Table of Contents Table of Contents
Previous Page  192 / 806 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 192 / 806 Next Page
Page Background

H 1 P

d'Hereule do eÓté de Praxi,hée

fa

mere : il élOil

pu

conféqueol de la raee

d~

ACclépi.des, nom qu(: 1'00

donno" aux defeendans du d,eu d' Epidaure, derquels

iI

parort

qu'Hippoerat~

fe glori60ir d'etrc le dix-huilieme.

Cet Erculape grec, qu'il ne faut pas eonfondre avec

l'é~yptien,

en le

meme

dom Celfe & Galien difenr

qu

.1

fut le premier qui retira la M edecioe de, mains ·du

vulgairc & la rendit clioique; c'en-i-dire qu'.1étl¡bht la

coOtume de viliter les malades daos leurs IitS; ce qui

ne fe p,atlquoit pO'Qt auparavant.

00

conCulroit les

M edecins an coin des nles,

mi

ils fe teooient tonte la

Journée

a

cet effet. La connoiffanee de la Mededne

s'élam, pour .in6 dire, érablie dans la famille des Af–

c1épiades,.& $'étant

confervé~

pendant "plulieurs liecles

dans fes d.tféremes branehes, elle

y

paijoir dn pere au

tils, & )'étoit véritablemeQt héréditaire.

M ais H.ppocrate

ne

fe borna pas

a

la tradition &

an~

obCerva<Íons qu'iI avoit

re~ues

de fes ancetres:

iI

eut eneOre pour maine dans l'érade qu'jI tit de bonne

Ileure de la M e<lecine, H érodieus qui en un de eeux

auxquel$ on a

at~ribué

I'invemion de la Me<lecine gym–

n.nique ,

l7oyez.

G

y

11

N A S T '

Q

u E .

11

fU! aum difci–

pie de Gorgias frere d'Hérodicus , & felon qnelques,

uns

iI

le fut enCOre de D émocrite , corr¡me on le peur

¡nférer du paffage

<le

Celfe,

I;~.

l . proem.

Ill!lis s'il ap–

prit q\jelque chore de ce dernier , il

Y

a app.rencc que

ce fu t ph1rl}r par le, emretiens qu'jl cut avec lui IQrf–

qu'il fue demanqé par les i\bdéritaios pQur traieer ce

philofophe

l~ur

compatriote, que l'on croyoit ea <lé–

meQce. O Q poureoit aum penrer qu'Hippocr3te ayoit

fuiv i Hérac!lte, dont il adopta

~ntre

autres chofes le

pri!)eipe fur le feu, qu'ils ·001 rogardé I'un & l'autre

comme

~t:tnt

l'élément de tOute matiere d'ou tour "iem;

& par lequel tout s'en fait .

L es premiers l\1edeciQs s'étant bor!)és per¡d,"t plu–

(je"rs

liecl~ ,

dans

la

pratique de leur art, • obrerver

avec grande attemion les différens phéoQmcoes

4.

la

faoté & de la maladie, &

a

les coroparer eotre eut,

pour en tirer leur

iodiea~iol),

fa!)s fe meme ea peine

d'explíquer ce qui les prQduit; ils s'appli9uoielll en me–

me tcms • cherchcr le régim.e le plus Calutme & ' les

remedes les plus Etficaccs, fan s et1trcprcodee de rendre

..iCon des effers q\j' s'enCuivoieot ; ils penrQient que des

ob rvations

exa~cs

f¡t.

<le~ f~eQurs e~périrr¡cnrés ~toiet}t

beaucoup plns

t¡tJle~

que tous les

raiConnemen~.

L a famille des Afclépiade., 90i, comJTIe on vient

de le dire , poifédqit , pour ªil)(f dire , 'eo propre I'ar!

de ¡¡uérir

1

r¡'.voit poil)t eu d'. bon! d'autre mal1iere de

prauquer jt¡fqu·' ce que,

m~mc

avant Pytha.'(ore, qui

le

~relllier

a

introdui~

la PhiloCqphie

0011'

l~

Medadr¡",

e~v"on.

qoatre-vi'!gts ¡¡ns avaqt . liippqcrate, les

1>1~cje­

CJOs pmeot gollt pour le faqauCrr¡e

~

la fuperQmon:

pour fe diCpenCer du roin p'énible qu'exige I'obfervarion ,

ils avoicnu !mlomiers reeoórs aox charrr¡es & aux amU–

leues ; fupedlitiorr qui devim fqrt eommune

p~rtni

les

Pythagorlciens , qui I)e laíffoieQt pas

d'~illeurs ,

il

I'e-

1",mpr~ ~c

le,!r ¡:hef, de voulo!r

~wliquer

les

~aufes

des

m aladles

~

putres choCes de ee

~enre.

M.is

ji

e(l vrai

que ces pnilofophes PQue

14

phlpart

1

fe bornerom

a

fa

limpie théurie de la Medecin.,

&<

ne ti ren¡ pas beau-

. coup de mal. M ais un des plus· fameux difeiples de

Pj'thagore, te célebre Empédocle,

a

qui le 'mon¡

lEthna /it payer cher Ca curiofi¡é , fe mela de prariquer :

'luel9ue~

autres de fa Ceae

conlmen~olent

ii

ftlivre eet

e xemple¡

&

leur pratique é toit ¡¡ccompagnée de tontes

les, l1lyl

~rieufes ~himeres

eje !a philofophie de leor

maUre.

C'en

~o

milieu des brouillarrls de cette f.offe philo–

fophie,· qu' liippoerare frav.illoit

a

acquérir des lumieres

'lui

áe y~ient

le eendre le fqodateor de

l~

vraie Mede–

cine : '!"lais , ce qui en

tre~-r~marqu~ble ,

ni· Ces raiCon–

nemen~ ,

ni fes opfervatiqns, qi fes

r~tnedes

n'ont pas

la moindre fdnture <le ceue fupetnicio,!

p~ilofophique

qui régnoit de fon tems : Con bon fens la lui tit mé–

Prifcr

J

& lui tit

fen~ir

la

¡¡écemré d'Órer l'exercice de

l'art e guérir des mains de ceux qui o'étqient que phi–

lofophes

i.

a

quoi il rravailla de tout fun pouvoir & a–

vec fu"ces: ce qui

a

fuit rlire qu'iI avoit Céparé la Me–

decine ¡je la Pl¡iloCqphie, dom en effet

iI

nc retim que

El!

qui pouvojt 2rre d'une utillré

r~elle;

c'en-i\-dire qu'j¡

joignit 'lvec fngelfe I·e raifQonement

¡¡

I'expérience, en

prenaot ¡otljours oelle-ci pour principe; ce

qu'~ueuo

médecin n'avoit fait avam lui . C'en pour cela qu'Hip–

pocrate a été reg'lrdé

~ffel. gén~ralement

par les an–

dens comme le pere de la M edecine raifonoée,

I~

!lhef

des medecills

doglJlatique~;

ce dont conviennent aum

la

plOpart des modernes, avec Boerrhaave, fans svoir

égard au fenlimeor de

M.

de Haller .

~er

auteur

a

pris

H

1

P

• ce fojet oeealion

de

s'expliquer d'une maniere pea

favoraple

~

notre reCpeéb ble ma'tre , daos la

" .u

~f"r

le

§.

Xlij.

4u

commenllllr~

jitr les

,npitll#;OllS

Ju

~/u­

bre m.dui" de

L'ytl-,

qui

cepend~nt

filie .ir

taOl

de

cas

des éerits d'H.ppoerare, qu'il a éerit ,

_x pra¡_.uo,

un

difcoors a leur louange

(de "",,,,,,,dando l/lidio H ippo–

eratiea

illt~

.Plljcu/a);

il le reconnoiffo

t ,

avec tout

le lJIonde , pour le vérirable invemeur de l'art de gué–

rir, a plus )1I11e titre qu'Efoulape, qui en a

m~me

été

le dieu, Ceulerr¡em pour avoir Jetré fon imparfaitcmem

les fondemens d'une Ccienee qu'H.ppocrate a preL<¡ue

é–

diliée ea emier

En effet il fq¡ le premier qui découvril le feol p in–

cipe de I'économie aoimale, dom les

phéool1l~L1es

bien

étodiés, bieo obCervés, & les lois bien coooues , puif–

fer¡t Ceryir

a

diriger le medecin

d.ns

fes fonaions , &

par cooCéllUent le meme daos le eos d'a;:ir avee coo–

noilfance de caufe . Le réfultat des reeherches d'Hip–

pocrate,

ñu

donc que ce principe général n'en aotre

¡:hoCe que ee qu'iI appelle

la "atur_,

c'dl a-dire la p,¡"f–

fanee qui fe trouve dans [Ous les anirr¡aux , qui d.rige

¡OUS les m.iuvemens des folides & des Ruides néceff.-i–

res pour leur

conC~rvatioo;

il lui attribu>JI des faeuilés

cQmme fes fervantes: c'en par ceS facul tés felon loi, que

tout en

adminillr~

dans le corps des aniO) IUX . t.a maoie–

re d'agir eje la Qature, ou Con ad'T)iniftration la pIu,

Cc~/lble, par l'entremiCe des facolté , confifle, felon

101,

d'uo cOré

a

'rtiree ee qui en pon 00 ce qui convÍ<m

~

chaque partie,

a

le retenir ,

a

le préparer ou le ehar!–

ger;

~

de I'anrre,

a

rejetr« ee qui en

C4P<rft~

o nut–

fi ble, apres

l'~voir

féparé <le

ce

qui efl otile; c'en fue

quoi roule preCque tourc la phyfiologie d'liip¡1ocrare ,

y a nalure, Celon lui, en

le

vr3i méde(lll1 qlli .guérir

les rr¡aladies, comme elle en le vrai príncipe qUt

co!J~

ferve la Canté. L a n.ture trou ve elle·meme

k~

voies

~e

la guétiCon, · fans paraitre les coonoirre, cQmme

nous clillnons les yeu>; & comml'

110US

parlo ns ,

C~ns

penrer aux arganes par le moyen delquels cela s.'clé.

u~

re : Caos aoeun préeeptc

ell~

fair ce qu'el le do" fatre.

La nap.lre peut Cuñirc par-tour; c'ell elle qui cOllllirue

la medeciue

fpol)rané~,

le principe de la g tériCon deS'

m jladies , fallO

~ueuo

Cecoursde l'aet; c'cn epe que le

medecin dQit eoofol¡er daos l'adminin r.tlon des reme·

(fes> pOlU ne faire qoe l. Ceeor¡der , que

J1~ldec

ii

oi>ére~

les ehangeme,!s

n~cCLraires , ~n

éean.aot les

o~'laeks.

qUl

s'y

oppo(~'!t,

en favoriCa O! les mqyer¡s de I

e

~4cut.on

.

Sans elle, fans fa diCpQfitioo

~

agk,

r<lus

le~. re~ed~~

ne

peuvenr étre que noifible¡ , ou tout au moJOs IOQU–

les.

17

qyez.

E

~

Q

N

o

~p

E A N D I A

LE,

?'f

A T U R

I!:

( Eco"o",. ""imale)

,

FACULTÉ, SANTÉ ,

EFFoR

T

(Phyfio

l.)

,

MI\.LADrEs, ·CqCT I QN ,

CRIS~,

EXPECTATtON, REMFQE .

· PerCuadé du bQn fondemen¡ de cetre doElrine, Hip–

pocrate s'appliqua pnocipalement • examiner la marche'

de

13

'natuee dans le cOurs des m,h<lies , comme

iI

1:1'

prouvé I?ar fes rrairós Cur

l~s mal~dies

en

~él~éral,

lib.

de morblS ,

& Cm les offea.ons,

I/b . de affdl,o",blu:

&

iI

p,arvint 'lon-feulemem

i

connoltre) d'apr/: ee reul

examen

&

fans Grre innruit d·ailleurs , le, Cym\>tomes

d s maladies paifécs, peéCentes & CUtllres ,

m~is

:\

I~s

déerire de telle

fa~on

que les aune. puffent

le.

conr¡ol–

tre commc loi: c'efl ce qu'ol1 yolt r'lr-tQQr dans

~es

aphorifmes,

r.a. vij. 4/JhQri(morum,

&

dans fes eeeue. ls

de prognonics , de prédiaiollS

4

d'obrervar¡olls fur les

crifes ,

lib. progno(1ir. prá!dia. pr.enQtion.

COM o

lib. de

'"dicaeiQl1ib. d. dieb. j"dicator.

11

acquit Cur

~ela

tane

d'hnbileté, q\je

deplli~

Itti perfonne ne l'a égalé

IX

que

I'on n'a fait que le copier dans la maniere ae déerire ,

d'elpoCer les lignes

di~goor¡ics

&

prognoni~s de~

'l1l\I:¡-

dfes.

· Les medeein. ignorans & pareffeux 001 voulo faire

regarder toutes ces obCeevarions, fur-tour por rappart

au¡

prédi~ions,

eomnle des

eonnoiffaoe~s

de P'lre

.oú~

rio fité,

'1m

n~

préfenrellt

qu~

des phénQme,:,es partlcu–

Jiees aOl:

malade~ d'HippoGr~te,

ou au mOIJlS' au pays

ou

il

pratiquoit la M edecine ,

&<

p~r GOI1Céqlle~t

'In.x

Huels

iI

eC! inurile de s'arrérer, n'.y.O!, difent-tls , Ja–

mais cien vu de CemblaQle dans les

ditféren~es

maladies '

$lu'ils pot eu oeCll(jon

Cle

naiter: m. is 001 ils fu bien

voir, bien fuivre ces maladies? fe fnnt-ils donné les

foins,

l'att~nrion lIéce!Tair~

pour ¡:ela? Ce qu'il y a

de

certaio i\ cet

ég.rd

¡

c'e~

que les

mede.cio~

6'e!airés, pro·

dens,

~ppliqués ,

aborteu" Qnt to<lJours regardé ce

qu'HipPQcrate a donné Cur les pr0.llnoftics, comme leS'

remarques les plus judicieufes

&

les plus \Hiles qui ayelit

jamais pu

~tre

faites

a

l'avamage de la meJecine; & il.

les om trouvé veaies dans des

~xemples

fans nombre

en différeos climals, tant

la

naruce

ea

COD(lan¡e &

onr~

form"