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HUI
comme on fait produire du foufre
P1T
3rt,
~
¡¡
la'
fo~mer des mémes principes. Or je erois bien que .ees trOlS
problemes prltiques doivent Ce ranger parmi les red¡er–
ches chimiques les plus Cublimes , '
m.isnon pas panni
les
tentative~
téméroires, les effons fupérieurs
¡¡
!'art.
Je erois méme ponvoir me prolnettre de fournir
een~
démor¡llration eomplene , fi je retrouve le loifir néeeC–
faire pour continuer, fur l'analyCe végétale, les rr,vaux
'1ue j':tvois eommeneés dans le laborltoire de feu
M .
le
Oue d'Orléans .
CI! 'lui augmeme la difficulté de !'entrepriCe, e'en
que la nature ne préCente poim de eetre
hltil.
pure pri–
m itivo,
&
que I'''t n'ell pas parvenu jnCqu'a Dréfent
¡\
dépoujller les moin< eompoCées de tour prineipe hété–
rogene, de tOut
al1ia,~e .
Cel1e de tout" les
huil"
eon–
tlues qui approehe le plus de la fimplicité abColue, e'en
l' éther des ehimilles mojemes, ou
!'hltil.
retirée de
l'efprit-de-vin par I'intermede des acides minéraux.
Vo–
y"-
E THER.
L es diverCes
h"il"
que nous eonnoiaons, font eom–
po¡·écs de
l'h:úl.
primitive,
&
d'un aUtre principe ou de
plnlieurs antres prineipes. Ce fom ces divers príncipes
&
lenrs ditférentes proportions qui en eonniment les
genres
&
les eCpeces . Cetre idée de la eompofition
&
aes ditlc renees elrentielks qui
di()in~uent
les
huiltI
en–
tre elles, ell, ce me Cem!>le , plus exaéle
&
plus lumi–
DC'ufe que
eclle
qu'on· s'cn fc:roit communément, en
conlidérant choque eCpece
d'hltil.
eomme un eompofé
ou u.n mix te e(femiellement difftrent, ou n'
~y.1lt
tollt
au plus de eOmml\O avee les
~lItres ~fpeees
que la phlo–
gillique; ear
i1
n'.n pas t gal d. di,e qu'une telle
buile
efl forméc par I'union d'un principe huileux univerfel,
&
de plus ou moi"s d'acide; ou que cette
buil.
admet
plus ou moins d'acide dans Ca mixtion ou
d.psCa eom–
porition primordiale. :D'apres la deroiere théorie , que
Je erois une erreur, on pourra déduire que l'acide efl
un des principes
eOl1ílitutif~
de
l'
huil.,
de ce que"
ri
00
" triture long-tems
cert3ines
htliltl
3VCC
un
fel
alk:lli,
" &
qu'on di(folve enCuite eet alkati danS l'eau,
iI
doo–
,. ne des eryílanI d'un véritable Cel neutre,,; au lieu
que d'apr.s la
premi~rc
maniere d'enviCager norre objet,
celte app3tition d'uo fel neutre n'annoncer. qu'un aeide
étranger
¡\
huil••
combiné au
prin~ipe
huileu. dans eel–
le qul préfente ce phénomene, de
n¡~me
qu'uoe fubnan–
ce
eo",m. xommeuf.
eíl eombinée au príncipe huileux
dans les
huilu
par exprcmon, ou l'alkali 6.e
a
une
buil.
quelconque dans le Cavon. Et certes, les compo–
fi tiens aum intimes que celles d'on eor",s tres-fimple.
tel qu'ell
l'buil.,
ne Ce détrulfent pas par des moyens
3Um vulgaires que la trimration avee un l;'l .Ikali; c'eíl
bien uue opérat;on d'un
~"tre
ordre que de démontrer
l. eompoíition primiti ve de
l'h,,;le.
00
range les diverCes
huiles
fous le petit nombre des
ela(fe< générales fu ivantes : on a les
huilu
erlentielles .
les huiles gralTes ,
&
les
I.mi/eJempyreumatiques. La
feule
qualit~
vraiment générale ou e(f<ntielle qoi eon–
vient
a
toute
h"rle
fans exception, e'eH
I'infh mmabi–
lité
&
la miCcibilité • une autre
buile
quel eonqne.
Huilu .J!entie1<I.
T omes les parties des végétaux
qui fout aromatiques ou odorantes , do moins le plus
grand nomb;", eOl1liennem une
huile
Cubtile, 1<'gere ,
volatile, renfermée dans de petites loges o u véricures ,
(enlibles méme aux yellx nuds
dan~ quel~ ues
CUJets,
cornme
d 311S
les licurs d'or:1nge-, l'écorce d'orange, de::
citro~,
les fcuilles de m.illepenui.s,
&
c.
Cette
buil.
dI
libre exemte de lOure un;on ehlmtque dans ceS pet!ts ré–
ferv~irs;
il ne faut opérer auenne divultion chimique pour
l'en retirer; les opérations par leCquelles on l'obtient, Com
JOU!
auffi méehauiques , Oll, ri I'on veut, tOQt aum phy–
fiques que l',élion de vuider une bouteille ; elles l1e fom
poim partie de I'. nalyfe végétale .
Yoy.
D'STlLLATlOS
&
VEc;ÉT!\LE ASALYSE . Les baum. s l;'juides
fournil~
fent auffi une pardlle
hNil"
quelques inf.tles, comme
la
fourmi ; en conticnnent auffi . .
Cette
huil.
el1 .ppellée eneore
Ithlr!.
&
nromatiq''' .
Le principe odoram dom elle ell pénétrée, paro!t é–
trao' e a Ca compofi!ioQ : on peut retirer ce príncipe des
vég(!taux
eha~és
d'huil.
e(fentíe1\e
1
pUf,
í~ql,
al! !lloil1S '
étendu Ceulement dan, le principe aqueu., libre, vo–
latil .. de ces
v~~~laux,
&
Cans ql\'un
~tome
d'hu,l.
f"it
entrain!!
~vee
lui , en un mot, fous
l~
forme d'C'lu ef–
femielle,
'lIoJe;¡o
11
ar
t.
EAUX 1>/ST/LLÉES. 11 par01t
3Um que ¡:'ef! a ce principe que les
huile; '
e(fendelles
doivcnt leqr
vQl~tihté
¡
ear
de~
qu' elles <Q ont été
d~pouíllées,
des qu' uq yégétal a donné fon eau elfen–
tiel.!e,
l'huil.
feCl¡!e
d~Qs
Ces
réfervoirs a perdu fa vo–
latilité, un v¡!gétal
~pniCé
de fa partie aromatique par
\Ine opération qui n'a
pa~ ~ntr~lné ~n !D~me
lems fon
HUI
, ¡n ¡il.
e(femielle, ne donne plus ccue
huilr
par la m/!–
me opération qui I'enleve ¡oute eOliere , lorCqu'elle erl
ehargée du principe aroma¡ique .
L a méthode la plus uutée
&
la plus générale , qu'otl
emploie pour obtenir les
h,úlu
eJlcnt'clles , ell précifé–
men¡ celle qui ell déeríte 3
I'art.
E AUX DISTlLLÉES,
fous le nom de
f«oll¿
apparúl
Oll
fccol1d
pr.cldl ;
la–
voi¡-, la dinillatioA de ce¡ matieres avee
~ddition
d'eau
eornmune, ou mieux eneore d'eau diílillée de la meme
plante, toutes les foís qu'on en a;
&:
au
Inoins
n'en
manque-t-on point pour k s opératioos qui ¡'u:vem la
premiere , quand on fait plufieucs diflillations de fuite ,
Cene opération exécutée fur les plantes aromatiques ,
donne eoníl. mment ces
deu~
produits, l'cau dillillée,
&
l'
huil.
elfentielle. L. feule maneeuvre portienliere
qu'elle exige done, relativement
¡¡
ce deroier produ;t,
e'eO eelle par laquelle on la f(\par'e de !'eau : la voici .
Si on
re~oit
l'eau mélée de gmlltes d'
huil.
dans les
matras
ordin~ires,
on l.i(fe ralfembler ,es gomtes par
le repos, ce qui fe fnit en fort peu de teln'. Si
l'h"i!.
el! plus lc!¡¡ere
q~e
l'eau, on re.nplít le matras au poine
qu'elle s' éieve joCqn'au plus hant de Con eou; alors on
verCe preílement toUte
l'huil• •
&
une bonne partie de
I'enu cooteooc fous elle, daos un
clltolllloir
de verre
a
queue fort étroite,
&
dont on bonehe l. pet;te Ouver–
ture inférieure avee le doigr; on atreud
q"c
I'buil.
Ce
Coit ramaerée au-derTu, de l'cau, alors on débOllohe une
partie de
l'ol1verture
inférieuíe, en retir:mt tQm doucc–
ment le doigt,
&
00
lai(fe éehapper I'eau, par un petit
filc{ , jufqu':i
1:.\
dernicre
gouue;
011
ref..:rtnl' I'ou vc:-tu–
re des que
I'h"i!e
en parvenne Cur le
doi~t~
6:
on
b
lai(fe tomber enCuite dans le vaiercau oti
0 11
vcm la ler–
rer.
Si
l'buile
efl
pl\b
peCante que
)'e:lU,
on fép !rc p:1r
inelin.tion la plus
~r'lOde
'partie de I'ca",
&
on verCe
I'hui/e ,
avec ce qui rd lt!
d'c:lu , daos
IrcOIollnoir,
&c.
11 y
3
un récipient p,nic" i"r , deUiné :i f.cil:ter la Cé–
paration des
huil"
ellenti: lles plus lé¡;cle, que I'eau:
c'efl un matras
1
ql1i
porce cn-Jehors une!
C~
tltce de chan–
tepleure, ou de myau reconrbé, qui P" t du
[<1I1J
du
v, i(feau,
&
dont la eourbure s'élcvc jnlq u'a un pouee
pres de
l'
embouehure ou goulot du matras .
I/oy':t.
les
Planchrs de Chimi••
11 en elair que 10rCque la Iiquenr
recyuc! dans un pareil vaiifeau,
s'en
élev6! daos le cou
jufqll'au-ddTus du niveau de la eourbll.e dll tuyau,
la
Iiqueu r contenue dans ce vai!Tcau doit fe répalld re par
le tuyau,
&
que e'eU la couche inférieure de cene ¡i–
queur qui delit Ce vuider la preml",c ; ainli, la Jiquenr
provenne de la diClillalioll, tendaot eominucl1emenr
a
élevcr l. Iiquenr du matras au-de(fus de ce nivcau , l.
panie aqueuCe de e<lte liqueur , qui el! l. dominante,
&
qui gagne le fond du vai(f<au , el\
vuid~e ~
mefure
que le produit de la dirti llation y efl
re~n;
e,¡
l'h"ile ,
qui Curnage,
Ce
rama(fe
d.nsla partie fu péricu« dll ,'aiC–
fcau, en $' 3ne peu :i-peu la p.rtie m" yenne,
&
peut par–
venir cuno
a
le remplir
prerql1C
tom entÍt:r. Quand
1'0-
pération, ou le nombre d'opérations qu'on Ce propofoit
d'cxécmer de
fUlte
eil
ti
ni,
011
vuidc par le mtme
tuyau
I'o:\u qui peut étre rd lc!e dans le fond dll matras, en
!'jnc\inant dOl1cement.
Ii
cn
é vidcllt qu'un
p.trCO¡
in–
II mmellt ne pent érre employé
a
la Céparation
d~s
h"i–
lo
plus peC.nles que I'cau, ma;s qu'oll pent, pour la Cé–
paration de eelles-Ia, ell compofer uo fur le
",~ me
prin–
cipe, en rellverfaOl la diCpofition du tuyau,
I~
faiCant par–
tir du han\ du n¡atraS,
&
portant le bec
d~
l'olombic,
ou dll C<rpentin, jufqu'au milieu du !llatras.
!J'eau .employée dans la difl illatiotl des
huiles
etfen–
ticll~s ,
ne paroit fervir qu';i mmollir les parois des vé–
lieu les qui la eontienoenr,
a
les difpoftr ainri
~
etre faci–
lement rompues par l'
buil.
rarefiée, tendant
~
I'c!tat
d'cxpalllion vaporeufe ou de volatilité ,
&
a borner,
a
dóerminer, d'une maniere invariable, le degré de feu
plOpre ;\ les élever aum
inaltér~es
qll'iI ell pofhble; peot–
étre aun¡ que la vapellr de l'eau qui les aecQmpagoe fa–
voriCe leur volarilité , foit en foutena'lt lellr expallrion,
letlr- ét. t de vapenr, par
C~
ehaleur, Coit en les eotral–
nallt dans io n prorre tourbilloll.
11
Ceroit démnntré que
l'e,lll ne eO!leOllrt point :\ la dillillatioll des
hllil.s
elfen–
tielle~
a
ce dernier titre, ri une
hHil.
e(fentielk, déja
déliuée de Ces pemes prifons , s'élevoit preCqu'elllÍere–
ment dans un
~pparei1
ou elle Ce[(lit renfermée ¡cuk dans
la
cl1()urQit~,
&
oú on lui appliqlleroit le memo dcgré
de cnnleur qll'elle éprouve étnnt répaodllc dans de l'eau
bouillamc. Ce dégré ell C\\périeur :\ la ehaleur du bain–
marie.
VoJ,r:t.
I'artiel.
f EU.
Les
hltl/es
eae'ltielle~
de citron, de eédrc,
&
de tous
les fruits de cetre ela!Te , qu'on nous ' appone de ToCea–
ne
&
de la cOte de Genes, fous le nom
d'-.D</I"S,
font
retirées liIns le feeours du fe.u. Les éeorees de ces fruits
c011-