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\

HYM

l~ur

d'or

I

&.

qu'iI porte plus d'ean qu'aucun

~ntrc,

quand

0 0 <11

veut fuile du forb"t ou de I'hydro mel .

Slraboll aCr."c que le l1leilkur miel du moO!

l1ymee–

te,

étoil ce\ui qui fe

r~cucillo:t

procne

d.cs

min~s

d'ar·

geO!, qui COO! m. illlen"nt perdlles. On I appellOlt

A.'~p"i(lun

paree <Ju'il émil fait fans fu mée ; 3Um le tatt–

on de :némo

¡¡

préfellt fm le mÓIH

lJymet'e,

fans é<ouf–

fer les vieille, abeil les avee la fumé. de foufre, com–

m e on le Vradquc en quc\ques pays . C'en pour e<ln ql1'

• ll<s y mulripliel1l

b~aueuup ,

&.

qu'on rceueille quamité

de miel, non-fe111emem d.lIl le couvem dOn! j'ai par–

1

ln3.is

dan~

[OU5

les

:llHres

du mant

Pt#ltli;

leurs

ruches fom eou venes de cinq ou Cix peliles planches,

ou les abdlk s commcncem d'juacher

Icurs

nyons;

00

y met un petit toÍ! de Plille par-ddrus ; 10rfql1'il, vcu–

lem partnger

leurs

ruches, ils n' otH

qu'a

tirer pcndallt

que les abeilles foO! en campagne, l. moitié des plan–

ches qui t;ellnem les rlyons .ttachés,

&

les placer dans

une 3utrc

ruche ; ils

porent

en

rncme

tems une

ruche

neuve au

m~me

endroit de la vkille,

&

qui en b!de de

la meme fayon; alors les abeilles revenam du

fourra~e,

prellllent cett!!

rllche pOor leur

ancien

lo~is,

&

ne

trou–

vaO! ríen dedans, elles commencent

a

forrper leurs eel–

lules.

L es herbes

&

les

Reurs odoríféraO!es qui eroierent au

mont

H)'m,ele,

ne eontribuenr pos peu

a

l'adm'rable ma–

nufaélure de ces ouvrieres induClrieqCes. En.6n, le mo–

naCIere grec

Cosha,h¡

fait du miel tant qu1il

Vetl~,

&

oc

paye pour tou droits, qu'uo fequio au vayvode;' le miel

des autres mnnaneres qui Com fur la méme monlagoe,

n'. p.s une C! grande réputalion

a

Connaotinople.

(D.1 )

HVMETTE

(marbre

al)

hymeeeillm mar>1!or. Hifl.

"nI.

núm

d'lIn

marbre conou des andens?

i1

,étoit

blan"c

m~lé

quelquefois d'autres couleurs; il éco t fur-toO! re–

marqUlble par fJ fineere

&

par le poli qu'il prenoit;

les

Romains ,'en fervoieO! dans les édifices publiques .

HYMNE, Cub. m.

(~itt/ralure.)

Hymn.

viem de

...7"

lo"".. dllbrer;

l'

h)'fl""

di done, Cuivsm la force

du mot, une lonange, fQit qu'il emploie le langsge de

la

Po.!Cie , eomme les

hymneJ

d'Homere

&

de Calli–

maque, foit qu'il Ce bqrne au langalle ordinaire

I

co m–

me les

h>'.m,m

de Platon,

&

d'Ariflide; mai¡

ti

l'on

fait . tremion

¡¡

fon principal

&

plus noble eniploi , e'eO:

une 10ual1ge

il

"honneur de quelque divinité.

L es

hymnes

Oot fait

d.ns

10US les

tems

une partie cC–

fen delle du eulte

rcligie~, ;

Cans parler eneore des Grocs

n i des Romams ; en oriel1l les Chaldéens

&

les PerCes;

les Gnulois, les I..;ufiunicns en oecident; toutes les na–

tia ns en6n, foit barbares , f"it polie6es, out égalelnent

eélébré par des

hvmnn

ou des e<lntiques, les louaqges

de kurs divinilés .

L'homme, fui,'aot l'expreffion de Sophoele, Ce fit

des dieuI . umm qu'il "eroncit de befoins.

JI

pría ces

dieux d'écaner les mau< qui le

'mcoayoie~t,

&

de 'lui

.ceorder les biens qu'il deliroit. 1I les remerda lorf'1I"il

erO! avoir éprouvé les e,relS de leur prOteélioo,

&

il

s'efforya de les appaifer, 10rCqu'il fe

perCuad~

qu'ils' é ·

loiem irrilé contre lui .

Telle

e!!

!'ori~ine

des

hym,!o;

&

ces

h) mn<J

furent plus ou moins parfailS dans leur

gente, a meCure que lts lieeles qui les produifirent, fu-

reO! plus ou moins éelairés .

.

, Les critiqu'", panagent ordin1Íremen!

les

hymnn

10-

d en, en diverfcs elaCres , qu'i!s fq ndent CU¡ la différenee

de noms,

pnce

qu'outre les {trmes

d'bymne

&

de

P¡C,lll,

tOll' deux générlques , les Grees avoient des nom, affe–

élés

a

l~urs

ditférens

byn!,w,

felon les diviltités qui en

f, itoieO! l'ob)et . C'élOlt des lilhierfes pour Cybele , acs

jules pour

Cér~s,

des p",ans propferpen¡ ditS pour .-\pol–

Ion , des dithyrambes pour B.eehus. Mais eomme l'inu–

l¡lité d'une telle divllion,

&

autres Cembl.bles, faute

allX yeux, nous partagerons les

h)'''Inn

aQciens en théllr–

giques ou religieux,

~Q

poélÍques ou PQPIlI.ircs, en phi-

10fophique9' ou propres aux feu ls f!hilofophes ; trois erpe–

ces

d'hymnn

réell<s. dO!]t nous avons des exemples dans

les

ollvr.~es

de l'an¡iquité . Telle

cel

aulJi la diviCion que

M. Souchay a fait des

hy mnes

andens. dlns deux mé–

maices trcs-curicux fur ceue

matiere.

On h:s trouvera

parmi ceux du

r"ueiJ

dt Liu

'rat'lrt;

naUS

o'en don-

nerOns iei que le précis.

.

Les

h)'m>1fJ 'blurgiqun

ou religictlx,

fo~t

ces

hymn~s

que les iniliés chamoient dans lcurs cérémonies religieu–

fes;

.le~

h):mnes

d'Orphée fOnt les feuls de ce caraéte–

re, qur !'olem venllS )oCqu'a notre tems,

&

ce COO! los '

plus anelens de tous, Pauranias nons apprend que les

inidés aux mylleres orphiques. avoieO! leurs

by mnes

eom–

poCés. par

Orp~ée

mEme ; que ces

hymnes

éloient moios

travalil és

1

molOS

agré3btes ,

que c:cux d'Homere

mnis

plus religieu.

&

plus fajots;

~

que les Lyeomides qui

HYM

ropportoient leur

ori~ine

a

L yells fils de Pandion, les

apprenoicnt aux in:tiés.

En effet. e'en pour eux Ceuls qll'i1S femblent com–

pofés; les initíés n'y fom occupé. que de leors propr.s

intér~ls;

foit qu'ils veuillent appaiCer les mall". i, gé–

oies, ou Ce les ren:lre favorables; Coit qll'ils dem.nden t

aux dieux les biens de l'efprit, do corps, ou les biens

eItérieurs, eomme la Caltlbrité des eaux , la température

de I'air, la ferdlité des fai(oos, jls rapportenr tout

a

eUI •

&

jamais ils ne parlem pour les prophaoes. " Accor–

" dez

~

vos

injdés une famé durable, une vie henreu–

" fe, une loogoe

&

lente vieilTetre; détDurne7. de vos

"

illitj~s , I~s

vain..s phantot1)es,

les

terrcurS

paniques,

le,

" rnaladies

contagieuCcs ".

Mv/.".

1rjpWI,

ils nc con–

noieren! point d'autres forrpules dans leurs demandes .

L es

hymneJ

dont oous parlons, COO! aum plus reli–

gieux que les

hymnn

d'H omere, de Callimaque,

&

des

tragiques; les feuls qui nous re{lent des.

Gr.es,

dans le

r;enre

que nous avons nommé

polti1u~,

ou

poplfla;re.

Ús ne

renferll1~nt

avec Pinvoeat"Íon

que

des furnoms

mullipliés. qui exprimenr le poovoir, ou les amibUl'

des dieux . Le foleil

y

en nommé

"fplmaiffant,

agill

daJls ra courre, pere

&

modérateur de, faiCons, l'reil

&_

le maitre du monde, les Mlices des humains, la lumie–

re de la vie .

00

y

donn.

ii

Cybele, les titres de mere

des dieux, d'augune époufe de Saturne, de príncipe des

élemens. Voil3 ce qui fait la Caimeré de ces

hymnes,

&

par ou ils remplilfem l'idée '1ue PauCaoias attaehe

¡nI

hymlles

d'Orphée.

L es

invoe~tioos

dans ce gcnre

d'hymnrs,

frappem eo–

COre davamage : rien de plus énergique

&

de plus preC–

fant,

que ces

invocations.

ECou1el.-moi,

eIaucc'Z.~moi

,

X),ÚT' ,

i~

V"II' ¡1Iv0f{ue, je V0111 appe/Je,

••)" .. ,

ltlnw.....

Je paere aUI

hyl1Jnes poltiq"<J

ou populaires, que nous

nommons ainC!, paree qu'ils renf¡:rmen¡ la

er~ance

du

peuple,

&

qu'ils font I'ouvrago des poetes fes théolo–

gieos . En effet, le peuple parmi les

Gr.es

&

les Ro–

mlios, avoit reya touS le; dieux que

les

POeleS avoient

préCentés, eomme il avoit adopté toutes les aVamures

qu'ils en raconroient. L es dieul ancieos furem les pre–

miers objets des

hymnes pop"laircs;

car Jupiter n'étoit

eonfidéré que eomme un roi puiCTam, qui gouverne un

peuple eéle!!e;

&

les autres dieux

parta~eam

avee hii

les . !tributs de la divioité, devoieO! aum partager les

m~mes hQnD~urs.

Or, au langage des PoeteS, les

hy–

mms

(om 1 .. técompenfe , le lalaire des immorlels.

L es héros paniciperent ellCuite au m!me tribut de

10u.ogeS que les dieux; le

¡ems

nous a conCervé besu–

eoqp

d'hymn<s,

Coit grees , foit latios, pour

H~reule ,

&

pour ces autres demi-dieux) qu'HeCiode .ppelle

rae<

h,,–

mai".

&

¿i'Vine,

paree qu'oq les Cupporoit oés d'uo dieu

&

d'une mortelle, ou d'un monel

&

d'uoe déeCTe .

On ét.ndit encore plus !oin les

hymn<s pop"laires ;

la polili:¡ue

&

la Baterie eq multiplierem les objm. La

politique des Grees produiCit ce

pb~nomene,

en déifiam

les hommes exrraordioaires, dom on célébra les talens

ou

les

ver!us utiles

¡,

la fodété,

&

la Oateríe des Ro–

mains. f!n décerQant le meme honQeur aUI C Hars.

Enfin l'orgueil de quelques prine!", tels que Dé·

métrius-Poliorcete,

&

tel que ce roi de Syrie qui fU I

appellé

aie"

par les MiléCiens. les porta

il

faire com–

poCer des

h)'mnes

pour coI-memes , comme on l'aerure

d'

1\

ugune,

&

de quelques-uns de fes Cuceeereurs.

a

louf–

frir du-moins qu'on leur en

adreCs~t .

En ,jléoéral, la malÍere des

hlmn<s pop"laires

o'avoit

pas moins d'étendue que l'hiOOlre meme des dieuI. L es

prétendue~

merveilles de leur oailraoce,

l~urs

intrigues

smoureures, leurs avantures,

leurs amufemens,

tout

jufqu'auI .élion, les plus indéeentes, deviO! el1tre les

mqins des Poetes, eomme un fonds inépuifable de louan–

ges pour les dieux. AinCj

h

nalerance de Véous four–

nit

a

HOIll~re,

ou

¡¡

Hameur des

b)''!1nes

",ui portent Con

nom, la rpatiere d'u,!

hymn,

peu r<ligieux faos doute,

mais plein d'image$ agréables. " La déeere

a

peine for–

" tie de la mer, eCl

port~e

Cur les

C\lUX

par un 2éphir ;

" ellF arrive en Cypre : les heures filies do Thémis

&

" de

] l1piccr,

aceourem CUf

le

rivage

pour

la

reeevoir;

" &

a~res

I'avoir parée eomme une immonelle , elles

la eonduifent au palais des díeu". qui, frappés de fa

" beamé, rceherchent

a

l'envi Con allianee ". Une au,

tre

hy",'"

a

la meme déeere en

employ~

tom en emier

a

peindre Ces amours avee Anchife,

&

les couleurs n'y

COIlt que trop aCTort;'s nu fujet .

L es

hymnes

ql\i s'adreerem

~

Mercure, roulent com–

muné menr

Cur

Con adreere inimitable

ii

dérober. " VOO!

u

n'étic1.

encare qu'enfant, dit

Hornee,

dan

S

l'b)!",ne

" qu'il lui adrcCTe , lorfque vous

dérob~tes

Ci fioement

" les ba:ufs d'ApolloD; il

Cut

beau preadre un ton me-

"

na~ant