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H 1 P

en

I'honoeur de

V

énu<,

&

anquel elle donn:l le nom

d'htppo/yte,

dant elle éroit éperduement amoureuCe.

Cette princelfe, Cous prétexte d'aller offm Ce, vreux

daos

Con

temple

a

la déelfe, avoit l'occnlion en s'y

.eodam, de voir le fils de Thélce, qui fairoit journel–

lement

Ces

exercices dans la plaine "oiline. Dans In Cuf–

.te des (iccles

l'hippol:ttio"

de Phedre, fut nommé

I~

temple de V/mu fafpécttlatrice. (D.

'J.)

H I P P O M A N I!'S, Cubo maCc.

(llift. "at

&

Lit–

e/r.)

iT'To,ult.,;,C,

de

h'f'ot

1

che'lJa/,

&

1Ad.'''t'''¿',

étre furieux.

Ce mot ligoifie priocipalemcnt denx choCes

dan

s les

écrits des :lnciens:

10.

une

cert:\illC

lklueur qui couJe

des parries n:lturelles d'une

jmncnt

en ch:11cnr.

l(fJ\/ez

Arillore,

Hi/f. al11m. lib.

VI.

cap. xxij.

&

Pline,

liy.

XXVUI.

ebap. xj.

2°.

une exeroilfance de

ch.ir

que

les poulains oouveaux·o"s om quelqnefois Cur le from,

felon le meme Pline,

liv.

VUl.

chapo xli}.

Les anciens prétendent que ce' deux Cortos

d'hip–

pornantlt,

om une "erll1 linPiuliere dan< le; phllrres

&

au–

tres compolitions deClinée, a des mal¿fioes; que la ea–

vale n'a pas plt1tót mis bas fon paula'n, qn'elle luf

m:ln~e

ceUe excroilfJ.DcC

ch1.rnne,

fans qnbi die oe le

,"oudroit pas nourrir; qu'enfin fi elle danne le tcms

a

ql1Clqu'ull

d'cmpnrter

ce

morceau

do

ch3.lr

)

la

feule

0-

deur la fait de,'enir furieu[e.

V

ir~ile

a Cu tirer parti de ces cante<, en ptlrlant des

[ortileg«, auxquels la malheureufe DiJon cut reeours

dans fon deCefpoir.

Qu.~ritllro'

&

na¡centts

ef/uí de

fraIlee

revltlfia

Et

matrt prd!reptru

amor

o

lEn¿id. lib.

IV.

5"'5"'

Encore moins pouvo!t·i! oubller d'etl faire mentiotl dans

fes Géorgiques; mai, e'efl touJours avee eet art qn'i!

a

d'annoblir les plus petites choCes.

Hine demum

Hippomanes,

'litro

,!uod nomine dhunt

Pafloru;

lentum diflill.'lt ah inguine

virllf)

Hippomatles

'lllod [epe mal,e I'g<re novered!,

Mifcueru1zt'lue

lurbaI,

&

non

innoxia ve,.ba

o

[J

parolt par Juvenal,

[(ltyre

Vf.

que cene o?inion

éroit alfez accréditée; ear ce poete 'ttribue

la

pi

upart

des deCordres de Caligula,

it

une porion que

r..

femmo

CroConie lui avoit dono¿e,

&

dans I:tqueUe eUe avoit

fait entrer

l'

hipyomanls .

Cependant Ovide

C~

moque de toutes ces niaiCeries

dans les vers [ulvans.

Fallit", lE",onial 'luiflruiJ deJc.ndit

(Jd

"rtel ,

D atqa.: '1l1od

ti

tener;

['('(mte

revldfit e7ui;

.1\1011

fácill.nt

Ilt

vivat

amor medeides herbte,

Mlxtaqlle Cltm mfZJ!iúI

verJa.

venenn foniJ

o

Sit proclIl omllC

nelal;

lit

4mabfJl'il, t¡ma:'iliJ t!/lo!

Enfin, le mot

hippomanls

dengne encore d,lns Théo–

erite

llI\e

plaurc

de l'Arcadic , qui

mct

en furel1r les poú–

lains

&

les Jumeos; ici nos Botanifles reeherchanr quel–

le étoit certe pl.tlte, fe rone épuiCés en eonjeaures.

Les uos oat penCé que c'éroit le eyoocrambe ou apo–

cynum, d'autres le [ue de tilhymale,

&

d'alltres aveo

Angutllard, le

jlramoni"m, frua" [

pin.fo

rotltndo, [e–

mine

n~~ricante

I

~c

Tournefort, que nos

Francrois sp.,.

pellem

pomme

cp"""fo.

Saumaire, qui ne veut polnt e!ltendre parler de cet–

te plante, . ime miellx altérer le texte de Théoerite;

JI

foutient

que ce

poete

o'a

poilu

dit

<;'U'To.,

lllais

:'1.1'1'0",

&

par

xuí'tOr,

il

entend

la cavtllc

de

brunze

qui

étoir

aupres du temple de Jupiter Olympieo. Oetro oav3le,

:tu ropporr de quelques écrivains, excitoit dans le, che–

vaux les émotions de I'.mour, oomme

fi

elle eut été

vivante;

&

ce[te vcrtu,

diroicm-ils,

1ui

éwit cotnmu–

niquée par

l'hippomanls

qu'on avoit melé "vee le eui–

vre en la fondant.

M.

Blyle a tres bien refuté

SJU–

maiCe, dans Ca dilferration fur cetle matiere, que tout

le monde eonool[.

L es Cages modernes om enrierement abandonné les

anciens íur

le

prétendl1

hippomalléJ,

camine plante,

commc philtre,

veneficium

amoriJ,

&

comml.!

excroif–

íanee Cur le from des poulains. La defcription publiée

par

Ray~erus

en ,678, dans

les

aa" del curieux d'AI–

l.m"J!.""

"nn.

8,

d'uoe (l¡bilance eharnne roure fralehe,

tirée du front d'un poulain, que

c.~

mere avoit enCuite

nourri,

oe

peot pa(fcr

que

pour un

cas extraordinaire,

un vrai Jeu de la nature .

Mais, Cuivant

M.

Daubenron,

I'hippomanb ,

efl une

matiere femblable

a

de la gelée blanche qui [e trouve

Tome

Vilf.

H 1 P

177

eonflamment placée dan. In cavilé qni ell entre I'am–

ni"s

&

l'all.ntoYde de la Jumem pleine;

il

peut arr'ver

alfe? [ouvenr, que

cette

matiere v ic:nnc 3u-dchors avec

la téte du poulaio, étatlt ordmairement

a

l'endro't le

plus bas de

la

marr'ce. Cene m"iere qni eCl Rottante

fans

au~une

attlche, doit tomber daos cet cndroit,

&:

palfer

au-deh~rs

aum-tÓt que les membranes Com dé–

chirées;

la formanon d..:

l'hippomenlJ,

ou

de

la liqueur

contcnue entre l'amnios

&

l'allnntoYde, érant une fois

déeouverte,

il

e:l aiCé de eomprendre l'odeur forre d'u–

rine qu'elle rend p3f l'évaporation,

&:

le caraaere du

fédimenr de cene tiqueur; mais ne p'-uvaut entrer dans

de paretl' détails, n:,us

ren~oJom

le, cnrieux au mé–

mOlres

de ce phy(jclen,

qUl le trO'.lVC

dans le

RecII!:il

de I'acad. del Scim"I, an"le

' 7f l.

( D.

'J.)

*

HIPPONE,

f.

f.

(iI'I)"h.I.)

déelre des ehevaux

&

,j.s écuries. Pllltarque en • fait mentian dans Ces

hommes

illu(}res:; Apulée,

fllllivrt

troijil!r/lC

de

[011

áne

tl'or ;

Tert\lllien,

daos

ron

apologItÍf{ue,

&

Fulgcnce

écrivant '--Chaleidius. C'eCl de cclte d.!elfe que Juve–

nal

a

dit,

jllvat jolam llippo,

&

facin

olid" ad prd![e–

pi" pillal.

On dit qu'un certaiti Ful,'ius Ce prit de paC–

lion pour une jumenr,

&

qu'une filie tres-belle, qu'oll

appella

Hippone, EpUl1e,

ou

Hippu,

fllt

le fruit de ces

amours

lin~uliers.

I\ri(lote raconte

al< livre [".nd de

Jel paradoi'<<J,

un fait tout femb:able: nu jcune éphéfien

:1y:mt eu C0\11mercC 3vec

une

~ne([e,

il

en naquit une

tille qnl fe fit remarquor

par

Ces chormes, & qu'on nom–

Ina

de

la

circonflance cxtraordinaire

de

fa nnifT.-mce,

Ono(cilia.

JI

n'eCl pas boCoin de prévcn:r le leéh'm fur

l'abCurdité de ces eontes ;

Oll

Y

V')t

C"ule;n~nt

que par

uue dépravation incroyable, les payens avoienr eherché

dans des aaions iafimes, I'origine des érrcs qu'ils de–

voient adorer.

II

n'en eCl preCque pas un [eul dont la

n.ilfance roit honoele: quelle infiueoce une pareille théo–

logie [le devoit-elle pas .voir Cur les

:n",,,rs

poplllaires!

H

I P P

<)

N E,

(G/og. a"e. )

viII. Je l'

.'1.

ftiq \1e pr<)?re–

mem dite; elle eCl furnoffimée

Di"rrhytuI ,

it

c.ule des

eaux dom elle efl arroCée, pour la dminguer d'une all–

tre

Hipp.""

aum en Afrique Jans

lo

Num:d,c, Curnom–

mée la royale,

Hippo regim .

La

premiere éro,t lltle co–

lonie florilfante du tem' de Pibe; il

Y

avoit tom

au–

pres un

Iac

n:lvigable, d'ou la marée Glt°coit comme l!nc

riviere,

&

ou elle renero:t relon le fl ux

&

le rerlux de

la mer. D ans la nodce épifcopale de l' .'l.trique, eette

villc étoít le fiée;e d'un évcque , a'efi

prél~ntcment

B

i–

Jert•.

Hippone lilrtlOmmée

1" Royale ,

éroit épiCcopale

aum-bien que la préeédent; elJe rire uo grand lullre dans

I'égl!fe Romaioe, d'avoir eu pour éveque S. Auguflin;

e'el! aujourd'hui la petite ville de

Bonc

en Afrique.

(D.

'J.)

H 1P P O P

HA E'S,

f.

m.

(Hi/f. nat. Botan.)

ar–

brilfeau qui Crolt en Grece

&

dans la Morée,

it

pen

de dlClance de la mer; Ces feuilles relf"molent .frez

i

ceUes d'un olivier ; mafs elles fOn! plus longues, -plus

étroites,

&

plus

tendres

o

Ses

ratincs

r.:.Jllt

lon~ucs ,

épaif–

fes,

&

remplies

d'lln Cue

laiteu x:

extraordinairement amcr;

les Fonlons en font uCage dans leur méti.r.

HfPPOPODE,

r.

m.

(Géog .)

on a donné ce nom

dans l'antiquité

a

des peuplc; f¡Iués fur le bord de la

mer de Seythie, que l'on dil0't avoir d<s piés C.mola–

bies

it

ceux des chevaux .

Ce mor efl: grec

&

compofé

d'i1T:T'O(,

chev:11,

&

':ro

llr ,

pil.

Denis le Géogtaphe,

V.

3'0.

Mela,

l.

lll.

C.

vi.

Pline,

l.

I/7.

C.

xi'J.

S. Augntl in,

de Civit.

lib. XVI.

cap. viij.

parlent des

Hippopode!;

mais la vérité en qu'on

leur donna cette épithete

a

cauCe de leur v!te!re .

Di–

élionnaire

dt

TrlvOTtX

o

HIPPOPOTAME, f. m.

(Hifl. l1at.

2 001.)

animal

amphibie,

a

quatre piés, qui

C~

trouve

en

.".frique Cllr

les bords du Niger', Cur ceux du Nil en

E~yple ,

&

de

I'lodus en Afie,

Le mérite de l'invention de la Caignée 3ttribué

a

l'hip–

popolame,

dit M. de J umeu, dans une dilferration

íilr

ce quadrupede,

&

I'idée qu'il vomifroit du feu, avoit

tellemeut excité la curiofité des anciens, que quelques

édiles, qui dans le tems de la république roma'ne, vou–

lurent gagner les bonnes graces

d..u

people, Ini en pré–

[enterent en [peaaele. Scaurus fur le premier, ;\ ce que

rapporte Pline, qni en fit p?roltre aux Jeux publics;

&

long-tems apres lui, les autres om romarqué commo

un [rait

de

ma~nificence,

que

l'elnpercur

Philippe en

eut fait voir plulieurs dans les jeux [éculaires qu'iJ eé–

lébra.

Les liedes qui depuis [e font éeoul6s ju!l¡u'ii nous,

oe oous ayallt ni détrompés du merveilleux de cet ani–

mal, ni

gu~re

mieu. inllruíts de Ca figure

&:

de fon co.–

raacre, nous ne pouvons prefque rieo ajouter :. ce qr¡c

Z

Pline

(