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HYG

'les pe:"es cfofprit ; les cnagr-ins, l. tri tlerre 'habirnelle

r<–

ucnnent ce memc Buide dans le eervc::lU, ponr le feul

exerciee de

1"

faculté pellfame,

&

tous les autres org'–

ncs en font privés.

3:

proportioll ';

d'ou

s'cAfuic un

r3hm–

linement

~éllécal

d

IItS

le OO"'i des humeu's ,

&

t us

les mouvalS .ffers qui p,u vent ,'e"fuivr.; ai06 la plll–

pan des hommo< aore¡(ent leur

vi.

plus par l'effct

d~.

m31adíes de I'efprit,

~ 'Ie

01C

eelles du eo'p5-; c'el! po

U!

qodi I'on pem dire

avee

J uvenal, que rien n'dl plllS

:'i

dcu,er pour

¡,

f,nté du

eorps,

'lile

11

conferv atioll de

ee1le de l'ame .

Opt(f.ndllfll

lIt

fit

nunJ

Janfl

ilJ

cf)rpor~

fa"o,

4°,

ti

faul d ener, autant qu'i1 ell poflible, de vivre

dans un air pur

&

tenlpéré ,

paree

ql1e

rica ne

COntri–

bue dav3mage

ii

eruretcnir la

vigue1lr

dll corps

&

de

l'efprit . R ien

n'.ffea~

plllS nelS c"rp' que I'air,

&

n~

.nuir daval1l3ge que

Cee;

impurelés

&:

[es a,lItrec; Jn5.llvai–

fes quali[és

1

cornme

I 'exce~ .

les variatiom

Cubiles

de pe–

lalUeUr, de

lé~éreté,

de chaleur .

de

froid

&

d'hu mi–

diré qui operent

¡¡

l

'ég.rd

de nos folides , de nos flui–

ces,

&

du eours de nos humeor. en général , des .1-

térations , des changcmeo. deJa plos

~rand"

ennféqueQ–

ce,

<¡UT

¡;euveot avoir les fuites le< plus f,melles.

Vo–

yc'z..

AIR, CHALEUR, FROII>,

H U~{l D Ir É ,

TJ!.MP É-RATURE, INTEMPÉRI E.

Certt

fanitaJ

ad extreYaam feneflutcm dnrarct ,

dit

Hofflnan,

Ji

Cte·

terú parj¡)1IJ,

aire,

per

t¡uatllor aH»; tempora,

pUYO

1

moderaeo

&

temperato fe mp-er: frui

liaree.

SO,

On doit dan

le

ehoix des al imens

&

de l. boíf–

fon, préfércr toujonrs ce qui

011

le plus confor me au

tempéramem

&

a

1"uC1ge ordinair., qui n'a pJS été ef–

femiellomeO! nuilible, patce que la digellilln, I'élabo,

ration des numeurs qui en réfultent,

&

leur dillribution

dans toutes les parties fe font, avce plus de facilité

&

d'égalité .

Voye",

RÉG '~E

,

Ainu la matiere des alimens

&

de la boiiIon devam pénétrer dans les vaifieaux de

notre eorps, poue .!tre cnangée eo notre propre fublhn–

ce, ou l}Qur fervir aux autres différentes deftinations;

enforte que le faportlu, ou ce qui en inmile, nu ce qlli

pourroit devenir Iluilible, étnnt recenn,

dOle

ecre

porté

" hors du corps par les différol1s émlll1aoires dellinés

:l

cee uragc;

jJ

en

néce{fairG que

(!ettt~

mariere

,

dont

doi.,.

vent

~tre

formées nos différemes humeuTs, Coit de na–

lure

a

favori[er la d¡¡rolution, la fépara.inll. des parties

nourriciercs , des recrémens

&

des elarémens.

d'une

m'aniere proportionnéc: aux bcfoíns

de

l'écnnomie

anirna–

le,

dans ehaque individu : c'dl ce qu'ou aoprend par

I'éxpériencre. qui n'a eu pOllr gtlide qlle le [entiment '"

J'habitude ,

&

par la rétlexion que l' on fa;t en conCé.

queoee (ur les [ui[es. C 'ell eefte 6xpérieu(!e raifonnée

quí doit fournir les regles d'apres lefQuelle, cnaque hnm–

m e CenCé doit ';tre l. medecin de foi'méme, po or

r.

diriger non p:lS dans le traitGrnent des mal.dies , ml is

dans I'ufag-e

des

choCes qai fcrvenr

a

la confervation

de

la

f'lI!é. T oUt cc qll'on peut dire

a

ce Cujet

[e

trouve

renfermé dans les paroJes fuivantes de I'Hippocrate a!–

Jemand

r

l n1.cfla

{illubyiora languidiJ, infirmi; ,

tegrotan–

,tibHf ,

m dA¡me

Gomr?Je1Jdand(1

[ttnt; (11m

ali(u

non

ne–

gandu.m

jit

rObufliora

&

exercita&" c(¡"pora , etiam dll–

riora ,

l'n/'alflhrilatis titulu nutata,

prte(Jlpue

ufitata

,[te...

pe

/i1)('

!..cfione

fa-re

Po.{ft

.

. óI'.

Ricn !I'elt plus IInportaut qll. d'établir une pro-

portiOll raifonuable entre la quamité des alimens que

l'

o n prend

&

eelle du mouvement , de I'excrcice du

corps que I'on en en elt.t de farre, ou qtle l'on fait réel–

lemcm, ell égard

au

dcgré de forces dont on jouit, par–

ee qu'il fau. que la dópenfe Coit égale

1

la

r~cette

pou.

fe préfe' ver de la fllrabond.nce ou du

déf.ur

d'humeurs .

Voy<",

EX~RCtCE

(E.onom. anim.)

11

fuffira de rap–

portcr ici la

m:lxime du

pare

de

1:1

Mc!dccinc,

l'oracle

de Coos

¡

parae qu'elle renferme en peu de mots tout

ce qu'on pem diFe

a

oe

Cllie~:

Non jtJtiari ció;s

&

im–

pigrrmt cffe ad laboreJ, f/ln"", 'f¡¡eie corpus.

79;

E ntl n, on ne f':lurait trop s'éloig uer de eeux qui

aOIlCeillem le fréquent uCage des remedes, paree que riell

n'en plus eontraire

a

I~

famé que de eauler des ehan–

gemens daus l'économie animale, de rroubler les opé–

rations de la nature, lorfqu'clle n'a pqs beíbin de [e–

cou•• , ou qu'elle peut

f~

I/"uffire

a

elle-m~me .

C'ell

d'apres eette vérité bien femie, que

le

célehre medecin

M omanus,

&

á

fon imitation Wepfer

&

Branner, ter–

minoient toutes

leurs

conCuharions, tant

PQur

les mala–

des,

pour les valétudinai"es, que ponr

l~s

gens en fan–

té ,

par

la recommandation de fe livrer le m"ins po fli–

ble auy Medecins

&

:'i

la Medecine,

parc~

qu'i1

y

a

fort .. e,"indre que I'on ne

~onne

f:l eonfiallee

a

des

ignorans, qui n'ont [ollvent que le titre dc doéteur po'"

tout méri¡¡:;

le nombre de

c~s

gens-lit étam

[oH

Cup,;,

HYG

r.eur

:i

celui des habiles

m,jtr~s

de

I'art ,

paifqu'ils

[Oll!

cxtn! cuement rares ,

&

les autres aufIi

commUllS

que

dangerell~;

eoCone!

qn'ils

peuvcnt

.ene

rcgardés, ralle

q u'ils font les fo nélions de m edecío, comme des Reaux

de I'humanité,

d~ vérit~bles

pelles endémiqnes : 'ce qui

rait

dout~r, ~vec

raifon, ft eeue profetliou n'ell pas plus

uuifible

Qt)'t,uile,

non par

elle-mérne,

mais

par

cellX

qui

I'e~ereent

mal. 1\,inG, lorfqu'on JOllit de

la

fanté,

.&

qu'iL nI!

s'a~it

que

de la

eou(erver

avec

la

tempéra8-

ce

&:

la moMr.tion, on peut éviter d'avoir befoí" de

m edecins ,

&

de s'

e~pofer

a

etre le. viaimes de I'i–

gnorance: lórCqúe la famé fe dérauge ,

&

qu'on ell [l1e–

~a~é d~

maladie , la diete

&

I'eau, 'felon le célebre pra–

tleleij de Parls

M.

M oulín, dit

Dumou/in ,

[O[\t

1..

meilleurs remedes pOllr prévcnir le

dan~er de~ fl\i.~,

En

~él1ér.I,

on a ralfou de dire que I'on d ¡it évitcr

de

v)vre

medieinalem'!nt,

fi

l'on

ne

veut

plS Vl vre

mi–

férablernen[;

&

d'apres eette maxime, C elCe

eomm~n'

ce de

cette mar¡Íere

[011

tr:licé

de re sncdicá ,

eoncer–

nant les

11)

'Y;:IIS

de eonfervcr la fanté:

S~""J

hom••

'fui.

&

ben< valee

&

fu", [po>ztiJ c(l, nu/!iJ oiJ/(

g.re

f~

l~grbUJ 4eb~t,

ac

net¡lIe

jtltralipt4 (gere.

Ee

ailleurs,

il

:JJ0t1ce

1

optim:r. ngdicil1a efl muz

tití

".,.~diciná.

L'éco–

le de Salerne , dont les préeeptes ne C:llIt P1S touj urs

a

1)1ép'rifer, perfualée que I'on pellt trc, -bien fe parrer

de

Med~cins,

renferme , dans un feut dillique, les I'rín–

cipales regles de l'

Hygiene ,

avee I'obfervation defqllel–

¡.S

on peUt fe fervir de medeein

l

foi-m~me..

fur. tout

Ii

on n'ell pas

ii

portéc d'en

avoír

de bGns , ce qui eí!

pis que d'cn m anquer entierement. Elle s'exprime done

ainft ,

Si tíbi deficiant Mediei , M edie; tibi fiant

H~c

tria, menJ hilariJ, ret¡uia Yltodn"ata,

ái~ta .

Pour fupplément

a

ee que la nature de eet

OUVr:l~

ge n'" pas permis de traiter plus au

lon,~,

&

de men–

tionner

meme

daos cet artide

1

concernant

les différen–

tes chofes qui intérelfent la eonferv3tíon

d.

l. fanté, il

ne relle qu'i ajoQter

ici

la loi

~énérale

que prcCcrit

!'admirable H ippocrate,

<piaem. lib.

VI.

9.

6.

fur la plil.–

part d'e celles qui infl'Jen\ le plus

a

eet égar<t:

L abor,

cibru,

potttJ, {nmwltS,

venus

,

om11ia (unto

mediocria .

De

cette maniere

&

par une fenle épithete, il Mtermi–

ne, avea

toure

la' pnfci fion poffi ble ,

l'ordre

ln~ ml!

que

l'on doit obferver dans

\'llfa~e

de ces

cho~cs

par rap–

pore au tecns otl il <!onviene

de

le

pl:lcer

pour ch'lcu–

ne en particulier; en les

énon~ant

dans l'" ,dre fucceíITf

qlltell

es doivent avoir eotre elles ;

c'en~a ·dire,

que Po n

doit faire

d~

I'exereiee

~valH

de pren jrc fes rep"; que

l'ou ne doit Ce Iívrcr aUK plaior; de I'am >ur qu'apres

le fommeil,

&;

que I'on doit

m.me

belucoup de mo–

dération dans

~es

dUrérens aaes de

1,

vie,

II

relle eneore

ii

déligncr les principaux ameurs quí

ont éerit fur le< regle,

a

obCerver pOllr

Il

cOllferv~tion

de h Callté, On ea,

a

ce[ égard, eomme

a

bien d'au,–

tres , plus redevablc aux anciens qll'al1x

m¡)dernt!'s

~

done

¡:eux qllí ont donné les m oilleurs traité, d'

HYKi",e,

o'ont fait

qua

cOlnmc:mter ce

qui lellr avoi[ ¿ré tranCmis

fur ee!le matiere par les Grecs

&

les Romains.

En effet,

iI

[emble qu'on ne peut rien ajoliter pour

le fond,

a

ce que le Pere de la M.decine !I0us a lai[–

fé eonceroant la conferva!Íon de la f3nté, dans fon ex–

ecllem traité

de

"er< ,

47UiJ

&

loril,

dans fon Iivre

de

alimmto,

dans fes

dirrort~tiQns d~

di",ea falubri, de li–

'1,úd.rltl1/

"fr' ,

&

palJim,

dans preCqu, tollS fes o uvra–

ges,

partiOlllieremem dans fe, livres

de fl",ibm, de ge–

ni'ura,

011

iI

traite de I'aéle véllerieo,

&

dans

fes

apho–

rifmes ,

Galion a beaucollp écrit fur l'

Hygi.n.:

O\:¡tre les com–

memaires qu'il a donnés des ouvrages d'Hippocrate fur

ce

[ujet,

&

particlllierement des aphorifmes t,

4,

5',

17, du troiGemc

livr~;

on trouve

encore,

partni

les

ouvrages

d~

cet

a1.lreur

1

quatre livres

de

fan;tat~

tuen,–

dá,

uois

livres

d( alimentif ,

un

livre

de

attel1uan!.(

1)t–

Bu,

d'autres

de &onfuetudi1fe ,

de (.llubri dia!t4;"

un au ..

tre

ti,.

~xer'fieat;on~

par'UtC

pil,e

t

00

peur con!ulter, [ur

les ollvra¡¡es de Galien en ce genre, I'abrégé qu'en

a

donné Fuehlll\s dans fon 6pltome, ainft que celui de

Vallerlola .;"

locis

e

ommunibuJ.

1,e C icéron des Medecins, CelCe, ne s'o ceupe, dans

le premier de [es huir Iivres

de

re

medic~,

'lIte de

ce

qu;

a ,

r~pport

a.

la confervation de la

f.m~ :

o, a

UIl

ex–

eellem eommentaire de ce beau m'lrceau d'

Hjgi",e

par

. Lommius,

On trouve, dans les reuvres d'Avieene, un traité par–

tieulier d'

Hygie~<,

[ous le titre

de eorrellione [ex

:

<–

mm /lo/N,aft'-rali",...

On

a

aum

un ot1vrage complct

de