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H

1

S

tnvclopp.!s de contes

pu¿ril~s.

Hcrodote devient le mo–

dele des hHlnriens, quaud il dé':rit ces prodigieux

pr~paratífs de Xerxes pour aHer

[ubjug~er

la Gréce,

&

enfuite l'Europe. 11 le mene, fui"i de pros de deu'- mil–

lions de foldats, depuis $uze

ju[qu~a

Athenes. 11

IlÓUS

apprend comment étoient armés tant de'

peupl~s diff~tens

que ce nionarque

tr&.ínoit apres

tui :

aucun rt'atl óu–

blié , du fond de 1Arabie

&

de l' Egypte', jU('1u!an dela

de la Baariane

&

de 'I'extrómi,é feptentrioll31e de la mar

Gafpieo_ne, pays alors habité par des ' pellel.s PllilT.1hs I

&.

aujourd'hui par des Tarrares vagabonds. Toutes

le~

nations, depuis le Bofphore de Thrlleé jufqu'au Gonge,

font [ous fes étclldards. Gn voit.vec c!tonllement que' ce

prinee polIédoit aurallt de terecill quIen eut l?empi.e ro–

main;

i~

-avoit !out

~e 'quj

appardeoc 3Qjourd'hui

:l~

grand

mogol

en-de~a

du Gango;

to~te

la lIerfe', tnut le pays

des Usbecs, 'tout l!empire des Turcs , /i .vons en exci:–

prez la Romanie; mais en

ré~omp'enfe

iI

¡io!fédoi, l?A–

ubie. On lIoit par 1étend'ue de

~s'

érats quel e¡[ 1e ton

des d.!clarpateqrs en vers

&

en profe, de traiter de fou

Alexandre , ven,eur de la Grece, pour ayoir fubJugué

)'empire de

I?et'tll~mi

des

Gtecs :

11

o~alla

en Egypte,

a

Tyr

&

d.n~

l'¡'nde'. que parce q,,:il le devo't,

& '

que

Tyr ,

l'E~ypt.,.

& ,

l?l nde

'p'partenoieo~

a

la domlnation

qui avoit

dé\':lficf

la Gr'eec :

H érodote eut le

m~me

mérite qu'Homcre ¡ il fut le

premler hiaorien

' ~omine

B ornere le premier poete épi–

que;

&

't<!us 'de"px fai/i rent les bealltés propres d'uo are

loc<loQu avái" cux , CiCil

QQ

fpeallcle admirable dan$

H én,dote que cet emperetlr de l'A/ie

&

de"

'1IAfrique ;

qui rait palfer f<!n úi'H!e Immeofe fur un pOLU de ba–

te,u d?Allc

CQ

Enrope, qtli pread la Thrace, la Ma–

cédoihe, la The!falie, l'Achaie fupérieur.,

<&

qui entre

clao~

Alhih¡c:s'

ab1,)do~q~e

&

def.lre,

011

oe

s'~tte,id

poine que '''" Athénicns (aos ville, fans territoire, refu–

gié~ '

fur' leurs TBi1feaux avee quelques

~utres

Grees ,

m emoat en fuite

la

o<!mbreufe fiote du gr:uíd roi, qn'ils

rentrq,rofl.t chei. eu.x

l

en

vainqueur~,

qu!its · forceront

Xer–

xes a ramener ignominieufemellt les débris d,c COII ar–

mée,

&

qu'eofuite ils lui défendront par un rraí é, de

naviller fur leurs m: rs . Cette il1périorité d'ull

pet~peu­

pié

géoérct!~

&

libre , Cur tOllte l'Afie

efcl~ve,

efl pem–

~tre

ce qu',l ya de phls glorieux chez les nommes, On

áp'p'rend aufli

p~r

cet événement, que les penplcs de

l'qeddCJIt ciar touienrs été meilleurs marios que I<s

penplés afhClques : (,ltl. nd on lie

I'h,jloiu

moderne, la

viEtoi're, de Lépante,f. it Fouvenir de ecllo. de Salamine,

&.

on compare dom Juan d'Amriche

&

CoJonne,

a

Thé–

m illócle

& ',;

Euribiad<s, Voila pem etre le feul' Pruit •

qu'on pOllt lirer de la c",nnoi/fance d" ces tems reclIlés .

Thucydide , fucccffeur d'Hérodote, fe borne

¡,

nous

déraiIJer'

l'hijl~ire

de la gllerrc dll Péloponnefc, pay' qui

h'el!

p~s

plus

~rand

qu'oite provinee de France ou d'Al–

lema" ne, ma;s qui 'produit des hommes en tout genre

digll

7

s:

d~unc

répu<ation. imnlOreelle:

&

cO,mme /i la gner–

'7

c,v,le,

l~

plus hornble des fiéaux, aJollto;t un nou–

yeau fC!'u

&

de

nu uve',úll

relforts 3

¡'elpr

it

humain,

e'en

dans ce tems que tous les arts

fl

"i{[)iem en Grece .

C'ea

ainH qu1ils commeneent

a

fa perfe&i<>tll1er enCuite

aRome

d.ns

d~aut~es

gue..res civiles du lems de Cé"

far

,t

& -

qu'ils renai!ft!Q.t

(mcor~

dans notre xv.

&

xvj.

,lieele de liere vulgaire, pumi les troubles de I'!talie :

Apres ceue gueree dl1 Péloponnerc, décrite par Thu–

crdide, vient le lems célebreod'Alexandre, prinee digne

a

~tre

élevé par I\ri/lo«, qui fOllde peaueoup plus de

:vil.!es guc les autres tt'en om Meruit,

&

qui change le

commerce de l' U nivees. D e ron tems,

&

de celui de

res

[uc~elreurs,

florilfoit Carth3ge;

& la

république ro,

in.iné

commen~oit

a

ti

xer

filr

elle les

~egards

des na–

tions, Tont le relle ell enfeveli dans la Barllarie: les

Cel,e~,

les Germaíns, tous les peuples du Nord COn!

ioconhns·.

'

.',

, L'!>i(loire

de I'empire r",main ea ce qlli mérite

I~

plus

nntre auention, paree que les R omains ont

é,é

nos

tna?tr. S

&

nos

Ic!~islateurs'.

Leurs loi, rOnt encore en \

v igueur

d.ns

la pldpan "de nos provinees: leur longue

fe parle eneore ,

&

longtems aRres lenr chüte, elle a été

la reule

lang\J~

dins 'hIquelle ón

rédi~eh

les .aes pu–

blies el) Italie, en Allemagne , en Efpagne, en rranee,

en

An~leterre;

en Pologne.

, Au démembrement de l'empire romain en Oecident,

comménce 'l)n nOllval IIrdre de choCes ,

&

c'ell ce qu'

on appelle

l'hijloire dI< ntoym

tÍ~e;

hifloi"

barbare de

pellples !>arblres ', qui

d~vellus

eh.dtiens , u'en devicnnent

pas meilleuTS, '

'

Pehdallt qlle l'Europe ea ainfi bouleverfée,

011

voit

paroitre 'au vij. /iecle les Arabes, juCgues-Ia renfermés

da~s . l~lll~ d~Ce1t~.

lis

éle~dent

leDr' pui1fanee

&

I~~r

H 1 S

dominat1on dans!ti haute Afie , dar" l'Afrique ,

&

en_

váhitfeot UEfpagne; les Turcs leur

fucceaeot,

&

éla–

bliLfent le /iége 'de 'Ieur empire

a

Conlhntmople, au mi–

lieu elu

x v ,

"eele,

<

CIca 'lll( la

fio

de ce fiecle qu' un nouveau monde

ell Mcouvert

i

& '

bienu'lt 3pres la politique de l'Europe

&

le, am prellriene uoe forme 1I0nvelle. Vare de l' lm–

p.rimerie,

&

h rellauralion

des fcil!tlces,

fOl1t

qu'enfin

011

a áes

hi(l.irn

alreL .fineles, ao !ieu des "hrooiques

r';dicoles renfermées dans les d oleros depuis G régoire de

Tours .' Cha4ue' natiqn dans l'Europé a bient6t fes h,–

floriens. L'ancíl!nne

illdigenc~

te

(nUrRe

en {hpertlll: il

n'ea poiut de ville qui ne veuille avoir (\:jn

hi(loi"

par–

tieuliere . On' ea

a~cabl~

fons le poíds des n¡.im"ie" Un

homme qui veut s'i!)'lru're

~a

obligé de s'eo tenir 'au til

de~

grands évt!nemens ,

&

d'éearter tO\l, les peti,s faies

particuliers qui viennent

:1

la t,averCe;

i1

f,ilit dan<

la

m lllti'ude des révo! mions, l'efpnt des tems

&

les mreurs

dt:$ peupl!'S 1I fat)t [ur-Iout

s'atla~her

a

I'hifloi"

Ca

patrie,

l'~tudier,

la poaéder, réCerver pour elle

I~

dé–

~ail~ ,

&

jeuer uue vue plus géllérale fllr les alltrcs

tu–

ClOOS. Leur

hiflo¡'r~

n'ea intéretrante que p,r les r3p–

portS qu'elles Ollt a"ec nOlls, ou par les grande' chofes

qu'elles óne faitus

i

les premiees

;¡ ~es

depuis la chute de

l'empire

l'O

m<lin ,

nI! follt, (!:omme

0 11

113 remarqué

an–

leurs,

que

de~

3v::mtures barbares , Cons

d~s

nnms bar–

bares, exceplé le lems de Charlemagnc. L' I\.ngleterre

relle peerque irolée ¡uf<¡o'au regoe d'Edouard

IU.

le

Nord efl fauvage jU[;,IU'. lI xvi. liecle ; l'Allemagne ell

lonj(tems ulle anarchic, Les quarell es des empereurs

&

des papes defoleot 6:>0 3t15 l'hal le ,

&

il

ell diffieile d',p–

pereevoir la vérité. :\·trav'crs les pomons das !,lcriyaills

peu inflrui", qui ont doaoé les chroniques

infl1"ne~'

de

ce! tCf'1S malheureux.

Lo

m,) narchic d'ECp\gne n'a qu'

U'l

évéllement rous la, "ois Vi/igoehs ;

&

ce, éVéne'nent

en celui de Ca delhuaion . T OI!!

ea

coufulion Jurqu'au

re·'hci ' d'lfabelle

&

de Ferdinand, La Franoe ju!'qu'a

L o"is XI. el1 en proie a des .malhc'.lrs obCcurs tbus un

gouvernel11cm

rans

regle. D \1l1iel a bean prélendre que

les premiers tenis de la FranecCant plus imére!fans que

cellx de R ome: il l1e slap¡:¡er9oit pas <jue les

commeu~

aemens d'un

Ii

valle empire

10m

d'aljtam plus intéreC–

Cans qu'lIs fom prus ftliol.s,

& ,

qu'on aime

a

voir la ,

petite (huroe dlun torrent qlli a illondó la moitié de la

rerre .

Pour pénétter dans l. labyrinrhe ténébreux du moyen '

~ge ,

il 'fa" i' le feeours des archives,

&

on n'en a prcf–

que poiot .

Quolques

aqciens cooven"

Ont

ocmrervé

des

ohartrcs ,

dos

dipIOJnt!s , qui

contienncnt

des

donat;ons,

d' >nt l'autl>rité ell quelquefois contollée; ce 11'011 pas la

un «clleil ou

1'011

puiae s'éclairer lur

I'hi{1oire

politi–

que,

&

fitr

le droK public de PEurope , L 'Auglcterte .

ell, ele tons les pays , eelui qtli a

fall~

contredit, 'les ar–

chives les plus

an:i~tLnes

&

les plus fuiv :es , Ces atl.s

recue,lIis por Rimer, fo us les atlrpices de 13 reine Anne,

<lommencellt avec le xi]. Gecle,

&

fom cominués falls

interruptiotl ju['! u'a tías jours . lis rcíp,ltIdenr une gran–

de lumle,e Iur

I')¡i/loire

de Franee. lis

r,Ollt

I'oie ,par

e~emple,

que la Guienne appartenoit aux Anglois eti

[ouve"ilaeté ablhllle , '1uand le ro' de 1' ranee Charles

V. la coolifqua par uu arret,

&

s'en empara par les ar–

mes.

011

Y

~pprend

qll<Hes fomme, cunlid6eables',

&

qllelle eCpeee de trib t paya L ouis XI. au roí Edollard

IV. qu'il pouvoir cnmbn'tr.e;

&

combicn d'argent la

reinc E lifJbeth

pr~(n

a

Henri le Ghnd, poue

I'~id"r

a

mourer"Cur Con thr6ne,

cre.

D .

"Nti¡:tt!

de

l'

Hi(loirc .

Cee avamage confiae dan,

la

eomp3rairon qu' lIn hOIl'!'ne d'état, un citoyen peut

{"ire des loix

&

des mrears étrangeres avec eelles de

foo

p~ys:

e'en ce qui exoite les nations mOld6t ncs

a

enchéror le. unes

[UI'

les autres dans les arts, daas le

commeree, dans l'Agriculture. Les grandes tiHHes paf–

lees fervent beaueoup en tou t Be",e . On ne Cauroir trop

remenee dcv,anr les

yeu~

les erllnes

&

les malhenrs can–

[és par des querelles abfurdes.

Il

ea certain qu'. fotce

de reoouveller la mémoirc de Ges qnerelles, on les elll–

p~che

de renaÍtre .

C'ea pour ' a"oir hl les détails des bgtailles de Cre–

ti,

de P.oitiers, d' A'Lincourt, de Saint-Ql\entin, de Gra–

velines,

cr'.

que le célebre maréchal de Saxe fe

dé~

terminoit

¡¡

chercher, autam qu1iJ pouvoit, ce qu'iJ .p–

p'etloi!!

¿tI

affair8S d. pojle.

Les exemples font un grand eff.t fur I'efprit d'nn

prinee qui ht avee attenrion.

Il

verra qll'Henri IV. n'en–

trepeelloit fa grande gueere, qui devoit changer le

Cy–

'neme de l'Europe, qll'apteS

s'~tre

.!fez a!furé du nerf

de la guerre, pO\lr la pOllvoir foutenir pl\lfieurs années

fans

:lUCilO

(b~our~

de tiqallcef:

11

ver-

/