/
HYL
qu'ils
rCJertoi.ntl•• ditux du paganiCmc. Au
eontr~ire
le peuple a fouven< regardé de vérirables 31h¿es, eom–
me des geos perfuadé's de I'clincoee d'uoe divinité,
feulemenr paree qu'ils obCervoieor la forme enéritare
de
la
religion, & qu'ils
Ce
Cervoient des !lUnieres de
parlcr uliré...
(1)
H~LOP~ .'\GES,
r.
m. pI.
( Glo~.
anc.)
peuples d'E–
thy,>ple ,
vo","s
des Hylogones, e'dl a-dirc eha(feurs
nés da.'" les forer. ,
&
des .5p!!rmatophages ou' mangeu rs
de ,¡¡rallles.
F:~ylophagu ~gmfie
mnngmrJ de hoh,
paree
qu lis broalole"r pour vlvre, les branehes
1 ..
plus rell–
drcs de; ar!>reL D iodore de Sicile,
I;'/). IIl . chapo xx;v.
(5
x x v.
doolle ulle deferiprion bien eurieufe de rous
ces divers pcuplcs Erhyopiens.
11
_jo/lte, 3U fUJ er des
Hyl.phagu ,
qu:ils COut ,,:xpofés." une maladie nommée
gfall(uma ;
"
e
dt,
conullne-C-tl, lorrque par [rOp de
Céehereffi: I'humeur eryllalline devienr de l. eouleur
" d'un \'erd de mer,
&
eet aecident leur Óre 1'.,Cage
" de la v!le ". Le plus habile medecin de nos jCll1rs ne
parleroir
~"
mieux de eeue maladie,
&
n'en C,.ir pas
plus que I hilloricn qui vivoit du tems de CéCar. (
D.
J.)
HYLOZOISM E,
r.
m.
(hijl. de In
Fha.f)
cCpeee
d'arh¿irme philoCophique, qui ortribue " tous les eorps
cnnlidérés en
cux-m~mcs.,
une vic comme leur étant
dr~lHielie,
i:aflS
en exccptcr le
11loiodre
ato:nc, ffiais
fuu
311cun
!cntimellt
&
fans
connoirT.1ilcc réftéchic
o
cOITlme li 1:\ vie
d~un
ce,ré,
&
de
I'autre
la
matiere:
érorcnt d"ux erres ineomplets , qui joims eoCemblc ,
C,JrmafTl!lH ce
qu'nn
:lppclle
corpJ
o
Par
ct'tre vie, que
ce, philoCophes attribu"ient
i
la mntiere, ils CuppoCoienr
~ue
toutes les pRrtics de
la
matiere out la faculté
d.
fe diCpoCcr
eUes-m~mes
d'une maniere artifióelle
&
ré–
glée , 'Iuoique Cans délibération ni réflel ion,
&
de Cc
pOllfler "
10
plus grande pcrfca;oll dollt elles Coient ea–
pables. lis eroyoknt que ces parties, par le moycn dc
l'nrg:mir.1tion,
fe
perf\!él:iol1noient
eltcs-mcme,
Julc..1'a
. cquérir du e.ntiment
&
de la eonnoiffanee diree'" eOI11-
me dans Ic' betes ,
&
de la raiCon ou de la c;onuoiffill1-
c" réfléchie eothme daos les hommes . Cela é:allt, il
ell vilible que les hommcs n'auroient pas beCoin d'une
:ame
iln~m1[éricllc
pour
~tre
raifonnablcs, ni
I\mi\:ers
d'alteune divmité pour erre auffi régul ier qlt'il l'e,I . Ln
principale difloreoee qu'iI
y
a entre certe cCpece d'alhéiCrne
&
celle de Dérnoerite
&
d' Epieure , e'ell que ces. der–
niers Cupp" Cent que loute "me de vie
ert
accid'entellc,
&
Cujctte " la générltion
&
a
1.1
eorruplion; alt lieu
que les
Hyloz.iJlu
meltent une vi< naturelle, effenricl–
le,
&
qui ne
s"engendre ni
lle'
fe
détruit,
quoiql1'ils
l'atlribucnt " la matiere, parce qu'ils ne reeonooi([enr
'lleune 31ltre Cubflance dans le monde que eeUe dcs
c orps.
On attribue
¡¡
Srratoll de La:npf:tqlle l'origine de ce
fentiment .
11
avolt été diCcip1e de Théophralle,
&
s'é–
toir acqllis bcaueo"P de réputation d:tm la feae Péri–
patttidenn", mais il
l:l
q'lilta pom établir une (Ioav.llc
"rpece d'athéiCme .
V
eHe'ius , épicurten
IX
arhéc , en parle
de
cecre maniere
o
Ne!_ audiendul Strlflo,
lffÚ
phhfi(f(J
"p'pttl/alHr, !fui On1'ne-n vim divil'Mtn" in n.7turá fitam
eU~
(enftt , '1"'c r:auf.1.l
gi~nel1d;,
at:ge".di minHendive
hn/¡~l1t ,
Jed
uvent
om-n;
7/nf:l.
~
nato
deurllm,
libo Jo
capo xii;o
Il
p.retc:ldoit, comme
les EpicllrienS
1
que
tout
avoit
élié
formé
par
le
concours
fo,nuOt
d
S
'ltornes,
a
qui
iI
attrilY.lOir Je
no
CS;dis '1uelle vic; ce- qui, faiCoit
croire
qu'il
regardnit
la
maciere
ainfi animéc
cOlnrnc
une eCpeee de divinité : e'ef!- ce qui a fait dire
a
Senc–
que:
Ego
f~ram
aftt
P/aton~M'"t
tlf"e
Peripate~i&Itn4 Stra~
tonem . f/uorum alter Dtum fine torpore feeít, alter filie
,.";',,o?
Apltd
Atlgujl;""",
de
úm•.
lhi ,l.
VI.
C.
:;.
C 'ell
H
la caufe pour I3quelle SlratOn ell quelquefois ran&é
panni ce!>l qui eroyoient un Dieu, quOiqll'.! ce fdt un
"éritable athée. On peut s'en aOiver ellcore par ce paC–
[age de CieérOl1:
S'ra'"
wmpfoct1ttu
".;:nt
"pera
deo–
rum
fe
~i
ad fakricandllm mundmn;
f/u.ecumifru
fint
J fJeet
omnia
eJTe efftllll
na.tu-rtZ; nu
lit i/le
'fUI afperiJ
&
lcev ibUf
e
hamatiI.
uneinatif'1ue
cDrporibltf concreta
b,eC elle
dieit
interjello ili,sni; fomni.
cel1fot
hter: efTe
Demoer;e;,
" 0"
doct1tJ;s fui
0p,a"ÚJ.
A ta.d.
'lueft.
l.
Xl.
Tome
VlIl.
;:~~er~:U~¡I;ee:,\ u~e yo¡,~~J~n ~I~ 1::~q~e:irt1~~e~;i: p~!i,~J
*
d:-to~~
(1)
lorr'{llC deU'X Ol! troiJ pera de l'Eglife on! dit ql1ctque chofc qui
I
nOa
pOlnf
de rapporr
a.
la
doéhine de la. (oi, ni 3U:I:
ma:uu
qae
l'ECtire c,uholique a too.joau
"dopt~e,
ec:
confetv~e
..
roai, qui
re.
Icur
CiecJe
011
de
toute
l'Eglife: m:ai. 6 daos
qoelque fiecle que
ce
(oit.
deu:I:
ou
trou doacorJ (eulemenr uoiene
~c,rit
(Ut
ce
qai
concerne le
dogme cath.ctlique. aJora leur
(encimen! eA:
riput~
ce.
tai
de
(oato ¡'SaIiCe. quoique lc!:.I
aatru
~cdYaitU
du m!me Ge.
HYL
'.
J()(XfJiij.
It
nioÍ! done auffvllíen que D¿moerite, que
le monde ear été fair p" tfÍle divinité ou par uoe na–
ture intelligente, !lUis
iI
ne tomboit pas d'aeeot.d a \'ee
lui rouena"t I'origine de lOutes ehofes; paree que IJé–
mocrite n'établilfant aueun príncipe aétif, l1e rondoit
aueune "iCon du mOtlVement ni de la régularité que
I'on voit dans les eorps. La nature de Dé moeritc n' t–
lOit que le mouvcmenr fortuit de la matiere; mais
l.
natllTt
.de
StrlJlon
éroic une vie inféricure
&
plaflif{l!e,
par laquelle les partit'S de la matiere pO\lvoient le don–
ner :.
elles·m~mes
une mdlleure forme, mais fans Cen–
timenr de
Coi
méme ni connoiffance réfi¿ehie.
(),úJ–
'luid
41d
fit
.141 fiat, Natttl""libuJ /jeTi allt
fall,,;;;-
e.D~
ioee.
p01JfJ.r;bIlJ ac motibllJ.
Ch. ibid.
11
f.utdone de
plus remarquer, qu'eneore que Suaton établiffe la vie
dont on a parlé dan.
la
matiere
iI
ne rcconnoit aueUll
érre, ni aueune
vi.
gél1érale q:li
prér.defnr rollte la
matiere pour la former . C'c,I ce qui efl en partie
a~ir
m é
par Plutarque
advtrf
Col.e,,,,.
&
qU'Oll peut rc–
eue:llfr de ces mots: "
n
nie que le monde lui mérne
" foir un animal, mais iI loutielll que ce qui en Celan
'" la narure, fuir ce qui
el~
cOllfor:nc
5.
r3
n3tUre; que
" le haCard donne le eommencement
ii
tout ,
&
qu'en–
" Cuite choque elfet de
C.
nature Ce produit ... Comme
il nioir qll'iI
y
cut un principe commnn
&
intehrgent
qui gouvcru3.r toutes chofes ,
iI
falloit qu'il donnar quel–
que ehoCe au haCard,
&
qu'il nt dépendre le Cyfli:me
du monde d'un mélange du
h~Card
&
d'une nature
regl¿e.
Tout
Hylozo;{m.
n'ell pas un athéiCrne. Cel1x qui,
en fOtltenant qu'iI ya de la
vi..
dans la matiere, aVOltenr
en meme tems qu'il
y
a une autre
Corte
de Cubllance
'lui ell immatérielle
&
immorteUe, nc peuvent pas etre
accuCés d'athéiCme _ On ne Cauroit nicr en effet qu'un
homme qui eroiroit qu'il y a une diviniré,
&
que I'ame
raiConnable ell immortelle, pourroit
~tre
anffi
pcrfn.d~
que I'ame Cenlitive
d.nsles hommcs comme dans le$
bt!t~."
en
purc01enr
corpo!'clle,
&
qu'il l' a une vie ma–
térielte
&
plafli'l""
c'",Il-a-dirc, qui a la faculté de fai–
re des organes
mm
les Cemences de toutes
le!
plantes
&
de toll' les
"nitnou~,
par laquelle leltrs corps Cont
formés.
11
pourroil croirc en eonftqueuee
dc
cela, que
toure
1:\
1l1aricre a
ulle
vi<! naCiurellc CI\
ellc~mcmc,
quoi–
que ce
IlC
Coit pas uue vic animale. Peodant qu'un tel
homme reriendroit la eréance d'une
divinih~
&
d'Une
ame raifOlUlable
&
immortelle. on ne pourroit l'aecuCer
d'allt€iCme ctéguiCé . Mait au !ieu que l'ancicn
Cent~
menr
des :ltomcs menoit
droit
a
reconn.oitre
(l'>'il
y
a
des fubllaoc.. qui ne Cont pas corps, quoique Démo–
cr;tc ait faje v iolcncc:
a
ces
den-s
do 5 tncs pour les
fé–
parer,il faut avouer que
I'Hylo::,olfm;
el!
naturcllement
uni avee la penCée de ceUl( qui n'admettent que des
eorps.
I
Aior.
I'HylozoiJme
ne ra.uroit
~rre
¡uO:i6é d'athéi(me,
dé;
qu'il
dí
joint au matérialifme. En voici deux rai–
rons; la premierc, e'en qu'alors l'
Hyloz. ;fm.
dérive
I'origine de toures chofes o'une mlriere- qui
3
une eCpe–
ce de "ie,
&
mcme uoe eonnoirr.nce illtaillibl.e de tout
ce qu'elle peut faire
&
(">oH'ir. Quoique cela Cemble
une eCpeee de div"lit.!', n'y ayallt dans la matiere eon–
fidérée en· elle-mémc aucune coonoilfanee ré'fléchie, ce
n'ea autre chofe qn'une vie . eomme eelle des plantes
&
des. animau". La natute de>
Hylo~o;rl<J:
ell une my–
llérieuCe· abCurdité, puiCque I'on ruppofe que e'er! une
ehoCe parfaitement fage, eomme "t,m la cauCe de I'ad–
mirable difpolition de l'univcrs,
&
nb.nmoins qu'elle
o'a aueune couCcienee intér;eurc ni eonnoia:,nee réflé–
ehie; au /ieu qlle la divinit¿ , eonformérnent
a
Ca, vé–
ritab-le ¡¡gtiOD, efl upe
ilHelli~enee
parfaite, <tui Ceait
toutes les perfeélions qu'elle renferíñe, qui eo jouit,
&
<J1.tien par-liIi fuuveraillCmellr heureuee .
,Q.
Les
/-IJ /o–
zoifla
m.atétialir!e>~
en étabJilrant que toute mariere
eomme telle a de la
vie
en elle-meme , doivenr reeon–
nOltre une infinité de vies, puifque chaque atome a la
ticnne; vies .:ollarérales , pour ainli dire,
&
indépendan–
tes
l'une
de I'aune,
&
nOI1 une
vic
commune ou une:
inteJligenee
géo~rale
qui I'rélide
Ü"
tout 1'W1iVets; au.
S
s
liell
crIc
oolfent,
~rd~
le
(jlc"ce 1
cee
t:gard, On ne v.o'·, p.1., pu
e'xemple, que d3ns le rroi(icme {jede, il Y ai! Ctl
d~.
rete.
8c
del doélcurs
qui,cxccpté Otigcrte
~ ~int
Cyprien.. "'yent
éct.:t
(ut
Ja
n~ceflit6
de confcrer le bapreme aux
cn(.1n.:
leur
opinlon
ce.
pcndaoc. ,,'cn ituit pa.s moir" pOLlr cela ceUe Je
tOUtC
¡OEClife .
IJ
cn doie
~tte
de ml!me de¡ autte.
poiou
de dol'trine tegardanc–
les
dogroet, quoiquc pe" de petes de
[el
00
~cl
6.cclr .. Clt
_,ene
faite mentían-.
(W)