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J

A V

PreCque toUle la ctlte méridionale e(l borple. par une

ch. ine de momagnes, qui enferme uo; valle r<!glon preC–

que inacceffible,

c'en

entre

eeHe

cha.lOe & la

.m~r"

qlle

fe troun le pays de Kadoevallg, qUl ell Coumls a 1em–

pcrellr; mais G:et .empereur

me.me

n:

re~ne

que par

~'l

proteél:ioD que lUl donne la eompagllle; • plus forte ral–

fon peut-elle compter fur les varrau de eet empereur.

De plus elle ne doÍt rien .r.indre

d~s 'peupl~~

qui Com

entre la mer

&

les montagnes au mldl de I ¡Je; en un

"'0 1

elle a par tout la ClIpériorité t.rritoriale,

&

finale–

men;

ce qui lui arrute la polTeffion de la grande

"Java,

e'efl

la

conquete qu'elle a fail de 1'lle de l\Iladuu, qui

lui cll aífutée par un lrailé conelu en

171r,

&

e~écuté

juCqu'a ce jour.

L't1e de

Java

en renferme pluGeurs autres; elle ell

traverCée par diverCes grandes momagnes,

&

coupée par

quamité de rivieres; elle produit be.ueoup de riz; 011 Y

recneille du poivre, du gingembre, des oignons, de I'ail;

elle ab0nde en

frllits,

cncos, mangncs, citrc.)Ds, con–

cnmbres , citrouilles, bananes, pommes d'or,

&c.

011

n'y manque ni de drogues, ni de gommes, ni d'épice–

ries ; on y a tres-abondamment des be[Cs domefliques

&

fau vages, des bceufs, des vaches,

d~s

brebis, des che–

vre,

&

meme des chevaux; la volallle, les paons, les

pige¿ns, les perroquets y multipliem a Couhait.

Les Iieux inh. bi!és font peuplés de tigres, de dnocé–

ro" de eerfs de Duftes, de Cangliers, de fouines, de •

chats Cauvages, de civettes, de Cerpens;

&

les rivieres

om des crocodilos tres-dan¡¡ereux pour ceUi qui s'y bai–

gnem, ou qui fe promenent CUF le rivage Cans peéeau–

lion. (¿uelques montagoes de 1'lle foot des volcans, qui

jetrent bion loin des cendres, des ftammes,

&

de la

fumée.

La religion des

J ava>1J

efl la mahométane, que leur

a porté un arabe, dom le tombean efl en grande véné–

ration dans le

plIys.

Les Européens y profelfent eom–

me en H ollande, la religion réformée: . Valentin qni a

féjourné long-tems dans ce'te Ile, en a publié en hol–

land\)is la, deCcripdon la plus

ex.ae

, mais trap diflu Ce ,

&.

compilé. fans ordr.; I'anicle qu'en a donné M. de

la Martiniere, ne laiITe rien a de,irer.

J...a grande lle de

"Java

glt es-quart de fud-efl, pres

de 1"1le de Sumatra, entre le 123

&

le 134 d de

long.

&.

elltre le úxieme d de

lat.

fud pDur fa partie la plus

feplemrionale,

&

8."

~o'.

pour fa partie la plus méridionale .

La petile

Java

Sappelle autrement

\'í/e

J.

Bali,

&

.11 l¡tuée a I'E. de 1'lle de

"Ja.'a;

elle n'a que douze

I.eues d'Allemagne de circuit: on remarque au Cud de

cette l1e un grand cap tres-hauI.

Le cap du nord

gl~

par les 8 d. 30'. de

lat.

fud; \'lle

de Bali efl tres-peuplée;

Ces

habilans ¡ont idola,res, noirs,

ic ont des eheveux crépus; le pays abonde eo coton,

en

ri",

en gros

&

menu bétail,

&

en ehevaux de la plus

pelite race; les fruit, les plus eommuns, COI1l des noix

de coep, des oqmges,

&

des citr.oos'l doot on voit des

lieux incul,es

&

des bois 'ous remplis; la mer

y

efl des

plus poiffimneufes; le prinee de BaH exerce Cur Ces Cuje!s

un empire abColu; fon Ile ell une cade commune pour

les vaiífeaux qui vont aux Iles Molllques, • Banda, Am–

b"i"e, Maeaífar, Timar,

&

Solor; ils viennelll tous

rel~oher

ici pour y prendre des rafra1chiífemen;, a .cau–

fe de I'abond$nce

&

du bOl) marché des denrées; la vil–

le capitale d" 1'lle porte aum le nom

cle

B ali

.

(D.

J. )

] Ay

¡'\.RIS,

e

m.

(Hifl.

na'. Zo%gi<.)

animal qua–

drupede aITe·¿ femblable au Canglier, gui fe trouve dans

quelque~

parties de l'Amérique; fes oreilles COnt treS–

courtes ,

~

il

[j'a preCque point de queue; Con nombril

el! Cur le dos ;

iI

Ya de ces animaux qui fom tout noírs ;

d'.ulles Cont ·mouGhetés <le blane; ils om un eri plus

defagré~ble qu~

eelui du eochon; leur el¡air efl arrez bon–

ne

i\

manger; ils Com difficiles a prendre, paree que,

dít-on, ils ont fur le dos une onverture par ou ¡'air en–

rfe

&

rafrafchit leur pollmon, ce qui fait qu'i1s peuvent

courir long-1ems Caqs Ce fatiguee; d'ail!eurs il> [opt armés

de fortes dems ou défenfes .

] AV A RT,

1.

m.

(Marlchf'Il<r;e . )

e'efl une pelite

IJulieur qni Ce réCoud en apoflume a\l bourbillon,

&

fe

forme au paturon COIlS le boulN,

&

qqelquefois [ons la

corne ; le

;a'tJtlrt

nerveUI

e(l

celui

qui vient

rur

le nerf

~

&

javart

encorné , celni qui vient

Cous

la eqple.

11

faut

deífqler le plus Couvem un cheval qui a un

javart

en–

corné ,

&

:ui couper le tendon.

V.yez

D

E

S

S

o LE

R •

Diélionn. de 'írIvOltx .

,. '

] AV EA

U,

f. m :

CJuriJprttJ.)

terme ufité en ma–

tiere d'eaux

Il¡

foréts , pour ex primer une lIe Dou.velle–

mellt fOrlnée au milieu d'une riviere par alluvion ou

amas de liman

&

de Cable.

Vuy.z

/'O~4.1I1""'ce

d!s

'''!lX

9'

¡oriIS,

,it_ l . arl.

fll:

(A)

.

-

J

A V

]AVELlNE,

f.

r.

(Arl milit.)

on appelloit ainñ

une cfp""e de dcmi-pique dont les aneiens Ce Cervo'mt.

Elle avoi, cinq piés

&

d~mi

de long, & Üm fer "voit

trois faces aboo,ilfantcs en point. ; on s'en Cervoi, l

pi~

& •

cheval: celte arme ell cocore eA ufage parmi les ca–

vaJiers ar3bes, eenx du .oyaume de Fe¿

&

de Maroc.

Elle a enyiron huit piés de longueur; le nois va

Un

pen

en diminuant depuis le milieu ju[qu'.a talon,

ou

il y a

une e[pece de rebord de plomb ou de euivre, du poids

d'une demi-line; la lance d'on grand pié de long treS–

aigol:

&

tre,.tranchante, de dco. pouces ou enviran

d~"s

fa plus grande largeur, aveo une petite b.nderolle

Cons le fer. Les Maure, Ce fervent de eette

jnvc!i>te

avec une

adreff~

fi.upreoal1te;

ils la treonent

a

la main

par les bao" des Idoígts

&

en ¿qu:libre;

&

le poids qui

efl

a

l'extrémi,é du t<1lon fait que le ctllé du rer efl !Oti–

JOUIS plus long que vers le talon; ce qui Cert a faire por–

ler le eoup plus 10m.

M. le chevalier de Folard prétend qu'on ne peUl rien

imaginer de plus redomable que eerte arme pom la ca–

valerie. Le moyen, dil-i1 , d'aborder un eCcadron acmé

de la COrle, qui au premier choe jet!e un premier rang

par lerre,

&

en fait autant du fecood,

fi

eelui-ci veut

teOlor l'avanmce, enaque cavalier étant eomme arr'Ílré

de mer Con hommo; car il porte foo coup de toute la

longueur de Con arme, en Ce levam droit fuc les étriers_

iI

fe bailfe

&

iI

,'é,end juCques fur le eou de Con ehe–

val?

&

pone fon eoup avee taot de force

&

dQ roideuc ,

qU~ll

perce un homme d'ol1trc en outre, avant qu'iJ ait

eu le tems de l'approcher,

&

il

Ce releve avec la méme

légereté

&

la meme vigueur pour redoubler encore. Le

lancier n'avoit qu'un

COllp

a

dODaer,

&

ce coup n'écoít

jamais fans remede, I'eonemi pouvant l'éviter en s'ou.–

vrant; mais rien ne fauroit réúller cOlme la lance des

Maures, quí charge par eoups redoublés, commo I'on

feroit avec une épée.

eomment. par

Polybe,

P,1r

M. le

chevalier Folard .

*

]AVELLE,

C.

f.

(Eco". r,,(litl.)

e'efl la quantité

de blé, d'avoine, de

Ccigl~,

ou d'un autre grain qui Ce

moirronHe, que le moilf"nneur peut embraHer avec Ca

faucille

&

eoupec d'une

f~ljle

feis: on ramaífe les

Jave~

les

&

l'on en forme des gerbes.

On appelle-

avoines ja?JelleJ ,

celles dont le gr.:n efr

deycnu noir & peCant par la pluie qui les a mouillée, en

javdles.

D,

javelle,

on a fai! le verbe

ja"",/ler: }aver–

ler ,

c'efl metire le grain en

¡ave/le,

pour le faire Cé–

eher;

il

fau¡ lailler ja veller le blé pendant trois ou qua–

tre jours: <jans leS Ca¡rons pluvieuCes, le pIé efl plus leng–

tems

a

javeller.

J

A V E \'., O T,

C.

m.

¡aculu!, acontias, flrpms, fa–

giuariI,

(Hifl.

nat.)

ce

Cerp~nt

a été ainG nommé,

parce qu'étant mamé fuc les a,br.s, il

s'~¡allce

de bran–

che

~n

branche,

&

meme d'uo arhre a

1'~Ulre,

&

qu'il

tombe eomme un trail [ur les animaui

&

meane fur

les homm;'-s qui Com auÍ alemours; il ell G prompt

qu'on l'a ¡lUffi

appelléferPfnt v9lant:

on dl¡ qu'i1 Ce por–

te d'un feul limt

i

la dlflance de vin¡¡J coudées;

011

lui a au(Jj donné l. nom de

cmchriM, afpifarontias,

&e.

11

y a différentes

e[p~ces

d'

aro"ti"s;

J3ellon en trou–

va un dans l'l1e de Rhode qui avoi\ trois

p~lflles

de

lon~ueur,

íI.

n'étoit pas

.~lu~

g';os que le pelíi

~oigl.;

Ca

eouleur étolt cendrée, tlfan!

Cu~

le

bla~c

de 1311; II a–

voit le v.ntre tout blane

&.

le cou nOlr, deux pandes

noires s'étendoient fur

to~t¡'

ja longuenr

d~

dos jufqu'a

la queue;

iI

étoit

pªr[e¡;n~

pe tad¡es [jOlres pas plus

grandes que des lemilles,

&

~nlour~e~

d'un cercle blallc .

On trou,ve des Cerpens

aco'llif/s

en Afrique) eo. Egypte,

en

N

o¡yegc,

&

dans guelques

Ile~

¡le la Médlterranée.

Mathiole a dit qu'i1 y en avoit en Sicile

&

en Cala–

bce, mil;s 011 en doute,

iI

faudcqit fayoir

Ú

le C<cpeOl

que les habitans de ces pays appellent

faettone

efl .uo

a:

contias;

on prétend que ce' [erpens om un yeqlll qm

produit des effels plus violens que

Íc;

veni!! ,¡le la vipe–

re. Bellon, Aldrovande Jouflon.

VQyez

S!!~PE"T.

jAVELoT,

(Are

~i/it.)

eCpece do <lard, dont. fe Cer–

voient les anciens,

&

partieulieremem les vé1i!es ou

troupes légeres des Rom. ins .

11

ayoit pour I'ordinaire

deux coudées de long

&

un doigt de grolfenr. La poin–

te étoit longue d'une grande palme,

&

(j

amenl1iféc,

dir Polybe, qll'au p,emier coup elle Ce faurroil,

e~

qui

~mpechoit

les ennemis de la lenvoyer.

] AY

E

L o T,

(/lrt.

mili,.)

e!"pece de peJÍle píqne qui

s'élauyoit Cans le [ecours de I'arc, c'efl-a-dire par la

force Ceule du bras. Le

j avel.,

étoit plus COl1rt que la

javeline ou demi-pique , dom les anciens fe Cecvoient

lam

a

pié qu" aheval.

Voya.

ARMES DES ROMAINS.

J~VECOT,

(GY'l1naft. 4tl<lltiq.)

efpece de dard que

I'on lan,qit .

c.ol)

tre u,o bUI .dans les Jeux agoÍlifliqlles,

.

&

celu(