmeot les Tm.:s d'incnrporer

~

lour empire les vaOes plaines de Tarlaríe

&

de Scy–

Ihle,

&

1<5

pays immeofes dll mont Caucafe. C'elluoe

obCervation rcmarquable que cer anden ur.1.'4c

de

trihut

d'enfans pour efelaves, La Colchide le p.yoit

¡,

l. Per–

fe des les premiers ages du moode; c'eO ulle autre cho–

Ce bieo finguliere, que dans IOUS les 'ieeles, ces régions

maritimes de

1

a mer N aire, aient produit de fi beau

'C3ng,

&

00

(j

graode quaolité.

(D.

'J.)

lMITATIF, adj.

(Grmnm.)

qui fen 3 l'imilation;

c'en le nolO général que \'00 donne aux verbos adje–

éli,fs 9ui renferment daos leur figniticatioo un altribU! ;1'i–

lnUatlon .

Ces verbes dans la

lan~ue

greque, font dérivés dn

no.m meme de I'objet imné, auquel on donne la ,er01I–

nalfan

vcrbale

¡~."

pour

cara8érifer I'imiration:

":7"".'{fI',

de

.'7''''''''(;

__

,,,,í~í~.,,

,de

",x.~ór ; /6:1P'.:Li'j~"",

de

{jd.I'd.pÓr, &c.

La terminaifon

i{m

pourroil bien veoir

elle-m~mo

de

l'adjeaif l... ,

pareil,

f~mblable,

qui femble Je relrouver

cocore

a

la terminaiCon des

lloms

tcrminé~

en

(1J1A~r,

que

les Lados [codem !.ar

¡[mu/,

&

llons

par

ifma,

com–

me

nrcha,fme,

,,10

ogifme, helll"ifme,

&c.

11

me fem–

ble par ce'tc rai(on meme, que l'on pourroit les ap_

peller aum des noms

imitatiJi.

Nous avoos confervé en

fran~ois

la meme terminai–

fon

imi,ative,

eo I'adapram feulemem au gánie de no–

tre languc,

tyrannifer,

latinir~r,

francifer.

Ancienne–

mene on écrivoit

ey ranlfizer,

latiniz.er

, franeh,.er,

com–

Ille 00 peu, le voir au

tra;,1

de la Grtm,m. fr.

de R.

Elieone, imprimée eo

IfÓ9

(png.

4L. ):

& cetle onho–

graphe étoit plus conforme que

h

neme,

&

a oorre

prononciation

& ii

I'élymologie. Par quelle faot&ifie l'a–

vons-nous altérée?

Les Latius om fait pareillement une allerarion

a

la

terminailoll radicale , dont ils oot chaogé le '" on

,U':

a'–

ticiffnre, fic;li/Jare, patrifTare.

vomus

( Gramm, la'. de

derivatÍJ)

remarque que les Latins oot préféré l. ler_

minaiG10 latine en

o,.

:l

la terminaifon grcquc en

iffare,

&

qu'en cooféqueoce ils 001 mieux aimé dire

grd!car;

qlle

grd!eifTare .

Si j'ofois proporer uoe conJeaure contrc I'a(fcrlion

d'un fi favam homme, je dirois que celte différence de

terminaifoo doit avoir uo fonde,"ent plus' raifonoable

qa'un lImpie eapdce;

&

la réalilé de I'exil!ence des d.".

mots ladnS

gr~cíl!are

&

gru!cari

en

une prcuve de man

opinion d'amant

pll1~

cenaine, que \'on

f:lit

3UJOlUd'hui

qu'.ucune laogue o'admet une

ex.ae

fynollymie.

JI

me

paro't a(lez vrailremblable que la lermiDaifoo

i.u'aY<

o'ex–

prime qu'uoe imilalioo de langage,

&

que la lerminai–

fon

ar;

exprime une imitatian de conduite, de

rnccurS .i

ttUiciff"re

(p.rler comme les Alhéniens),

p.?tl'iO"Rre

( par–

lec en

p.re

);

gr<2eari

.<

boire comme les Grecs) ,

vul–

pinari

(agir en reoard, rufer) . Les verbes

imitatiJi

de

la premiere cfpecc oot une tcrmin1ifon aaive \ paree que

l'imitation de I.ngage n'ell que momcm,"ée ,

&

dépen–

dame de quelques aaes libres qui Ce fllccedem de loiu

il.

loio, ou

m~me

d'un feul aae . Au conlraire les ver–

bes

imi/a,i!!

dé la Cecoode e[pece onl uno termioaifoo

p.mve; parce que I'imit.tioo de conduite

&

de mreurs

ell plus habitu¡:lIe, plus cominue,

&

qu'elle f,lit mcn:¡e

1 pme

V/U.

.

1 M 1

prelldre les pamons qui clraaérifem

1<5

mecu", de m.–

niere que le fujet qui mlÍte eO pour . infi di,e transfor–

mé eo I'objet imilé:

grd!cari

(elre fa't grec ),

vulpi–

nari

(elre fa't reolrd: de forte qu'il ell

á

pr¿fumer que

ces velbes , léPUlés dépooens

a

caufe de la maniere .alve

dOn! oous les Ira-luifons,

&

poUl-élre mcme

:1

cau le du

fens aaif que les Latins y avoient allaché, fom au fuod

de vrais verbes pamfs,

(j

on les confidere

d.ns

leur ori–

gioe

&

felon le vérilable feos litréral . D ans la ré.lllé ,

les uns

&

les autres,

iI

raiCoo de leur fignific.rion ufuel–

le, foOl de, verbes amfs , ab(olll5; aélifs, parce qu'ils

exprimeot I'aaioo d'imiler; abfolus, parce que le (eos

ell eO complet

&

dé6ni eo foi,

&

o'exige ancuo CO,i1-

plémem elté rieur .

Remarquoos que l. ler",ioaifoo la,ine en

iffare

oc f"f–

tit

pas pour eo conclure que le verbe el!

imilatif:

I'.f–

fonoaoce feule n'eO pas uo guide alTez fUr dans le re–

cherches aoalogiques;

iI

fau, eoeore faire a'temion au

fens des mets

&

a

Icur véritable origint: .

C'tCt

en qUOl

iI

me femble qu'a manqué Scaliger

( De

COY!

1;";:,

la'.

cap_ cxxiij. ),

Jorfq l1'il

compre

panni las vabes

Imita–

t i!!

le verbe

.<y'a,hifTa~~:

ce

~'c~ ~as

qu'i1 ne fCllle qu: il

n'y a pojat lal

de

ventabl~

IInHatlon:

'I"'llte

e.11I~

1

~I[ iI,

411f.

imittl..

1t~

auto{et¡ulnzllr

Cy.'ltbun:;

malS

11, a-me

pourtant

mieux lmag1l1Cr

une

méronymlc,

que

d

aban–

donner l'idée d'imitation qU'11 croyoit voir dans 1:\ tc:r–

mioaifon, Le veroe grec qui cor r<[pond

a

<ya/biD"re ,

c'ell

.LlIIl9¿~m,

&

non

pas

.lIdl~m,

comme les .

vrais

imi–

tatif!;

ce qui prouve que I'anono,ncc. de

cy<thifTare

."ee

les

verbes

imitalifl

en purerncnt

accldemelle,

&

n'a nul

trait

3

I'imitadon .

• IMIT ATION, f. f.

(Gramm.

,&

Philofoph.)

c'eO la repréfentalloo anificiellc d'ul1 obJCt. L a l1anll e

aveuglc

n'imite

pojnt ; c'en

l'art

qui

imite.

Si

l'art imite

par

d~

voix articulées,

I'imitatio",

s'appellc.

difCOtlrJ,

&

le dlfcours di oratoire ou poélique.

Voye:¿

E

L

0-

QUENCE

&

POÉ S IE . S'il imi,epardes lons ,

I';mi–

ta/ion

s'appelle

mt(/i'lttc.

VOl'ez

I'article

¡VI

u S I Q u E.

5'H

imite pl1r des coulenrs,

I'imitation

s'appclle

peinut–

re.

Vo)'ez rarticle

PEn~TuRE.

5'il

Ílnite

a.v~c

le

bois ,

la

picrre, le

marbre,

on

qut!lql1c

Burre

n;:ltle~(!

rC!llbln–

hle,

I'imitaeion

"'3ppellcfcu/ptllre.

~oy

. .'

are/de

.~C U L­

VTURE .

La

tlacure

clt

touJonrs vralc;

I

:lrt

oe nfq'JCT'l.

done

d'ene

faux dans fon

imitaeion

que quand

il

s'éear–

tera de la nature ou par caprice ou par l'impoffibili[é

d'en approcher

d'a'{fcz pres .

L'art

de

1'lmitatiof'J

en qucl–

que genre que ce foil,

~

fon

enf.o~e,

fon él"1 de. per–

feélion

&

fon moment de décadence. Ceu. qlll ont

créé I';rl n'ool eu de modele que la nalure. Ceu. qui

I'ont

perf~élionoé,

n'oOl

ér~,

a

les

ju~er

i

la

rigue~r ,

Que les imit1Ceors de¡; prClmcrs; ce qUl oc

Icur

'3

pOlne

c'\,é

le tilre d'hommes de géoie; parae que nous .

~pp~é­

tioos moios

le

méritc

des o\\vragcs

par la premh!re

:n~

veOl;on

&

la difficulté des oblladrs Curmomés, que par

le degré de perfcéliol1

&

I'cffer .

11

Y a dans

la

n~!~lre

des obj<ls qui oous affeélelll plus, que d'.utres ; alOr.

quoiquc

)'imitation

des

premicrs

rOl[

pcut:ctrc

plus fa–

cile quo

I'imitat;on

des fceoftds, c1le nons II1tércrfcra

dl–

vaotage. L e jugcmeOl de l'holl1mc

d~

I\OUI & eelu i de

l'artiOe fOOl bieo différens , C'ell

In

dlfUcnlté de rendro

corlains effels de la nature, qui liendra I'artille fufpeodu

eo aclmiratloo . L'homme de

~oüt

oe COOOOIr guere ce

rnérÍ[e de l'

imitalion;

il

tient trop

au

techniquc

qu'iI

igoore: ce fOOl des qualités

doot.la

coonqiíTqocc el! plus

géllérale

&

plus commune., q,;"

fixeron~ Ié~ .(e~"ds

..

L'imitation

en

rigoureufe: ou libre:; celm

qUI ¡nHCC

n–

¡:oureu(omeot la n' llIr. eo eOI'hillorieo .

';'01.''''

J-II s;o¡.

RE. Celui qui la Compore,

I'exageee,

I

ath)~~IIt,

I cm–

bcllit eo difpofc

a

fon gré, en ell le pocte .

V o)'ez

POÉ¿,E . On el! hillor;'o ou eopiOe daos tOUS les geo–

res

d'imitation .

On

en

poctt:,

de qnelquc. In.aniere

~U'Ol1

peigne ou qu'on imile . Quand Horace dlf:lII at1X .,ml.I':

teues,

ó imitatores fer'iJum pUUl,

11

nc

s adecrrOlc

n!

~

ceux qui fe propofuiem la nature pour modele, n! :'

eeux qui marchant fm les Iraces des hommes de géOle

qui les avoient préc¿dés, cherchoien,.

:1

~teodre

la C3r–

riere. Cellli qui invente

un

genre

d'imltatlon

en

nn

hO,m–

me de géoie. Celui qul perfeélll,nne uo geore

d',m'la–

tion

inventé, ou qlli y excclle, ell

~um

uo hom!,"" de

géoie .

Voyn

l'

article fu ;vant .

lMITATlON,

f. f.

(Polfi- Rhétor. )

00

pellll~

défi –

nir, l'emprun,t

d~s

images, des peorées, des Cenllq1enS,

qu'on puife daos les .écr.its de que.lquc 3U1eur,

&

~ont

on fait uo ufage, [011 dlfféreot, [OIt approchant, fOi l en

enchérirrant (ur I'original.

Rien n'eO plus permis que

fom entre les maios de lOut le

U"

crime de les copier; c'eO

N

n u

2

dtuCer des ouvrages qui

monde; ce n' efl:

point

au conrraire dans

I<ur~

éCrÍfS ,