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170

H O U -

mois de

~1~rs

ae I'.tnnée

fui~ante ,

cela fera ·" peu-pres

égal. Nulle autre foin que de ehoinr un terreto men–

ble

&

léger. Cependant ." moye'1 de quelques pré<;.u–

tiaos, on peot venir

:l

bou[ de faire lever ces

grálOe5

des la premiere année. Bradley, auteur .nglois

l

~ropo­

fe deux moyens, l'uo en de meme eo !aS les Dates du

bOl/X

.uffi-r6t qu'on' les :lu ra eueil1ics ,

&

de les I.ilfer

fuer, fermenrer

&

Ce

delféeher aioll , faos y toueher

jufqu'au priotems . Alors il fe trouvera que les graines

feront dénuées de leur pulpe,

&

mcme qu'dles 'uront

germé :

ti

on les Ceme dans ce tems, elles leyeront alt

bout d'un mois. L'amre moyen que le mcme .utenr

dít lni avoir élé eommuniqué par k célebre Newr0n,

en de méler úo boilfeau ce (bo .vec pareille qU<lntité

de graioes de

hO/lx,

de bieo humeaer le rout avee de

reau de pl uie on d'étang, de la¡lfer eeue préparation–

pendalll dix jours Caos la remuer, mais d'avolr Coin de

l'arrofer de tems en tems awe de l'eau ehaude, ehaque

fois que I'on

s'apper~oit

qu'elle

eommene~a

Céeher . La

chaleur dtl Con fera fe'menter les graines

&

les diCpoCera

-i

la végétarion, eo force qn'on pourra l;s femer au bClut

d'un mois OLJ

lix

femaines . On phtt Cerner eette graine

a

picio ehamp, óu en ray"n; cette deroiere pratique efl plus

eommode pour la culture. L es jeuoes plants s'éleveront

a

un pouce la premiere année;

a

trais ans ils aurant quatrc

pouces,

&

feroO! propre,<

i

erre tranfp1<¡ntés el! pepiniere:

a

cinq . ns i1s tleuriroOt ,

&

donneront des graioes: e'efl

alors qu'ils Ceront en état d'etre

gr~ffés

ou traoCplanté, "

<kmeure. Le

houx

erolt tres-Ienrementdans les commcn–

eemens; mais quaod une fois il a fait de bonne< raeines,

iI

poulfe vigourenCemeor,

&

on en bien dédo mmagé

de l'auenre, par I'épailfeur, la force

&

la h.llteur qu'il

prend . U ne haie de

hOllx

peor s'élever

a

Ceí1-!! piés en

viogt aos. Beadley, que j'ai déja cité , ra?porre qu'ils

s'en rrouvé des

hOHX

cn Angl eteree qui .votent plus

de (oixame piés de hau$ ; ce qu'i1 y a de sur , on en a

vil eo Feanee qui avoient trois piés de tour fuc trente

d' élévarion.

• •

La tranCpl1ntation (era ici le poior elfenriel ; eomme

jI faur beallcoup de tems pour élever

le"

houx

de femen–

ce, il ell d

1

ufage d'en tirer des plants de ' bois pour ae–

et'léree. Tous les pl-ants que 1'0n prend dans les bois

font défeélueui, paree qu'ils manquent de racines; les

arbres toujours verds d'a,l1eurs, reprennent plus diffici–

lement que

ceu~

qui quittent leu16 fcuilles; enfin le

hQux,

qui aime 110mbre

&

le frais, craint le ehangemenr

&

12

culture .

11

faut

d ORC

des préeautions pour

le

t"nCplao–

ter avee fueees; les plants que l'on poueroit d':taeher

des vieux trones fom les moins convenobles: il fau t ehoi–

/ir les jeüne. planrs uniques

&

Céparés, qui (oient au plus

tle la grolfeur d'un petit doigt ; il faur les tronCpl.nrer d'.–

bord dans une terre ff,¡.iche

&

légeee , eontre un mur ex–

poCé au N ocd ; cene o,'ération doit Ce faire au eommen–

cemem d'

1\

vril , par 110 tems Combre

&

humide,

iI

faudea

rabattre la t,ige

a

un pié de terre ..

&

ehicotrer les branclles

qui pourroienr

y

renee, enCuite les arroCer aboodammem,

&

les eouvrir de paille, qu'il ne faudra ótee 'lue lorCquo

les plams eommeueeeonr a poulfer . Ueu x aos apees ils

auronr fait de nouvelles racines ,

&

ou pourra .le.s greffee

ou les tlanCplamer

a

demeure . On peur all m réuffie

a

la

rranCplantation des

houx

qui Con!' dans leue force

¡

m.is

le Ceul moyei1 d'en 'venir

a

bout, e'en-de les enlevee avee

la

mot~e

de terre;

&

cornme il arrive rarement que cette

opératiqn puiffe Ce faiee aiCémeot dans les fairons qui

font propres

a

la "anCplantatioo, 011 prend le paHi de

faire enlever ces arbrilfeaLJx au fort de I'hiver, dans le

toms des grandes gelées; par ce moyen on eonCeeve une

ljonne quatttité de terre

ii

leur pié,

&

il ya lieu de fe fla–

ter d'un bon fueees. Cepeudaot

JI

gon

s'appee~oit

au mois

de Mar,s Cuivant ' que ces platm , loin de poulfer, om

les feuil1es fannées,

&

qu'ils Ce delfechent, il faudra les

eouper juCqulau pié,

&

la plupart repoulferont vigoureu–

femenr . On peut prendre eneore une plus graode précau–

tioo, en

~hoiliffanr

'dans

le

bois un' an

~vant

la tran–

fplamation, les

houx

quel on veut Ce

proe~eer;

00 fait

fou iller la terre tout-au-tour , en ne

~onCervant

que la

m ' tte

a.ee

laquelle on pourra Id eultiver ; ce trani!

force les arbrilf¿aux

a

faire de nouNelles raelOes ,

&

a

fe garnir de ehe..e\u;

&

daos le tems des ge1ées il en

plus facile de les enlever avee

la

motre de térre . JI Y

a eneore une fa,OIl de les tranCplantee en grsnd: e'en

'de couper toutes les branehes

lat~iales,

&

de coueher

dans la terre l'aebre 'en entier, en ne laiffam forrir de

la teere qqe quelques branehes

vi~pureuCes

qu'il faudra

lailler

a

liI

p'ouces au-delfus de torre; ordinairement

lis

réumffeot par

~er&

méthode . LorCque l!on veut I

InlOfporter des>

,h.ux

au 1oin , il en preCque indiCpenCabl\:

de'

l~s

mettre danS des maoequios

av~e

leurs

motl<~.

HOO

Q uoique cet arbrilfeau foir tres-eobufle,

&

qu'¡¡ réfUle

au t plus fortes

g.l~es,

eependaut

iI

eraínt le graud aie

&

la ehaléur; le foleil Cnr-tout en Con plus grand en–

nemi .

Le

bois du

houx

en blsne, dur, (.,lide

&

per.n! . L e

creur prend une coulel:J r noiratre, qui s',érend

i

mefuloc

que I'arore geoffir . L es Ebénlll.s eo f"Dr quelque uf.,–

ge . Ses branehes foO! Couples

&

pliante¡; elles conCer–

vent eetre famtlré long-tems . p,es avoir été couptes;

on pourroÍ{ l'employer

iI

de gros ouv<3ges ,

li

eet ar–

bre •.yoit eommullément plus de volume . Ce bois re,oi!

la coukur naire plus parfa:irement qu',1ueull .utre bo:s,

&

il prelld un beau poli . La meilleure gIl! pour pren–

dee les oYleallx

Ce

f.ir

avee l'éeoree du

boux

.

Voy,,,,

GLU •

Le

hOllx

en un des plus beaux arbres que l'OR puiffi:

employee pour l'oroemenr d'un j"din. L e goÜt

~Ioil

autrefois de le metlre daos les plates·bandes ,

&

de le

foreer

ii

prendre fous le cireau des .figures {llrmomées

&

<!e petites

oulonnan.es

al1xquelles i! n'étoit pas pro–

~re:

on • enfin .reeonnu que 1, taille en dégr,adall! lcs

ten:! les,

déli~uro't

cet arbee. 00 s'en bOrDé" le met–

tre dans des boCquets d'.rbres toujOU! S verds, ou

iI

fait

le plus agréable .fpea. On en fa:1 des paliffades notu–

relles qUI Ce garniffent paefaitement,

&

qui peennent

une bonne hauteur: on peut fue-tour en former des–

hoies vi.ves, quí fom admirables par la brillante verdure

des feutlles,

&

la eO'Jleur rouge

&

vive des fruits qui

rclleor pendant toUt l'hiver [ur eet arbrHfcau . Ces haies

COnt de longue durée, de peu d'entretien

&

de la meil–

le~ee

défenle . Le

.houx

ne t<lee poiD!, il fe garnit de

Iltl-meme,

&

nul IO Ceae ne s'y atracne .

M.ls

rien ne

conrribue taD! 3 I'oruement d'un jardin que les

hou..:

panaehés, doot il y a plus de trente variétés. Ce gen–

re. de curiolité a eommeneé en Angleterre, ou le ter–

relO s'ef! trouvé plus propre

qu'~illeurs

a

le favorifer '

le gout dom;nant des Aogloís pour les arbres <loot

les

feui~les

fc,nt bigarées ae plufieurs eouleurs,' les a

portés a ralfembler tous les

houx

dnnt les feuitles fe

fom trouvées taehées, rayées, mnuchetées, bord"ées' \

veinées, liCer.!es ou de jaune ou de blane, ou d'un

mé~

lange de eouleue pourpee.

11

en veai qu'une feuille aum

brillame que eelle du

honx,

lorfqu'elle efl mélée 'de

Jaune ou de bl30e, imite l'édat de l'or ou de l'argent "

On multiplie ces

vari~tés

eo les greffant Cqr

I~ '

hONx

commun; c'en une big3ture que le h.ued a peoduite,

&

9ue la greffe reud eonflante , ou plut6t une dégra–

datloo, une C,'<te de malad ie qui a été oecanoooée par

l'IOCuffiCauee ou la mauvaife qu.lité du tereein . Les

houx

paoach~s

fonr plus déliears que l'efpece eommu–

ne, i1s eeaignent le grand feoid qui les mutile

&

la bon–

ne terre qui les déeolore en les eemettant eo vigueur _

11

leur faut beaueoup d'air

&

de Coleil pour les eorre–

tenir daos cet ét3t de langueur qui en fait tour l'agré–

ment; auffi eroilfent ils plus lentemem que le

""l/X

eom–

mun,

&

s'élevent-its beaueoup moins _ Vaurenee, Jar–

dinier anglois, alfure qu'on peut faire panaehee le

houx

pa~

art, en femant les grai.nes dans un terrein graveleux.

mdé de be-dlteoup de ee..e,

&.

en tranfplantam enCuite

les plants qui en proviendeont

d~ns

un pareil terreil!

qu'on s'.bfiiendra de eultiver, afio qu'll refle toujour;

ferme

&.

ferré . Ou peut grefl'er le

hou!

en feore , en

~eucron

ou en approche : la

~reffe

en éculfon ell la plus

en uCage , elle

Ce

fait au mo,s de M.i; ¡¡ faut lever un

peu de bois avee I'éculfon . Quelques autems ont avan–

cé que

l'or~nger

p<;ut fe greitee Cur le

hOl/x;

rMis on

11.

ti"ouve nen de bten eonllaré Cur ce fait . Ce qu'il

y,

a de plus sur, e'en que le

hoax

peur feevie de fuje!

i

grcff<r le eotiee : la roCe blanche doublo greffée Cur le

houx,

donne

d~s

roCes qui COllt

y~rtes,

mais qui n'ont

point d'odeur .

On trOuve alfe2 fr6quemmenr dans 'les bois ou il

erolr des

h.ol/x

,

quelques plaots de cet arbriOcau dllot

la plüp•.rr des

fe~i1I~s .

n'ont point de piquaos ,'

&.

les

autres bIen pe.u; 1oplOlon commUlle en que I'age amene

ce ehangemenr.

11

efl vrai que cetre cireonflance ne (e

tro,\ve que

d~ns .

des planrs d'un,!; eéttaine foece , qui

On! fix

&

hUlt puls de haut ur; mais aum on voit <les

planrs de meme age,

&

d'.utres beaueoup plus agés

&:

plus élevés , donr les feuilles font garnies d'autaor de

piquans qu'e\1es en om CUt res jeunes

boux .

On ue peut

pos attribuer ce

chan~ement

3 l'expolition ou 3 la qua–

lité de la terre, puifque 1'0n trouve des

hOIl.>:

a

feuilles

non épineuCes dans tomes Corres d'expolitions

&

de tee–

reins.

11

Y a plürÓt lieu de préCumee que eet aecideot

vieot d'une qttaliré individuelle , qui efl oedioaire

a

une

eCpeee de

houx

partieuliere.

·

. "

On cODn01l pell d'efpcees de cet arbeilfeau; void

~

quoi elles Ce eéduifent , • .

.. .

Le