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274

HUI

comme on fait produire du foufre

P1T

3rt,

~

¡¡

la'

fo~mer des mémes principes. Or je erois bien que .ees trOlS

problemes prltiques doivent Ce ranger parmi les red¡er–

ches chimiques les plus Cublimes , '

m.is

non pas panni

les

tentative~

téméroires, les effons fupérieurs

¡¡

!'art.

Je erois méme ponvoir me prolnettre de fournir

een~

démor¡llration eomplene , fi je retrouve le loifir néeeC–

faire pour continuer, fur l'analyCe végétale, les rr,vaux

'1ue j':tvois eommeneés dans le laborltoire de feu

M .

le

Oue d'Orléans .

CI! 'lui augmeme la difficulté de !'entrepriCe, e'en

que la nature ne préCente poim de eetre

hltil.

pure pri–

m itivo,

&

que I'''t n'ell pas parvenu jnCqu'a Dréfent

¡\

dépoujller les moin< eompoCées de tour prineipe hété–

rogene, de tOut

al1ia,~e .

Cel1e de tout" les

huil"

eon–

tlues qui approehe le plus de la fimplicité abColue, e'en

l' éther des ehimilles mojemes, ou

!'hltil.

retirée de

l'efprit-de-vin par I'intermede des acides minéraux.

Vo–

y"-

E THER.

L es diverCes

h"il"

que nous eonnoiaons, font eom–

po¡·écs de

l'h:úl.

primitive,

&

d'un aUtre principe ou de

plnlieurs antres prineipes. Ce fom ces divers príncipes

&

lenrs ditférentes proportions qui en eonniment les

genres

&

les eCpeces . Cetre idée de la eompofition

&

aes ditlc renees elrentielks qui

di()in~uent

les

huiltI

en–

tre elles, ell, ce me Cem!>le , plus exaéle

&

plus lumi–

DC'ufe que

eclle

qu'on· s'cn fc:roit communément, en

conlidérant choque eCpece

d'hltil.

eomme un eompofé

ou u.n mix te e(femiellement difftrent, ou n'

~y.1lt

tollt

au plus de eOmml\O avee les

~lItres ~fpeees

que la phlo–

gillique; ear

i1

n'.n pas t gal d. di,e qu'une telle

buile

efl forméc par I'union d'un principe huileux univerfel,

&

de plus ou moi"s d'acide; ou que cette

buil.

admet

plus ou moins d'acide dans Ca mixtion ou

d.ps

Ca eom–

porition primordiale. :D'apres la deroiere théorie , que

Je erois une erreur, on pourra déduire que l'acide efl

un des principes

eOl1ílitutif~

de

l'

huil.,

de ce que"

ri

00

" triture long-tems

cert3ines

htliltl

3VCC

un

fel

alk:lli,

" &

qu'on di(folve enCuite eet alkati danS l'eau,

iI

doo–

,. ne des eryílanI d'un véritable Cel neutre,,; au lieu

que d'apr.s la

premi~rc

maniere d'enviCager norre objet,

celte app3tition d'uo fel neutre n'annoncer. qu'un aeide

étranger

¡\

huil••

combiné au

prin~ipe

huileu. dans eel–

le qul préfente ce phénomene, de

n¡~me

qu'uoe fubnan–

ce

eo",m. xommeuf.

eíl eombinée au príncipe huileux

dans les

huilu

par exprcmon, ou l'alkali 6.e

a

une

buil.

quelconque dans le Cavon. Et certes, les compo–

fi tiens aum intimes que celles d'on eor",s tres-fimple.

tel qu'ell

l'buil.,

ne Ce détrulfent pas par des moyens

3Um vulgaires que la trimration avee un l;'l .Ikali; c'eíl

bien uue opérat;on d'un

~"tre

ordre que de démontrer

l. eompoíition primiti ve de

l'h,,;le.

00

range les diverCes

huiles

fous le petit nombre des

ela(fe< générales fu ivantes : on a les

huilu

erlentielles .

les huiles gralTes ,

&

les

I.mi/eJ

empyreumatiques. La

feule

qualit~

vraiment générale ou e(f<ntielle qoi eon–

vient

a

toute

h"rle

fans exception, e'eH

I'infh mmabi–

lité

&

la miCcibilité • une autre

buile

quel eonqne.

Huilu .J!entie1<I.

T omes les parties des végétaux

qui fout aromatiques ou odorantes , do moins le plus

grand nomb;", eOl1liennem une

huile

Cubtile, 1<'gere ,

volatile, renfermée dans de petites loges o u véricures ,

(enlibles méme aux yellx nuds

dan~ quel~ ues

CUJets,

cornme

d 311S

les licurs d'or:1nge-, l'écorce d'orange, de::

citro~,

les fcuilles de m.illepenui.s,

&

c.

Cette

buil.

dI

libre exemte de lOure un;on ehlmtque dans ceS pet!ts ré–

ferv~irs;

il ne faut opérer auenne divultion chimique pour

l'en retirer; les opérations par leCquelles on l'obtient, Com

JOU!

auffi méehauiques , Oll, ri I'on veut, tOQt aum phy–

fiques que l',élion de vuider une bouteille ; elles l1e fom

poim partie de I'. nalyfe végétale .

Yoy.

D'STlLLATlOS

&

VEc;ÉT!\LE ASALYSE . Les baum. s l;'juides

fournil~

fent auffi une pardlle

hNil"

quelques inf.tles, comme

la

fourmi ; en conticnnent auffi . .

Cette

huil.

el1 .ppellée eneore

Ithlr!.

&

nromatiq''' .

Le principe odoram dom elle ell pénétrée, paro!t é–

trao' e a Ca compofi!ioQ : on peut retirer ce príncipe des

vég(!taux

eha~és

d'huil.

e(fentíe1\e

1

pUf,

í~ql,

al! !lloil1S '

étendu Ceulement dan, le principe aqueu., libre, vo–

latil .. de ces

v~~~laux,

&

Cans ql\'un

~tome

d'hu,l.

f"it

entrain!!

~vee

lui , en un mot, fous

l~

forme d'C'lu ef–

femielle,

'lIoJe;¡o

11

ar

t.

EAUX 1>/ST/LLÉES. 11 par01t

3Um que ¡:'ef! a ce principe que les

huile; '

e(fendelles

doivcnt leqr

vQl~tihté

¡

ear

de~

qu' elles <Q ont été

d~pouíllées,

des qu' uq yégétal a donné fon eau elfen–

tiel.!e,

l'huil.

feCl¡!e

d~Qs

Ces

réfervoirs a perdu fa vo–

latilité, un v¡!gétal

~pniCé

de fa partie aromatique par

\Ine opération qui n'a

pa~ ~ntr~lné ~n !D~me

lems fon

HUI

, ¡n ¡il.

e(femielle, ne donne plus ccue

huilr

par la m/!–

me opération qui I'enleve ¡oute eOliere , lorCqu'elle erl

ehargée du principe aroma¡ique .

L a méthode la plus uutée

&

la plus générale , qu'otl

emploie pour obtenir les

h,úlu

eJlcnt'clles , ell précifé–

men¡ celle qui ell déeríte 3

I'art.

E AUX DISTlLLÉES,

fous le nom de

f«oll¿

apparúl

Oll

fccol1d

pr.cldl ;

la–

voi¡-, la dinillatioA de ce¡ matieres avee

~ddition

d'eau

eornmune, ou mieux eneore d'eau diílillée de la meme

plante, toutes les foís qu'on en a;

&:

au

Inoins

n'en

manque-t-on point pour k s opératioos qui ¡'u:vem la

premiere , quand on fait plufieucs diflillations de fuite ,

Cene opération exécutée fur les plantes aromatiques ,

donne eoníl. mment ces

deu~

produits, l'cau dillillée,

&

l'

huil.

elfentielle. L. feule maneeuvre portienliere

qu'elle exige done, relativement

¡¡

ce deroier produ;t,

e'eO eelle par laquelle on la f(\par'e de !'eau : la voici .

Si on

re~oit

l'eau mélée de gmlltes d'

huil.

dans les

matras

ordin~ires,

on l.i(fe ralfembler ,es gomtes par

le repos, ce qui fe fnit en fort peu de teln'. Si

l'h"i!.

el! plus lc!¡¡ere

q~e

l'eau, on re.nplít le matras au poine

qu'elle s' éieve joCqn'au plus hant de Con eou; alors on

verCe preílement toUte

l'huil• •

&

une bonne partie de

I'enu cooteooc fous elle, daos un

clltolllloir

de verre

a

queue fort étroite,

&

dont on bonehe l. pet;te Ouver–

ture inférieure avee le doigr; on atreud

q"c

I'buil.

Ce

Coit ramaerée au-derTu, de l'cau, alors on débOllohe une

partie de

l'ol1verture

inférieuíe, en retir:mt tQm doucc–

ment le doigt,

&

00

lai(fe éehapper I'eau, par un petit

filc{ , jufqu':i

1:.\

dernicre

gouue;

011

ref..:rtnl' I'ou vc:-tu–

re des que

I'h"i!e

en parvenne Cur le

doi~t~

6:

on

b

lai(fe tomber enCuite dans le vaiercau oti

0 11

vcm la ler–

rer.

Si

l'buile

efl

pl\b

peCante que

)'e:lU,

on fép !rc p:1r

inelin.tion la plus

~r'lOde

'partie de I'ca",

&

on verCe

I'hui/e ,

avec ce qui rd lt!

d'c:lu , daos

IrcOIollnoir,

&c.

11 y

3

un récipient p,nic" i"r , deUiné :i f.cil:ter la Cé–

paration des

huil"

ellenti: lles plus lé¡;cle, que I'eau:

c'efl un matras

1

ql1i

porce cn-Jehors une!

C~

tltce de chan–

tepleure, ou de myau reconrbé, qui P" t du

[<1I1J

du

v, i(feau,

&

dont la eourbure s'élcvc jnlq u'a un pouee

pres de

l'

embouehure ou goulot du matras .

I/oy':t.

les

Planchrs de Chimi••

11 en elair que 10rCque la Iiquenr

recyuc! dans un pareil vaiifeau,

s'en

élev6! daos le cou

jufqll'au-ddTus du niveau de la eourbll.e dll tuyau,

la

Iiqueu r contenue dans ce vai!Tcau doit fe répalld re par

le tuyau,

&

que e'eU la couche inférieure de cene ¡i–

queur qui delit Ce vuider la preml",c ; ainli, la Jiquenr

provenne de la diClillalioll, tendaot eominucl1emenr

a

élevcr l. Iiquenr du matras au-de(fus de ce nivcau , l.

panie aqueuCe de e<lte liqueur , qui el! l. dominante,

&

qui gagne le fond du vai(f<au , el\

vuid~e ~

mefure

que le produit de la dirti llation y efl

re~n;

e,¡

l'h"ile ,

qui Curnage,

Ce

rama(fe

d.ns

la partie fu péricu« dll ,'aiC–

fcau, en $' 3ne peu :i-peu la p.rtie m" yenne,

&

peut par–

venir cuno

a

le remplir

prerql1C

tom entÍt:r. Quand

1'0-

pération, ou le nombre d'opérations qu'on Ce propofoit

d'cxécmer de

fUlte

eil

ti

ni,

011

vuidc par le mtme

tuyau

I'o:\u qui peut étre rd lc!e dans le fond dll matras, en

!'jnc\inant dOl1cement.

Ii

cn

é vidcllt qu'un

p.trCO¡

in–

II mmellt ne pent érre employé

a

la Céparation

d~s

h"i–

lo

plus peC.nles que I'cau, ma;s qu'oll pent, pour la Cé–

paration de eelles-Ia, ell compofer uo fur le

",~ me

prin–

cipe, en rellverfaOl la diCpofition du tuyau,

I~

faiCant par–

tir du han\ du n¡atraS,

&

portant le bec

d~

l'olombic,

ou dll C<rpentin, jufqu'au milieu du !llatras.

!J'eau .employée dans la difl illatiotl des

huiles

etfen–

ticll~s ,

ne paroit fervir qu';i mmollir les parois des vé–

lieu les qui la eontienoenr,

a

les difpoftr ainri

~

etre faci–

lement rompues par l'

buil.

rarefiée, tendant

~

I'c!tat

d'cxpalllion vaporeufe ou de volatilité ,

&

a borner,

a

dóerminer, d'une maniere invariable, le degré de feu

plOpre ;\ les élever aum

inaltér~es

qll'iI ell pofhble; peot–

étre aun¡ que la vapellr de l'eau qui les aecQmpagoe fa–

voriCe leur volarilité , foit en foutena'lt lellr expallrion,

letlr- ét. t de vapenr, par

C~

ehaleur, Coit en les eotral–

nallt dans io n prorre tourbilloll.

11

Ceroit démnntré que

l'e,lll ne eO!leOllrt point :\ la dillillatioll des

hllil.s

elfen–

tielle~

a

ce dernier titre, ri une

hHil.

e(fentielk, déja

déliuée de Ces pemes prifons , s'élevoit preCqu'elllÍere–

ment dans un

~pparei1

ou elle Ce[(lit renfermée ¡cuk dans

la

cl1()urQit~,

&

oú on lui appliqlleroit le memo dcgré

de cnnleur qll'elle éprouve étnnt répaodllc dans de l'eau

bouillamc. Ce dégré ell C\\périeur :\ la ehaleur du bain–

marie.

VoJ,r:t.

I'artiel.

f EU.

Les

hltl/es

eae'ltielle~

de citron, de eédrc,

&

de tous

les fruits de cetre ela!Te , qu'on nous ' appone de ToCea–

ne

&

de la cOte de Genes, fous le nom

d'-.D</I"S,

font

retirées liIns le feeours du fe.u. Les éeorees de ces fruits

c011-