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de l'eCpr't,
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m" '1u' 1, tlOicnl o;.(td{, ou enCarcelé"
&
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''''cm elfe >e_m.u (.1121, ",,<ce qo'on I<u, diCc ·1
qu'no , all ·cm. CC'lIC cfpcee
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u ,:c: ordi...¡.e du pcuplc i.:rronnr, a
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p"¡Jiu
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veaUl
airé. :. ébr:ml.r, 'Juí
f.ilqoelqocfois
""lTer
d.ns1 .. enfapo It's m.,ques {"Jcm... J 'unr impreflion qu' urre
melc • •e(oe; 1"" cxempl.. en ronr innomb<lbles ,
&
ec–
IDi qoi {eril eelulic\e en a vdde fi frapp2ns, qo'il dimco–
( roÍt fe }"eul
\'iI
en dOUloit ; cet (tTet
d';nuJg"III1Ji""
n'cn
lIuere clpliClble , mli. aucun aUlre elfel ne l'eR d.van–
I2ge .
00
ne
can~oil
""S micns comm<nt oou' avons
de. pc:ccption" commenl
nou~
les retenon., commenl
nou, les a,","geo", . 11Y
:1
l'in6ni entee DOUS '" les pre–
mieei refiorlS dc 110lre erre .
L'im".(_;nal,."
" tH,,,
cR celle qul joint 1mréHexion, 1:1
combinaifon .\ la mémoi.e; ellc napp,oche plufieues objels
d,lbn" elle (épare CCUI qui (c
m~lent ,
1", compofe '"
le chango; elle r.mble c.6ce qu. nd clle ne
f.ilqo'ar–
• nger, cn il n'eO oas donné
:l
I'homme de fe faire
de, idé"" iI ne peul·que les modi6er .
Ceae
imil.(;na,iQn
ni/hu
eR donc BU fond uoe facul16
aufli illdépcndanre de nous que
I'imnginali." paffi". ;
&
ulle
~reuve
9u'ellc: ne déFcod pos de !Jous , c'eR que fi
vous
propofe7.
eent perCOO!Jcs également Ignorant<s
d'imagmer
lelle machfne nouvelle, il
y
eo aura quarre–
.,ingl-dix-neuf qui
"';mdgi"cro,,,
rien
mal~ré
leurs ef–
Cnm . Si la eemiem.
imagi".
quelque chofe, o'eO-il
ras
évidcot qoe c'eR un don parriculier qu'clle
11
re~u ?
e eR
ce don que I'on appclle
.1,1"i.;
c'en-li qu'on a reconno
quelque choCe d'inCpiré '" de divin.
Ce don de 1:1 nature etl
;m,'.ri"a,ioll á'illVtll/';01l
dan$
le :trls . dans !'ordonna"ce d'un lablCllu, dans celle d'un
pocme. Elle ne peOI exiRer fans la mémoire; mai elle
s'en lerl comme d'un inOrumeot avec lequel elle flil
IOUS les ouvrages.
..
Aprcs avoir
v~
qu'on foolevoil une gr"lTe pierre que
la maio ne pouvoj[
remuer
,
l';,n4g;IJaliDn
aO;ve
inventa
les leviers .
&
enfi,ile les foraes
mouv~nles
compofécs ,
qul ne Cont que des leviers déguirés.
11
faul fe peindre
d'aQurd dans I'erpril les machines '" leues elfets pour
les eIécuter .
Ce n'eR ""S celte forte
d';m"~inalio,,
que le vulgaire
appelle , ainO que 1:1 mémoire ,
I
."".",ie
ti"
j.~.m."t;
ao contraire. elle oc peul agír qn'avec uo jugemeol pea,
fond . Elle combioe lans ccrre fes lablcaul, elle corrige
Ces erreurs. clle éleve 10US fes édifices avec ordre. 11
y a une
imagi"a' io",
élonoante dans la malhémotique
prolique, '" Archimeae avoil au moins amanI
d'ima,~i""lio"
qu'Homere . C'eR par elle qu''Io pocle crée fes
perrono~ges,
leur donoe des caraaeres, des p.flions; in–
vente f. fable, eo préCeme I'erpofiliun, en redouble le
I1ccud, en prépare le déoouement; teavail qui demande
cocore le jugeonellt le plus profoDd, '" en
m~me
lems
le plus
tin.
11 faul un trcs-grand art dans loutes ces
;"'''.I(i,,''lioll'
J'j"ve",,¡oll,
&
méme dBns les romaos;
CClU
qui en
manquent COnt mépritcs des efprils bien fait< . Un ju-
f:
emcnl 10ilJou" Cain regne daos les fables d'Efopa; el–
es
r~rollt
tnilJour le délíces des nnioos .
11
Y
~
plus
d'"n ,l~iNal;o"
dans Ic<
cantes
des féec¡;; mais
ce$
;m.a~;""';MlI
fanlaRiqu,.. , loil,I)l!rS dépourvues d'ordre '" 'de
bnn Cens , ne peuvent étre
eRim~e5 ;
on
les
lit par foi–
bien., '" on les coodamne pae raifon.
L. recnnde parrie de
1';ma( i".t¡OII all;v.
eO celle de
délail,
&
c'. R cUe q'1'on appellc communémem
ima–
g;nA'i."
da
le monde . C 'eO .,lIe qui fail le channe
<le la converfalÍon; ca.. elle peéCeme fans cclTe
iI
1'~Cprit
ce que les hOlllllle almeot le
mleu~ ,
des ob)crs nnu–
VC.IIX;
elle peint vivcmenl ce que les efprils froid def–
finel1l
a
peine, elle emploie les circonfl'lnces los
plu~
frapl'aOleS , elle allegue des ..emples ,
&
quand ce n–
lelll le montre ,vcc la fob';été qoi coovient
i
10US les
lalen
fI
fe concilie l'empirc de la Cociélú. L'homme
eR lollement machinc, ,\ue le vil1 donne q'lelqucfois cet–
te
;""«iNal,o,,,
que I'oil"'.lé an6lntit; il Y • 13 de quoi
,'humili~e,
mai de quoi admirer . Comment fe peul-iI
'''lre qu'un peu d'une cerl'lioe liqueur qui empechera de
faire un calcul, donn.r. des idées brillantes ?
C'ell fur ·lollt dan< l. Poéfic que celle
i"'''g;IIa';o"
de
dél. il
&
d'cl prelTioll Joil
rú~oce;
elle en .in. ms
~ré,bl~,
Ill,is 1:1 elle el! néceffi Ire; prefque 1001 eO .mage
dans Homere, dsos Virgilc , dans H race, Caos méme
qu'oo s'en
apper~oivc .
La trogédle demande lUoios
1 M A
d'j,tugt'S , m ·os d'clprcffions pillorefques, de gnndes
mtuphorn, ci'allégolies , qoe le poi:me l pique 00 1'0-
de ; nu!'
l>
pHI",," de <"es bcowis bien mtnogées UI
d ns la Ira id·e uo effi sdmiu ble. Uo hOI.lme 'luí
C2ns
~Ire
potle ofe doooee une
Ing~die,
ílil ire l
Hyppolirc ,
Dcp"lt
'1'"
j •
..,."J
.."i,
/ah""Ja"",
1 .. ch'¡¡c .
Mili Hyppolile, que le vrai po"le
f:lÍt
parler dil ,
1'1,11
4r&, mn
jav~/oJ..J ,
mD.
~bar
t
1011'
m';",,
~rt.II~
..
Cr
;magi"II';IJ1IJ
oc
doivenr
J3mlli
~'re forc~C'4f ,
em–
poulées, gigaDtefques. Pt<llomée plrl
O!
daos uo coa–
fdl d'one bal1lille qu'il n'a p. vac, '" qui s' n donot e
loio de che'l. lui, ne doil poiO! pcindrc
D~J
m111IlaX"tl
d~
",D' "I
pr i-r:1s
ti'
hDII1UllrJ
fJtprhlltl ,
{hu l.
"atllr~ fflrc~
J
fe
1J~"gn'
eMx -mimn
I
1:1
Jo,,' lu
trOlleS
pOf1rrh
~xha/~1I1 J~¡"I
les
l1tlltI ,
D~
'"0;
¡"ire
/"
glturt!
411
r~Jl~
Jo
vitJtJJIl .
Une princelTe ne doil poiol dire i un empereur,
L a vapc"r dc mo"
{ang
ira gr./Jir ,,. ¡o"tIr.,
Qllr DicMtimt dlj/i priu
J
t.
rlJII;rt rll p,"d" .
00
feOl alTe'l. que la vmie Jouleur ne s'amufe poiol
:l
une mt laphore fi recherchée
&
fi faulTe .
11
o'y a que crop d'elemples de ce défaul .
00
les
pardonnc .ox grands pactes; ils Cervem 3 reodre les au–
tres eidiculos .
L'ima{;
"a.io" ,.lliv.
qui fail les pOCles leur doone
l'cnthourhfmc , c'en-a-clire, feloo le mal grec , celle
c!molioo iOlerne qoi agile en elfet I'.fpril,
&
qui I..nr–
forme l'aUleur diOS le perfoonage qu'il f,il parler; car
C'Cll-l3 l'cnlhoufi.rme,iI coofille dans
I'~morion
'"
dao~
les
im~ges :
l it'" 1"\IIeur dit précifémeol fes mémes
chafes que diroir la perCoone qu'iI introduil .
'Ji'
I~
vil j e ro. gis,
i~
páJis
"
[11 1JÑe,
UII
"rollbl~ J'''~V4
Ja1l1 mOll lIme
Iperdlu;
Mes
"jtllX
n~
'lJoyoiellt
pllu,
j~
IU
pOIl1Jois
parler .
L';nra{i"
ati.IIalors ardeme
&
fage, p'eotllTe poiol
de tiguees incohéremes ; elle ne d;1 point, pllr el emple ,
PQur exprimer uo homme
~pais
de corps
&
d'eCpril,
(0';
I.ftftanqMI
ti.
<hair,gabi.".1 d. lard ,
El que
I~
nature
En
mtlf01llla1lt
lel
r~mp(f,.tJ
de
[011
Itnu,
Songea pllll" aH ¡oNrrtall qll';' la la",•.
11
Y a de
I';mag;natio"
daos ce ver<; mais eUe eft
grofliere, eUe eR déréglée, eUe en
f~ull'<:;
I'image de
rempare ne peul s'allícr avec ccUe de fourre:\o : c'en
comlOe fi on diCoil qu'un vailTeau en emré daos le pon
11
bride abalto•.
011
permee moios
I'imagi"atiq"
dans I'éloquence
qu~
daos la pO.!li. ; la raiC,m en ell fenlible . Le dilcoors
ordinaire doil mal"S s'écarter des idées comlnUlle ; 1'0-
rareur pllrle la
lal~uc
de tOUI le monde; le pO;;le parle
uoe laogue
extraordio~ire
&
plus
relev~e ;
le pocle a pour
·bale de fon ouvroge la fiaion; aioli
l'ima,g;natio"
e!l:
"efre'lce de fon arl ; eUe lI'eR que l'accefroire
d.os1'0-
rateur.
C~rt:1ins
traifs
d'im".(i1lation
ont ajouté
1
dit-on, de
gr.ndes bcamé
¡¡
la Peinture. On cile Cor-loul cel 'r–
lifice avec lequel un peintre mil uo voile Cur la tete
d'A~311\emnon
daos le facritice d'lphigénie ; artifice ce–
pend~'11
b'en moins be.l'1 que
r.
le peiOlre avoil eu le
fecrel de raire voir Cur le viCage d' Ag.melOooo k com–
bat de la douleur d'uo pere, de l'aulOrilé d'un monsr–
que ,
&
du reCpea pom fes
di~us ;
comf11C Rubens a
eo I',rt d. peindre daos les reg.rds
&
dans I'altitude de
Marie des M édicis., la douleur de
l'enfant~mel1l,
l. joie
d'.voie un 61s,
&
la eomplairaoce doO! elle enviCage
cer . Uflor .
Eo. général les
;m"gi
"ati.nJdes Peiorres , q\land elles
ne fom Qu'iogéoieufes , fom plus d'l!.onoeur
a
I'efprie de
l'artiOe qu'cUes ne comriboenr .UI bcalllés de I'art ; 10U–
les les compofirions
all~gori~ucs
ne
v~lem
pas la belle
exécu1Í01I de la mnin qm fail fe prix d. tableaux.
Dans tous les Jrts la belle
(magi"at;o"
d I lodjours
na¡urelle ; la flulTe eR celle qui arremble des obJels in-
.
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