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1M A

.

h!AG~,.(

Híft. IIne.

&

",od.)

fe dit des reprc!fenta–

llOru aruficlelles qoe fom les hommes, foil en peinrure

OU fenlprore; le mOl

d'image

daos 00 fens

el!

conracrc!

aox

chofes fainres 00 regardées eomme telles. L'ufage

&

I'adoration des

imago

om efruyé boaucoup de con–

tradiét'oos daos le monde. L'héré(jc des /coltoelarles

ou lconomaques, c'dl-i-dire,

brife-ímagCl

qu: com–

tnen~a

fODS Leon l' Ifaorico en

724,

rempH! l'empire

gree de mo./facres

&

de cruauté" !am fous ce prinee

q~e

Coos Con

ti!,

Confiaotin Copronyme; eependam l'é:

ghf. grecque n abandonoa poim le culte des

;mageJ

&

T'égli,re

d'Occid.~1

oe le coodamo. pas noo plus.' Le

e~oclte

lenu a N lcée fous ConfiaQlin

&

Irenoe, réta–

blll 10Ules chofes dans leur premier étal·

&

eelui de

Fraocror! n'en condamna les déci(jons que pour une

erreur de fait

&

filr

une fau(fe verlion . Cependam de–

poi, I'ao

81,

juCqu" l'auné.

8,5',

la fureur des !cono–

elarles fe ralluma en Oriem,

&

alors ICljr héré6e fllt

totalemeU! él<Íme: mais diverfes fcéles,

a

commeneer

par les Pelrobru(jens

&

les

~eoriciens

1'001 renouvellée

en Occidem depui. le dou1-ieme (jeele. A e"'TIiner 10UI

ee qui s'erl pafré • cet égard,

&

a

jllger C,inemem des

chofes. on voil que ces feébires

&

teues Cuecefreurs Ont

fail une intiOllé de f.1U(Je, imputations !i l'égliCo Romai–

ne, donl la doélrine a lojours élé de ne déférer aux

;mll/("

qo'un culle relalif

&

fubordonné Ires-difi inél du

e.ulte de lalrie, eomme on le peul voir dans l'exp06-

tloa de la foi de M. Bof[ue!. Aina lam de livre

de

déclamaliolls, ¡le

Út~res

violentes des m;nirlres

d~

l.

R eligion Prelendue Réform:e, pour prouver que les

C.tholiques rom.ins idoUlroient

&

v¡oloien! le premier

eommandamelll du décalogue, ne filOl autre ehoCe que le

fophiCm.e que les Di.leéliciens .ppellelll

ignora,;o elenchi.

Ces arl16ces

fon~

bons pour féduire

~e,

ignor.ns;

mais

i!

erl élonllant que I'efpril de parti ail

aveu~lé

des gens

hab!les

d'~í(leues,

jufqu'.

leu~

faire

haC,rd~r

de pareils

c!erlts,

& •

les empeeher de dlCee,ner les abus qui pour–

roiem fe reneontrn dans le eulle des

images,

d'avcc ce

que l'Eglife en avoit loujours cru,

&

d',vec le fOlld de

fa doélrine Cur cel anicle.

L es L Ulhériens blftment les C.lvin;fles d'avoir brifé

les

ima~es

d.ns

les égliCes des Corholiques,

&

regardem

cetle .élion comme une eCpeee de Caerilége, qooiqu'lls

trailent les Cath,)liques romains d'idolitres, pour en

avoir conCervé le culle . Les Grecs om poufré ce 'culte

fi

loin, que quelques-uns d'emr'eux On! reproché aux

Latins de ne point porter de reCpea aux

;mages;

ce–

pendanl l'égliCe d'Oriem

&

eelle d'Oecidem n'ol1l ja–

mais difpu¡é que fu, de tetmes ¡elles élo)em d',eeord

pour

I~

fond.

Les Juifs condamnem abl'olument les

iY,1".~es ,

&

ne

foutrreot

aucune~

(jarues ni figures dans leues maifons,

&

eueore moins dans leurs fyn.gngues

&

dans les all–

tres Iieux conCacrés

a

lellrs dévolions, Les Mahomé–

tans Jle le¡ peuvent loutrrir non plus)

&

'e'ea en par!ie

pOllr cela qu'ils On! délruil l. plllparl des beaux monu–

mens d'amiquité facrée

&

prophane, qui élOiem !i COIl–

(lanlinopt~

.

Les Romains conCervoient avec beaucoup de foin les

;ma/(<J

de leurs

ane~lres,

&

les falloienl porter dans

leurs pompes

funebr~s

&

d~ns

Ieurs lriomphes . Elles

étoienl poor l'orJinai,e de cire

&

de h,Ois , quoiqu'il

y

en ea! quelquefois de marl¡,e ou d'.irain. lis les pla–

c;oiem dalls les verlibqks de

I~ues

rr¡aifons,

&

elles y

demcuroiem

lOujOQr~)

quoique la maiCon ·chang"t de

maltre,

p~ree

qu'on regardoil cOqlme ulle impiélé de

les déplacer .

Appius Claudius fut le premier qui ¡e\ introduifil dans

les lemples l'an de Rome

2,9,

&

qul y ajou¡a des in.

fcriptions, pour l11arquer

I'ori~ine ~e

ceux

qu'el1es repré–

femoient,

~ua¡

bien !jue

l~. a~ions

par leCquelles ils s'é.

toient

dirlin3u~s .

'

11

n'élOil pas petmis " tOUI le monde de

fair~

porter

les

iml/ges

de fes ancelres dans les pompes Punebre•.

Oq n'accordoit cel

hOOll~ur

'1u'a eeox qlli s'émiem ac–

quill~s

glorieuCemem de leurs emplois, Ql1anl a eeux

qui s'élolen! rendu.

coupabl~

de quelques crimes, on

briCoi¡ tcurs

imago.

bl4GE,

(Be/les-Lettres.)

fe dil aum des deCcriplions

qui fe (ont par le diCconrs.

Voyez:.

DE

~RIPTtON.

Les

imago,

fui ..n¡ la dé60ition qll'en donne Lon–

¡tin, ronl des peofé" propres • fournir des expremons,

&

qui préCcnlent une

~(j>.eee

de lableau

a

l'eC¡;ril.

11

donne, dans un .ulre endroil,

a

ce mal un Cens

beaucoup moins étendu, 10rfqu'i1

di~

que les

ima.gcs

Cont

des difcours que nous pronoQQons, lorCque

p~r

une e–

fpece d'emhou(jaCme, ou émn\ion

~xtraqrdinaire

de I'a–

It\e, nous croyoas voir les ehoCes dom pOus parlon. !

1MA

&

que nous l!chons dc les peiadre aus: yeus: de eeux

qui nous écoUlJ!nt.

Les

;magu,

dans la RhélOríque, 001 un 10UI aut'e

ufage que pormi les POCtes. Le bUI qll'oo fe propoCe

dans la Poé(je , c'ea I'étonaemcnt

&

l. fu rprife ; au

Iieu que

d.ns

la profe, c'efi de bien peindre les ch fes,

&

de les fa ile voir c1airemem . Elles 001 pOlir

tall

I cela

de commuo, qu'elles lendent

a

émouvoir dans l'un

&

l'"mre gen re.

Voyrz

POÉStE .

Ce,

ir411ges

ou ces peinrur<!s font d'un

gr.nd

Cceours

pou,.donner du poid, , de

la

magnifieenee

&

de 13 force

au dleeour, . Elles I'éehauffcm

&

l'an'meDl,

&

quand

elles Cont menagées avec art, dil Long'n, ellcs dom,

plem, pour ainfi d're,

&

COUmetlCI1I I'audilcur.

?n appelle

génér.lem~nt. i»M.~eJ ,

lant en éloquence

qu en poé(je, lOute deCerlpuoa courte

&

V I

ve, qui pré–

fente les ob)ers aus: yeuI aUlaO! qu'. I'efpril . Telle eft

daos Virgile cetle peinture de la eonfiernarion de la mere

d'Euryale, en appreoaat la mar! de COIl lils:

Mir~rlf

calor offa 1'cl;,/u;l,

ExcuJ!i maniblu Tadi;,

re~oIHtl1r"e

¡enfa.

JEneid.

IX.

ou eelte outre de Verres par Cieeron ;

St#1t

[olentm

pr¡;d or popn1i roma"i,

CUYIj.

paJ/io

pllrpJtr~o .

trm;carrte

Jalari, mulierculá "ixlu in

filtore;

ou ceue

image

de

R.ciuc dans Alh.lie:

D~

princn I.(orglr la

(bambr~

¡taie remplie,

Un

poignard

a

la

YlJai"

"implacable

Athalie

Ale

car/lage I1nimoi( fes barbares

¡o/Jats,

&c.

Voyez.

HYI'PTlPOS.E.

IMAGE,

(Gra'/)ltre, )

il fe dit aoffi de eertaines eRam–

pes pieuCes , ou amres, gromeremenl

~rav.~e

• .

~'efi

dc-

13

que vien! le

(hb(l~nlif

;mag",

ou ml"chand

d'ima–

ges.

On dil de eeUI qui font" curieux de livre.s embcllis

d'eflampes,

qrt'ílJ a;l1Jene lo

images.

On fail des

i",a~es

&

méd.illes avee la calle de poiC–

.fon. Pour eel e/kl, prenez de la calle de poi{fon bien

neue

&

bien

claire;

brírc;t·ln ::¡vec

un mancao;

la\lc1.-!a

d'abord en cau claíre

&

fraiebe, enCuite en eau

tiedt: ;

ayez un pot neuf; mellez-Ia dal" ce

~Ol

3 Iremper daos

,de

l'cau pendant t,loe nuir; faires-Ia bouíllir

GOllCcm ent

une heure juCqu'l ce qu'c:lle prenne corps; elle en

aura

[ufijC,mmenl,

(j

elle

fai~

l. goure fm l"on,;le. Cela fail,

aye1-

vos

moules pr!!ls ; Cerrez-Ies

ii

l'eOlOur d'une cor–

de,

ou avec du COlon, ou d'une meche de lampe, qul

Cerve

a

ret~lI¡r

l. colle; frollcz-Ies de miel; verfC2 def–

Cus la colle Jllfqu'!i ce que lour le maule en foil cou–

verl;

exporez-I~s

au foleil; 11 colle s'égalifera

&

Ce fé–

chera;

qu.nd

elle Cera feche,

I'i"" 'ge

Ce dé13ehera du

,::reux, d'elle meme, fera m;nce ,omme le p.pier, ou

de I'épaiffeur d'une médaille, felon la quantilé de calle

doO! on aura couven le maule. Les IrailS les plus dé–

liés rerom rendus,

&

I'ima~e

Cera lunrée. Si on l'eo,l

voulu colorer , 01) cal leiot l'eau dans laquelle on a fa it

pouillir l. colle,

COII

avee le bois de Brélil, de Fer–

nambouc, Coil avec la graioe d'Avigllon, le bois d' ln–

¡l~,

&c.

11

faut que I'ea\l n'ail qu'une leinle légere ,

&

'lue la colle ne foil pas trop épailre;

I'image

en vielldra

d'.mam plus belle.

*

lMI\GINA IRE, adj .

(Gram.)

qui n'erl que dans

l'imagination, ainri I'on

dit

en ce feos un

bonhtur

ima–

ginaire,

une

pein~

imqginair,.

Sous ce

poine

de

vuc,

¡magín,!i"

ne s'oppoli: poi"t

a

réc1; car un bonhe\lr

jmq¡,inaire

ell un bonheur réel, une peine

imagina;r~

erl une peine réelle. Que la ehoCe foit ou nc roil ras

comme le I'nnagíne, je fouffre ou jc

fuis heureux ;

311lli

l'i1t1agillai1'1!

pem erre dalls le

morir

1

dans

l'objel;

mai~

la réalité erl loujoues dans la CenCalion , L.e malad.

ima–

ginaire

en

vraiment matade,

d'erprit

au moios , finon

ce corps. N ous ferions Irop malheureux,

fi

cous n'a–

vions beaucoup de

biens

imaginairu.

IMAGtNAIRE, adj .

00

~p.pelt

alllA en

/I(~,bre

tes r.–

cines paires de qu.ntitc5s

nég.tlve~.

La raifon de celle

¡lénomination ell, que lOme puiffl nce

p~;r~ d'u~e

quan,

lité

qu~tcooq\l~,

poljlive ou

n~g3Iive,

a nc\eefl, irement

le ligoe

+ ,

par~e

que

+

par

+,

00 - par -, don–

peql

~g,l~ment

+ ;

Voy.

QUARltt, PUISSAl'!CI!, N t .

GAT!F

&

lVlV~TlPLICATlO~.

D'ou

il

s'~n

foil que

lOur~

pQírr.nee paire, 10UI

qu~rré,

par exemple, qlli

a

le

fign~

-, n'. poim de

ro~ine

poffible

( ,/)'yrz

RA–

CINE . ),

&

qu',infi la racine d'une lel1e puilranee efl

impoffible ou

;magilla;re.

Les

quantit~s

imagi,!airll'

fvnt

oppoCées aUI quaDlilés

r!el/.s . V.y.

R ÉEL

f:f

E 'QUA'

T 10N .

Non-