•
39°
J
A U
,,"vee des eouverc1es
:lt~eh~s
i
une perite chalne , ¡efquels
fe tirent ou re bouchent Cuivant le befoin; la jauge el!
meilleore rans eanons & iI
Y
a moins de frottement .
Elle efl féparée dans Íe milieu par une cloifon de
I~
mé–
m e matiere, appellée
/.nguttt< d< co/m<,
fervam a eal–
mer la furfaee de l'eau, que le tuyau de la fouree ame–
ne
avee
imp~tuofit~ ,
& • empecher qu'elle ne vienne
"0
ondoyant vers la languette du bord,
011
fone pereés
les orifices des ¡auges, ce qui inierromproit le nivcau de
I'eau augmenteroit fa force, & par conféqueot fa
d~peore'. Les doifons, ou languettes de calme, ne tou–
chent point au fond des cuveltes; elles
001
environ 4
Ii–
gnes de jour par en bas, pour que l'e:lO puiere remon–
ter dans I'autre partie de la cuvetle, & fe eommuniquer
par tout .
On fait entrer dans cetle cuvetle
I'eal!
d'uoe Cource,
&.
enfuite on la yuide par ces ouvenurcs;
(j
elle four–
" ir un tuyau bien plein , elle donne un pOllce d'cau, fi
elle en remplit deux, elle fouroit deux pouces, ainli des
autres . Quand elle ne remplit pas cruierement I'ouver–
ture
d'un pouee, on ouvre ceHe d'un demi-pouce, d!un
'luart, d'un demi-quart, & jufqu'auI plus petites , s'iI
s'en trouve dans la jauge; on reboOJche alors avee des
tampons de bois touS les autres trou?
On tient I'eau dlns la cuvette une hgne plus haute que
les ouvertures de la jauge; ainfi elle doit etre] Iignes
:lu-deifus da centre de chaque trou ou canon . On bou–
che ayee le doigt? OU
,Ul}
tampon, de
bo~s,
lé trou dr–
culaire dll tuyau, juCqu
iI
e~
que I.eau fOlt. montée uoe
Iigne au·deerus, & on la lalife eouler enrulte poor juger
de fon effet; alors I'eau fe trouve un
p~u
fQrcée, &. le
tuyau el! entretenu bien plein. Si au Iieu d!une ¡igne on
f..
foit mOnter I'can de 2 ou 3 Iignes au deerus de
1'0-
rifiee des jauges, elle feroil alors trOP forctle,
&
dé–
penCeroit beaueoup plns; I'eau élant done tenue une
Ii–
gne au-deerus de l'orifice d'un pouee, OU
a
7 Iignes de
fon centre, & eoul3m par le trOu cireulair. d'un pou-
ce, dépenfe pendant l'efpace d'uoe minute 13 pintes-;'
m efure de París, ce qui donne par heure deox muids
+
&.
18 pintes; le pié cube étam de 36 pintes, huitieme
du mUld; & I'on aura par )our 67 muids & demi, fur
le pié de 288 pintes le mmd .
,
L e pouee quarré qui a douze Iignes en tout Cens, mul-
tiplié par
lui-m~me ,
produit 144 Iignes quarrées.
11
el!
conl!ant que
le
pouce cireulaire comiem égalemelJt 144
Iignes circulaires, parce que les furlaces des eerc\es font
entr'elles comme les quarrés de leurs diametres; eepen–
dant le pouce drel1l'lre el! lOujuurs plus perir que le
quarré,
a
caufe des quatre angles. L'ulage en de dimi–
nuer le qua" de t 44 lignes '. pour. avoir la proponion
du pouce quarré au
p~)lIee
elrculalre, ce
q~1
el! trop ,
puifque par la proportlon du quarré a.u cerele, qUI ell
de 14 ' 11 , on trouve dans la
IUp"r~cle ~u
pouee quor–
ré
de r44 ligoes, celle du pOllee elrculalre qUI el! de
13
Iignes deux poilllS; au lieu qu'Ót. nt le quart de t44
qui el! 36, iI ne rel!e que 108. Ce meme pouce circu-
laire qui doone en une minute 3 pimes -;- meCure de:
Paris, en donneroit, étant quarré, pres de 18 pintes me–
me meCure, ce qui el! une vraie perte pour les partieu–
liers .
Quoique I'on ait préféré de donner aUI tuyaux
Il
for–
me
cireul~ire ,
paree que n'ayant poim d'.ngles , elle ell
moins Cujene aux frottel]1ens,
&
moins expotee
:l
le
dé–
trllirc; on devenir donncr aux jallges la
torm~
quarrée ,
&
iI
Y ..
1
a plufieurs exemples dans le, fontallles de
Pa–
ris; .Iors on au(oit moins de dillieullé de caleuler la
dépenCe des eaux, & de les dillribucr; les particu lrers y
gagneroient auffi, & ils perdroiem ploporuonllellement ,
chacun fllivallte leurs
jaup'e~
dans les
dimi~utioos
d'cau
q ui fom illévitables.
11
ell aiCé de c'onccvo" ulle ouver–
lure
reaangulaire,
qui auroir trente·(jx Iignes
de large,
fur quatre ligoes de hautenr ; on voit qu'eo multipliant
~
par 36, il viendra 144
li~nes
'quarrées qui fOil! la va–
leur OU pouee quarré: pour ayoir de meme quatrc
Ii–
goes d'eau qui el1 une des · plus pelites jauges, la baCe
aura une ligne fur la
m~me
hauleur
4,
ainli des autres.
L es Fomainiers unt un inflrument .appellé
'1Hil/<,
fait
de euivre OU de fer
bl~ne
eo pyramide, qui diminuc
par
ét.ge; fa baCe a 12 lignes ,
&
elle dégrade d' nne de–
m:-Ii
s
ne
a
ehaque'faln , de maniere que le plus pet;t ter-
m e de la divifion commenee. par une ligne";-,
Icfe~ond
en
l.,
eofuice
2. -;-.,
en
rorte que, tous les
termes'
oot
pour
ditlérence
uo ~;
ces nombres Com
chilfr~s
f\lr 23 fépa-
.
-
JAU
r.tioos; les uns dénOlent les di.m ' tres
d
s jauges, \es
autres msrquent leulS fupcrficios.
L,·
manche qui Cou–
liem certe:
quille Ccrt
a
¡'!Juradu're
d:J.n~
l'ulIvcrture
des
jauges de la euvene, la f">inre
1.1
p'cm i re; on b" uche
le trou de
la
jauge, de manicre qu'il n'y p1ere
P"
une
goutte d'eau; o n marque
UVc:C
le
doi~~t
l'endroit
ou
on
s'arrcte, & retiran! la quille Cur le
ch.mp, <>n eonnolt
ti
la mefure efl ex.éte.
Ce< inflrument o'eO point dans toute
!a
rigueur géo–
mélrique, parce que
\l
dépenCe d'lIne jauge qu¡ a 3
lij!ne~
de diametro ou neuf lignes de lo n io,
ne
donn" pa préciCé–
ment le quart de dépeofe dc celle qui
a
6 Iignes de di.–
metre ou 36 lignes de C"rtic, eOtome elle devroit fuire ,
puiCque la Cuperficie de la premiere qui efl 9 li¡:nes ell
le quart exaétemellt de la Ceconde qui el! 36, & qu'on
a néilligé les fraétloos dans les rapp"'ts des Cupartides
des JauJlcs qui produiroienr quelqu'avamage aux conecC–
fionn:ures.
L a quamité d'cau fournie par un ruilfeau OU une pe.
tile r¡viere, fe
pene
jauger
en cette maniere .
Arrcu~~.en
le eonrs par uoe digue ou buardeau, eonflruit de cla–
yonnages avec
~es
pierres
&
de l. glaife, & ajufle-z. Cur
le devant lIoe planche de plufieurs trous d'un poueo de
diametre , avee des tlIyauI de fer blane do
m~me
ca–
libre ,.
rang~s
Cur une méme ligne. Cette digut'
arr~tera
lOute I'e.u du ruiereau, qui fera eonrraime de paer.r por
les trous de l. planche;
&
les tuyanI bien ' remplis vous
f.rOl)t <onnoltre !a quamité de pouees que le ruilfeau
donne en un e.rtam tems.
On
jaHg.
I~e¿u
que fournit une pompe :\ bras,
a
eho–
val, un moulin, en faifam tomber l'eau de la nappe que
fourn it le tuyau montant dam la euVerte de
la
jauge;
& la
qnantit~
de pouees qui tombera dans le reCervoir
pendanr l'eCpaee d'une minute, fer!! eonnoltre ce que
rroduit la maehine.
CK)
] i\ UGEUR,
f.
m. officier de ville qui
r.itI'art&
la m3niere de jauger les tonneaux ou futgilles
a
Iiqueurs,
ou eelu i qui
a
titre & p()uvoir d'eo fai re le jaugeage .
Va>,.'::.
,JAUGEAGE
& ]
aUG ER .
Chaque
juré-jaugmr
doit avoir fa jauge julle
&
de
bon patron , fuivam l'éehantillon qui el1
d3n1
l'hÓlel–
de-ville de París .
11
d ,it anffi imprmór fa marque lur
I'un des fonds du tonne"u on fUJllle qu':¡ a j""gé ,
avee une rouanc¡te,
&
Y
metlre
13
I<,t,
B,
ti
la jauge
eO bonRe, la leme
M,
(j
élle el! trOP f"ible ou mOln–
dre, & la leme
P,
ti
elle ell' plus fOIte lvee un chif–
fre, pour faire eonnoltre la quamité des pintes qui s'y
font trouvées de plus ou de moins.
Chaque
jatlgn,r
doit avoir Ca morque partieulier. , la–
quelle il doit figurer en marge du regln re de Ca réce–
ption, pour y avoir reeours dans le beroin , en cas de
fallere jauge; le
jau.~""
de la marque duquel la pieee
fe trouve marquée, demeurant reCponCable envers I'ache–
teur , fi la jauge el! moilldre, & envers le vendeor pour
I'exeédem .
11
efl permis
a
ehacun de demander une nouvelle jau–
ge, dom les frais Com payés par le premier
jaut<ur 6
la
jauge fe trouve défeélueuC., & par celui qui s'eo
plaim , fi elle Ce trouve bonne .
Nul aprentlf
jaHg'Hr
ne peut s'immifeer de faire 'u–
cune jauge, s'il n'a fervi un
maitre
jauxtltlr
au
mojos
un an,
3
peine d'amende; & en eas qu'iI I'ait fait
p:lt
o rdre du maltre , celui·ci en el! refponCable en fon nomo
11
y
a
eu en France des
jaug<"rl
pour les grolfes me–
fltres de liqueurs, des que la poliee .a eommeneé
a
r.
avoir des regles cerraines.
11
en el! parlé dans le recuell
Jes ordoltn.'l1tca
.
..¡~
StJ;nt LouiJ
~n
[25'8;
&
ils éroient
alor<
commis
par le prév6r des marchands
&
échevios
de Paris . C harles VI. en t4lf, en tixale nombre pour
ectte ville • fix
;aRg<url
&
fi x apprentifs. Henrí IV,
par un édit de F évrier 15"96, les eréa en tit..e d'olliee,
tam pour P.ris que dans les amres villes,
&
leur attri–
bua dOllze deniers par choque muid . Loui, X III, en
163" eré. deuI nOllveau.
;,mg.url,
&
3ugmema Ieurs
droits ; en 164f, L ouis X IV eréa huir nOuVtallI
j«u–
g",rl,
&
les droits de IOUS ces olliciers furem porté;
a
cinq f01s par
muid de
vin,
cidre,
bierre, eau-de-vie,
~c.
entrallt
a
Pari. par eau ou par terre. On
ajoút~
encore
treme-deux nouveaux
;ougeurl
en t689; einqllallte-deux
eh t690, & cinquante-dellx autres en 1703, Cous le ti–
tre d'ellayeurs
&
eomrÓleurs creau-de-vie. Par un édit
dll Inois de M ai 17' f, rous les nouveaUI o lliecs erUs
depuis 1689 apl\! été fupprimós, les
jurés-;all~eurl
fe
trouverenl réduits
a
leur aneien nombre de Ceize. Ce–
lui des commis
jaug<"rl
nommés pour les remplaeer,
fllt
fixé
a
24 par arrér dn eonCeil, du t 2 Septembre
17 19; enfin les officiers
!""gUlrl
om été rét"blis par
l'édit de
Juin
1730. Di,1ion. de ,.mm,,«.
CG)
jAU-