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H O U -
mois de
~1~rs
ae I'.tnnée
fui~ante ,
cela fera ·" peu-pres
égal. Nulle autre foin que de ehoinr un terreto men–
ble
&
léger. Cependant ." moye'1 de quelques pré<;.u–
tiaos, on peot venir
:l
bou[ de faire lever ces
grálOe5
des la premiere année. Bradley, auteur .nglois
l
~ropo
fe deux moyens, l'uo en de meme eo !aS les Dates du
bOl/X
.uffi-r6t qu'on' les :lu ra eueil1ics ,
&
de les I.ilfer
fuer, fermenrer
&
Ce
delféeher aioll , faos y toueher
jufqu'au priotems . Alors il fe trouvera que les graines
feront dénuées de leur pulpe,
&
mcme qu'dles 'uront
germé :
ti
on les Ceme dans ce tems, elles leyeront alt
bout d'un mois. L'amre moyen que le mcme .utenr
dít lni avoir élé eommuniqué par k célebre Newr0n,
en de méler úo boilfeau ce (bo .vec pareille qU<lntité
de graioes de
hO/lx,
de bieo humeaer le rout avee de
reau de pl uie on d'étang, de la¡lfer eeue préparation–
pendalll dix jours Caos la remuer, mais d'avolr Coin de
l'arrofer de tems en tems awe de l'eau ehaude, ehaque
fois que I'on
s'apper~oit
qu'elle
eommene~a
Céeher . La
chaleur dtl Con fera fe'menter les graines
&
les diCpoCera
-i
la végétarion, eo force qn'on pourra l;s femer au bClut
d'un mois OLJ
lix
femaines . On phtt Cerner eette graine
a
picio ehamp, óu en ray"n; cette deroiere pratique efl plus
eommode pour la culture. L es jeuoes plants s'éleveront
a
un pouce la premiere année;
a
trais ans ils aurant quatrc
pouces,
&
feroO! propre,<
i
erre tranfp1<¡ntés el! pepiniere:
a
cinq . ns i1s tleuriroOt ,
&
donneront des graioes: e'efl
alors qu'ils Ceront en état d'etre
gr~ffés
ou traoCplanté, "
<kmeure. Le
houx
erolt tres-Ienrementdans les commcn–
eemens; mais quaod une fois il a fait de bonne< raeines,
iI
poulfe vigourenCemeor,
&
on en bien dédo mmagé
de l'auenre, par I'épailfeur, la force
&
la h.llteur qu'il
prend . U ne haie de
hOllx
peor s'élever
a
Ceí1-!! piés en
viogt aos. Beadley, que j'ai déja cité , ra?porre qu'ils
s'en rrouvé des
hOHX
cn Angl eteree qui .votent plus
de (oixame piés de hau$ ; ce qu'i1 y a de sur , on en a
vil eo Feanee qui avoient trois piés de tour fuc trente
d' élévarion.
• •
La tranCpl1ntation (era ici le poior elfenriel ; eomme
jI faur beallcoup de tems pour élever
le"
houx
de femen–
ce, il ell d
1
ufage d'en tirer des plants de ' bois pour ae–
et'léree. Tous les pl-ants que 1'0n prend dans les bois
font défeélueui, paree qu'ils manquent de racines; les
arbres toujours verds d'a,l1eurs, reprennent plus diffici–
lement que
ceu~
qui quittent leu16 fcuilles; enfin le
hQux,
qui aime 110mbre
&
le frais, craint le ehangemenr
&
12
culture .
11
faut
d ORC
des préeautions pour
le
t"nCplao–
ter avee fueees; les plants que l'on poueroit d':taeher
des vieux trones fom les moins convenobles: il fau t ehoi–
/ir les jeüne. planrs uniques
&
Céparés, qui (oient au plus
tle la grolfeur d'un petit doigt ; il faur les tronCpl.nrer d'.–
bord dans une terre ff,¡.iche
&
légeee , eontre un mur ex–
poCé au N ocd ; cene o,'ération doit Ce faire au eommen–
cemem d'
1\
vril , par 110 tems Combre
&
humide,
iI
faudea
rabattre la t,ige
a
un pié de terre ..
&
ehicotrer les branclles
qui pourroienr
y
renee, enCuite les arroCer aboodammem,
&
les eouvrir de paille, qu'il ne faudra ótee 'lue lorCquo
les plams eommeueeeonr a poulfer . Ueu x aos apees ils
auronr fait de nouvelles racines ,
&
ou pourra .le.s greffee
ou les tlanCplamer
a
demeure . On peur all m réuffie
a
la
rranCplantation des
houx
qui Con!' dans leue force
¡
m.isle Ceul moyei1 d'en 'venir
a
bout, e'en-de les enlevee avee
la
mot~e
de terre;
&
cornme il arrive rarement que cette
opératiqn puiffe Ce faiee aiCémeot dans les fairons qui
font propres
a
la "anCplantatioo, 011 prend le paHi de
faire enlever ces arbrilfeaLJx au fort de I'hiver, dans le
toms des grandes gelées; par ce moyen on eonCeeve une
ljonne quatttité de terre
ii
leur pié,
&
il ya lieu de fe fla–
ter d'un bon fueees. Cepeudaot
JI
gon
s'appee~oit
au mois
de Mar,s Cuivant ' que ces platm , loin de poulfer, om
les feuil1es fannées,
&
qu'ils Ce delfechent, il faudra les
eouper juCqulau pié,
&
la plupart repoulferont vigoureu–
femenr . On peut prendre eneore une plus graode précau–
tioo, en
~hoiliffanr
'dans
le
bois un' an
~vant
la tran–
fplamation, les
houx
quel on veut Ce
proe~eer;
00 fait
fou iller la terre tout-au-tour , en ne
~onCervant
que la
m ' tte
a.eelaquelle on pourra Id eultiver ; ce trani!
force les arbrilf¿aux
a
faire de nouNelles raelOes ,
&
a
fe garnir de ehe..e\u;
&
daos le tems des ge1ées il en
plus facile de les enlever avee
la
motre de térre . JI Y
a eneore une fa,OIl de les tranCplantee en grsnd: e'en
'de couper toutes les branehes
lat~iales,
&
de coueher
dans la terre l'aebre 'en entier, en ne laiffam forrir de
la teere qqe quelques branehes
vi~pureuCes
qu'il faudra
lailler
a
liI
p'ouces au-delfus de torre; ordinairement
lis
réumffeot par
~er&
méthode . LorCque l!on veut I
InlOfporter des>
,h.uxau 1oin , il en preCque indiCpenCabl\:
de'
l~s
mettre danS des maoequios
av~e
leurs
motl<~.
HOO
Q uoique cet arbrilfeau foir tres-eobufle,
&
qu'¡¡ réfUle
au t plus fortes
g.l~es,
eependaut
iI
eraínt le graud aie
&
la ehaléur; le foleil Cnr-tout en Con plus grand en–
nemi .
Le
bois du
houx
en blsne, dur, (.,lide
&
per.n! . L e
creur prend une coulel:J r noiratre, qui s',érend
i
mefuloc
que I'arore geoffir . L es Ebénlll.s eo f"Dr quelque uf.,–
ge . Ses branehes foO! Couples
&
pliante¡; elles conCer–
vent eetre famtlré long-tems . p,es avoir été couptes;
on pourroÍ{ l'employer
iI
de gros ouv<3ges ,
li
eet ar–
bre •.yoit eommullément plus de volume . Ce bois re,oi!
la coukur naire plus parfa:irement qu',1ueull .utre bo:s,
&
il prelld un beau poli . La meilleure gIl! pour pren–
dee les oYleallx
Ce
f.iravee l'éeoree du
boux
.
Voy,,,,
GLU •
Le
hOllx
en un des plus beaux arbres que l'OR puiffi:
employee pour l'oroemenr d'un j"din. L e goÜt
~Ioil
autrefois de le metlre daos les plates·bandes ,
&
de le
foreer
ii
prendre fous le cireau des .figures {llrmomées
&
<!e petites
oulonnan.esal1xquelles i! n'étoit pas pro–
~re:
on • enfin .reeonnu que 1, taille en dégr,adall! lcs
ten:! les,
déli~uro't
cet arbee. 00 s'en bOrDé" le met–
tre dans des boCquets d'.rbres toujOU! S verds, ou
iI
fait
le plus agréable .fpea. On en fa:1 des paliffades notu–
relles qUI Ce garniffent paefaitement,
&
qui peennent
une bonne hauteur: on peut fue-tour en former des–
hoies vi.ves, quí fom admirables par la brillante verdure
des feutlles,
&
la eO'Jleur rouge
&
vive des fruits qui
rclleor pendant toUt l'hiver [ur eet arbrHfcau . Ces haies
COnt de longue durée, de peu d'entretien
&
de la meil–
le~ee
défenle . Le
.houx
ne t<lee poiD!, il fe garnit de
Iltl-meme,
&
nul IO Ceae ne s'y atracne .
M.lsrien ne
conrribue taD! 3 I'oruement d'un jardin que les
hou..:
panaehés, doot il y a plus de trente variétés. Ce gen–
re. de curiolité a eommeneé en Angleterre, ou le ter–
relO s'ef! trouvé plus propre
qu'~illeurs
a
le favorifer '
le gout dom;nant des Aogloís pour les arbres <loot
les
feui~les
fc,nt bigarées ae plufieurs eouleurs,' les a
portés a ralfembler tous les
houx
dnnt les feuitles fe
fom trouvées taehées, rayées, mnuchetées, bord"ées' \
veinées, liCer.!es ou de jaune ou de blane, ou d'un
mé~
lange de eouleue pourpee.
11
en veai qu'une feuille aum
brillame que eelle du
honx,
lorfqu'elle efl mélée 'de
Jaune ou de bl30e, imite l'édat de l'or ou de l'argent "
On multiplie ces
vari~tés
eo les greffant Cqr
I~ '
hONx
commun; c'en une big3ture que le h.ued a peoduite,
&
9ue la greffe reud eonflante , ou plut6t une dégra–
datloo, une C,'<te de malad ie qui a été oecanoooée par
l'IOCuffiCauee ou la mauvaife qu.lité du tereein . Les
houx
paoach~s
fonr plus déliears que l'efpece eommu–
ne, i1s eeaignent le grand feoid qui les mutile
&
la bon–
ne terre qui les déeolore en les eemettant eo vigueur _
11
leur faut beaueoup d'air
&
de Coleil pour les eorre–
tenir daos cet ét3t de langueur qui en fait tour l'agré–
ment; auffi eroilfent ils plus lentemem que le
""l/X
eom–
mun,
&
s'élevent-its beaueoup moins _ Vaurenee, Jar–
dinier anglois, alfure qu'on peut faire panaehee le
houx
pa~
art, en femant les grai.nes dans un terrein graveleux.
mdé de be-dlteoup de ee..e,
&.
en tranfplantam enCuite
les plants qui en proviendeont
d~ns
un pareil terreil!
qu'on s'.bfiiendra de eultiver, afio qu'll refle toujour;
ferme
&.
ferré . Ou peut grefl'er le
hou!
en feore , en
~eucron
ou en approche : la
~reffe
en éculfon ell la plus
en uCage , elle
Ce
fait au mo,s de M.i; ¡¡ faut lever un
peu de bois avee I'éculfon . Quelques autems ont avan–
cé que
l'or~nger
p<;ut fe greitee Cur le
hOl/x;
rMis on
11.
ti"ouve nen de bten eonllaré Cur ce fait . Ce qu'il
y,
a de plus sur, e'en que le
hoax
peur feevie de fuje!
i
grcff<r le eotiee : la roCe blanche doublo greffée Cur le
houx,
donne
d~s
roCes qui COllt
y~rtes,
mais qui n'ont
point d'odeur .
On trOuve alfe2 fr6quemmenr dans 'les bois ou il
erolr des
h.ol/x,
quelques plaots de cet arbriOcau dllot
la plüp•.rr des
fe~i1I~s .
n'ont point de piquaos ,'
&.
les
autres bIen pe.u; 1oplOlon commUlle en que I'age amene
ce ehangemenr.
11
efl vrai que cetre cireonflance ne (e
tro,\ve que
d~ns .
des planrs d'un,!; eéttaine foece , qui
On! fix
&
hUlt puls de haut ur; mais aum on voit <les
planrs de meme age,
&
d'.utres beaueoup plus agés
&:
plus élevés , donr les feuilles font garnies d'autaor de
piquans qu'e\1es en om CUt res jeunes
boux .
On ue peut
pos attribuer ce
chan~ement
3 l'expolition ou 3 la qua–
lité de la terre, puifque 1'0n trouve des
hOIl.>:
a
feuilles
non épineuCes dans tomes Corres d'expolitions
&
de tee–
reins.
11
Y a plürÓt lieu de préCumee que eet aecideot
vieot d'une qttaliré individuelle , qui efl oedioaire
a
une
eCpeee de
houx
partieuliere.
·
. "
On cODn01l pell d'efpcees de cet arbeilfeau; void
~
quoi elles Ce eéduifent , • .
.. .
Le