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HUM

Nous alIaos conudérer les diJf.érals pcuples de

l'

A–

m érique, comme nous avons .confidéré ceux des au–

tres partios du monde.

Au

nord de l'1\mériqne on 1rouv" des crpec"s de

Lapons remblables • ceu·. d'Europ¡: & ,ur Samo1"edes

d' Alie. Ceux du détroit de D avis rom petits, oJivft–

tres,

iI

jambes courtes & grolfes , & voilios comme en

E urope, d'uoe erpece grande, bien fai¡e , & .blane)¡e ,

avec un vifuge fon régu\l"r.

L es raov11ges de la hale d'}-IudCon & du nord de la

terre de L abrador . ne paroilfem pos de la

m~A)~

roee .

lis rOnt laids, pedts, mal faits , & ont le vifage prefque

(louvert de poil, comme les habitans du pays

d'Ye~o .

. L =s fauvages de terre neuve reOemblem alfe;L

a

eeux

du détroit de

Davi~.

Les f,uv.ages du C..¡ada

&

de toute la pr,ofondeur

¿os torres, íofqu'aux I\!ljniboils, foo, graods, for¡s ,

robunos

&

bien faits . l's om toUS les eheveux

&

les

yeqx noirs, les dems blat)ehes, le teiO! bafao!! , pea de

barbe, & prerque pojnt de poil eo aucune portie do

corps; rieo d" plus relfemblant qu'eux

au~

Tartares

orieO!au,x, .uffi rOOl-ils fous la méme lamude.

Les peuplos de la Floricie, du M iffi

fIi

pi ,

«

des au–

toes porties mérídionales

d~

l'

¡}mérique r.pteotriooJlle,

font plus baranés que ceux du Canada,

f~ns

cependant

litre brllns. Les Apalachites, voilins de la Floride, (om

gf3nds & bien proportio ooés , On! les cheveu. noi rs &

longs, &, la eouleur

o\ivhr~ .

• L cs naturels des tlcs Lueaíes rOn! moins bafanés que

ceu)!: de Sjlim-Domiogue & de l'¡le de Cube.

L es Caraibes On! la taille l¡eHe , font beau" forts ,

dirpos

&.

fains . Quelqu<s uns om le froQt

&

I~

net

applatis;

mai~

c'.el): por

¡In '

eaprice d'¡Il¡érer

lo

ligure

huma;',.,

alfet général ehet touS les fauvagcs. Leurs

dents (Qot !>elles , leurs eheveux loogs & lirres, leurs

den!s bien rang!!es, & leur teim o\ivirre . lis . imem la

liberté au point qu'i1s fe lailfeot mourir plut/'¡t que de

fervir ..

He~rs

femmes fq,Qt petiics·, om les yeuI poirs ,

le vi(age ropd, 1!'S dents blanche¡ & l'air gai, au con–

trair!, dés homíne qQi fom trines

&

mélsoeqliql1es .

L~s

nau"els du M exique fom bien faits , difpos, bruos

«

olivarres . lis on!' peu ·de poils, meme . ux 10urells;

cep'\,ndant les eheveux longs

&

fon noirs .

L es habitans de I'inhme de l' Amérique font de boo–

ne taille

&

d'u,ne jo lie [ourJlure; . mais lls ont le

CCillt

ooran~ ,

ou .de coul!,\lr de cuivre jautle ou d'orange, &

les fourcils ooirs

!,omme

le jais. P¡lrmi

eu~

il y a des

¡ndjvidus

!>I~nes.

mais d'un blane ne lail. lis ont la

peau couverte d'uo duvrt blan", les paupieres

~n

forme

de croilfont dom les poimes tournem en bas; la vue

Ii

{oible" qu'ils pe

rort~m

&

t}e yoien¡ que la nuit.

Voil~

les analogues des C;haerelas de Java,

&

des Bédas de

Ceylan. Ces blanes nailfem de peres & de mere cm¡–

leur de

cl1ivr~;

ce qui feroit penfer que les

Chaer~las

&

les Bédas vienoelU aufli de peres

&

.de

meres bara·

n6;

rur~tüut

apres

ks

exemples qu on a 'parmi les N e7

grc" 'de blao'cs '!Iés de peres & de merCS noirs .' Ce

qu'i! y

~

de biprre, ¡:!ell que cette variéré o'a liell ql!e

du poir au blapc, & non du blanc au noir.

11

tl'~rrive

point ehe1- les blancs <¡u'il nailfe des individus noirs .

L es peuples des' Ind!'S orifmales, de I'Afrique & de

i'

Ainériqu~

ou r on trouve

~os

hommes planes, fon!

louS (ous la

m~me

latitude. Atltre lingul.rité,

~e

blane

p~ro¡r

don!, eue la couleur

prirnitiv~

de la

na!ur~,

Rue le .climat, la nourriture & les

mcenr~

al te–

re!!"

{:L

fom. palfer par le

jaun~

& le erun, & coo–

cUlfem au

n Ol(.

L es hommcs d'un blood blane om les yeux foibles,

«

(ouvent 'I'orcille dore, O" prérend Roe les chieos

blaocs, raus aucuo!!

t~c~e,

fOO! ¡ourds ; & en effet

iI

y

~p.

a

d~s

e..mples .

Les· Indiens du PéeQu font de eoulel!r de cuivre,

comme

C~lU

d!! I'inhme,

a

moiqs qu'ils n'l]abi¡ent des

líeux élev!!s; alors íls fom qlaocs. Ceux de la terre

ferme , le long de la' eiviere

cÍes

1\matqoes .& le con–

tinem de la Guiane, fom baraoés, rou&dtres, plus ou

moins

cl~irs , erc~pté

les Arros, qui

[pnt

prefque aufli.

noirs que les N egres.

L es

fauv~ge~

du Bréfil font

a

peu-pres de la taille des

Européeos, mais plus

fans ,

plus

robune~

& plus difpos.

lis On! pel! de !Daladies, vivem

I()ng~tems,

om la

t~te

gro[–

fe, les épaules larges

,Ie~

cheveqx Ipngs , & rom bafanés .

Les habii:ms 'du

P:ir~guai

one

I~'

taille arreo,

b~lIe

&

I1lfe1- élevée, le vifage uo peu long

&

la coule\lr oli vft–

tre . I1s foot

ruj~!s .

UJW

~rpeee'

efe

\epr~

qui leu,r cou–

.re tout le corp' , fans

le~

Illeom'i'0der oeaucoup.

Les ¡¡¡diens du

C~iJi

rom

d'u~

barané 'de cuivre rou–

ge, mais non melé

~e

blane & 'de

no~~ ,

comme les

HUM

Mula!res qui viennent d'un hlanc

&

.d'une

Nég~erre.

ou d'une blattehe & d'un N .egre.;

OU

r¡:lIe ce 10 m des

hommes vigoureu x.

c'en

a

l'eX1r~mité

du ChiJi, verS les .terreG Magel–

laoiq"cs, qu'on place une race /(iganteCque aopéllée les

Parago'l'

ro

on leur donne jurqu'" lleuf

a

dix pié de

h.uteur. M ais la hautenr commune de l'h<.¡nme érant

.de cinq piés, eHe ne s'éreod guer" qu'.' .un pi!! au-qe[-

fus ou >Iu-deJfous.

'

D e ce qui préecde

iJ

fuit <Jue ¡:lans tout "le

nouve.~u

continent

que.no

LIS

venons de parcourir

1

jI n'y .a qu"unc

[eule

&

méme race ,d'bomOles. plus ou moíus

~;I(anés "

L es

.A

mérie;lins rortent d'une meme fouc;he . L es .Eu–

,rop,éel)s

Cor~e(lJ

d'une méme rouche , Du nord au mi–

di on

appeT~oit

les ,""mcs voriérés dau, l'un

.&

j'au,tre

hémifp)¡ere: Tout concourt donc

i

prouver que le genre

humai" p'e(l

pas comporé d'eCpeees el.fentiellemem dif–

férell!es. La .différence des biaoes .ux bruos vicm de

b

nourñture, des rnreurs, des u[ages , des

dim:Hs;

("clle des

bruns

JlUX

po;rs .a la mtme canfe.

Voy.

j'arti,&le

N EGRES.

fI

n'y .a

done eu originaircrne:lt qu'une

feulj! race

d'hommes, qui s'.étant multipilée & répandue' fm la

furface de la lerre , a donRé .. la

lon~ne

<oures les

v.a–

riétés dont nous venoos de faire mentíon ;

v3riérés

qui

diCparo¡troient

a

la longue , (i

"00

ponvoit fuppofer

que ¡es peuples fe

d.épla~arTent

tOlll-a·coup,.& que les

uns re trovaITent

ou

néeenairenlcnr

ou volontairtment

arruje¡tis aUl< memcs caoCes qui oot ag:i Cur ceut dont

ils crolent oecuper les eolltrées.

VDJ";

/'

Hiflq,ir.

"at,,–

ren. d. Mrl. de

B/lIon

&

d' IIl1bant011.

HU

MANISTE , r, m.

(Liteérat

)

jeune homme qui

fuit

I~

cours

d~s

étl,des <¡u'o!) appe1lo

hmanil" ..

Yuy. "

mot.

H U M A N I

TE' ,

r.

0(.

(Moral• . )

<en

un fetl–

timent de bienv<;ilJanee pour ¡ons

leS

¡lOmmCs, qui

p.

5'enftamme gllere que dans une ,me grande

f,r.

fenlibl~.

Ce noble & fl!blime emhou(iafme fe <ourmeote des peines

des autres

&

du befoio de les rOlllager ;

iI

voudroit pa,r–

eourir I'univers pour abolir I'efclav¡¡ge Ja

.fup~r/)itlop,

Je

více,

& le mlllheur.

1I nous qcl¡e les t';l\!tes de nos (e01blablcs,

Ol!

nous

emp~che

de

l~ ftth~i

r; ¡nais il oous rend féyeros ponr

les crimes.

11

arraehe des mains du feclérat I'arme qlli

fernir funefie

a

J'hOtnlile dt! bien; jI oc nous pone pas

ii

nót¡s

.dég4~er

des

ch~¡nes

panieuliercs,

iI

nous rend

au comraire mcfllcurs

ami~,

meilleup citoyens, meillcurs

époux;

iI

fe

plat~ ~ s'ép~ocher

par la blenfoifance for

les etreS que la

"ature ,~

plncés pr's de nollS. J 'ai v'ti

ceue verfu, Cource de jooqt d'autres

1

dans

!>\!auco~p

d<:,

tétes & dans fort peu de cceurs .

• H UMA NITÉ

· d~ :J.J/lI~Chri(f

fe dit, en

'fhéologie ,

de

la oature huma!ne que le

Verb~

a

pris

~II s'lflearr~n[

poue la

réd~mptiot)

& le falut du

~enre

humain .

N eflor!!!s ne pouvoi¡ /(lUJfrir qu'oq a!tribuat

a

la D i–

vi..ité les in6rmités,

&

les balfelfes de

I'hllman;tl,

ni

a

celle-ci les attributs de la D ivinité ! ce qui I'engagea a

[ollteoir qn'il

o'y

avoit eo

Jeu~-Chri(l

q'l"une Datare.

Voy.",

N

E S T

o

R 1/\

N'

S M E .

L,'hllma"itl d. 1.luI Chr:(f

('ooli(loit

a

avoir pris un

corps

&

une ame remblablc$ aUl: p6tres, avee los in–

firmilés qui foo< les aRanages & les luites de notre na–

tare, exceplé le p¡!eh6 ,

la

coocupifecnce,

&e,

(G)

H U~lAN IT ÉS,

r.

ro

pI.

(Littérat . )

/igniñco< les let–

tre¡ humaines ,

c'dl~a-dire

l'étude de la 'G ra1llmaire,

du

G rec

&

du L atin, de la Puér.e, de lo

~hétorique

&

des

":ncien~ PO~Ies, 0r3re4r~ ,

liil1o'rk 'lS , eu un mor tout

ce qu on a coutume d'e¡¡felgner dans

Ic~ colle~es

de–

puis la lixieme juCqu'a la

Ph¡lo¡¡)phi~

exelulivemem'. O n

dit d',un jeullc homme qui

s'e(l

difi,ngué daos toures

ces

cI

o(fes , qu'il a fotl bien fait fes

humanith.

L'on

tient qu\, Calvin tit fos

h"ma";th

au college de la

Marche:l pa'ris. '· . .

'

00 appelle paplc\,lierement

hum."itl"

la e1alfe de

feconde ,

fecunda

Rhnoric~J;

&

profe(feurs

d'humanitlJ ,

humanitatiJ

P~of4[or",

celll: qui rcmplilfcnt ce¡te chai–

re Les amfcs

cl~lfes, '

telles que la

troirie'i'~,

la qua–

trjeme,

&c.

s'occup::nt plus Ílnrnédiarcmenr deja Grarn–

mai re. O n croit qu'o!Í

ir

'nommé les Belles-L ettres

hu",onith ,

parc~

que lónr

b.ut

en de répand¡e des gra–

ces dans I'efprit ,

&

de la

douee~r

dans Ics ¡nceurs

&

par-la d'h\lmanifer ceux, 'q'!i le< cnltivent.

(G )

,

.

~l,JM~NTIN,

Cc-N!,RINE ,

UN?

'1at. lch–

~h/~/.)

pOllfon de mer

q~,

el! aufli

appell~

b.rHad.t ,

rmard,

&

pare,

parce qu II fe valllre

dan,~

la fange: il

e(l

du get!re des chieos de mer . II a. le corps court,

gr~)S

& épais, depoi! la tetc jurqu'a l'anu,s; eo, compa–

rOlfon des atltres ehlens de mer; Con c.:Jrps a trois fa–

ces, une en-de/fous & deul: en·deifus .

11 Y

a

rur

dos.