HUM
le G.nge juCqu'aux c6tes occidentales de Maroe, ne (ont
pas fort ditféiens les uns des .otres. Les hornmes .eo
général
y
[om bruns
&
baC.nés , aefez
be-.ux&
.b'eu
faits, Si
1' 00
esamine ceu, qui h.bitent [ous un ellOllt
plus tempéré, on trouvera que les hommes des provin–
ces Ceptentrionales du Mogol
,&
de la Perre ,
l~
:\rmé–
Dieos les Turcs , les Géorglens, les M mgrehens , les
C ircaffiens les Grecs
&
touS les peuples de l'Europc
foOl les
pl~s
bhnes, les plus beaux
&
les mieux pro–
portionnés de l. terre;
&
que, quoiqu'il y .it fort loin
de Cachemire en ECpagne ,
&
de la Circ.ffie en Fran–
ce , il ne laiefe pas d'y avoir une líllguliere reefembl.n·
ce entre ces peuples
G
éloignés les uns des autres , mais
titDés
ii
peu-pres
a
uoe égale di{lance de I'équatellr,
L es Cachemiriens Com benux; le C.llg e{l eocore plus
beau eo Géorgi. qu" Cachemire , Le;
fe~mes
de Cir–
' e~ffie
Com renommées pour leurs charmes,
&
c'e{l
a
ju{le titre, L es M illgreliells n< le cedent eo rien :\ ces
peuples, Tous ces peup"s [ont bl.llcs,
L es habitlns de
]s
J
udée rerremblent .u••utres T urcs;
jls [ont Cenlement plus bruns que
Cel'"
de Coo{l.millo–
pIe,
IJ
en e{l de
m~me
des Grec,; ceux de l. partie
feptentríon.lerom fort bl.ncs; ceox des ¡les ou provin–
ces mérídionales [ont bruns , En général , les femmes
greques Cont plus belles
&
plus vives q,ne les femme
lurques,
L es Grecs, l.s N .ptll;lains, les Síeil iens, les habitans
de Corre , de Sardaigne,
&
les E fp' J!;nols, Otués
a
pell–
pros Cons un meme parallele, rom arrel remblables pour
le teint;
m.isplus baCanés que les Franc;ois, les Ao- ,
glois, I<s Allemaods , les POlonois , les M oldaves, les
C trcaffiens,
&
les a\\tres hab;tans du N ord de l'Europe
jurqu'cn Laponie,ou I'on trouve une autee erpece d' hom–
mes,
L es Erpagnols root maigres
&
.rrez petits, lis Om
la t,ille fine, la
t~<e
belle, les traits régufiers, le!Y yeux
beaux , les dents aah bien eangc!es , mais le tallit janne
&
barané,
'
Les hommes
-:1
cheveux noirs
00
bruns commencent
~
etre raees en Angleterre, en Flandre, en H oll1nde ,
&
dans les provinces reptentrionales de l' AlIemagoe , On
n'en trouve preCque poiO! en D annemarck, eo Suede,
en Pologne,
'
Les Goehs Cont de haute t,ille; ils
001
les cheveuI
Jirres, bloods , argentés ,
&
I'ieis de I'reil blel1atre,
L es Finois om 1< earps muCeuleux
&
ch.rnu, ,les €he–
veux, blooas, jaunes
&
lon~s ,
&
I'iri, jaune-foncé ,
L es Suédoires COO! fécondes ,
&
les hommes y vivellt
long-tems,
"
,
r..;'homme ell plus cha{le dans les pays froids que daos
les climats méridionanx ,
00
e{l molUs amoueeux en
Suéde qu'en E[pagoe ou en P,>rtugal,
&
cepend.ntles
SuédoiCes fOn! plus d'enfans, On a appellé le N ord
of-
ficina gentillm.
.
L es D anois
COO!
grands
&
robuíl es , d'un teiot vif
&
coloré , Les femmes danoires Cont blanches , alfez bien
faites,
&
fécond es ,
.
L es logriens
&
les Carfiens qui habitent les provinces
fepteotrionalesde la Morcovie, roO! vigonrcux
&
robu–
{les, lis om pour la plüpart des chevel1x blonds,
&
rer-
femblent arrez aux Finois,
'
II ruit de ce qlli précede, que la couleur dépend beau'
coup du climat, Cans
en
dépendre emieremem ,
IJ
Y a
dilférelltes c.uCes qui doiv<nt intlller [ur la couleur,
&
m c!me rur la forme des teaits ; telles Coot la nourriture
&
les mreurs,
"
Achevons de parcourir
l'
Afrique , Les peuples qui
font au:dela du tropique, depuís la mee Rouge jurqu'.
1'0d an,
[ó nt
'des eCpeces de Maures, mais
ti
baranés
qu'ils parolrrenr ' peerque touS noirs; ils Cont melés de
beaucoup
oe
mul!itres, ,
,
,
Les negres du 5énégal
&
de N ubie rom tres·noirs,
excepté les Ethiopieos
&
les Abyffins, ' L es Ethiopiens
foot 'oliv'tIes; i1s om la taille haute, les traits du vira–
ge bien marqués, les yéux'
b~aox
&
bien fendus , le nez
bien fai¡ , les levres ' petites
&
les denrs blanches , Les
Nubiens
0 0!
les 'Ievees groefes
&
épaiefes , le oez épa:
té,
&
le v¡rage fort noir,
'
11 Y .. Cur
le~
fromieres des deCerts de l' Ethiopie un
pell?le appellé
A cridophagl¡
bU
mallgetlri
d, Jafltrr,lIu,
lIs vivenr peu, Cette nourriture 'engendre'
d.nsleurs choirs
des inreees qui les dé v'o'reot, Apres avolr vecu d'inre-
aes , ils en COIl!
n~arigés ,'
"
., .. '
, '." .
En examinant les dilfc!rens peuples qui compoCeO! les
races noires, on
y
remaeque
aut.otde variétés'que dans
les races blanches; memes nuances du beun au noie que
fIIu
blanc au bruo ,
'
HUM
,
L~s
h.bitans des ¡les Cl03ries De
r.
nt pas des
ne~s .
lIs
,0
on~
de commun avec eux que le nel applati, Ceut
qUI
~.blte~t
le cootinent de l' frique
:l
la hJuteur de
ces
Il~\,
loO! des M. uees .rrel. blC.nés, mai 'p¡>artc–
n'ns • la race des blallcs, Le. hlbimns du
e
Ip
bl.nc[ Otll,
~ncore
des M 'ures, Ce M ,lures s'étenJenr j"rqu'"
la nVlere du Sénc!gnl, qui les
ré~.ee
d'. ve le> n<gres,
Les oegres [Ollt au midl ,
&
abrolument noir ,
L es M aUfeS roO! perits, maígres
&
de mlll\'aife mi–
ne, avec de l'eCprit
&
de l. filletfe, L es N egros Conr
gmods , gros) bIen fa;ts,
m.isniais
&
lans géoie.
ti
Y a .u nord
&
au mUi du deuve , des h mmes
qu'on appelle
Fo~I<J ,
qui l'embleO! faire la nuane. eu–
tre les
l\.'Iaue~s
&
les N egres, L es Foules ne
COllt
P'i
tout, ;\·fatt
1I0 tr'
COmmo les Negees , mais ils rOut bietl
plus bruos que les Maures ,
Les ¡les du cap "crd [om toutes peuplées de Mula–
tres, venus des premiers Pormr,ai
&
des N egres qui
s'y trouverenr;
0 11
les 3ppelle
N~greJ
(ouleNr de
,ui'tlr~_
u es peemiers N egres qu'on trouve Com Cur le bord
méridional du Séllégal; on les nom,ne
J~lofa,
lis r",nt
tous fort uoirs, bien proporrionnés, d'uoe taille alfel;
.val1tageuCe,
&
m" ins durs de viCage que les autres No–
gres , lis om les memes idées de la bealllé que nous'
iI
leur faut de grands yeu", une petite bOliche, des le:
vres fines
&
un nez bien fait , mais la couleur trc.·noi–
re
&
fort luiCante, A cela pres , leurs femmes loor belles .
mais elles donnent cep,'ndam la préférence 'ux bllllcs •
L'od~ue
de ces N ,gres du Sénégal
di
mnins forte
que celle des autres
Ne~res,
lis OO! les cheveux hoirs
crépus,
&
comme de la l.ine friCée, C'e{l par les
che~
veux
&
la couleue qu'ils diflerem principalemeOl des au–
tees hommes ,
Si le nez e{l épaté,
Ii
les levres. ront grorres par ar–
ri6ce eo quelques contrées ,
iI
ell certaill <jue dans d'au–
tres ces trairs
Ca n!
donnés plr la nature,
L es N égreíI'<s [ont f"'t fécondes, Les N egres de
Gorée
&
du ca? Verd Com .uffi bien fai,s
&
tres-noirs.
Ceux de Sierra-leona _ne ("nt pas
[Out-a
fajt H
1l01r
que
ceUI du Sénég.I , Ceux de Guioée, quoi4ue Cains VI_
yenr
peu, C'elI une ruite de la corruption des
mre~rs,
L es habitans de 1'¡Ie de Saiot- rhoOlas Com des Ne–
gees Cet)lblables
a
ceux du continent voilin , Ceux de la
c6te de Jud.
&
d' Arada
Cont
moins noirs que ceux do
Sé~égal
&
de
G~inée ,
Les Negres de C ongo (om noirs.
malS plus Oll mO\llS, Ceux d'1I.ngola rentem O mauvais
lorlqu'ils Com échiuffés , que I'air des el1droits ou ils
Ont parré en
r~{le
infcélé pendanr plus d'un quart d'heure,
Ql1oiqu'en général les Negres aient peu d'erprit ils
oe manquent pas de rentimem, lis
[001
Cenlibles 'aux
bons
&
aux mauvalS traiteniens, N ous les avoos ré–
dnits, je ne dis pas • la condilion d
l
erclaves , mais
a
celles de
b~les
de romme ;
&
nous [ommes raiConua–
bIes !
&
oous Comm<s chrétiens!
On
n~
conuqit guere les peuples qui habitent les c6-
tes
&
1'lOtéríeur des terres de l'Afrique depu;s le cap
N egre
j~[qu'au
cap de.! VoI,tes , On Cait Ceulement que
les hommes y Com moins noirs,
&
'qu'lls eerrembleor
aus Hottentots doOl ils ront les voilins,
Les H oncnrou ne liJOt pas des Negres , mais des
Cafres , qui
re~oircirrent
avec des grairre,
&
des cou–
leurs, Cepend'ant ils
001
les cheveux laioeux
&
friCé•.
On pourroit les regarder dans la eice des noirs comme
une e[pece qui tena
a
re rapprochee des blnncs, ainti
que dans la race des blancs , les Maures comme une
~Cp"ce
qui tend
a
re rapprocher des noiri,
Les femmes des Hottetltots rom petites , Elles ont
une 'excroirrance de chair' oú de peau dure
&
large qui
commence ' . u-defTus de 1'0s pubis,
'&'
qui ' leur
t~mbc
juCqll'all milieu des cuirres comme 'un tabller. L'u[age
en de ne laitrer aux hommes qu'un ieflíeule ,
L es Houein ots Ont tol1S 'le lIez épaté
&
les lenes
grorres: On dit qu'une petite filie enlevée de chez ce
peupl:,
&
,noureie en
HolI~nde,
y
devint blanche,
Les habltans de la terre de Natal [om moillS mal–
propres '
&
moios ' I.ids que les H otteOlots, lIs one ce–
pend~n!
les cheveux friré,
&
le' nei pla!,
Ceul de Sof"Ia
&
du M onomotapa ronr enCOre mieux
que ceúx de N atal ;
'&
lés 'peuples de MadsgaCcar
&
de Mó zambique ; quoique Doirs,.
'ne
COnt' pas N egres.
11 'paro¡¡ que le. N eg'res proprement dits, rOnt dif–
férens
~e~ ' ~afr~s ;
qui' fonr des lIoir" d'une autre erpe–
ce; malS ce ql1l a,heve de
rér~lter
de ces obrervations
c'e{l que la couleóe e{l principalement un elfet du eli:
mat,
&
que les 'traits d6pendenr des uCages.
L'oeigine des noies a rait de tous les tems une gran–
de 'lue{lion. Les anciens les eegardoient comme la dar–
niere nuance des peuples ba[anés .
Voy,,,
I'articf,
N
E-
G R E
S,
Nous