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\

1 eH

en éc1o(ent vivent de la fubClance de ces chenilles ,

&

forment des coques qui foot rang¿es régulierement les

unes

a

e6té des autres ,

&

artachées

des branehes d'or–

bres, d'arbriffeaux, ou :\ des tiges de ehaume.

Des

vers un peu plus gros,

&

qui éelofent au m fur des ehe–

nilles. formem leurs coques lbr une fouille; ces coques

font blanehes

&

difperfées fur la feuille ' de gros

icbneu–

mOnI

ne dépofent qu'un ceuf ou deux'fttr chaque ehe–

nille: les vers 'lui en forrent fuffifent pour la manger,

&

deviennent prefqu'aulfi grands qu'elle .

11 Y

a de ces

vers qui apres avoir vécu dans le corps d'une chel;ille.

la

pereent par le c6té,

&

61eO( une coque qu'ils atta–

chent

i

la chenille

&

au terrein fur lequel elle fe trouve

po(ee : ces coques font rondes, blanehe"

&

groffes eom–

me un grain de fromenr; elles femblent erre les cellfs

de la cheoille .

00

trouve de ces coques qui foot fur

des feuilles,

&

qui

001

différenres eouleurs, du noir, dll

b13nc. du bruo, difpoCées par baodes.

00

voit dalls les

forers de eheoes des coques d'

icbnwmonr

qui Conr atta–

ehées

¡¡

des tils longs de trois ou quatre ?ouees,

&

at–

taehée~ ~

de perites bunehes . Ces coques "nt une bande

blanehe fur le milieu. " Lorfqu'on les prend fu r la main

" elles (autent

¡¡

terre on elles eontinuent de I.ire plu–

" tieurs faurs

a

des dirlance, de te

1m

trop éloignées les

" unes des aurres pOllr que 1'on puicrc croirc que ce font

" les bonds d'une baile qui feroit reffort ". En effet les

bonds que fait la coque font caufés par le mou vement

du ver qu'elle renferme. Les femelles des

ichn"",~.nr

ont

¡¡

leur parrie poflérieure une efpeee d'aiguilloll qui

pénetre dans les ehairs les plus compaaes,

&

meme

dans des fubflanees be.ucoup rlus dures; cet ai¡.:uillon

eft

renfcrm~

dans le corps de l

tchn~ltmon

1

Oll

[ort tout

emier en dchors; il paroir crre la queue de I'infet!e; il

s'en fert pour enfoneer fes ceufs dans le eorps des che–

nilles.

Il Y

en

a

qui les déoofent feulement fur la che–

nillc, mais le ver fort de l\euf par le bout qui pofe fur

fon COrps

1

&

Y

entre en nai(fant. D'autres

ichn~lImon$

plaeent lems ceufs aupres de eeux d'amres inCeaes , tels

que l'abeille

ma~onne,

avaor que le nid fo" fermé; lorf–

qu: le ver de

l'

í'cbncumon

en éclos, il

mange

les

vers

qUI fd'rtenr des autres ceufs. L es

ichnCftmom

¡¡

longue

ueuc, c'eCl-3-dire

a

tongue tarricrc, percent avec cene

tarriere .des

m.tier~s

dures, telles que le bois, la rerre,

le mortJcr, pour 1I1troduire leurs ceufs dans des Iieux

coovenables. La tarriere des

ichneumons

ell comoofée

de trois 61ets aum déliés que des poils. Quelquefois il9

font réunis enfemble, d'autrefois ils font féparés les uns

des autres; celui du milieu eft la tige de la torriere, les

3utres font les éruis.

La

tarriere en ferme, [.,Iide

&

den–

telée par le bour: " l'efpeee de eannelure qui parott la

.. partager

en

deux efl le canal por lequel I'infeae fait

" defcendre Ces ceufs ...

11

fait faire :\ fa tarriere des de–

m ;-tc'urs

~

droite

&

¡¡

gauche en la preffant eontre la

(ubCl.oce qu'i1 veut pereer .

IIbregl de

l'

hifloire des ¡n–

felles. tomo

l!l.

Pago

r4~

&

¡uiv. Voyez

lNsEcTE.

lCHNOGRAPHlE. fub. f.

(Mathem . )

Ce mot

figui6e propremenr le plan ou la trace que forme fur

un terrein la baCe d'uo corps qui y eft appuyé .

Ce mot

vient

du grec

il"O( 1

vefligil/.m,

trace,

&

de

"/".,

¡cribo,

je décris;

l'ichnograpbie

érant vérirable–

mem une deferiprion de l'emprcinte ou de la trace d'un

ouvrage .

En perfPell;v<,

e'eCl la vue ou la repréfenration d'u n

obJet quelccJIlque, coupé

¡¡

Ca baCe ou

¡¡

fou re?-de–

chauffée par un plan parallele

a

I'horifon .

L'ICHNOGRAPHJE,

en Árchitellure,

en

une feélion

tranfverfe d'un bitiment, qui repréfente la circonféren–

ce de tout I'éditice, des différenres ch1mbres

&

appar–

temens, avec I'épaiífel" des murailles , les dirlribu tions

des P!eces, les dl!u

7

nfions des portes , des fenetres, des

ehe11llOées , les farlhes des colonnes

&

des piédroits ell

un m ot, avee tout oc qui pem étre vu dans une pa;eil.

le (etlion.

En Fort;fi(atim,

le mot

i<hnographie

fignifie le

plal.

ou la

reprlfentation

de la longueur

&

de la lurgeur des

différenres parties d'une fortereffe , foit qll'oll rraee cerre

repréfem~tion

fur le rorrein ou fur le papier.

Voyez

FORTt FtCATtON.

(E)

.

.

C'efl aum, dans la meme fcienee, le plnn ou le def–

fein d'une forterelre coupée parallelemellt

&

un peu au–

deffus du re?-de-chauffé".

I/oyez

PLAS.

UIcHNOGRAPHIE ell la meme chofe que ce que

no~s

appellons

pl4n tlomltral,

ou fimplement

plan .

L',chnographie

en oppofée

i

la

jUrlugraphie ,

qui eft

la

repréfentarion d'un objet fur un plan perpendieulaire

:) ('horifon,

&

qu'on appelle

~~trement

¿llvat;on glo–

mltrale . Voyrz

PLAN.

ICHOG.GAN,

r.

ID_

(Htft. tur'{.}

efpece de page:

du

graad-[eigneur _

'{

qme

/lUI_

1 eH

39>

Les

¡choglans

font de jeunes gens qu'on

él~ve

dans

le ferrail , non-feulemeor pour fervir aupros dú prince,

mais aum pour remplir dan. la fuire les principales pla–

ces de l'empire.

L'éducarion qu'on leur donoe

a

ce dellein, en ine–

mmable au! yeux des Tilles.

11

n'oft pas ioutile de la

paffer en revue , atin que le leaeur puirre comparer

l'efprit

&

les ufages de. différens peuples.

9n commenee par exiger de ces jeunes gens. qui

dotvent un Jour Occuper les pre,nierci dignités , une pro–

femon de foi mufulmane,

&

en confé4uence on les

fait cireoneire: on les ricor dans la fouminion la plus

fervile; ils font chitié, [éverement pour les moindres

fautes p" les e"nuques qm ve lIent íilr leur conduite;

ils gémiffent pendanr l!l ans fous ceS forres

de

'préee–

pteurs,

&

ne fonent jamais du ferrail, que leur terme

ne Ibit fini.

O n partage les

ichoglans

en quatre ch'ltnbrcs batíes

au-del. de la falle du divan: la premicrc qu'on aopelle

la ,hambre

inflriut.rc

.

efi

ordinaíremem

de 400

icho..

glan¡,

entreteous de tout aux dépens du grand-feigneur.

&

qlli

re~oivent

ehaeug quatre ou einq afpres de paye

par jour, c'ect-a-dire, la valenr

d't!nvír~)n

Ct:pt

a

huit

fols de notre monnoie. On leur

enfei~ne

fur-rout

¡¡

gar–

der le filence,

a

tenir les yeux bai{les ,

&

les main.

- eroifées Cur I'e(lomac . O utre les

m~ttres

a

liro

&

~ ~erire, i1s en om qtli prennem foin de les ill!lruire de

leur religion,

&

principalement de leur faire faire les

prieres au. heures ordonnées .

Apres fix ans de cetre pratique, ils paffellt • la f.".

conde chambre avee la méme paye,

&

les memes ha–

birs qui fnot affe? CQmmuns. lis

y

continuellt les

me–

mes exorciccs, mais i1s s·..

tach~1It

plus particulierement

aux langues: ces langues' fom la rurque, l'araba,

&

la

peraenne. A mefure qu'ils deviennent plus fOIrs,

011

les

fait exerccr

a

bander un are.

a

le tirer,

3.

l1ncer la "La–

gaie,

a

fe Cervir de la pique,

¡¡

mooter

ii

eheval,

&

a

tour ce qui regarde le manege, eomme

¡¡

darder

¡¡

cha–

val,

¡¡

tirer des fleohes en avant, en-arrie,e,

&

(ilr la

eroupe, " droire

&

3

gauehe. Le

gr~nd-fej~ncur

s'amu–

fe quelquefois

a

les voir combame

a

cheval ,

&

ré–

componCe Geux qui paroiffenr les plus adroits. Les

ichn–

gran!

re!lem quatre ans dans ce".

darle,

avan! que,

.<I'cntr.r dans la rroilieme .

On leur apprend dans cellc-cí pendanr quatre ans,

de tomes

nutres chofes, que

naus n'imagincrions

pas,

c'efl·a-dire,

a

coudrc,

a

broder,

a

jouer des infirumens ..

¡¡

rafer,

¡¡

faire les ongles, :\ plier des velles

&

des tur–

bans,

¡¡

fervir dans le ba;n,

a

laver le Jinge du grand–

feigneu r ,

a

drelrer des ehlens

&

des

oife.ux

; le rout

~6n d'~rrc

plus propres

¡¡

fervir aupres do fa hauteffo_

Pendant ces 14 ans de noviciat, ils ne parkor entre

eux qu':i eertain.. heures

i

&

s'ils fe vilitent quelquo–

fois~

e'eCl touJours fous les yeux des eunu4ues qui les

fuivent par-tour. Penc\ant la nuit , nQo-f:ulemem leurs

chambres (ont éelairécs ; mais les yeux de ces argus,

qui

'1'"

eeffem de faire la ronde, découv rent tout ce

qui fe pafíe. De fix Iits en fix Ji,s, il

Y

a. un eunuque

qui préte l'oreille au moindre bruit.

Oq rire de la ,roiaeme chambre los pages du tréCor,

&

eeUl: qui dOlvent ferv ir dans le laboraroire, ou. I'on

prépare I'opium, le forber, le ealfé, les

cordi~ax,

&

les

breuv~ges

qéJieieux pou. fe ferrail.

Ceu~

qui ne oa–

roiffent pa, arre? propres

¡¡

étre avaneés plus pres de la

pcr10nQe du fultan, lont renvoyés avee une pelite r6-

eompenfe. On les fai.t. en¡rer ordin.¡ircmelH dans la e.–

valede, qui e(l aulli la

retrait~

de eeUI qni n'ont pas

le don de perfévérance; car la grande CilOlrailHe

&

I~s

coup~

de baton leur fom oien louvem pa ffor la voca–

tion . Ainfi la rroifieme cllambre efl rédu;le

a

e"viron

~oo

;<hoglans,

nu lieu que la premiere éroir de

400.

La

quatrieme chambre' n'el! que de 40 perConnes , bien

éprouvées dans les trois premieres alarres; leur paye

di

Qouble,

&

va

jufqu'~

nellf OU dix aCpres par jour. On

les habille de fatin, de brocard, ou de roile d'or,

&

€e font proprement leS genHls-holllrnes de la chambee_

tls peuvent fréquenrer t llS les offielers du palais; mai.

le fuitan eCl leur idole; Cdr ils font dans l'-age propre

a

foupirer apres les honn.eur-s. 1I Y en a quelquo'-uns qni

ne quittent le prmee, que lort<¡u'il entro> dans I'apparte–

ment des daqtes, comme eeux qui por(ent fon fabra,

fon manteau , le pOt

¡¡

eau pour boire,

&

pour fairo les

ablutions, celui qui porte le forbet,

&

celui ql1i ti"nt

l'étri«r quand fa bauteífe monte

¡¡

eheval, ou qu'elle en

defeend .

C'en entre ces quarante

icbog/al1r

de la quatrieme

ohambre, que font diltribuées les premieres di¡;nirés de

l'empire , qw vicnnent

ii.

vaquer. Les Turcs s'imagi-

l)

d d .

n.t;U.t