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H 1 S

ídée jolle de Icor amformation .

11

Y a deux

Cortes

de

defcriptions; les unes Com ineomp\eues , & les amres

íOut

complettes. Dans les premieres, on n'a pour but

que de caraaériCer chaque chofe au point de la faire

di(linguer des autres: cettc deCcription o'e(\ qu'une dé–

Domination , le plus Couvent fort. éqllivoque, quelque

art que l'on emploie pour exprimer les caraaores di–

/lioaifs

d~

chaque o bjet. L es prodllébons de la nature

fom trap nombreures

&

trOP variées; la phlpart ne dif–

ferent emr'elles que par des nuances

íi

peu Cenlibles,

que 1'00 ne doit pas eCpérer de les peindre dans une

phraCe, te portrait e(l le plus CQtlvem infidele . Pour

s'en convainere, iI fuffit de jetter les yeux fur \es

Cy–

fi emes de nomenc1ature qui ont été fai" en

H ifloi"

nntRrd/.;

ils Com touS Pautifs. Cependant

Ii

1'011 par–

court la lille des auteurs de ces fy llemes , o n ne dou–

tera pas qu'ils n'en eulTem fait d

'ex.as

, s'iI cut été

poffihle de parvenir d ce point de perfeaion dans les

deCcriptiol1s qui n'ont pour but IItle la nomenclature,

&

qui n'embralTent que quelques panies de chaque objer .

L es deCcriptions complettes exprimellt tou, les QblelS

en emier;

&

non feulement elles les fonr reconnollre

fans équivoque, mais elles indiquem les rapports qui fe

trouvcnt entre leurs parties c--onllituan[es..

Dans

c~[[e

vuc, I<;s

d~[cripei01\S

comprennent les par–

eies int6rieures. de

oh~qu~

objet comme les parties ex–

eé rieule~; ~lIes

expriment, autant qu'i1 di pomble, les

propon ions de la figl"e

&

du poids, les dimeonons dt;

I'étendu.,

&

tQutes les qualités qui peuvem donner une

idée ju(\e de la conformation des principales parties de

chaque chofe. Por de telles defcriptioos, on peu, com–

parer un objee

¡¡

un antre ,

&

juger de la reflemblancc

&

de la ditterenee qui

Ce

trou vent daus leur c:onfar–

mation; on peut reconool tre les différens moyens que

la

n. ture emp.loio

pou~

produire le meme

~ffee,

&

l'on

parvie"t

a

des réCultats gén¿rau x, ql1i Cont leS CailS les

plus précieuI pour \'

Hifloirc nMur.lle..

Le naturaliCIe n,e connder. une choCe que pour la

compar~r

aux autres; il Qbferve par préférence dans

ch.que chale les cor.aeros qui la dillinguent des aurres,

&

i1

fait tOI1'

f~s

e!fon s pour vair la marche de la na–

l re daos fes produéUoos . L 'anatomirle au co nrraire

c ontemplQ chaque choCe en elle-meme; il développe

cba,cunc de 'es parties pour décou vrir les moins appa–

re~es,

&

iI

emploie eout Con art,

.ti

n de reconnolere

les premiers agens mat¿riels,

&

tous les relTorts que la

nature emploie pour faire mouvoir les corps animés.

juCqll'a préCent l'Anatomic n'a guere eu d'autre objct

que l'homme, c'ell fans dollte le principal; mais le corps

humain ne renferme pas tous les modeles du méch.–

niline de l'écon6mie animale .

11

Y a dans les animaux

des conformations bien diflérentes de celles de I'!lom–

m e , ,ls ont des panie, plus développées; en les COIO–

p~rant

les uns aux alltres ,

&

en les rapportant tous

:i

l'holnme , 011

connoitra

mieux l'homme en p3rticu1ier

&

la méchanique de la nature en général. Ce grand obJer

en

celui de \' Anatornie comparée., qui a un rapport plus

immédiat

a

l'

Hiflaire naturtlle

que l' Allatomie limpIe,

parcll que I'on ne PCUt tirer de cel1e

~i

que des ooCerva–

tions de détail, tandis que l'-autre dont;\e des réCultats

&

des fai" génerou>: qui fom le corps de

l'/Jifla/r' nat",

~./lQ d~s

.nimaux,

L a Medecine el! une braneh'l de \'

Hiflo;" natttrelle ,

qui m e aum de l'

Ao~tomi~

une parti,: de fa fublla'!ce.

L'on n'aura Jamais une bp nUe

thqo~le

en M edecloe ,

que l'on ne foit parvenu

iI

faire un corps d'

H ifloire

natllr~lI~

paree que

1·0(\

ne co.nuoitra

jamais

l'écono–

m ie anim'ale de l'h,o.mme,

ti

I'on ne

~oonot\

les diffé–

remes confo,ma.tions des

"nill~aux;

&

1'00 feroit dans

la

Med~cine·pratiqu<;

des progres

bj~n

plu.s rapides que

l'on n'en a fait ju[qu'a préfent,

~o ~tablt![ane C~r I~s

animaux une Medecille compa.rée,

&

u,oe

Ch!r~rgle

comparée comme une Anatomle compar,e.

La BOlallique e(l une des

principale~ b~anches

&

des

plus éleodues de l'

Hifloire natwd '.;.

ma" en pa.rcou–

rallt les ouvrages des BOJaniQes , on voie cette bra,nche

amaigrie par un 'rameau, exceffif qu i lui caleve prefque.

toute fa f\1b(lallce . L a llomencJatllre des

plante~,

qUI

D'efi qu'une petit<: partie de leur

I;lifloire

"~"'''~'''

fem–

ble avoir

ét~

le principal obJee des Botaruíles; lIs ue

~e

font appliqués pour la pltlp:u-t, qu'a fatre

.d.es

d~l\oml­

nations.

Voya.

B

O

T A N \

Q u

¡;:.

La

ligntlica!,o~

.des

Doms

&

l'explieatio.n del<

te,m~s ,

COO! les prélt!n¡natres

de

to~tes

les feiences ,

&

ces préliminú¡es Com

p~ut-ctre

Flus néce(f3.ireS en Botanique,

qll'en

~oute

aUCrc

fcieD~e ,

parce que le nombre des plantes el!

Ii

grand, qu.e

la~s

ce!!e précaution,

il

Y auroit nécdfa,irement d.. I'é'lm–

yoque

&

de J'errcu{ dans ('applicatio.n de leurs noms,

Tome

VIll.

H

I S

JI

Ceroit dona néeelTaire d'avoir en Botanique un vo–

cabulairc qui contlnr les noms

&

les deCcription. com–

pi cites de toutes les plantes connues,

&

qui [ervlr '¡'in–

terprele pour tous les .uteurs . Quelque méehode que

I'on employh pour

l'arraogeme~H ~'un

tel .ouvrage, !l

Ceroit plus mile que eom les (yilemes qUI ont Jamal'

été fai" pou r la di(lribution méthoaique des plan!es.

Par le moyen des deCcriptioos complettes que coooeo–

droie ce voeabulaire, I'o n Ceroit alTuré d y trouvcr le

nom de touees les plantes que 1'00 auroit Cous les yel\x;

ce que I'on n'a pas encore pu faire par les méthodes

de

nomenc13ture,

puree qu'elles nc éonticnncot que des

deCcriptions incomple" .. qui ne fuffil"nt pas pour faire

raconno!rre [Outes les plantes indiquées par ces mélho–

des. Peut-erre aum ce

VOC:1bllluirc

une fois é(abli, fe–

roit renoncer les Botani(les a la r rérelltioll

chim~rique

de Cuivre dans laurs fyllemes l'prdrc initltelligible de

la

nature, qui ne pellt

~[re

conc;u

que par

le

C ré3tcur,

En réduiflllt la nomencJ.mre des planteS 1t Ces julles

limites relatjvemcnt au

reft~

de la Bot:lI1ique, on verra

que le 'plus diffieile

&

le plus important de ceue lcieo–

ce n'eO pas de nommer .les pla.ntes , mais de

con.l1oitre

leutS propriétés , de Cavol! cultlver les plantes lUlles

&

de dérruire celles qui font nuilibles , d'obCerver leur con–

formadon

&

routes les

parries ql1i

cancourent

Ü

l'éco.,

Ilomie végélale ; voil,. juCqu'ou

s'éten~e'!t

la Botanique

&

I'Hífloir. natllrell.

de~

plantes. A!nll la

J3otalll~u~

eomient une arande partte de la matlere médlcale qUl

en

renferméc

~ll

cotier

daos

1"

Hiflujre

nature//e

g¿l1lrao:

le ,

puiCqne cette fcienee. comprend llon-CeUlemelll

le~

plantes mais

tOUS

les

31l1maUX

&

touS

les

lnméral\X qUl

001

de; verUlS mcdiciuales. Ces propriétés fonl

li

pré,

ciellCes que les Nat\Jr21illes doivcnl réunir toutes Icur s

eonnoi!rallces

iI

celles des Medecios pour les découvrir.

jllfqll'1t préCcnt, le hazard y a eu plus de part que les

lumiercs de l'eCprit humain ; mais en fairant des temati–

ves fur les animaux, en les fOUlueUant

a

l'cffet de cer...

taioes plantes, on trouveroit dans ces plantc:s des

pro–

priétés utiles aUi hommes;

&

cette déeouvene Ceroie

bien moins difficile

Ii

l'on avoi, feulement les élémens

d'une medecine

co~parée

établie fur les

anim3U.J\ con–

fidérés en état de f.nté

&

'en éta! de maladle . Que

de nouvelles propriét6 n'auroit,oll pas cncor. décou–

vert dans les plantes relativement aux Ans , II les 130-

taniCles avoient employé

i\

les tprouver le tems qu'ils.

ont palTé a les nommer! Les choCes dOIll les

propriét~s

fone connues,

llC

pcuvcnt m!nq uer de

nonh;

les

gens

de

la

campaane Cavem les noms de tOUles les plames qui

leur Cervem °ou qui leur ouireot,

&

ils les. connoiirene

m ieux que les Botanilles

¡

ils CO'lt allm prelque les Ceuls·

'lui s'occupem de leur culture ,

Les premiares idées que l'·on a elles de

l'

H ifloi" na.

tUTeIl.

ont fans doute été celles de l'

A~rieultl\re

&

de

l'éducatÍon des animanx; o.n a

cOlnmctlcé

par cul[iver:

les plames

&

rar élever les

animau~

qui

ponvoi~nt

fer–

vir d'a1i01cns . Apres s'ctre

pourvu

da

n6ceíralrc,

on

s'e(l app1'l'lué

a

des rccherches qui ont fail n.altre les

Cciences;

;l

force de travaux

&

de méditattolls,

&

a

I'aide des !ieeles, on les a élevées a un haut degré de

perfeéfion. 1I e(l

Curpren.nt

qu'al! mil ieu de tant de dé,.

couvertes

en différens

genres

,

l'l\§riculture ait eu

peu

d'avancement.

Vo yez

BOTANIQUE.

On

labolIre

&

on

feme

a

peu.pres de la meme

fa~ol\

de?uis p lulieurs

lie~

oles; ccpendant on oc peot

pas douter qu''11 n'y aie

des

moyens de labourer

&

de Cemer plus fruéllleuCemellt.

L'ar! de peupler les fore" n'" été bien connu que de

oos jo urs. Quelles recherches peu vent donc élre plus

importantes que celles qui contribuent 1t rendrG la terre

plus f6conde ,

&

a

multiplier les choCes les plus néceC–

faires aux hommes! Ces ohjets C,mt les plus diglles des.

NallIraltlles , des Cavans de tout genre, & des bons

ci–

toyens ; aum ne

peut.on

pas trap applRudir aUi truaux

de ceUi qui s'appliquent

a

r~chercher

la

nature des ter–

res ,

el

perfeéHonner la ch:lrrue,

a

conrcrver

les grai-lls

t.

a

purifier ou

a

prérerver les Cemences de la.

cont~giun,

a

élcver des

fore~s,

a

naturaliCer des. arbres étrangers ,

&f,.

L'agriculture a des partres de détail qu' mérirem I'at–

temion des Botanilles,

&

qu'ils penvem pcrfe¿Honncr

1'31'

les contloilr.,oces génécales qu'ils ont Cur les pian–

tes , avec )'Ius de fucctls, que les gens qui n'om quo

des connollTances bornées chacun Jans leur art . La cul–

ture. d,es légl1mes

&

des arbres fm itiers , I'art de, gref–

fes, COO! digoes des Coins des Botaoilles , parce qu'll e(l¡

poffi bJe de varier ces produél!ions ,

&

d'auomenter par

la culture, le fonds de nos richelfes en ce genre . On

peu~

changer les qualités des légumes au point de les

ceodre meillcu[s

&

difre reos d'eux-mémes

a

quelql1es.

11.

a,

égards '