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HYM

neu qoe dir. qu'il y a un D ieo, c'eft Cupporer un

~Irc

vivan!

&

in~lIig~nr,

qui en I'origine

~ I'.rchit~<;

de

tout . On voi, done que les

H ,laz.o,pn

ma,~n3hnes

[001

de

v~rit:lbles ath~es, quoique~d'un

e6t6 ils (emblenr

opproeher de plos

pr~<

de ceux qui reconnoiífenr un

D leu. C'en uoe n6cellité que [Ous les

ath~es

allribuent

quelques-uaes des propri61és ineommunicables de 12 di–

vinité :\ ce qui n'eft poinI D ieu,

&

plrliculieremeOl

¡¡

la matiere; car il fau, indiCpenCablement qu'ils Ini ottri–

buent 1'••il1<nee par elle-méme,

&

la prééminence qui

fait qu'elle eft le premier principe de lOutes chofes. La

divinir6

a

qui les

Hvloz..'p"

m'lérialin.s rendent IOUI

le culte dOIll ils [.'11[ capables, en une eenaine de!eífe

aveugJe, qu'tls 3ppeth::nt

)J"tllr~,

0\1 vie de la m:uicre,

&

qui el! Je ne Cai quai de pufaitement

C.ge

&

d'iufail–

lible doos

Ces

lumi.r"" fan, en avoir aueuoe eonnuilf3n–

ce. Telles Com les . bfurdile!s in6vi¡,.bles en tOUI

~enre

d

'alhéIC.ne.

Si I",n ne Clvoil pas qu'iI

y

a eo des

.tht~,

&

qu'iI

y

en a encore , on :!.'Jroi( pdne

i

croire que

des gens, qoi n'étoient pas denituées d'eCprit, n'ayent

pu

di~e!rcr

I'éternité d'un élre [aRe

&

intelligent, ni la

formal ion de ronivers par eet étre,

&

qo'ils ayent

mieux aimé 3Hribuer

i

la mBtiere cette ,nt!me éternicé,

qoi leur

f.it

lam de peine q03nd on I'attriboe • une na–

ture immatéri<lIe.

Voy."

ATH Ér5~tE.

M i\.T IERE .

Life~

autli le premier article du tome Il

dt la bibliath. eh.iji.

de M. le Clerc.

HYMEN, r. m.

(Anatam . )

C'ell Cous ce nom que

les anciens

001

dé"ifié une membrane charDue, placée

a

I'origine du vagin, dOllt elle retrécit ren[rée .

L e mor grec

"fA",

tigniñe propremem UDe

p.!liwl"

uoe

m.mbr~".,

&

répond aux mots de la meme lou–

g ue

:.·,"u,

&

"'"e,

deCquels mors

00

rail ufage ruiv.m

\es pardcs du eorps OU ces membranes f. trou vout

plac<!es.

Mundinus a le premier parlé de

I'hym."

comme d'ulI

voile mis conllamment par la nature aa-devant du va–

gin;

iI

l'appcl1e

'llt/ameil

(ube;le

'1ltod

in

vio/ath

rllm·

pi:ur, cum e./fltfione fangllin;J,

le voile de la pudeur , qUI

fe rompt dans l. déflorªtion avec effufion de

r.ng

. Pi–

eolhomini a pareillelDent nommé ce voile, le clottre

de la virginité,

claupoem "Virgi"iMtiJ.

Les Iroliens I'ap–

pellem en conCéquence daos leur.. langue,

la ../I.tea val–

vola, J.d. d./la virgil1itlr.

Les Latins,

jlos "Virgillitatis ,

zona virgjnea;

&

les matrones

fran~oires,

la

dame

¿tI

milieu.

Tous ces 1l0ms indiquent alfez le cas qu'on en

a fait

&

I'idée qu'on s'en en formée .

l\um en-il anivé que celle membrane délicate, de

figure indéterminée, qui [e trouve ou ne Ce Irouve pas

dans le eonduir de la pudeur, qui ell vir.ble ou invili–

ble, a eauCé plus de lDaux daus le monde qoe la fata–

le pomme Jeltéc par la D i[corde [ur la ,able des dieux

aux n<'lces de Thétis

&

d. Pelée.

Cependant on peut voir daos Riolan, Bartholin , de

Graaf

&

autres, eombien les .nciens An. tomines di[–

putoient pour

&

contre l'cxifiancc:

de::

cene membrane,

.inli que Cur [a liluadon

&

fa figure. L es muderlles

00l

contln é

la

me

me difpUle, f,ns pouvoir mieux s'ac–

eorder que leurs prédécelfours.

Falloppe, V éCale, Riolan, Carpi, Plalerus, Tech–

meyer, M orgagni , D iemerbrock, Drake, Heiller, Ru–

yrch, Winflow

&

autres, regardent la membrane de

l'hymm

eomme une partÍ< non-reulement réelle, mais

qu'on doit mettre connammem au nombre de eelles de

la génération des femmes .

1\,

allurem que cette mem–

brane en charnue; qu'elle en fort minee sans les jeunes

vierges,

&

pi us ¿pailfe dans les filies adultes; qu'elle

en lituée au-delfous de !'oriñce de I'uretre; qu'elle

ferme en partie ¡'entrée du vagin; qu'c\le en percée

d'une ouverture ronde, oblongue, ovalaire, ti petite

néanmoins, qu'on poureoit

a

peine y faire pllfer un

pois dans I'eofallee ,

&

une grolfe feve dans I'age de

puberté. '

M. W ioflow entre dons les détails les plus propres

¡¡

DOUS perfuader de I'exillaoee de

I'hy"""

,

comme

d'uoe chofe eonnallle. c'en, dil-il, un cerde mem–

braneuI qui borde I'extrc!miré antc!rieure du vagin daos

les vi<rges, fUr-toul daos la jeunelfe

&

avant les regles.

Ce repli membralleux, plus ou fioi!)s large, plus ou

m~im

égal, quelq\lerois [emi-Iunaire, lailfe ul)e tres–

pellte ou

~ermre

dans les uoes, plus

Rrand~ d~os

les au–

Ires., maos rendam pour I'ordinaire 1orifiee

e~lerne

du

va~!o,

générale'!lent

~Ius

étroit que le dial!1Ctre de

[~

cavile . Ce repll, cQOtmue-t-il en formé par la reoeon–

tre de la membrane interne

d~

vagin, avec la membra–

ne ou fa peau de la faee interne des grandes atles. 11

.peut s'etf.leer par des regles abondantes, par des acci–

dens partieuliers, par imprudence, par lc!gereté. par tem-

HYM

p<!rtment

&

psr d'sorres elufcs . 11 fe rdmpt

pr~r.¡ue

tolljours pu 12 cnnCo mml ·on du m rilge, mt; il fe

détruit immanqu.blemenl pl' l'lccouehement;

p Ur

loes il n'en ,etle plu< rien, ou feulemem de:; 13m

Ul(

irrc!'guliers, qu'ou

nomm~

C4TOlltltllr-I

I1Ivrl,¡'''I/Uf ,

-1

caure de quelque relfemblanee a"cc des feúilk de "'yr–

me .

00

ne trOU\'e poinl,

'3joülc-r-il,

ces: ar

ocules

d.ns

les jeunes 611"s vériraolement pueeHes· on ne les

tro u"e qoe dons les adultes, plCce qu'elles

Can!

forméas

par le déchiremem du cerele membrnuellx .

Enfin, Spigeliu. , Panorolu"

wammerdam, Goren-

geot, Santorini, ainti qu'Heiner

d.ns

les éphémüides

des eurieux de la nlture,

"lit.

VII.

{7

V

IIJ. jit·

.h

001

d nné des figures de ce eerele membr:lOeux, tel

qu'ils I'om trouvé en diff¿rens CUJels.

Mais d'un .utre c6té , de

lre,-~rands

mlttreS de I'Jrt,

auffi fameur qu'acerédités,

Am~roiCe

P..,e!, N ieolas

Malla, Dulaurent, Ulmus, Pineau, Banholio, ¡"!Juri–

ccau, G=f, Palfyn, Dionis

&

plulieurs nutres, lou–

tiennent ne!temen!

&

rermemenl que

I~

membf3ne de

l'hy",."

o'ell point nne-ehofe connante oi naturell. tu

rexe,

&

qn'il< re (ont alrurés,

p~r

une mulrirude d'et–

périences, de reeherehes

&

de diífeélion ,que celte mem,

brane n'exille jamais orJinlirement. lis avouellt fcule–

ment qu'ils

001

vu qnelquefois one mem rano qui uniC–

foír les prorubérances

chacoues,

nomm~t.'S ~arQ,,(n/~J

"'yrtiformtJ,

mais ils Gnt convaincus que cene

In

"tn·

brane

~[oi(

contre

I'étlt

n!Uuret.

Cene contrariéré

d'npinion~

de mal tee; de

I'nrl

dolOS

un rait qui ne paroit dépondre que d 1'¡nCpetli

11,

rl!–

plod la plus gr:U1d

in~ertitude

Cm I'exillance ordinair.

de la membf3ne de

I'h vmm,

&

nous perm:t

3U

moios

de regarder les

fi~nc,

ae virginité qu'on tire de cetlc

membrnne,

non-reUleln!nt

comlne

iucen3ins, mlis

com·

me im.ginaires

&

f;ivoles .

Cependant, fi le

parta~e

des AnOlumille. nous cm–

p~ehe

de prononcer en f."eur de I'cxifianco COnnl11le

de la membrone

hymm,

iI en touJours vrai que eeux

qui prennent eelle membrane pour un vice de eonfor–

m:uion, ponr un 3ccidt!nr, pOllr un jel1

de

la nature,

doivent avouer que ce jen n'en pns

extr~memcnl

ure.

Auffi Paré , Bartholin, Wierus, Maucieeau, qui n'dU–

moient

l'hy",m

que eomme lIn vice de conformation,

reconnoillent tOUS I'avoir vú quelquefois. C olombus dit

en particulier I'av" ir obCervé daus Irois filies. Kuhn, en

faifallt une dilfeéHolI pu!>lique, trOu va ce eercle mem–

brooeux dans une filie de " ans. Merculio, 'pigelius,

Plazzonus, Blalius, RolNneius, altellcllt

m~me

avoir vil

plulienrs fois ceue membraoc au-de,·.nl du eonduÍl de

la puJeur.

En un mot, nous avons des nnées de témoig nages

d'Allatomille.', qui eerti ficnt que I'ociñec du vagin etl

quelquetois

ti

fon rerréci p,r une membrane qui le bou–

che prel"que IOtJlement, qu',l n'y rdle qu'uo pelit trou,

por

le~ucl

les mennrues s'é oulem;

&

qu'iI réfullc de

ce jeu de la nature un obftaele

~

l. eonCommari"n du

mariage,

&

quelquefois

i\

I'écoulemenr de; rt:¡¡les .

Lc Icéleur en trouvera des exemples dJns Roonhuy–

fon, lib.

1.

d••lall¡IIra "teri,

obCerv.

t.

Benivenius,

d.

ubdiejJ

,"or~orltm

CIllt/iJ,

cap.

xX1/;ij.

Cabrolil1\

obr~r'lJ.

x xiij.

Fabricius ab

1\quapeo~ente,

.bftr. ehir. d. hyme–

ne imp,r(ornt•.

H ildanus,

Cm'.

Il/. obrav.

Ix .

Senen–

ckills,

lib.

IV.

de parsibu, g."italiblls.

Solingen,

obJerv.

v.

Meeckren,

.bfor1J. ebir';rg. Iv .

MauriceJu dans Ces

obCef\'3lions fqr les maladies

d~s

femmes grolf., . Cow–

per dans Con an.romie . RuyCch,

obfor. •hirJlrg. -<xxi},

Savi3rd,

ob[.,v.

,hirHr~.

iv.

&e.

Dans

le~

eas de I'exilhnee de

celt~

membrane, qui

porte obll.cle , foil aux devoirs du marioge, [oit au eou,!

des res lcs, ilJaut néeelfairement, avec un binoori, fai–

re au cerele membraneux quatre perites iucitions, eo for–

me de la Jettre X,

&

I~

guériCon en immanquable .

Une choCo bien plus énange, c'eft qu'iI en arrive! que

certe. membrane bouchoit le vagin, faos avoir

elltp~ehc!

la eOllceplion . J'on ai lu deux excmples rrop curieur

pour les pafier fous filenee,

&

~ans

deut autellrs Irop

celebres pour que leur témoignage ne [oil de groud poids.

Ambroife Paré fera mon premier garan! . Un orfé–

vre, dit-il, qui demeuroit 3 Paris fur le Ponl-au-Chan–

ge, époufa uoe jeGne filie qn'il .imQit beaucoup;

&

pu–

ce que I'amour ell d'ordin.ire violem dans le premie–

res approches, ils s'y livrerent ti fOrl I'un

&

l'aUlre,

qu'ils vinrent tous les deux

11

Ce plaindre, I'un de ce

que r. femlDe n'étoit poillt ouvene,

&

I'.uue, de ce

que dans les c.relfes de

Con

mari, ene Couffroit une dou–

leur incrol'able. lis eommuuiquerenr Irurs plaiote.

:l

leues

pareos, 'lui fe eouduiCanr avec prudence, firellt appeller

dans la chambre des IIlIlriés, Jér6me de la Noue

&

le

[avant