Table of Contents Table of Contents
Previous Page  288 / 806 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 288 / 806 Next Page
Page Background

~tO~

que, dans ¡es Dleilleures vigoes du terroir

;~lc-vin

en

ñlJ fai, féparémcm; JI

fp,

beaueoup plus ruuge

&;.,

pl ow

ferme que les aUlres ViIlS, quoiqu'on ne luj eUL pas don–

né plus eje euve; on 1', eoofervé jufqll'au mois d'O–

aobre 1760 : ce vin s'eO: ,rollvé ¡rcs-bon. O" o eneo-.

re obfer,vé que daos eetrc aonée d'épreuve. il n'a ?oilu

poutré d'herbes daos

eett~

,vigne.

Les cendres de

ho"i/l.

font égalc'neot .,bonnes pour

les batres vignes;

DI!

T

<;,n

répand

300

I<vres fur 80

verges <¡le lerreio.

_Leg"mu.

On

3

éprq!lvé ,que l'orfque les légufl}es

fom mangés de cheOtlle; ,

Ii

on les poudre de

hOHil/.

d~s

le g,and mario

~

la rofée,

&

qu'on r¿pete l. mé–

me chofe le leodemalo, on trouve toutes les ehenilles

morles le troilieme j<¡ur,

Plulieurs autres perfonoes fell]ent .des [erres

&

~en­

clr~s

de

ho"i/l.

fur toutes efpeces df légu fl}es pour eo

• '!'ancer

&

en

.ugment~r

1a

~rodué¡'on.

e Ollc{m.

~'u"li,é

dont il feroi, que la quali,é des–

terres

&

cendres de

houi/l.

éearth 011 flt--perir les gros

vers blancs

nom ~nés

mulots,

qui tOIlt mourir

les

:.tr–

bfp5 de tout agc, nous porte

a

donner encare id lIne

expérience faile des terres de

ho"iI/.

d~nS'

Ulle eouche.

dbnt on

n¡:

¡:h~rehoit

qu'¡

r~odr~

les produétionG plus

hatives.

, Pro,ldl d. I'.xplrience .

4'auteur de l'e<péri.nee fit

fi¡re· d~ns

fO'l jardin deux

coueh~s

diflcrentes

~

ja mé.

me expontion .

_

, 11

'en

6i

d'abord fonner I'cnceinee

~

un pl<!

&

quel.

qlIes

pouc~s

de pfofondeur dans l. terre.

La premiere eouche

ru~ ~inli eompofé~,

On

mi~

dons

le fond

d~

la eouche , elOq pouees de loog fum ler de

cbev~1

¡

on répandit fur lon'e fOil é,endut! la quantité

d·uoe piece

d'eau ;

on en.t:tlfa ce

prernier

lit le miellx

'Lu'il . fut poCible; I'on mit

enfuit~

fur ce premier lit

leois pbuees de 'erre de

houi/l.

~e Cc(!i.r~s

lelle qu'el–

Ly

fort de' la mi'le

i

on mitoderrus pou, troiliefl}c li,

q!13trc pou,es de

fum;~r

un POlI plus

~onfommé

que

le pren;lÍer; on y jett. moitié d'e:1lI de ce que l'on avoit

m is [ur

le

premicr lit, apre; I'avoir bien foul<l; on mit

,enfuite pour quatrieme lit, la meme quami,é de trois

I/Puces de terre ¡le

hottill.,

<1<

1'0ur oinquicme lit trois

pouees d

r

fumier bien confommé; enfill, par-defIllS.

qua~re pouc~s

de lerr""u de vidll!, eou¡:he.

La fcconde eouche fut forméc de mc!n¡e, aVee les

mtmes pr,écat¡tions.

a

l'exeeption de la terre d.

lqull/••

-On rema

en

mc!me tems fur les deux Gouehes- les mt-

files graines

potag~rcs.

,

~ans

la eouche de

hOllill.

u,ne partie des

graine~

élOit

lev.,oe le qeuvieme lour; le douzieme COpl I'écoi,

&

éga–

lémeot verd :

d.ns

I'allcr~

e\luche les graines 'le com–

mencerent

a

lev~r

que le quinzieme jour .

Tome

l~

[uile de

la

produfrion ' de la GOllllhe de

ho"il.

l{

a 10¡1jours et¡ trois femaines d'avance fur

c~lle

011

i1

o'y

~n.

avoit poiot; mais

0!1.

a rcmargué qu'il

y

fJI–

lpit jfes arrpfemens Rlus

ff~qu¡:ns,

Qlland lou,es les produaions furem finics, on Mfit

~s

deux Fouches; celle

o~

il

n'y

~voit

poim de

hOllil–

l.,

fut crouvée remplie de gros vees nommés

J>!ulots;

il

ne fe trOuy3. "3\1 contraire 3l\CUn

mulot'

ni aUlre Y·cr

4ans

1~

cOliche ou.

iI

y avoi¡ de- la

hOlli/le ,

Ce fai¡ dF la propriété de la

terr~ d~

?O/Ji/l.

pour fai.

re pénr les gros vees, cO:

Ii

n¿ceffaire a eonlla,er, que

nous eroyons devoir Inviter touS e<llX qlli employerone

de ces terres

&

cendres dq

h."íI,••

de quelque

f~~on

q.ue

ce foit,

i

vérificr

avec

I'aucntioll la plus süre, s'il

(e trouvera, ou.

OO'L,

apr~s

la réeolte des

ditf~rcntes

pro–

duétioos ' dF ces grqs vers , ou mcme d',,)tr.s infeaes,

d~qs

les ter reo ou il s'en

trouV~

ordlDlirement.

&

de

nous e11 ipformer .

. Les habitans de

l~ Thi~f'\le~e

qui fe fervent d9 oes

cendres depuis quelques années., pourfoiene fe

relfouv~Dír

(i

t~s

foueis gui ont

defol~

une partie des terres

d~

ce pars en

~utomne

17í9. ¿toien¡ également

dan~

<;el–

tes ou on avoit employé des cendres cetre

anné~

O)lles

précéd,en,tes.

,

;r

,

_ Ceux qui feropt de

pareill~s

couches avee de la

hquil!e,

lorfqu~a r~~

lFs produétions ils éfondreronl lell" cOllches

ponr en faire de nouvelles. doiven, avoir grande a,teo-

000

de féparer les ¡¡'s d.

ho,';//.

d'avec ceux de fumier,

ce fumier de la vieille cOllcl¡e devªn¡ rervir de terrcal!

pour une nouve1le eO'lchF,

~

te lerreau fur leque! on

[eme oe

<I~vanl

jamais ecre

mél~

de

huuill.,'

ces

litS

de

"o"i/l.

ainri [éRarés des lits !le fumier peu'¡en, ctre ,é:

paadus dar.s d'autres endroi¡s pour ' les fertil ifer.

Arbris

fruiti.rs

&

arb,ljhs.

M. Gouges , proc¡treur

du Roi c" l'élefrion de Laon , avoit al! eommencemcn<

de Juin

17i?,

des p':ehers <j,OUt les

fc,uil\c~

éto;enl

g~,

• Tom. Vil/.

FIOU

tées par

1.e;

moucherons

&

les fourmis; enrorte qb'il

a~oit

lieu. de era;" dre .que les ftuits dont ces a[bres élOient

ch.rg1!s' ne fu([eo, a<taqués p3C les memos inlcaes.,

11

tit arrofer ce. 3rbres [ur tou'eS les teuill1!s des le graud

m3tÍn,

&

les

ti,

faupoudr.er

de

houill.

calcinée

&

plll–

vérifée; il tit béeher ces arbres all pié.

&

Y

mela avee

la 'erre remuée de la

hor,;/I,

ealcinée faus

~tre

pulvé–

rifée.

11

avoit encare dC5 poiriers dOllt l.e6 feuilles jaune¡

aAnon~oicm

qll'ils é,oiem malades; il ks tit aum bé–

eb!!r au pié,

&

V

mela pareillement avee la ,erre rf–

muée de la

hOlli/l.

caleinée fam é¡re pul vérifée ,

Ces ditféreos arbrcs furent futlifammellt arrofés ; ils

donnerent de tres-be"u fmi, ,

&

ellren! une feve

Ii

abon–

datlte, qu" la fin de Juillet on fU[ obligé d'en relran–

cher bC'dueoup de bois qui avoi, erop pourré . Depuis,

les mémes arbrcs one coujours

é,é

tres-beau x .

Le ¡neme M , GOllges a pareillemcm mis de la

holtil–

le

ealcin¡!e au pié de fes lauriers, grenadlers

&

~utrc~

arbulle" qui

0\1'

dooné Jes fleurs en abondance .

Nous nvons rapporté ci-delfus l'expéeience faite p;¡r

M . Hellot fur fes orangcrs,

, Dans le grand nombre d'expériences dont on a eon–

noilfanee, on a ertl devoir citer plus particulierement

ceUes de M , Gouges . noo-feulement paree que c'crt

lui qui a foueni les mé moires les plus détaillés de fe_s

expériences, mais paree

q~I'on

11Ii a I'obligatioll des pre–

mieres qui ont ét!!' faites

ci.<!5

terres

hOlli/l.

de Suzy.

F'aueoueou"

&

CeCieres . L . maifon de eampagne qu'il

a

iI

Cemeres lui ayant donné oeeafion d'c..miner les

t""vaux qui f"

f~ifoiem

pour extnire de. lerres

ptop¡e~

3

la verrerie de Folembray

&

iI

la manufu,uure des I\la–

ces

d~

Saine-Gobin.

iI

~pper~ut qu~

)06

t~rrcS

qui IÍcoien!

fonies de ces excavations

&

ren~cs

fur le ch,mp eoto–

me illlltiles ices manufaaures.

~oient

ehaqdes

¡

11

fen–

tit uoe chaleur qui aU¡¡l11entoit in[enliblement; il reeon–

nUI la f, rmemation qUl fe- faifoit dam ces

m~lres

de ter–

re;

iI

app.er~

UI

daos différens endroil plulieurs pctifs fou–

pirauI.

p'

011

iI

vit fortir une fumée prefquc imperce–

plible¡

iI

les élargit avee un ba,on,

&

déeouvrit un

feu fe'1}blable

iI

eelui de la forgo d'Ull moréehal ; il ¡rOll–

va tontes le> parties de eet

iotéri.ur

de ditrérenlcs

COll–

leurs,4 plufi!'urs lui parUrene couvem de foufre; I'odeur

en \lroit tresTfone ; il I'avoi,

dé.i~

femie

~u~

approehes de

cet <ndroit

¡

iI

Y

re,ouena lix lemninos

apr¡;~.

le dix de

N ovembre, avec plufie"es perfollll<s;

iI

fut fQrt furpris

de Irouver

a

dou'!,e

011

4Ulllze piés d'un de ces peti"

f<\upir~ux.

un pommi.r eouvert de

feuill~s

&

de flcl1fs

auCi vivc¡s qu' au peintems; il reconllul les banes de

terre

houill. ;

&

epmme

íI

avoil emendu dire que

C~l1X

de ijeaurait)s aVQiem aU-!Jloios les mémes qu.lirés que

les cendres de mer, il fe détermina

a

t.ire les e¡pé–

ri<nces que nous venons de rap.poner : ce ql!i a été leI–

lemen! connu. que Pon eO: venu avee empreflement

ehereher de ces ,erros ,

11

paroi, que depuis le mois

I d'Ofrobre derqier, on

~Jl ~

enlevé mille

a

dO¡lZe ceos

voilures ¡¡ quatre

&

i fix chevaux. L e prix

!l'en

en

pas eneo"" régl4,

A Boaurains,

011

e~,

mines s'exploitenl 'en regle

&

ave~

.aH, e'ert-i -dirc, par

de~

puits

&

des galerie. fOll–

tcrraines ,

d'Qu

aprcs

que

tes

lerres Ol1t élé riréC!s, Oll

les tran(porce

d~ns d~s

bruleries , qui fom de limpIes

forr~s ,

ou. elles fe confument d'elles-mc:mes

&

fe ré–

duifent en cendres. on vend trois Iivres le fac de trois

eens viogt liyres pet:1n,. A Ham

011

on er' a fai, un

magalin.

iI

fe veud trois livres dou?,e fuls ;

ir

Roeonrt,

pres de Sain,' Quel\lln. il fe débi,e

a

qualre livres ,

00

vient d'en établir deux autres maganns ¡¡ Pom-Saiute–

Malenee . fur le pié de trois livres neuf fols le fae,

&

•a

j3eaumoQt-fur-Oife, trois

Iivre~

douze fols ,

Au cétroi, d'Anbis , on vcnd leS cendres quinte fols

le feptier, ce qui revlent ¡¡-peu·pres

3

trois livres le fac

de trois eens vingt livres , On en forme un

m~galin

a

Rocourt. pre¡ de SaiQt-Qucmin;

el¡

1'0<1

compt~

en fai–

rQ é,ablir de ces

troi~

diHeremes c(peees

11

Soirrons

&

dans plufieues autres villes de la provi"ee.

Yoi.i ce que reproehent aux terres

&

cendre,

<\1'

hotti/l.,

eeuI qui craignent d'en faire ufage par l'efpeit

de routine fi eomraire

a

toute pe,feólion.

1°. Q.1I'

ces

huuillu timn(nt les fourrtrges tro, long–

trms'l! v<r4 .

Ce reproche prquve que

le~

hou;//"

four–

nitrent beaueoup <le feve; eeux qui vculeo< retirer des

fourrages fecs n'one qu'a femer les

houil/es

~,l

peu plu–

'lit, c'eCha-dire, au plus tard en Févrie,: eeux qui velt–

lem nourrir les ehevaux en verd une partie de l'été ,

pcuvem

fem~r

plus lord : r·¡en de meilleur ' pQur les cne–

vaux que le

f~infoin

en verd ; il fuffit pour les n9urrir

(~ns ~vo\n~ .

I

L)

~

~o.

Q.n.