J
A U
JAUMIERE,
f.
f.
(Marin,.)
petite oUVerture
a
la
poupe du vailreau
proch~
de l' étambord, par laquelle
le timon parre pour [e Joilldre au gouvernail a/in de le
faiee
Jouer.
Cetee ouverture a
ordinairclneuc
de I:naenr
en dedons les deux tiers de I'épailftur du
gouven~ai\,
&
ell dehors un tiers moins qu'cn dedans;
a
I'égard de
fa
hauteur, elle en un peu plus grande que ron ouver–
ture imérieure. Lor[qu'OIl en en mer, on garnit quel–
quetOis
cetee
ouvcrturc de toite gaudrollnée, pour
eln–
plloh.r que l'eau n'eotre par'li dans le vailfeau; mais
{j
on ne veut pas prelldre cette précamion on lailfe eu–
trer .l'e¡¡u qui s'éeoulc par les c6tés, fan; aurre incon–
l'enlCnt.
}AUNE, adj.
(Gram.
PhyJi'1'
&
Tú"t.)
couleur
brillante,
&
eclle qui réflechi, le plus de lumiere aprcs
le blanc.
Voyet<.
COtJLEUR
&
L UMIlO:RE.
I1 Y
a
plutleurs fubnances
j",,,,e¡_qui
deviennent blan–
ches, en les
lneltant
alternativement
pendanc
quclque
'cms au (olcit
&
i\
la roCée, telles fom la cire, la lOile
¿e
chanvre,
&<.
Voy.
13Lj\"CHISS~"E>lT,
POIL,
&<.
Ces
m~mes
Cub!lances,
quoiqu'emiercm~n<
bl3nches,
~
on les lailfe long-tems
L.nsles mouiller redeviennent
Jaft~eJ
.
Le papier
&
l'ivoire pré(entés au feu devienn_O! (uc–
celfivcment
jalmel,
rouges
&
noirs. La roie qui en de–
Venue
!""'''
(e blanchit, par le moyell de la fUll1ée dll
«Hlfre :
Voyn
Bl.ANe
&
BL!\.NCHEUlt.
.
. Le
j"''''.
en teinmre en une des cinq coulcurs primi–
t:ves.
V.Y':;'
COULEUR
&
TEINTuRE,
Pour avoir les
jau""
les plus fins, on commence par
f.ire bouillir le drap on l'étoffe dans de I'alun
&
de la
p<l,,\lf., enlhile on lui donne la couleur avec la gaude.
Voye::.
GAUDE.
La turmeric donnc auffi un ban
;au;,e,
mai'\
nloiri~
~flimé
cependa,m.
00
a encare UIl bois des Ind<s, qui
dOlllle un
jfwntl
tirant
Cur
l~or;
&
t'on fait une quatrie–
me eCpece de
jarme
avec de la Cariette, roais
c'd~
le
moindre de tOus.
Le vcrd fe fait ordinairement avec du
ja1l1u
&
du
bleu, rnclés 1'un
avec
l'aucre.
Avcc du
ja",u,
du rouge de garance,
&
du poi! de
chevre teint par la garanee, on fait le
jau".
doré, l'au–
rore , la ponCée, le n.c"at, l'iCabelle
&
la cuulenr de
chamois, qui Cout
tout~s
des Iluances du
ja,m•.
JAUNE
DE
NAPLES .
(Pei"trlre.)
Le ja1l1u
d.
N
a-
pie<
en une pierre feche,
&
trouée comme no, pienes
commune. que l' on mee dáns des
fond~tiol1s
avcc la
chaux
&
Cable pour faire corps en(emblc; elle en cepen–
dant friable. Elle Ce tire des environs du moO! Véfuve,
pro,he Naples, & participe be.C1coup du loufre; elle a
un Ce! tres-acre, que l'on ne peut lui Óter qu'en la fai–
faO! tremper dans de l'eau,
&
la changeam d'eau tous
les jours; mal¡¡,ré ccla le Ce! ¡l¿netre au travers de la
rerrine,
&
parolt tOut blanc au·dehors; il faut aum la
réduire en poudre avam de la mettre tremper,
&
lor[–
qu'on la broye Cur le porphyre, ne point fe Ce,vir de cou–
teau de fer pour la ramalTer, parce que le fer la f'\it ver–
dir
&
noircir; m.;s 00 Ce fert pour cela de cour<;au de
Qois de chiltaignier, Cene couleur en rres-bonne
a
l'hui–
le cornme
a
l'eau .
] AUl<E
dM Corroy"''',
coulenr que ce, ouvriers don–
nent aUI
cuir~;
cetre couleur Ce fai, avec de la
~raine
d'Avignon
&
de I'alun, dont
i1s
menent une deml-livre
de chacun Cur trois pintes d'.au, qu'ils fOl\l bouillir
a
pe–
lit feu, juCqu'a ce que le tout Coi, réduit aux deu>: tiees
pour le moins.
Voya.
CORROVEUR.
jAUlIE
d're11f.
Vo)'Ct<.
(]IlUF.
j
Ii\
U
~
1
R, verbo aél.
&:
neut.
(Gram.)
on dit ce
corps
jlfunil;
on
dit
auJJi
jlluKir
un corps.
] A U
N IR,
m
tume
d,
Do""r
Ji"
boú,
fe dit de
l'aétion d,'cnduire uu ouvrage
a
dorer d'une couche
de
jaune
:i
I'eao avres la couche d'lImette, pour rendre la
dorure plus belle.
]AUNIIl,
en
term~
d'Eping/ier,
s'en\end de la pre–
miere de toutes les
fa~oos
qu'on donne atl til de laiton .
On le met poor cela da.n.s une chaudiere, ou il. bout
pendant quelque ,ems daos de I'eau
&
de la gravelle;
on bat enCuite le paquet fur un billot,
a
force de bus,
pour en féparer la rouille
&
la gravelle; on le jetre en–
fuite dans de I'eatl fraiche, on le felfe encore quelque
tcms,
v.yet<.
FESSER; on le fait Cécher au feu ou au JO–
leil, poor le tirer en[uite.
Voyez
TIRER .
V"y,t<. la Pla,,–
eh. de
J'
Epingli.r. V.yet<.
anm celle dll
larton,
&
I'ar–
tlel.
LAIToN .
]AUNIR,
m
t(rme
de
Clo.utier á'lpingl.,
c'en éclair–
dr les clous de cl)ivre ou de laiton, en les fecouam
dans un pOt de
gre~,
avec du vinaigte ou de la gravelle.
Yoyez
GRAVELLll :
t...
JAU
39
I
J
A
UNISSE,
f.
f.
(Mlduine.)
en Une maladie dont
le fylllptome caraaérirtiquc en
I~
ch.ngement dr l. con–
leur nanuelle du corps en jaUlle; on I'appelle
~auffi
en
franc;ois par pléonafme,
¡éldrt ;aflne,
en latio
i!l~ytu
jla'VuJ) allrugo,
morhNI
regiílJ;
en grec
I)L<Ttpot ;
l'~(ymo
lOJ;;ie
de
ce
J1110t
vient
d'une
efpece
de
belenlo!,
"'I'f"lr,
ou
milan, qu'on appelloir al1ffi dl1 meme nom,
&
qui avoient
le~
yeul jaunes; ainli
ia".
el1 Cynonyme :\
ja:miJlé :
los anciens I'employoicllt aum dans ce Cens-Ia. Hyp–
pocr.
palft"',
&
Gal ien,
¿efi"it.
",.";<,,1.
,}Q.
276. Le
nOln
d'aurigtl
lui
vicl1t
de la relfemblance
qu':¡
la
cou–
leur du corps avcc eelle de 1'0r, c'ell
peut-~tre
allffi
pOllf
cett~
f:lifou
qu'on
1':lppc1k
mDr bus
"~gi:tI;
cene
ét~mol0y'le
a beaucoup
:XCH~
les'
r~che~c:he~
des éeri–
vams: c en avec plus d c(pm que de ra,{on 'lue Qum–
tus Severinus qit,
R~giUJ
,jlv(ro figntttflI
;10r,: ;lIe
morb:u,
M&lJittr hic
qtloniam
cehlí
CN1"tllItiltJ
in aa/á.
On difiingne plulieurs c(peces de
jnuni(fe,
par rapport
A
lo. ,'ariété des fytnpto01eS,
a
la diflercllce des caufes
&
a
la
manier~
<le I'invalion; on pellt diviCer d'abord
Piaere etl chaud
&
eu froid, certe diviljoll efl alfe? im.
portante en pratique, en primaire
&
fecondaire \ en cri–
tique
&
f)'l11ptomatique;
iI
Y
en
a
aum une erpece qui
en périodiql1e. La décolora!Íon janne qui conllitl1e cet–
to n;taladie. n'en quelqucfois Cenlible que dans les yeux
&
<tu
virage; d'amres fois on I'ob(erve (ur toute I'ha–
bitnde du eorps; {'uU\'enur. des cadllvrcs
a
fait voir
qno k..s parties incél ¡curel! fl>nt
:l\l
ro
dans cercains cas
tcintes de la mEme coulel1r; ' il
Y
a meme des cas
0\1
~lIe
a infeaé jufqu'aux os , Thomas Kerkringius racon–
te,
Obrerval. nnatom.
n,
qu'une femme iétérique ac–
coucha d'un enfaO! atlaqué de la
m~l1le
maladie. dont
les
os
étoient rreS-lalll1es. Tomes les humeu!"s de no–
tre corps
re~oiveOl
Ruin quelqoefois la meme conleur,
la C.1Iive,
b
rranfplr~!Íoll,
l. (ueur, m.i. plus fréquem–
mene les urines en (ont tcintes. On li, dans les rela–
tions du famel1x voy:tgeur Tllvcrnier, que che? les Per–
f..IlS
la Cueur efl
qllelquef~:s
,elte,,,ehr jaune, ql1e
1100-
Ceokmem elle tdnt de certe conleur ie.s linges , les ha'"
bits, le; couvertures, mais que les vapeurs qni s'en e,,:–
halem follt une impreffion jaune ,rcs-Cenlible Cur les
murs
&
les- portrailt\ gui fe tronvenr d:lI15
la
chambrl".
On
a trouvé clans quelques iaériqnes
13
ILqneur du p6-
ricarde extremement janue; il
Y
a queJqlles obCervations
qui pronvent,
{j
elles funt vraies, que la coulellr
m~'
me du fang a é,é changéc en jaune; Théodore
W
uill–
~erus
dit avoi vu qllelquefois IQ ranj des >,crroanes
laériques imitan< la couleur de l\trirte des chevau x,
&
iI
~Ifure
qu'ayant faít [aigner une femme aWIqaéj:- clc
jau"ijJe,
il
avoit peine
a
dininguer (on Cang d'avec fon
mine. QaelquefolS la c0ukur jaune du vi(age deviene
(j
fone, li
Jatllrlt,
qu'elle tire
(Ue
le verd, le livide
&
le noir; on donne alo<5
a
la maladie les noms -impro–
pres
d'illere
'Verd
&
noir.
La conleur des yeu! e/1:
quelquefois li altérée, que la vue en efl atTh¡t..lie
&
dé–
rangée; les
objet~
paroilfcO! aux itlériq\1oS
tout
jaunes,
de meme qu'ils 'r<luveO! Couvcm por
la
meme raifon,
c'efi-a-dire
par
le vice de
la langue,
tOUS
le.;
alimc:ni
amers. Outr" cene décolor:lIion, on obCeove dan
s
la
pi upart des iél:ériques des vomilr"mens, eardialgie, an–
xiétés, difficulté de reCpirer, I<\llitude,
déf~¡l\ances:
les
malades fe
plai~nent
d'unc douleur
compr'ffiv'
aux en–
virons du creur,
&
vers la
ré~i()n
inférieu!'e du veotrY·
cu le, dtun
mataiCe,
d'un
tiraillemenc
ou
dé.chtrenlent
obCcm, quelquefois d'une dou!enr vive dans l'hypocon–
dre droit; le pouls en toujoues petit, iné4al cOllcenrré,
quelquefois,
&
fur-lOut au COll\lnencemcnt, c\ur
&
Cer–
ré; I'inégalité de ce pouls confine,
Cui ""o~
M.
Bor–
denx ,
en
ce
f{IU
del4x 0'1 troi¡
pulfaeton!
int/gafu el/tr–
elles
fUJ:cedent
a
dellx 011
troii
pRlfationr
p'arfft;t,m~l/t
Ig..
/eJ,
f!J
'llti
fembJent
natu,,/lu.
Dans I'iaere ehaud .
la chaleur en· pi
liS
forre, elle en acre, la
COIt'
en inex–
tinguible, le pOllls etl dur
&
un pell vite, les dianhées
[ont bilieures, de meme que les rors & vomilT,mens,
les
urineS' foO! preCque rouges couleur de rell; dans
1
'i–
acre froid, la chaleur en (ouvem m@illdre. que daos
l'état naturel, le pouls el1 Caus be.ucoup d'irrita,ion,
fans roideur, le ventre en conllipé, les excrémens fom
blanchatres, les vomilfbmens glaireux, le corps en lan–
guilfant, engollrdi, failléant, &c.
Les caufes qui produiCem le pluS cOll(lamment cette
maladie, les fymptomes qui la cOJlfli,uent, les obferva–
tions aaatomlques faites fur le c;a.davre des. iaériques ,
les 'lualités
&
prbpriétés connues. de la bile, Com au–
tant (le raifons; de préCumer que la
j..
,."ije-
en formée
par