JAU
I'intervalle des deux raies. On s'en Cert comme de la
jOI<~e
a bord .
Vo)e~
ces
}ONg<l
dans nos
P lanrhes
de
Cúnluritr.
.
La
ja«ge
du
Chorpm,ier
en uoe perite re le de bOts
(ort mince, d'uo pié de long Cur un pouce de large,
divifée par ligoes
&
par pouces,
&
Cervant
a
lracer
les monoiCes , tenons,
&<.
Vo)-Z
nos
Planrha de Char–
p tnurit.
L 'Efinglier,
le
Cloutier
d'épiogle
&<.
oot un 61 d'ar–
chal phé eo
s
i
plufieurs plis, plus ou moins ferrés les
nns contre les
:lutTeS,
&
meCurem
par leurs intervalles
la gro(feur des 61s de laitoo.
VO)-Z
la
PI."che d" (:Iou–
lÍer ¿'Ipingl..
VO)'e<.
a
I'artide
F AYENCE
ce que c'en que
laja"ge
du
ja)'tncitr.
Les
'}ardinitrI
labourcnt
a
V;'llt .jtJUgt,
foir une
terre ,
foit uo quarré, Coit uo potagcr;
&
ils entendent par-I!
I.hourer profoodément; ils 0111 auff¡ une mefure porta–
tive qui leur ren
a
détcrminer la proroodeur de chaque
traochet
a
placer des arbres,
&
qu!ils appcllem
jauge.
Le
T onntlitr
a
(a
jatlgt :
c'efl un
inflruml!l1t
qui luí
fert
a
réduire
a
une meCure
~oooue,
la cap'cité ou con–
tinence de
di
ve iS
tonneanx. C'efl un
biton
ou une trin–
gle de fer , quarré , de quatrée a
~ioq
ligqes d'équarriC–
rage,
&
de quatre piés deux ou tro.s pouces le longuenr .
Par UD des cOtés , elle
~fl
divif-Se par ' pouces
&
piés de
roi. Les quatre cOtés portem encare la mefure de oeuf
ditféremes fortes de vailr:eaux 'réguliers, marquée par deux
p"ims qui donoent la loqgueur
&
la haureur. Sur le prec
m ier,
iI Y
a le muiq
&
le demi-muid ; Cur le fecond,
la dcmi·queue
&
le quarteau
d'QrI~aos;
\ f"r le "oifie–
me , la pipe
&
te..
bu(ford ;.. fur le quatrieme, la demi–
queue,
&
le quarte3:lI de' Champagne
&
le quart de mu.d .
Chacuoe de ces oeuf eCpeces de tonoeaux
~
deui places
fur la
j""ge,
I'une pour le fond, I'autr" pour
la
100-
gueur . Au-delfus de c[taque earoaere _ppanenant
i
cha–
que v.ilfeau , des
poim~
placés d'efpace eo cCpace défi–
gnem UD feptier ou huit pimes de liqueur"
meCute
¡jc Pa–
ris , excédant la juOe cominence du toooeau jaugé.
Le
FOlltainicr
a
une
bo~te
de fer-blanc " peréée par- .
devant d'autam de IrOUS d'un pouce, demi-pouce , Iigoe,
demi-ligoe qu'i1 veut.
11
expoCe cette bocte
ii
une la ur–
ce , tOUS ks trous bot¡c/lés; elle s'emplit
&
'fe répand;
210rs
iI
débOliche le
plu~
petit, puis le fui"ant,
&
ainfi
de Cuite , juCqu'a ce que la ' bocte lailfam échlpper par
les trous ouvens amant d'eGu qu'elle eo
re~oit
de la
fource,
&
demeuram par conféquem toGjours pleine,
les trOUS débouchés lui dor¡nent la qUlmité d'eau qu'il
eherche a conoo!tte.
'
'
Les
T ircHrs-d'or
&
une in60ité d'ouvriers on! lems
jauga ,
dom
iI
fera flit memion out
aytiefa
de leur art,
&
aux
artit'!rs
jAUCE R;
'Voyez
ce
dern;ty,
.
jAUGEAGE,
r.
m : (Commucc.)
aa ion dejauger
les toooeaux , les návires. 'Cet hornme eotend bieo le
jaugeage;
Oll a fait le
jaugeage
de ce tonneau, de ce
navire .
..' .
. '-
.
.
Jaugeage
fe dit aum du droil que preonenr lesjurés-jau–
geurs, ou officiers qui jaHgent les nilJeaux
~
liqueurs.
Jaugta~e
figoifie encare un cenain dro.t que
per~oi
vem les termiets des .ides rur les vins
&
liqueurs con–
, joimement
av~e
le dro;t de courtage. Aiofi 1'00 dit: "
11
" a été
pay~
cam POUt les droits de
jaugeage
&
COUt–
" tage de
ce
vi" '"
Dil!.
de Como
(GJ ' , .
jAUGER, v. ·aa.
( Glom.)
c'en
I'art de mefurer
la capacité ou le comenu de 'oureS rOrteS de vai(feaux ;
&
de déterminer la qu.n!ité
d~s ~uides
ou d',utres
ma~
tieres que ces vailfeaux peuvent
com~oir ,
&c.
Aioli 00
Irouve par la jauge combieo un toooeau pellt tenir ou
tiem de vin, d:eau-de vi...
&
C.
lii tOutes les furfaees
du tOnneau étoient pleines, il n'y suroÍ! qulle difficulté
acetre détermiñation,
iI
n'y en auroit pas meme beau–
coup pour les géometres habiles , fi les Curfaees cqurbes
du tonneau avoient des courbures connues
&
rlttermi–
nées par des équations; cor '011 auroit l'aire
&
la capa–
cité formées par
c~s
courbes ou
exa~ement,
Ou eo v.·
leurs aum appróchécs que r on voudroit ; mais les cour–
bures que les ouvriérs donoeot :\ ces furfaces prefque
au harard, n'ont rieo de
ré~ulier
&
[out tranfeend, fttes
a la
G~ométrie
la plus tranCcendame.
11
faut 'done re·
noocer
a
jouJer
I<s
[Onneall~
exaEieplent
&
géomélri–
quemem ,
&
leur fupporer des COUIbures régulieres let
plus approchames qll'.l
re'
poorra des irrégtilieres qu'ils
Ont en erret. E t ces plus approchantes m émes oe feront
pas encare des meilleures ,
a
moios qu'elles ne foieO(
"O
méme tems fort fimples,
&
ne produifem des mé–
Ihodes counes
&
faciles, car le plus fouvem ce ne Ce–
ront pas de bons géometres ou de gr30ds ca!Cul.teurs
c¡ui
j.ugeront,
&
d'ailleurs daos l'urage celte matier.
JAU
demande beaueoup d'.xpédirion . La facilité
&
la
prora–
p,;tude
m~ritent
qu'oo leur [acrifie quelque chofe de
la
Jullelre. L e jaugeage le plus difficile el1 celui des vaiC–
fcaux de mer. Cene difficulté ..icm de la graode irré–
gularil~
des courbes,
&
du
~nlDd
nombre de ditféren–
teS
courbe> qui entre
01
dans
la
furrace d'uu m2me
v.iC–
reau ,
&
produiCem Ca
e.p.cit~.
Comme 00 ne
jau{<
les v.,lfeaux que pour Cavolr ce qu'ils peuvent come".r
de marchand¡fes, outre toutes les chules qui leur Coot
nécelTaires pour faire voyage, paree que les fou"crain.
levent des ¡lroits Cur ces march.ndifes, on 'ppelle pro–
premem
j."g,age des voij[,m'.r
la meCure, nao de la
capacité eotiere de leur creux ou vuide, m.i. feulement
de la partie de ceUe capacité que les marchandifes peu–
vent remplir. Aioli le vailfe,u étam conn n¡.it ,
&
pOllrVIl
reulemeol de toul ce qui lui eO
oéc~lfaire
PQur le vo–
yage il enfonce daos I'eau <j't¡oe ce"oille quaotité
&
JuCqu\¡\ une ligae qu' on appelle
ligne de I'eau;
rt
de plus
o n le charge de toutes le; march.ndifes qu'il pe"t por–
ter
commod~nient
ou !kos péril,
iI
eofooce be.ucoup
davamage
&
jufqulil une Iigne qu'on appelle
lig'" d"
¡.re,
parce que la dillaoce ae celte ligo.
juCqt¡'~
celle
0)1
le vaitTeau ' [eroit
pr¡~t
de fubmerger ; Ce prend par
rapport au milieu du vai/feau qui en en la partie la plus
ba(fe,
&
en meme tems la plus large , qu'oo appelle
le
fo," .
La ligne do fort dans un vailfeau
.1If1i
chargé
qu'i1 peut I'étre, en ordinalremenl un pié ai,-dc(fous dll
fQtI. La Iigne de I'eau
&
pelle du fon font toures deuI
horifontales,
&
par conféquent partllleles,
& iI
fallt con–
eevoir que par elles palfent deul fea ions ou coupes dtl
vai(feau, qui COO! aum deux plaos horifootat¡x.
11
elt
yjfible que
c'e~
entre
~eS
denx
pla~s
'1,!'.n comprife
toute
la
capacIté du v.,(feau que les marchandiC.s oc–
cupent ou P!'uv<m occuper ; c'en ell" qui doit les droit.
&
qu'iI
fautja"grr .
Le volume d'e.u qui la rempliroit:
en d'un poids égal
a
celui des marchandiCes;
&
li l'on
Cait quel eO
C!,
volume
&
par conCéqueDt
Con
poids ,
car un pié cube d'cau pefe
72
Iivres, on
f.itle poids
de, marchandiCes du vai(feau. La difficulté de ce j.u–
geage confine en ce que chacune des deux coupes ho–
riCpntales du v,i(feau a uoe circonférenc. , ou uo con–
toUr
tr~s-b;rarre
fQrmé de différemes ponioos de Cour–
pes
dirréreo~es ;
&
de plus , eu ce que les deu. COUp6
om des
~ontour~
Ires-différeos , aiofi la G éométrie doit
defcfpérer d'eo avoir les aires . Q uanr
¡,
la dillaoce des
deux plans, qui en la haUteur du folide qu'i1s compren–
oent,
iI
en tres-aifé de l. preodre immédiuement . La
lumiere de la
Géom~trie
manquant, les hommes oot,
pour ainfi dire, été aballdonn6 chacun
a
fun
te
os par–
.iculier; eo ditféremes natioos,
&
eo diftérens ports
d'une meme oation,
&
eo différens tems, ort
a
pris–
différemes manieres de
jaugcr.
Sur cela
M.
le comte
de
Toulo1ffe,
amiral de Franee, chef du confeil
de
ma–
rioe ,'ge!l!aod~'
Ilao.a"éinie rOy310 des Scieoces de Parl,
Coo feomnen! ,
el)
IUI envoyam eq
m~me t~ms
les meil–
leures métohodei' pr:uiquées ; foit ·che1. les élrlngers, Coit
en
Fr~oce,
afin que par la préféreqce qu'elle donoe–
roil
ii
une d'entr'tlles, ou Rar I' íovemion de quelqu'all–
tre mé.hode
1
on pllt établir 'quelque choCe d'alfe1. sOr
&
d'uniforme pour le royaume .
MM.
I/arigno"
&
de
Mairan
fu'reo~
Priocipalement chargés du Coio de ré?oo–
dr. aux .mentlOOS de
S. A.
S. 00 peUt voir dans I'hi–
jloire d, f ocadlmi.
'a",
' 721,
'p.
n,
ce qu'ils tirem pour
cet cffet.
M .
VOrlgnon' Cuivit
uoe route purement géo–
métrique.
M .
de
M.iYon
emra <Ians l'exameo de tou–
tes les méthodcs envoyées par le confdl de la marioe
&
préféra celle de
M.
HO<'1urt,
inrenclam dQ
'a
ma~
rine dans le
pOr!
de Touloo . Elle coofine
a
preodre
i'aire des deuJ forfaces borifomales de la partie du vaif–
fcau fubmergée par la charge,
&
a
mul tiplier la moirié
de la fomme des deuI aires par la hiu'teur de la partie
f"bmergée . Toul bien coofidéré
(c~n
la 'conclufioo de
M .
de
Fontcnelle),
il
faut que la pure Géomémc fe
recufe elle-meme de bonoe grace Cur le f.lir du jau¡¡ca–
ge,
&
qu'elle en lai(fe le Coin
a
la Géométrie impar–
faite
&
tatonneufe .
M .
Forme) .
, L e jeaugeage coofine done '
i
réduire
a
quelque me–
fure cubique connue la capaciré iocoonue des vai(fcaux
de différcntcs formes, cubiques, parallelipipedes, cylio–
drique., rphéro'ides , coniques,
&(.
&
il
fupputer, par
exem ple , cambien ces vai(feal1x
peuvent
contenir de
quartes, de pimes,
&<.
d'uoe Iiqueur, comme de biet–
re, de vin) d'eau-de·vie . .
Le
jeau~eage
eO uoe partie de la Stéréométrie.
Voy.
STtRtOMETRIE .
Les principaux vai(feaux, que 1'00
a
communémeot
¡¡
jauger , Cont
des tOllneaux , des barrils, des barriques,
des muids,
&c.
Par