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1M A

11\

lado

de l'eCpr't,

C1I

faTlJI1

¡"""li"...

i

d~

en

ye\ "

~

• ", it>rIC."ent

rnpp{Cf,

que lco"

corps {Ioimt

clun–

f;{1

en

d'lOIrCf("Of ;c'e11

eUe

'ID' perÚlScU • Un!

d'ltom–

m" '1u' 1, tlOicnl o;.(td{, ou enCarcelé"

&

qo'''. al–

''''cm elfe >e_m.u (.1121, ",,<ce qo'on I<u, diCc ·1

qu'no , all ·cm. CC'lIC cfpcee

d""''

'PMllII.II

Ce..íle, par–

u ,:c: ordi...¡.e du pcuplc i.:rronnr, a

t lt

1inRrumem daD!

1',"".,(/.""'1.

"'or~

de cerraln. h mme" 'en

rCI"?ie

pour

domlOu.

C'eR enenrc ctUc

;"'''gill41'M

p"¡Jiu

des en–

veaUl

airé. :. ébr:ml.r, 'Juí

f.il

qoelqocfois

""lTer

d.ns

1 .. enfapo It's m.,ques {"Jcm... J 'unr impreflion qu' urre

melc • •e(oe; 1"" cxempl.. en ronr innomb<lbles ,

&

ec–

IDi qoi {eril eelulic\e en a vdde fi frapp2ns, qo'il dimco–

( roÍt fe }"eul

\'iI

en dOUloit ; cet (tTet

d';nuJg"III1Ji""

n'cn

lIuere clpliClble , mli. aucun aUlre elfel ne l'eR d.van–

I2ge .

00

ne

can~oil

""S micns comm<nt oou' avons

de. pc:ccption" commenl

nou~

les retenon., commenl

nou, les a,","geo", . 11Y

:1

l'in6ni entee DOUS '" les pre–

mieei refiorlS dc 110lre erre .

L'im".(_;nal,."

" tH,,,

cR celle qul joint 1mréHexion, 1:1

combinaifon .\ la mémoi.e; ellc napp,oche plufieues objels

d,lbn" elle (épare CCUI qui (c

m~lent ,

1", compofe '"

le chango; elle r.mble c.6ce qu. nd clle ne

f.il

qo'ar–

• nger, cn il n'eO oas donné

:l

I'homme de fe faire

de, idé"" iI ne peul·que les modi6er .

Ceae

imil.(;na,iQn

ni/hu

eR donc BU fond uoe facul16

aufli illdépcndanre de nous que

I'imnginali." paffi". ;

&

ulle

~reuve

9u'ellc: ne déFcod pos de !Jous , c'eR que fi

vous

propofe7.

eent perCOO!Jcs également Ignorant<s

d'imagmer

lelle machfne nouvelle, il

y

eo aura quarre–

.,ingl-dix-neuf qui

"';mdgi"cro,,,

rien

mal~ré

leurs ef–

Cnm . Si la eemiem.

imagi".

quelque chofe, o'eO-il

ras

évidcot qoe c'eR un don parriculier qu'clle

11

re~u ?

e eR

ce don que I'on appclle

.1,1"i.;

c'en-li qu'on a reconno

quelque choCe d'inCpiré '" de divin.

Ce don de 1:1 nature etl

;m,'.ri"a,ioll á'illVtll/';01l

dan$

le :trls . dans !'ordonna"ce d'un lablCllu, dans celle d'un

pocme. Elle ne peOI exiRer fans la mémoire; mai elle

s'en lerl comme d'un inOrumeot avec lequel elle flil

IOUS les ouvrages.

..

Aprcs avoir

v~

qu'on foolevoil une gr"lTe pierre que

la maio ne pouvoj[

remuer

,

l';,n4g;IJaliDn

aO;ve

inventa

les leviers .

&

enfi,ile les foraes

mouv~nles

compofécs ,

qul ne Cont que des leviers déguirés.

11

faul fe peindre

d'aQurd dans I'erpril les machines '" leues elfets pour

les eIécuter .

Ce n'eR ""S celte forte

d';m"~inalio,,

que le vulgaire

appelle , ainO que 1:1 mémoire ,

I

."".",ie

ti"

j.~.m."t;

ao contraire. elle oc peul agír qn'avec uo jugemeol pea,

fond . Elle combioe lans ccrre fes lablcaul, elle corrige

Ces erreurs. clle éleve 10US fes édifices avec ordre. 11

y a une

imagi"a' io",

élonoante dans la malhémotique

prolique, '" Archimeae avoil au moins amanI

d'ima,~i""lio"

qu'Homere . C'eR par elle qu''Io pocle crée fes

perrono~ges,

leur donoe des caraaeres, des p.flions; in–

vente f. fable, eo préCeme I'erpofiliun, en redouble le

I1ccud, en prépare le déoouement; teavail qui demande

cocore le jugeonellt le plus profoDd, '" en

m~me

lems

le plus

tin.

11 faul un trcs-grand art dans loutes ces

;"'''.I(i,,''lioll'

J'j"ve",,¡oll,

&

méme dBns les romaos;

CClU

qui en

manquent COnt mépritcs des efprils bien fait< . Un ju-

f:

emcnl 10ilJou" Cain regne daos les fables d'Efopa; el–

es

r~rollt

tnilJour le délíces des nnioos .

11

Y

~

plus

d'"n ,l~iNal;o"

dans Ic<

cantes

des féec¡;; mais

ce$

;m.a~;""';MlI

fanlaRiqu,.. , loil,I)l!rS dépourvues d'ordre '" 'de

bnn Cens , ne peuvent étre

eRim~e5 ;

on

les

lit par foi–

bien., '" on les coodamne pae raifon.

L. recnnde parrie de

1';ma( i".t¡OII all;v.

eO celle de

délail,

&

c'. R cUe q'1'on appellc communémem

ima–

g;nA'i."

da

le monde . C 'eO .,lIe qui fail le channe

<le la converfalÍon; ca.. elle peéCeme fans cclTe

iI

1'~Cprit

ce que les hOlllllle almeot le

mleu~ ,

des ob)crs nnu–

VC.IIX;

elle peint vivcmenl ce que les efprils froid def–

finel1l

a

peine, elle emploie les circonfl'lnces los

plu~

frapl'aOleS , elle allegue des ..emples ,

&

quand ce n–

lelll le montre ,vcc la fob';été qoi coovient

i

10US les

lalen

fI

fe concilie l'empirc de la Cociélú. L'homme

eR lollement machinc, ,\ue le vil1 donne q'lelqucfois cet–

te

;""«iNal,o,,,

que I'oil"'.lé an6lntit; il Y • 13 de quoi

,'humili~e,

mai de quoi admirer . Comment fe peul-iI

'''lre qu'un peu d'une cerl'lioe liqueur qui empechera de

faire un calcul, donn.r. des idées brillantes ?

C'ell fur ·lollt dan< l. Poéfic que celle

i"'''g;IIa';o"

de

dél. il

&

d'cl prelTioll Joil

rú~oce;

elle en .in. ms

~ré,bl~,

Ill,is 1:1 elle el! néceffi Ire; prefque 1001 eO .mage

dans Homere, dsos Virgilc , dans H race, Caos méme

qu'oo s'en

apper~oivc .

La trogédle demande lUoios

1 M A

d'j,tugt'S , m ·os d'clprcffions pillorefques, de gnndes

mtuphorn, ci'allégolies , qoe le poi:me l pique 00 1'0-

de ; nu!'

l>

pHI",," de <"es bcowis bien mtnogées UI

d ns la Ira id·e uo effi sdmiu ble. Uo hOI.lme 'luí

C2ns

~Ire

potle ofe doooee une

Ing~die,

ílil ire l

Hyppolirc ,

Dcp"lt

'1'"

j •

..,."J

.."i,

/ah""Ja"",

1 .. ch'¡¡c .

Mili Hyppolile, que le vrai po"le

f:lÍt

parler dil ,

1'1,11

4r&, mn

jav~/oJ..J ,

mD.

~bar

t

1011'

m';",,

~rt.II

~

..

Cr

;magi"II';IJ1IJ

oc

doivenr

J3mlli

~'re forc~C'4f ,

em–

poulées, gigaDtefques. Pt<llomée plrl

O!

daos uo coa–

fdl d'one bal1lille qu'il n'a p. vac, '" qui s' n donot e

loio de che'l. lui, ne doil poiO! pcindrc

D~J

m111IlaX"tl

d~

",D' "I

pr i-r:1s

ti'

hDII1UllrJ

fJtprhlltl ,

{hu l.

"atllr~ fflrc~

J

fe

1J~"gn'

eMx -mimn

I

1:1

Jo,,' lu

trOlleS

pOf1rrh

~xha/~1I1 J~¡"I

les

l1tlltI ,

D~

'"0;

¡"ire

/"

glturt!

411

r~Jl~

Jo

vitJtJJIl .

Une princelTe ne doil poiol dire i un empereur,

L a vapc"r dc mo"

{ang

ira gr./Jir ,,. ¡o"tIr.,

Qllr DicMtimt dlj/i priu

J

t.

rlJII;rt rll p,"d" .

00

feOl alTe'l. que la vmie Jouleur ne s'amufe poiol

:l

une mt laphore fi recherchée

&

fi faulTe .

11

o'y a que crop d'elemples de ce défaul .

00

les

pardonnc .ox grands pactes; ils Cervem 3 reodre les au–

tres eidiculos .

L'ima{;

"a.io

" ,.lliv.

qui fail les pOCles leur doone

l'cnthourhfmc , c'en-a-clire, feloo le mal grec , celle

c!molioo iOlerne qoi agile en elfet I'.fpril,

&

qui I..nr–

forme l'aUleur diOS le perfoonage qu'il f,il parler; car

C'Cll-l3 l'cnlhoufi.rme,iI coofille dans

I'~morion

'"

dao~

les

im~ges :

l it'" 1"\IIeur dit précifémeol fes mémes

chafes que diroir la perCoone qu'iI introduil .

'Ji'

I~

vil j e ro. gis,

i~

páJis

"

[11 1JÑe,

UII

"rollbl~ J'''~V4

Ja1l1 mOll lIme

Iperdlu;

Mes

"jtllX

n~

'lJoyoiellt

pllu,

j~

IU

pOIl1Jois

parler .

L';nra{i"

ati.II

alors ardeme

&

fage, p'eotllTe poiol

de tiguees incohéremes ; elle ne d;1 point, pllr el emple ,

PQur exprimer uo homme

~pais

de corps

&

d'eCpril,

(0';

I.ft

ftanqMI

ti.

<hair,gabi.".1 d. lard ,

El que

I~

nature

En

mtlf01llla1lt

lel

r~mp(f,.tJ

de

[011

Itnu,

Songea pllll" aH ¡oNrrtall qll';' la la",•.

11

Y a de

I';mag;natio"

daos ce ver<; mais eUe eft

grofliere, eUe eR déréglée, eUe en

f~ull'<:;

I'image de

rempare ne peul s'allícr avec ccUe de fourre:\o : c'en

comlOe fi on diCoil qu'un vailTeau en emré daos le pon

11

bride abalto•.

011

permee moios

I'imagi"atiq"

dans I'éloquence

qu~

daos la pO.!li. ; la raiC,m en ell fenlible . Le dilcoors

ordinaire doil mal"S s'écarter des idées comlnUlle ; 1'0-

rareur pllrle la

lal~uc

de tOUI le monde; le pO;;le parle

uoe laogue

extraordio~ire

&

plus

relev~e ;

le pocle a pour

·bale de fon ouvroge la fiaion; aioli

l'ima,g;natio"

e!l:

"efre'lce de fon arl ; eUe lI'eR que l'accefroire

d.os

1'0-

rateur.

C~rt:1ins

traifs

d'im".(i1lation

ont ajouté

1

dit-on, de

gr.ndes bcamé

¡¡

la Peinture. On cile Cor-loul cel 'r–

lifice avec lequel un peintre mil uo voile Cur la tete

d'A~311\emnon

daos le facritice d'lphigénie ; artifice ce–

pend~'11

b'en moins be.l'1 que

r.

le peiOlre avoil eu le

fecrel de raire voir Cur le viCage d' Ag.melOooo k com–

bat de la douleur d'uo pere, de l'aulOrilé d'un monsr–

que ,

&

du reCpea pom fes

di~us ;

comf11C Rubens a

eo I',rt d. peindre daos les reg.rds

&

dans I'altitude de

Marie des M édicis., la douleur de

l'enfant~mel1l,

l. joie

d'.voie un 61s,

&

la eomplairaoce doO! elle enviCage

cer . Uflor .

Eo. général les

;m"gi

"ati.nJ

des Peiorres , q\land elles

ne fom Qu'iogéoieufes , fom plus d'l!.onoeur

a

I'efprie de

l'artiOe qu'cUes ne comriboenr .UI bcalllés de I'art ; 10U–

les les compofirions

all~gori~ucs

ne

v~lem

pas la belle

exécu1Í01I de la mnin qm fail fe prix d. tableaux.

Dans tous les Jrts la belle

(magi"at;o"

d I lodjours

na¡urelle ; la flulTe eR celle qui arremble des obJels in-

.

=~