HUI
Des fripons plns .droits
m~len'
l'
huil,
de canllcHe
ou de girofle avec une qU'llIité Ircs-conlidérabk d'ef–
p.rit-de·vin: c.!
mélan~e
peot
ene
.porte:
Jufqu'i plrues
' ~gales
de chaquc Iiqueur;
&
il retient cricore,
¡\
cClte
prtlporlion,
la
couleur
&
1'odeur qlli fom proprcs
:t
ces
hui/es
eÚentieHes. 11 o'efi pa. plus diflicile de re–
coollol!ro celte fraude que la précédenre . Si on noye
d'une grande quantité d'cau \lile
buil!!
e(fentielll! f\lur–
r¿-e d'eCprit-dc-
\-ill, 0 11
produit une Iiquenr laiteufe; au
licu qUe! ces In c!tneS
huileJ
naqcllt
fur l'eau,
&
s'cn
fé–
parel}[ fans la blallchir lorfqll'c11es ne renfermem poillt
d'erprit-de-vin.
La troi fieme efpece de fa1fi6cation, qui confine
a
mt':ler une
h,úle
errenticHe de ,'il prix
iI
une amre
hu;!,
..rrenueHe plus cherc , nc peut 2\'oir lieu que poue les
hJtj/~J
qui ont une odl!llr forre,
&
capablc: de couvrir
celle de
l'h"i!.
qu'oa
y
mele, qui efi toujoues c<11e de
térébenlhine. L es
huiles
des plame<
:1
Rcurs labiées de
n otre pays, telles qlle le thim , la mculhe , l'migan, 1.
fauge, le romarin, la lavande ,
&c.
Com tres-propres
a
~tre
aiofi fallifiées. Mais cette fraude fe dé: ouvre bieo–
t6t,
&
par 1'.E1ion feule du tems; car I'odem fpécifi–
que
&
agrélble des
huile!
de ces plallles Ce diffipe lorf–
qu'on les a gardécs un cercain tems ,
&
I'odear forte
de
l'h,';I.
de térébeothioe perce
&
fe fait reconnol"e
aux moios expérimemé". Mais 11
y
a un moyen plus
prompt
&
pl"s abre;é pour produire dans ces
huilu
m élan;;ées l'altératioo qui développe
&
fail dominer
l'od"tIr de l'
b"ile
do térébemhine. On o'a qu'. imbi–
ber de ces
h"ilel
des mOrceaut de linge ou de p.pier,
&
¡es approcher d'un corps chaud, des parois d'un four–
neau, par exc nple; alors l'odem plus 'ülbtile
&
plus
douce de
¡'huile
de ¡avande, de Ihym,
&c.
fe diffipe
la premiere,
&
il ne rerle bient6t plus qlle I
'od.urforte
de l'
b,tile
de térébeilthiile. On pell[ .jouter
ii
cctte
épreuve deu, lignes aClez démonllratifs de cette deroio–
re falfilic.tion: le premier fe dédllit de ce que les
hui–
lu
falíifióe¡ par
I'h"il.
de térébemhine [ont plus limpi–
des
&
plus fluides que ces
huilu
pures;
&
le [.cond,
de ce que le; étiquettes appJiquées arre'L ordimirement
fur le bouchoo des tiole! qlli cOlllienoettt ces
huilu,
(0111
effacóes en toul ou en partie par les exhalaifoDs
de
I'huile
de thérébemhine; propriété qui en particuliere
i
ceue derniere
huile,
&
que n'om pas au moios les
huilu
des plantes dom nous parlons .
00
prétend encare que certains ArlÍfles dillillent les
plaDles qui ne donncnt qu'une tres-petite quamité
d'¡'"il.
dlentielle, avec des fubllanees tres-chargées
d'huile
par
expreffion, h rue, par exemplc, avec les femellces de
pavot;
&
que dans ceIIe opératiqn, nne arrez bonoe
quaotité
d'h",le
par expreffion, qui efi naturcllement
ti
xe, efi enlevée da\lS la dillillation por le feeours de
l'h"il,
errelllielle . M ais cene prétention a beCoin
d'~lre
confirmée par des
ex~érionees ;
&
li eHe fe tronve fon–
dée, il rellerq
a
rav\lir
encQre
{j
l~hflilc
par cxpreffion
enlevée d:lns
cene
ditli!l:uion , a
changé
de
nature
J
&
quel efl fon llouvel 6tat.
Voyez
Frid. H offmann,
Ob(ervat. phyjico-<himic. Lib.
1,
ub(. i¡.
BUlLE DES M ÉTAUX,
(Chimi.)c'ell.illfi
qlle
quclques ehimilles onl appcllé le phlogiflique, ou la
partic inftammable
ql1i
entre
dans
la
combinaifon
des
mé.aux.
Vuyrz ""rticle
PHLOGISTlQUE.
H UILE D'ONCTION,(H,!I.
(ncr.)c'en
celle que
M oyfe avoit compoCée pOllr I'onélion
&
la conféera–
tion du roi, du {ouverain c',crificatcl\r,
&
de
IOUS
les
v,ille,tll fzcrés , tlmll op fe Cervait dans la premkre
maifon de D ieu .
. N ous appreooos d, ns l'exode,
chal'.
30 , qlle ceHe
hujle
étoir
fahe
d~
myrrhe,
de oi¡ln:lmome, de
e¡)l~mlls
aromaticus
&
d'huile o'olive, le tout co06 par alliti –
ce de parfumellr .
Moyre ordonn, aUl i["elit..s de garder préciéufemenl
celte
h"ile
,de géoération en génération ; voi1. pourquoi
elle élOit déporée dans le lieu tres-faint.
Chaque roi n'élOit pas oiO!, n)lis feulement le pre–
m ier de la famille • tant pour fui- méme, que pOtlr
tous les fuccerreurs de Ca racc;
i1
ne falloit pus d':Iucre
onaion, 3 moios qu'il ne
s';~lcdl
9uclque difficulté
tonch:mt la focceffion, auqnel ·ca§
celUl
qui l'avoit ob–
lenue,
Quoi~l\'il
fUr do
¡,.
mi!me filmille, recevoit /'
hui–
J~
d'ol1éliun
pOllr
rncttre
fin
a
[Oute
dirpmc,
pcrfonne
n'étant en
droit, aprcs cene cérérnonie ,
de lul come·
{Ier fon titre : ce f\ll le cas de Salomon , de J nas
&
de
Jéhoahaz;
m.ischaque Couverain facrifi cateur élO:t oilll
a
fa c':>nfécration , ou lorrqu'il
cmroít en chargc
1
&
11 .
en étoll de mé me du prene qui alloil
a
la gucrre en fa
place .
HUI
L es vaiflhllx
&
les uficlIfiles qu'on oignoit ane
{'hHile
J
1
onllioll,
étoknt l'arche de
1'IlHianc:,
l'a"Jt\!l
des parfums, l.
t~b1e
des plins de propolilion, le ehan–
delier d'or, l'amel des holocAufies, le lavoir
&
les nfcs
qui en dépendol\:nt.
Comme M oy[e e.mfacra toules ces chafes par
rh,,;–
le d'oni/io"
a
l'éreElion du cabernacle, auffi lorl:¡ue
qudqu'une venoit
a.
erre
d¿nui[e,
3.
s'ur..!r, ou
a
re per–
dre, elle pouvoit, tam que cette
·h"iI.
fublifia, 2trc ré–
lablie
&
r~parée,
en
f.lif.nt&:
confacrallt d'autres uOen–
files
a
la place, qui acquéroient la m2me [,inteté que
les prclniers,
3U
Jnoyt:l de l'exiOence de
l'hlli/~
d'011-
Elio11;
mais malheurenComent cetle
huil.
ayam péri avoc
le premie< temple,
&
manquanl dans le fecond temple,
ce [(irte accident caafa un d6tilut de Caimeté dans ton–
te< les autres chol;'S qui
y
apparteaoient.
~n
vain, les
Juifs ,
a
leur relOur de &bylone,
&
apres le rét"bliO;'·
melH
de
leur
temple \
eurem une
arche ,
un 3\1tel
des
parfulm, une cable des pains de propolitioR, un chan–
deJier d'or, un amel des holocanfies, un lavoK avec
les vares qui y apparlenoient,
&
le tout plus beau 'loe
dans le premier temple , cela ne fervit de rien; en va," ,
lis mirciII tOlltes ces cha fes daos lem premierc place ,
&
les "?pliquerem au. mi!mes ufalles; le manque d'
hJJi–
le d'."i/ion
rendit le
10ut
défeélueux .
Ajontons aufli, qu'outre ce défaut
d'h"ile,
le fe–
cond tcmple fut eneore privé de cinq
ehoC~s
qui con–
Oituoiem la gloire principale du premier; r.'voir , 1°. de
1'.rche de l'.niance, qui éloit un petit coffre de bois
de cédre, de trois piés neuf pouces de
lon~,
fur deux
piés tfois pouces de large ,
&
deux piés trolS pollees de
hall! . 11 renfermoit la cruehe on étoit la manne,
&
la
verge
d' Aaroo
qui
avoit
fleuri; le
propit~atoirc
faifoit
te
couverclc de ce coffre. 2°. 11 manquoit ab Ceeond tem–
ple 1"
SchekinnQ,
c'e!l-a-dire, h préfence d:vine fo
in
t–
Offellam dans une ouée qui repofoit fur le pro?illatoire .
3°·
li
manquoit l'urim
&
le thummin, qui é",it quel–
que chofe que nons ignorons,
&
que Moyle mil daus
le peaoral du COllvcrain C.eri6cateur.
E xode
.>.8, ;lO,
L ':viti'l'
8, 8. On fait que le pea oral étoit une plece
d'étoffe en double tle la grande." de quelques pOllCes
eu quarré, dans laquelle piecc d'étoffe étoiem eoehaf–
Cées douze pierres précieufes gravées des noms des dou–
ze tribus. 4°. l1 manquoit au fecond temple le feu fa–
cré qui fut éleiol loes de la defiruaion du premier tem–
pie; enforte qu'on ne vit plus que du feu eommun
dans le feeolld temple .
rO.
L'eCprit de prophétie
r
malO–
qlloit, ce qui pou"ant ne doit pas etre entendu a la
ri–
guour; car Aggée, Zacharie
&
Malachie prophétiCerent
encQre.
JI ne faut donc pas etre furpris que lOules ces cho–
fes, outre
l:huile d'onaio",
manquaot dans le fecond
temple , les vieillards, lorfqu'on eo pofoit les fonde–
meu§, verfaCfent des
larmes
au fou\'cnir du
prelnier ;
m,is tout cela fut abOllda.nrnem réparé, lorf'lue, pour
me [ervir des termes des prophetes,
le dejir da nat'OIIl,
Ir
foign~N"
qu'e/les cherchoje1le entra dans Ion tonple;
lms , dis-je, que J. C . le vétitlble
Scheki"'M ,
honora
le deroier temple de f. prérence;
&
a
cet égard,
IQ
glui" de In [<conde
maifon
1'. emporté de beaueoup fur
cd/e
d.
la premiere
(D .
'J.)
HUILE DE CADE,
(Hifl. del Droe.)
huile fétide,
rOlllft: 0\1
naire, empyreUln:uique,
qUI
fé
tire
du
trone
&
des rameaux de l'oxycédre
&
dll !(enevrier en .rbre
que I'on bnile dans qllelqlles fours defiinés
a
cet ufa–
Ile. Cette
huil.
appliquée en liniment
ii
l'extérieur, e11
puirrammem réfolutive ; on s'en
Cert
dans les provin–
c~s,
pour les ulceres qui viennent aux brebis
&
.UI
mOlllons, apres qu'OIl les a toodns. Les m1réchaur
s'~n
C<rvem auffi pour la gale
&
les ulceres des che–
vaux. En
Lan~ucjoe,
on fait beaucoup d'
huile d,
'a–
d"
femblable a celle du genevrier
a
baies rougeiltres;
On en rire de
l'huil. ,
en difiil1al1l fon bois par la cor–
nue.
( D .
'J.
~
HUILE DE MÉDIE ,
(Pharmae . ane.)
autrcmeot di–
le
huil. del Mdel,
ou
huile de M Mle,
en htio
oleum
m~dicllm ,
nom
que les anciens
ont donné
a
une
pni–
le célebre qui avoit la prppriété de brGler dans I'ean,
malr,ré
10 ut
ce qll'on pouvoil faire pour l'éteindre . On
l'appel1a
huile d, MMie,
paree qu'on la recevoit de
ce
p:\ys-Ia;
d'autrc.c¡
la"'no~mcrent
huile
d~
M¿Jle ,
paree
qu'ils ima;;iuercnt que c'étoit avec cc:ttc
hu;/~
que la.
filie
d'~éC3te
avoit bn,\lé la eouronne de fa rivale.
Ammien iliJ..rce11in racome que ,
(j
l'on trempe une
fleche dans cene
hui/e,
& qu'on la tiré
avec
un
are
COfl–
Ire quelque corps imflammJble, le lOut' prend fe;' iro–
médiatemclll [alls poffibilité de l'éteindre avec de 1'eau .
Le
..