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HUM

./\iofi

toUS les fluides, de q uelque eCpece qu'ils Coiem,

om des qual!tés ¡ropres ao corps aDimal ! c'ell-i-dire

qu'él3Dt le

~

..odOlt de alimeDS

&

de la bOllfon, it.

001

é prou v'é de lels

ch3n~emeDs,

qu'í1s formem on com–

~oCé

d'coe nature '.I0i nOD-(eulement D'eI Hle Dulle pan

hors le corps homam, maís encore

di

patticuliere

¡¡

cha–

q ue individu; en Corte

qo~

le CaDg. la bile de Piene,

De Cont pas abColomeDr compoCés de parties cómbinées

de la

me

me maniere que le Cang, la bile de 'paul : d'oa

iI

Cuit qoe chaque homme a COD idioCyncratie, Ca con:

-Uitution pa,rticuliere, Coit que

C(!$

lIuide~

[ous forme de

colonne contiDue, couleDl dans les vaiueaox , -& Ce di–

q ribuem CaDs ioterfuptioD en rameau x prOpOrtipDDés

a

leur capacité, Coit qu'i1s Coient conteous dans des cel–

Icles qui om de la communicalion entre

elle~

, de ma–

niere a pou""ir palfer des unes dans Jes autres, ou qu'

ils coulen! dans des réCeryoirs paniculiers, pour etre

reteous

&

renfer¡n,és r.endam qpelque tems dans leur

cavité, juCqu'iI' ce qu'IJs pr.ennent un aUlre cours, ou

pour circuler de nouveau, o u pour etre ponés hors du

corps; entin ces diff.érens fluides confidérés tOUS en–

femble , forplent ce qu'o n emeod par la malfe des

hu–

meUYI .

EII~s

ont tout cela de commun, de n'etre Cenfib1es

ordioair~mel)t

que par I!!ur malfe, dOf¡1 les

p~rties

inté–

grao¡es ne tOmbem pas nlllllrellement COllS les [ens ;

(jl.!tre compoCées d'un véhicule a<j0eux plus

0\1

moills

lIbood~nt,

&

de Plol¡!cules de di/féi<l}t volume, milis

qui font figurées de maniere qu'elles ne Ce

rol1chen~

que

par des

fUrface~

p-es-peu

éteqdue~

I

cnCplte qu'elks om

tr.es

-peu de fOrce de cohéfion entre elles,

&

que la feu le

aélion de l. yie dans les parties

con.ten~n~es

1

Cuffit po ur

les teoir féparées les unes des :¡l/rreS, ou au mqins leur

lailfer

fi

peu de confilleflce ,

qu'~lIes

en acquierenr une

" érÍlable flu idité,

quoiqu'~cciqentelle

Ce'llement dans la

plapart, (¡ui

emp~che

qu'ellt:s ne fQrment des concré–

tions tam

qu'el1e~ fon~

ralfel)1bl¡!es:

d1qu

iI

ruit

ctp~n­

dam qu'elles ne rieQneot

~e1te

Huidiré que d. l'aélion

d es parties

con~enames,

puifque 'to Ules les

hum",r!,

e,–

ceplé celles qui abondent en véhicule, perdent cene

<iualité , des que cette aélion celfe d'etre fllffililDle pour

cet effet, o u 'ql1'elles

n

'y

Cqm

'pl'!S

expoCée~.

[/_yez

F LU IDITÉ, (

Eco".

anim .)

~es

humeurJ,

relJes qu'on yient d'en donner l'idée,

De fon t do ne pas d'une nature homogene dans leur

eom?otilion : Coil que I'on eherehe , la connottre par

le ,.ifonnement méchanique , Coir qt¡'on tache de la dé–

eouv rjr éq 1es obCervant por le moyen du microfeope,

on trouve qu'elles CQm fOflnées de deux fortes de par–

ties en généra\, dOllt les niles font fl uides de leur na

ture, e'ell -ií-dirc par les ¿aufes comlnunes de leur Ii–

quidité ,

f/,~yez

LIQUIDITÉ : Les autres (ont yiCqueufes

&

diCRQCées

a

peidre la fluidilé

qu'ell~s n~

rienntO!,

eomme

iI

a été dit; que du IT¡Oll Vemd 1l, de I'agitation

dans laquelle les ' met

I'a~ió~

des Coliaes qui

les

~on­

tienn~nt;

d'pu '

iI

Cuir q'l'on ne d<:>it pas les regarder

comme des liquides propremellt dlts, lIlais Ceulemem

comme des' flu'des par accidenr : ainli qn

con~oit,

&

on

peu~

llJeqte

I'oi>rerv~r,-

qqe plus elles Olll de iluidi–

té , plus on y

v~it

eu gran J nqlT'bre de

p.et

res [¡lheres

ou

glqbl)le~

de q;!fére!]1 geure; m ,\is

tu~l

-

éra~1

égal,

de plus petltS volumes plus ou rno,ns pQllS,

<¡DI

entrent

dans le,!r compofition,

&

que

plu~

elles

0(11

de conti–

Oenee, plus les jllobu les

s'éloi~l!ellt

de la fi gure [phé–

rique,

&

plus

iI

s'y tra uve de paníes fibreures mucila–

gineqCe~

t

mél~es a~e

ceS globules , lel'quelles CQnt CI!"

Cceptrbles de s'unjr en¡re elles par un plus gra'ld nom–

bre

d~

pnipts qulon ne I'ob(h vc par rJpport

a

eeu~·ci ,

EnCone que.. la lIuidité des

hw",urJ

dvit etre dans les

unes relatiyemcítt áu s autres, en rairon du plus ou du

m oin5 d'éu;ndue dans ¡es cOlllqéls d¡;s parties qui les

conl¡¡oCem; 'aino elle ' ell

ditf~rel1te

a

proponion qu'elles

fom

formé~s

de pª"ies

hél~rog~nes

plus ou tl)Qins flui–

des pa[ el les-mémes ; puiCqu'o n y obCerve en cffet des

parties bien

difl~r~nt~s

entre elle" aerienes, aqueuCes \

huileufes , mucilagineuCes

I

C11¡ne~ , lerr~ufes,

qui

ditfé~

remmcnt cOlnbinét!s,

confli,ucnt

conjoil,~~ll1ent ,

au

qllelques-ul1es d'elles, la

diverlil~

d<a.fluides du

corp~

humain, en tant 'qu'epcs

0111

un véhil!lle plus

0\1

Inoills

abonda!!t, <iui rer¡ferme-des

mol~culcs

do différeore groC–

feur

&

de différentc gravité Cpecifique , figurées de ma–

Diere

a

~tre

plus QIt moil.s ClIfceplibks ele cohéfion , par

1:on[equeót de diff6reme eOlllillenee. ' ,

Comme il réCtil!e done- gu'i\

'y

a un grql1d nombre

d'eCpeces de fluideS Ol!

d'hummr!

dans le <'orps

~umain ,

~

proponio n des ¡liffércn!es eotl)biuaiCons de leurs diflé–

rentes partirs , les JYledecins tant anciens que moderoes ,

les om dillmguées eo pluueurs clalfes pour établir plus

HUM

d'ordre d:ms la th.éorié de leur ;trt, eD tant q u'elle a

pour objet de co nlidérer I!,ur origine, leur .élabo¡:ltíon,

leurs qualilé ,

&

les uCalíes 3UXqUel la nalure les a je-

11

mées, Co;t par rapport al'érat de frOté, foit par rap–

port

a

celui de maladie.

L a dillinélion entre ' les

humeurJ

éroit déja .connue

des le lems d' Hipoocrate :

apr.cs

avoir établi trois prio–

c ipes parti_eulicrs du corps humajo, Úlvoir le Colide, I'hu–

mide

&

les efprils, c'ell·a-di. e ee qui cOOlicm , ce qui

ell cnmeOll,

&

ce qui donne le

mQuvem~nt

a

l'uo

&

a

I'autre , il donne

¡¡

emendre que par ce 9ui ell .con–

¡enu,

iI

a en yue quatre [or.tes d'

hrlmmrs,

ou de

m.a–

tieres /luides qui

Ce

trouvent dans le corps, .qui

[o.nt

le

faog, la

pilJli~e

ou le flegme ,

1;1

bile jaune

&

l'hullleur

/]léTape/¡oliq¡¡e, ou la bile oorre; il amibuoit enfulte

a

ces qua,,!! Co r¡es d'

hmnelJr!

quatre q ualirés pripeipales;

il prél!!ndoit que le Cang ell cJ¡aud

&

humide , la pilUlte

froide

&

hu mide, la bil,e chaude

&

feche,

&

la

m~lan­

cholie fro ide

,&

[ecpe: il penCoit enCuite que la c mbi–

naiCo n de ces différeOles qualités en formoit d'311treS,

l.elles que I'.mer , le do ux, l.e Calé ,

I'kr~,

l'in!ípide,

&

une

i/l fini~é

d'autres morieres qu i om diverCcs quali–

tés, Celo n qu'"lIes

Cqnr

abondante~

ou qu'elles Com for–

lés; ces

di,fférén~es

qualités felon lui, ne s'..

pper~o¡vcnt

poin t

&

ne fDm de roal á qui que ce COlt, lam que

les

":,meun

fOlll mélées

é~aleinem,

&

que par

!=e

mé–

lange elles

Ce

temp~rent

I'une l'autre; /]lais s'i! arrive

Aue les

!nnmurJ Ce

[éparenr, qu'elles prédominent en–

tre e1lcs,

&

qu'eJles dememeot

a

Fart, alors Icors qua–

lilés

devi~oqem

Cenfibles

&

¡llcop¡modes el) méme;

telTIS .

. C'ell de la que s'ell forn¡é le

Cynem~

de tempéra–

mens

&

des

intempérle qui cqrrel»on ent

i

ees ditfé–

[em,s

bU'l"NrJ

&

3 leurs qualités

dominante~ ,

Cyile–

me qui QOus a é té pleinemeot Mvcloppé ¡IaQs les o u–

v,"~es

de Gal ;"n, anend" qu'll avoit des

hJmulYJ

la

me me idée: qui vient

a'~tre

tracée d'apres

la

doélriuc

d' H 'ppócrate.

Voyez

QUALITÉ,

~ALÉN I S~IE,

Tel–

?ÉRAMENT,

¡NTE~IP~RIE.

'

C e qui vicnt d'ctre dit de la maniere

d~

penCer aes

andeos fur

la

nature

d~s

humem!,

(jlffil PQur fatre

JU–

ger flue

I~

dininéHon qu'il s

~n

failOio!ll

~n e?I)C~que."c~,

re pouyam

~ rre

que fy!lémali¡¡ue,

iJ

n ell pOll1 t

utile d'entrer iei dans un plus graod détail

it

Ce(

égard.

On Ce bornera dr¡'nc

~

exporcr celle ' quj préfeo!e les

idées les plus préciCes que I'on

pui!r~

Ce faire fur ¡:e fu–

jet, 'qui d'ailleurs é tant fu.feeprible d'elfe tralté d'poe

man'ere fort

arbi,,~ire, 'n~ p~ut'jalllais ~tre

d'ulte

sr~n­

de importance, parce que la epnnOlITance qu'on

aeq\¡;~rt

par ' la, 'fert tres 'pe\)

a

celle qu'iI eO

péeelfair~ ~'aypir

fle

Fh~que

hummr

en par¡iculier,

La

divilior¡ des

h1tmeur!

qui parott la plus

nator~lIe,

ell done celle qui ell tirée de la diffé, enee de:: leur ce–

!lination; ainfi on pem d'abord les

con~dérer, ~n

¡ant

( qu'elles ferl)cnt

a

la co nCcrvatio n de l'il1di\'idu

~

i

la

propagatiQlTde

I'efp~ee ;

les

H"~s

Cqnt formée,

&

con–

t'ÍoÍlellemem

reooltvc;lI~e¡

depuis JlIIl(j'!n¡ de la eonee–

ption

ju fq.u'~

la

.'l!0rt,

eomme le .fa,!g

I!l.

tomes

I.es

hu–

meurJ

qUl

~n

depvent, pour Cervl[ a la préparquon du

Cuc nourrider ,

&

>~lIes

qui le formem; les aq¡res oe

Com prodnites

'lu~ IQrfqlJ'ell~s

(;>0,

nécdTaires

d.'o~

)'age

oa .elles peuvellt etre employées ptilemCDl, co¡nme la

Iiqueur-

Cémin~le

&

le Iait.

'

, !.-es

hqmeurJ

de la premierc c1alfe Com

.:le

trois eCpe–

ces ·dlfférontes . On les diningue en

alibíles

Ou

nqurri–

ci~ru,

en

1¡efrlm( ntitiellt'l

~

e.rerbnentiFiellc.r:

les

LlQUr–

riciercs

COt\~ c~lIes

qui fo nt CuCeeptlbles <j'etre

chan~ées

en

la propre Cublla!]ce de Itiodividu; telle el1 la Iym–

phe, lo rCqu'elle a ,!equis

Co'1

dernier

d~gré d'\!!a~ora­

tion péeelfaire. Les

humeur!

reer~me'1l l1jelles

Com

(é–

parées du fang, pour Cervir

a

ql\elque fonélioo <jireélc–

mem on illdireélelllent utile

~

la

eonfery~tion

,k

\'m–

dividu,

&

Com enCuite reportées dans la malle

de~

hlt–

mwr! ,

d'ou elles pel\Y\!Ot

encqr~

erre tirées

uljlem.om

jufql1'a ce qu'elles dé¡:éllerent de

leu.es

bOlln,,> quahtés

par les effers 'de

Ig

chaleqr

a'1imal~:

telles [om eellos

\lui

foql1~nt

les Cues

dig~llifs.

Les

humerlr!

excrém2n–

titielles COO! eelles

9ui :~!am

foumies (¡la malfe du

C.ng,

OU ne CQI\t 'pas [uCccptihles d'a.:qu(!rir des ql13lilés qui

les rendent ljliles

a

I'économie

~nimale,

QU

qui ayam

eu ces bonl1es qua1ités , les ont enCuile perdues Dar leur

diCpofition naturolle 'on aeqnife,

~ dégén~rer;

á

devenir

nui libles, ti elles

élOi~lIt

plus long-tems rctellues dans

le corps 3!]imal; enfo rre qu'i1

clt

n~celfaire

a

la , on–

[ervation <le 1'l!t9t fain, qu'el1es en Coient 100alenw"t fé–

parées par une excrélion conveo.able; telles [OU\ l'urillo ,

la

matiere de la traufpiratioo .

L es