332-
HYP
Irypu~ola
fonl 3nm permifes dons le comlqae ,
ponr~'
m oavoir le pubJic • rire ; c'en une paffioo qu'oo
\'eOI
...Iors produir•. On oe trou
VA
poinr mauvaís • Athe–
Des; ce: tr3ir
de
l'::¡aeur, qui
dit ,
e~
p2rluu
d'un fanta–
ron pau . re
&
plein de vanité: " .1 polfede une
t~rre
»
en province, qui n'en pas plus graode qu'uue épme
" de Lacédémonien ".
M ais dans les chafes
f~cieufes,
il fuu t trcs-raremeO!
employer l'
byp.rbo¡.,
&
I'otl doir d'ordiooirc
la
modi–
fíer quand
00
s'en fen; C2r je croirois alf. z que c'en
une figure
d~t"aueufe
en elle-méme , puifque plr fa na–
ture elle va touJoors .o-deli'
de
la vérité: cepeodant je
pourrois cit« quelqes esemples rares,
OU
I'blp<7hol.
o fans aucune modification, frappe oobl.mem I'cfpm . Un
panictllicr ayam anonDcé dans Athenes la mort d'
AIc:–
¡andre ,
l'ol3te Ir
J)ém3dcs
S'éCri3
I "
que
fi
aene nnuvel–
."
le
éroil
vraie, la rerre ennere auroit déja fenri l'odcnr
.. du mon. Ceue faillie harJie préfeme
a
la fois I'é–
tendue de I'empire d' ..\ léxaodre, comme {i I'uoiver lui
itoit foumis;
&
~toone
l'im.¡¡ioatioD par la grandeur
de la figure qu'elle met eo ufa'{e: dans ce mot
Ii
tier,
Ji
fon
&
/i
coun, fe trOuve I'
emph.fe,I'all~gorie
&
r.bypa bo" .
M ais ceue 6gure a encore plus de grace en poé{ie
qu'en profe, quand elle eU accompagnée d'uo brillant
coloris
&
d'images repréf<!ntéos dans uo boau jour . C'ell
~in{i
que Virgile n us peint hyperboliquemem la lége–
,et~
de Camille
a
la courCe.
lila
w l
illtaél", fegetiJ
p.r
¡"mma vo/a"t
Gral1lina,
lUC
t~lItraJ
carril.
/tr/i/Jet
arifl4J,
V.I
mar. per
",.Jill'"
fiuélll fufpmftl tumme.
Ftrrtt
¡ltT,
&dtrtl
n~, ting~rtt ~t¡uort
pltultal.
C'en enCOre ain(j que M alherbe, pour peiodre le tems
heureux qu'iI promet
1I
Louis
XIII.
dans I'ode qu'í1
luí adrelfc , dit:
'
L.
ttr'~
en
10111
tllároitJ pro"II;'" tOlltu
chofu,
TOIII
mltaux flront o,',
tOlltn
fl~urr
!tro"e
roles;
70111 .rbrcl
o/ivitrJ.
L'all
,,'allr.
plllJ tl'biver;
l.
jou, n'au,a
pluJ
tl'om–
.rt;
Ee lu perlu fam
nomhrt
Germeront
dallJ
la Stinc au
milit~
do
grav;trJ.
11
n'eU pas befoin que j'entaUe un plus grand nom–
bre
d'exe.~?les ,
iI
vaut
mi~ul
que j'ajoute uoe réflexion
Ilénérale fur les
h"p.rto/o .
II
Y
en a que
l'uCa~e
a rendu
(j
commo.mes, qu'on
en fai{it la rigni6cation du premi« coup, fans avoir
befoin de penCer qu'il f3 ut les prendre
lU
rabais . Q uand
on dit ! par exemple qu'un hom me meurt de 'aim, Mut
le monde emend' que cela
li~lIi6e
qu'il
f.itmiluvaile
cher'l, ou qu'il a beaucoup de peine
a
gagoer Ca vle.
0 .1
dit eocore qu'un homme ne fait rien, quand il lIe
fall pas ce qu'i1 lui cnnviem de Cavoir pDur
C.
profef–
{jon, ou pour fon métier. M"is il n'eU pas rare qur"o
fe trompe en fait d'exprem" ns h perb"liques, ¡¡uaod
elles tombellt fur queique l'oJet
P"U
conou ; ou qu'on
les trouve dans une I.ngue dont on ne conflolt pas af–
r. z
le
g~nie.,
&
qu'on ne s'eU pas rendu alfe7. fam ilicrc.
On dit, 00 écrit qu'i1 faut ignorer foo propre méri;
te ; ceUe phrafe bieo priCe.
{i~oifie
qu'i1 faut
~rre
auffi
éloigo!! de fe vamer de fon propre
m~rite,
que
fi
00
I'igooroit. On dlt qo'tl fam oublier les blens qu'ou a
fuits
&
les
m~~x
qu'on a re,us; cela veut di,e feule–
m ent, qll'iI n. faut poim oublier ceux-la , ni reprocher
ceux-ci Catls
n~cemté.
Cependam, pour avoir pds ces
rorle~ d'e~preffioos
" np a la Jettre, on a fait de la mo–
rale un tas de paradoxes abfurdes
&
de maximes ou-
rrée .
(D
'j . )
.
.
HYPE R.MOLEON,
m
Mllfi'!It.,
en le nom que
donnoient les G'recs áu cinquieme ou au plus aigll de
leur (étracordes·.
Voyez.
I'ÉT RACOR DE •
Ce mot eU le génilif plurie! de J'adjeaif grec
""''1-
(',l.c.,."
,.ic~lIel1'i,
ImintJIl;
comme
fi
les fons les plus
aigus étoiem les plus parfairs.
(S)
o
HYPERBOLlFORME, ' adj .
(Maeblm.)
on appel–
le aioti les courb'es 'dollt les équatioos ont lIoe forme
analogue
a
ceHe de I'hyperbole ' ordinai.e o
Voyez.
HY–
PERBOLE
&
HYPERBOLoi'DE.
(O)
HYP.ERBOLIQUE,
~dj.
fe dit
de
tout ce qui a rap–
par!
¡\
I'hyperbole, daos quelque Cens que
1'00
prenne
ce
moL
(O)
o. •
<
HYPERBOLOYDE, rubo f.
( G/;,m. )
eU le nom
'IO'on doone en génénl
a
toutc¡ les cOlUbes dom la na-
HYP
tare eU
nprim~e
par
I'équ.tioo
11
y
-+-
:c
b
Jt •
(.. +
x )-.
Celte équation
géné~le
renferme comme
un cas parliculier I'équation
lIyl.
=
*"
Jt
+
j
,1tx,
de
I'hypcrbule ordinaire .
(O)
.
HY~E~BORE'ENS,
r.
m. pI.
~(!}I.g
. •
"t.)
peu–
pies
qUt aVOtent comurno d
1
eovoyer •
D~los
chaque
an~
oée les prémices de leurs frulls pour Erre
c6nCacr~s
i
Apollon 61s de L atone, qu'i1s honoroient particuli€re–
mem o
Paufanias rapporte qu'ils f.'(oknr p.m,r leurs offran–
des de maio eo majo jufqn"
D~lo
; qu'i1s Jes doooQieot
d'abord au. Arimafp.s, los Arimafpes aur Afféd
os
&
le<
1\
tIédrms
"UI
cythllS. qui les portoien.
3
illo~
pe; la des Grecs fe
char
~eoi.nrde les remettre •
Pra–
lies, boorgado de l'Auique, d'otl les Athénjens les en–
voyoiem
a
D élos .
Toús les aUleurs de J'an iqu'té qui nous reUeot,
H~rodote , Str3bon, Panfan'as, Plille, Piodare, Gtlllma–
que, Apollooius de Rhod.:s, met:eot le peupl
Hl –
pub.rI""
fous le pole, fou' le Ilord, fous le veot ílu
oord, au-del:! do nord. lu-d.l. de
bor~c,
. 11", aflli.
Ion"",
&
c'en de-l. que viem leur nom ; par ces ex–
preflions
au-J.I;' Je
n orl.,
le commuo des
homme.~
cotcndoit uo penple, un P'ys, qui dtoh tellemeot fou$
le nord, que le vent du nord o'y ponvoit fouflor . L e
pacte Oleo de Lycie Mbita le premier celle fable, qui
6t fOrtlloe,
&
donna Iicu
a
plufieurs .utres 6aions .
Les Grecs qui aimoitm le merveilleul
(&
leu" phi–
lofophes le leur 001 reproché ) , itTI'ginerent qu'Ul1 pays
ou le vont du nord ne fe fuiCt,it jamais fentir, devoit
erre admirable; i1s en tirent comme oous dirioos oous
un paradis tenellr• . Si
1'00
veut les croire, les
hab¡tan~
de ceUe heureufe terre 11. !nouroienr que quand i1s étoicl1t
las de vivre; ils couluiem leurs jours daos la paix
&,
daos I'aboodanee, 1311S que
Iqm:t.isils fulfent troublés 'li
par la difcorde, oi par les msla l;es,
o;
par le!¡ chagrios;
les danfes conriouclles, les ",once
m
de mufique com–
pofes des divers in(lrUtlleos, y fuifoieot les
d~lice5 d~
mus les ages,
&
toute la vie fe palfoit dans l'allégreC–
f~
&
daos les fe(lins ;
a
peine la !non appellée au fecours
des vicillards, venoit-elle
d~liv,er
d'nn eerps qui
o'~toit
plus propre au plai(jr, des gens ennuyés d'une prifoo qui
celf" ir d.
I~u r ~tre
a, réaQle,
/le
peur le di,e dans les
termes
él~gans
de Pliue,
f/lO,J
no"
,,/ji
jlztietQt. vit... ,
ep"ltI&Ís,
&c.
Ceue idée étoit
Ii
géoénlement
adopt~e
des Grecs ,
qu'i1s difoient .0 proverbe,
la
Jurtl!.' Jo Hyp.rhorl"lJ;
eependaot les bons auteurs,
bie~
loin de re¡¡arder ces
peuples d'nn ",il
fi
favor8bl~,
nous les peigl!ent fOlls un
c1imat tres-a pr.,
OU
l'élo~nement
<lu foleil ,
1f!S
frimats,
la ¡(lace
&.
la ncige , n'mfpiroieot oi la
gaiet~ ,
ni le¡
phifirs. Virgile nous repréfentc ce' peuples comme des
gens farouches,
&
dont les moourS fe relfpotoieot de
I~
froidenr des vents qui les accabloieot,
&
puudum ful–
vis
'V~/(llItllr
corpora
f~tir.
M ais la qlleUion importOnte en de déOgoer quel éloit
en Géographie, le lieu de I'habitation des
Hypuborl",,;
plus
~'oo
lit les
~critS
des ancieos, plus on trouve qu'i1s
different de Centimeos
&
d'idées pour fixer ce Jieu.
Stra on dnone pQnr comrée aux
Hyp.rhorltlls
les en–
virnns du Pom-Euxio. pJiI)e
&,
Pompooius M ela les
placent derrierc les MOl1ts-
Riph~es,
&
par-dela la mer
glaciale,
Iiéear~e
de Milet. ineuoit )eur
P~ys
ii
I'oppor.–
¡e de l. geltique, nom qUl dal1s fon op.nton. compre-
0011 une ,"60ité de peuples
&
de pays de PEurop., tant
au fepténtrióo qu'a I'occid.m; eo 'un mor, fuivaot les
uns, ce peuple donl ils ne déligoent poim la
r~(jdence
paniculiere.
~toit
en Europe ,
&
fu;v~nt
les autres ,
iJ
étoit en
!\fi•.
Que tant d'écriyains
s'accord~nt
r. mal
fur la pi'{ition des peuples
HYlitrhorle,,¡;
on n'en fera
pas furpris
Ii
I'on coofldere que Strnbon avoue que de
foo tems , on oe conooifroit pas meme' les pays {irués
au-de!a de l'Elbe, bieo moios ceux qui font plus
3U
nord
vers I'océan feplentrional;
&
ceue igoorance, ajouto-t–
il , eU cauCe que I'on a
~couié
reus les conteurs
ej.
mer–
veillos au fujet des moms Riphées
&
des
Hyp!rh.rlelrJ.
De Cavam G éographes modernes, qui om bien vii que
les ancieos oe pouvoiem connol" e les habltatlS du pole ,
puifqu',m oe les conooit gnere encore, om établi le
Hy–
perhor<enJ
'daris les enrémités de ootre contiuetu,
d~t1s
les fombres demeures des Sibériens
&
des S:t.moycdcl;
c'eU ainli qu'en porlent Hoftman
&
Cellarlus; Celoo eUI ,
les natioos
byperhorl.nntJ
d9t1s les
~crits
des anciens, oc
foOl .utre cnofe que les oatioos fepteotrionales du nord,
faos qu'ils aiem 6xé ce oom
:l
aucun peuple partieulier;
les momagoes
byp" borlu
Cont
les
mODlagnes
fcpteo"io~
.
nal~