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H 1 P

la carriere, 011 ils fe rangeoient rous fur une meme li–

gne,

&

avoient rous

a

peu-prcs le memc efpace

:i

par–

courir.

JI

s'ag;t

a

préfcnr de

déte)"mine~

la forme

~e

I'hippo–

"rom~

_

C'éroit un qUdrré long, a I'extrémlt<! duque!

étoit la bOrDe pl.cte au milieu de la lorgeur dans une

portion d'un

q

u.rré be.ueou? pIus pelit; ou

,Ii

l'

on

veut, daos un

~I",.,.«'

antique

renverCé,

qni la relferroit

tellement, que foit

:i

C6lé, foil derriere,

iI

n'y pouvoit

p.lTer q u'un feul char de from.

L'exaétilUde

d'l~Qmete

ne lui a pos permis

d~

fup–

primer deux remarques a/Te? légeres; l'une; que

Le

ter–

rain de

I'hippo:Jrome

éroit uni,

&

I'.une, qu'on devoit

fur-rout prendre garde

a

bien applanir les environs de

la borne; mais uñe troilieme obfervation plus imp Ortall–

te que nous lui devons,

&

qui réfulle aum de la dcf–

cription de Sophocle, c'cO: qu'i1 la fuite du te"e-plain

de

I'hippod,u",e

regnoit une tranchée d'une peme dou–

ce qui le terminoit dans Ca largeur; celte rranchée troit

abColument néce{laire dans le cas oú I'un des chars

viendroit , fe brifer contre la borne, aUlrement cet ac–

cidem auroit mis tin

a

la comfe.

Ceux qui fe trouvoieot

iI

13 [uite du char brifé , deC–

cendoiem alors dans le forTé;

&

en le parcourant, du

moins en partie,

il§

(,ifoiem le lour de la borne de

l'uoique maniere qui leur fat pomble . Celu qui n'étant

pas arTe? maltres de lenrs chevaux , ou n'ayanr pas bitn

tlidgé leurs conrCes vers la borne, étoienr emponés

dans ceue tranchée, regagnoiem le haut le pltltOt qn'ils

pouvoient; mais ils

~toíem

expoCés

a

fe lairTe, enlever,

par ceux qui

le~ .

fui voiem, l'avantage qllOils

avoie~1

eu

fur eÚ1 dans la plaine; c'eO: pour cela qu'on tkholt de

Plodérer fes che/{aux,

&

d'employer toute fon adrelIe

pour en61er june la boroe.

.

Les hellanodices, qui dinribuoiem le prix au vain–

queur, ét<lient aflh

a

I'une des cxtrémités de

l'hipf>o–

árf)nu,

a

c6té de l'c!ndroí[ OU

le

renninoit

la courfe.

Toute l'enceinte de la liee étoit fermée par un mur

a

hauteur d'appui, ou par uoe limpie barrieade, le long

de laquelle Ce rnogeoit la foule des Cpeéhteurs.

Les mouumel1S qu'on érigeoit dans les

hipp.dr

es

n'y apponoient que des décorations,

IV.

point de ehan–

gemens étaO! toujours plaeés aux extrémités. 11

Y

en

avoit un dans le O:ade d'Olympie qu'on difoit etre le

tombe, n d'Endymion, mais

iI

étoit dans l'eneeinte qui

préddcit

J'hippodrume.

C'éroit aum

iI

la farrie de eet–

tI!

enceime qu'on

voyoi~

un autre monument, anquel

une folle fuperilition anribuoit la propriété de troubler

&

d'épouvanrer les ehevau.,

&

qu'on nommoit par

certe raifon

taraxippllf:

maiS ce !rouble, cette épou–

vante, avoit une caufe natutelle;

il

eUI été difficile que

de 6e,s eOlldiers ne

s'a~itarTen,

pas en pa{fant de def–

fous des remiCes

&

d'une eour étroite dans un lieu fpa–

denx, ou la vue de ce monutncnt,

éri~é

en face de la

porte, les frappoil d'abord,

&

dans lequel on les con–

traignoil de tourner fur les eOtés.

. /1

ne fam pas juger des

hippodr.mes

de la Greee par

le cirque de Rome, au milien duquel on avoie érig6

. des obélifques

&

des autres monumeos, paree

qn~

le

cirque différoit des

hippodrome!

dans fon ufage autallt

qne dans fa difpofilion générale. Le nombre de ceux

qui eouroienr

a

la fois dans le cirque éroit déterminé,

U'ou viem

qae

Dornitien y donna eellt courles de ehars

en un jour,

&

cette diflérence pouvoit feule en ame–

ner plufieurs autres. Ce que nous dilons du cirgue de

Ro 'ne , convkm également

¡¡

l'hippQdrome

de Conltan–

tinople,

&

méme

a

celoi d'A,hcl1es, tel <¡ue l'a vu

M.

I'abbé. F..urmnllt; ce qui montre qu'on 6t quel–

ques

ch:lll~emens

dans ee deroier, pour y oblerver les

tnémes loix que dans la capitale de I'empire.

1\

u- relle,

011

ne peut qu'etre frappé des dangers de

la ¿ourfe des chars dam

I'hipoodrome,

[m-tuut quand

il' s'agilfoit de faire fi x f<lis le rour de la borne; de

plus, avam que d'y arriver, la courCe en ehar éto'r u–

ne fuite de

dan~ers

cominuels: non -Ieulement Orelle

périt '

¡¡

certe borne fatal e ; mais au milieu de celte

me–

me cdurfe, les ehevaux mal embouchés d'un Eniane

)'emporrent malgré lui,

&

VOOl henrter le char d'un

Bareéen; les deox ehars COOl froi{fés,

&

leurs condue–

teurs ne pouvam [outenir un

Ii

rude choe. [om préci-

pilés fUr la place.

.

Cepond:lnt, eeux qui s'expofoient

a

ces dangers, les

envifa>:eoiellt bien moins que la gloire qui en éloit le

prix; J'hoOl¡eur qu'lls en retiroient, éroit proportionné

i

la gnntleur

&

a

la multiplicité- des périls;

&

NeO:or

.ne craint pour un 61s qu'il aime que la feule home,

au ás qu'il ait le malheur de' brifer fon cRar,

&

de

bJeffilr

feS chevauL

(D. '

J. )

;..

. ...

H 1 P

HIP·l'ODROME DE Cm'STANTlROPLE,

(¿Nti".)

cirque que I'empereur

Séver~

commenQil,

&

qui ne fUI

aehevé que par Contlantin; il fervoit pour les eourres

de .ehevaux,

&

pour les principaox fpedaeles. Ce cir–

que, dom la place fubliO:e toujours, a plus de 400 pas

de longueur fur

100

pas de brge"r. JI pnt le nom

d'hip–

podrome

[ous les empereurs grecs ;

&

les Tmes, qui

l'appeJlem

atmlidan,

,,'oor

pr.cf<

¡ue fait que tradlfire le

nOIll de ce'te plaee en leur bngue, car

at

.ehe? eUK

/j–

gnifie un

cheval,

&

méidan

une

place.

Les jeunes Tures, qui fe piquem d'adrerTe, s'alfem–

b!oient alUrefois

a

l' atméidan un jour de la Cemaine . au

fordr de la mofquée, bien p"'pres

&

bien muntés, [e

partageoient en de\lx bandes,

&

s'exer~oiem

dans ce eir–

que. des efpeces de courfes , 011, comme les aneiens

déralteurs, lis pa{foient par derTous le ventre de lenrs

chevaux,

&

fe remetroieAI fur la felle avec une adre{fe

éronnante; mais ce qui parut plus lingulier

a

M.

de

Tonrnefort, ce fUI d'en voir qui, renverles fur

la

eroupe de lem. ehevaux courans

a

tnute bride, ¡iroient

\lne d.eche,

&

donnoiem dans l'un des fers de demere

de leur

me.me

cheval .

L'obéliCque de granique ou de pierre lhébai'que, dont

les hiO:oriens

001

parlé, étoir encore élevé dans l'at–

méidao au eommencemem de ce Hecle ; c'eO:, dit

M_

de Tourneforr, uoe pyramide

a

quatre eolOS d'ljoe feu–

le piece, haute d'environ ro piés, terminé en pOlOte,

ehargée d'hiéroglyphes; les inCcriptions greques

&

lati–

nes qui

[001

a

fa bafe marqucot que Théodore

la

fit é–

lever. Apres qu'elle eut reO:é long-tems

a

lerre, les

machines

m~me

que l'on y employa pour la mettre flU'

pié font repréreotés dans un bas reuef,

&

I'on voie

dans un autre la repréfemation de

I'hippodrom.,

tel qu'i!.

étoil, lorfqu'on y faifoit les courCes ohez les anciens_

A quelques pas de-Iii fom les reIles d'nn autr" obé–

lifque

(coloJliu flmaili,)

a

quatre faces, biti de diffé–

remes pieces de marbre; la poime en eO: tombée,

&

·le

rene

mena~oil

déja ruine

il

y a 60 ans . On donnoit

24 coudées de haue

a

l'obélifque de granit,

&

5'8

i

eelui-ci .

Entre les deux obélirques, on

3p?er~oit

une colon–

lIe de bronze de

1

r piés de halll, formée par trois fer–

peos tournés en fpirale,

&

dom le< eumours diminuent

ll!fenfiblemem jufques verS le col des ferpens, donr les

tetes manquem.

Quelques antiquaires penrent que ce pourroil étre le

ferpem de bronze

a

trois tetes qui fUI conCacré

¡¡

A–

pollon,

&

qui portoit le fameux !répié d'or. Du moins,

Zozime

&

So?omene arTurem que ConO:antin 6t tran–

[porter dans

l'hippodrome de ConflantinopJe

le trépic5 du

temple de Delphes;

&

d'un autre cOté, EuCebe rappor–

te que ce trépié, Iranfporté par l'ordre de l'empereur,

éroit foutenu par un (erpem reulé en (pirale.

00

aime

suffi peur etre trop

:1

croire que la célebre eolonoe de

bron?e dom on n'ofoit approcher qo'en tremblam, qui

Foueenoit le trépié raeré,

&

qu'on avolt plaeé li ref–

peétueufement pres de l'amel, dans le premier templa

du monde, Ce trouve aujourd'hui toule tronquée,

&

eoUVerte de rouille dans un m.uvais manege de maho–

mé,ans.

(D.

'J. )

HIPPOLITE, f. f.

(Mifl. nato Lieholog.)

quel–

ques auteurs fe fervcm de ce nom pour défigner le bé–

'loar ou la pierre qui Ce forme dans la véllculc du fiel,

dan! l'ellol)1ac

&

dans les imeO:ins de quelques chevaux.

&

qui fe !rouvent quelquetois dans le cronin .

Voyez

Valentini

feijlorta fimpllcillm reform..,,,, pago

303. M_

Lémery die qu'il s'eO: trouvé dans la veme d'une ea–

vale une pieere de eelte efpece de la gro{feur d'un me–

Ion ordinaire, mais plus arrondie, fort peCante, inéga–

'le,

&

raboteu"e

a

fa furfaee,

&

eouverre d'une crou–

te lirTe

&

luifame d'un brun rauge. Apres avoir été

fé"hée au foleil, elle pefoil 24 OIlCes.

Voyez

L.emery,

diaion. des draglle!.

Dans le

¡ o"rnal des favan! de

1666,

il eO: parlé d'une pierre tlrée du eorps d'un che–

val d'Efpal\ne, qui peCoit quatre livres quatre onees

&

demie,

ibid.

Ces fortes de pierres fom chargées d'huile

&

de be. ueoup d'alkali volalll; on les regardc comme

fudorifiques.1.

propre~

a

tuer

IOUS

les vers,

&

a

rélHler.

au venin.

voyez

BÉZOARD. (-)

HIPPOLYTE STE.

01<

ST. PLIT,

(Glog. )

peei–

te ville de Franee en Lorraine, fur les confins de l' Al–

faee, au pié du mOI1l de Voge. La Franee qui l'avoit

eue par le traité de WeO:phalie, la eéda au duc de Lor–

raine par le tralté

d~

Paris en 17,8. Elle eO:

a

deux

lieues <\e ScheleO:adt.

L ong.

2).6.

lal .• 48.

16.

(D.

J.)

HIPPOLYTION,f. m. (Hifl.)e'elllelemple

que Phedre éleva fUI une montague pres de Trocne,

I

1

el\.