I
/
HOB
l'¿ducatioo d'un 61s de la eomtelTe de D evonshire av<c
Iequel iI revit <ncare
la
Franee
&
l'Il'1lie .
C'eH au miheu de ces diflr9aions qu'i1 s'innru'f¡t dans
le~
l\hthémaliques, qu'iI regordoi, comme les Ceules
fClenees capllbles d'affermir le jugement;
iI
pen[oit dé–
J3 que tout s'elécute par des lois méchaniques,
&
que
",'étoit dans les propriélés Ceules de la matiere
&
du
mouv~ment
qu'i! folloit chercher la r,aiCon des phéno–
mer,es des corps brules
&
des étres organiCés.
A I'étude des Mathématiqucs i! 6t Cueeéder eelle de
J'Hinoire naturelle
&
de la Phyfique expérimemalc;
iI
itoit alors
a
Paris, ou
iI
Ce
lía avee G.flendi qui ua–
vaillait
a
rappeller de I'oubli la philoCaphie d'Epieure.
Un Cyneme ou I'on explique tOllt par du mouvement
&
des alOmes ne pouvoit manquer de phire
11
H obbes;
iJ
l'adopta,
&
en étendit I'applieatioll des l'héllomencs
de la namre aUI CenCalions
&
aux idées. GalTendi di–
foil d'Hobbei qu'il ne connoiffi)it guere d'.me plus in- .
trépide, d'eCprit plus libre de préjugés , d'ho mme qlli
»énétrat plus profondément dans les choCes:
&
I'hi–
fiorien d)Hobbes a dit du pefe Merfenne, que
filO
élal
de religieux ne I'avoit poi"t
emp~ché
de cnérir le phi.
JoCophe de Mal mesbury, ni de rendre juniee
3lU
meeurs
&
aux talens de eet homme, quelque dirférenee qu'iI y
CÚ[
entre kur communion
&
leOTS ptillcipcs.
Ce fut .lors qu'Hobbes publia Con livre du
Cieoyen;
J'aceueil que eet ouvrage rec¡:ut du publie,
&
,les eon–
feils de
Ces
amis ,
I'att~eherent
a
l'érude de I'homme
&
des mceues .
Ce fujet intére!Tant I'oecupoil 10rCqu'il pUlil paur
J'ltalie.
11
fit eonnoilTanee 3 Pife ave" le célebre Ga–
liIée. L'amitié fut étroite.& prompte entre ces deux
hommes . La perféeulion
a~heva
de retrerrer dans la Cuite
Jes Ikns qui les uniffi,!ent.
Les troubles qui devoienl b,en-tÓt arroCe. de Gmi\'
J'
hn¡¡leterre, étoieO! Cur le point d'éclater. Ce fut d3m
ces clreonnanees qll'il publia Con
L lviaehan;
eel OUvra–
ge tit grand bruit, c'efH\-dire qu'iI eut peu de leaellr5,
quelql1cs défenCcurs,
&
beaucoup d'ennemls. Hobbes
y
diCoit , " Poillt de st1reté fans la paix; point de paix
Can¡
un pauvoir
~bColu;
poiOl de pouvoir abCalu
Can;
l~s
armes ; point d'.rmes Cans impÓts ;
&
la crainte
des
~rmcs
n'établira poiOl la paix, ti une
craint~
plus
j,
terribk que eelle de la mort excite les eCprits. O ,
" lelle di la erainte de la damnation éternelle . U
11
" peuple fage commeneef3 done par convenir d. s eho–
" fes né.cclf3ires
~ll
falur ".
Sine pace jmpojflbilem elfo
incolte'nitatem
j
¡b.,t!
imperio
pacem
~fin~
armis imperium;
fine
I.JpibllJ
in unam i')f,J11Um
collatis, nihil valent
arma;
ne'lue metu armor/lm qllic-1uam ad pacem proficere
¡lful,
fllOl
aá
pllgnandllm ('one;eat
malHm
moree ma.{is
fOr"mi·
IIttnallm.
Nemp~
dllm confenfum non
jit
de
iiJ
rebuJ
flltr
lid ftlicitattm
~/trnam
neceffaria! credan/u,., pactm
inter
,ivn
effi non poffi.
Tondis '1\1e' des hom nes de
CJO~
raiCuient retentir les
temples de la doarine meurtriere des mis , dinribuoient
des poignards
au~
Ciloyens pour s'entr'égorger,
&
pre–
choient la rebellion
&
la ruprure du paae civile, un
phíloCophe leur difo!t: " M es amis, mes eoncitoyen<,
~,
éCGucez-moi: ce
n'~ll
point Votee
admiradon,
ni vos
" éloges qnc je recherche; c'ell de votre bien, c'ell de
" vous-m"me que je m'oecupe. Je voudrois VOllS é–
" elal,rer Cur des vérités qui vous épargneroient des ari–
" mes: je voudrois que vous eonc¡:nffio'¿ que tOut a fes
" inconvéniens,
&
que ceUK
de
votce gouvcrnement
..
Conl
bien maindres que les maux que vqus vous pré–
" parez. Je [aulfre avee
impaden~e
que des hommes
" ambitieux vous abuCen,
&
eherehent
a
cimeOler leur
.,
,él~vatinn
de
VOIre
fang . Vous ave7- une ville
&
de~
"
~oi~~ .~fl-ee
d'apres les Cuggenions de qualqt¡es parli–
~,
euliers
'1\1
d~apri:s
vOlre bouheur COlT¡mun
qq~~
VOllS
dev~z
enin;¡er la jul1ice de yos démaref¡es?
M~
a–
"
\Xli~.
lijeS
eonéitQyens,
arr~tez,
.conlidéreJ,
le~
eho–
"
Ces,
&
"ous ve,rez q\)e eeux qui prérendent Ce Coq–
" nraire
~
I'autorité qiviJe,
ée~rler
d'eu>:
la
ponion du
fardéa\! P.\I9Iic,
&
eepe~d,h,t
j otiir de la ville,
9'1
é–
Ire défendus, protégés
&
vivre rranquilles
:i
l'ombre
de
Ces
remparlS) oe COUt poiol' vos 'c<¡ncitoyens, nuis
}' vos ennclnis ;
l!i
vous ne croirez poillt
llupidemcnt
ce qu' ils
ón~
l'impudeJ!ee
&
la
~én;¡éri,l.é
de vous an–
" noneer publrquen¡ent ou el) Ceerel,
eon~me
l? volan–
;, fé dll cid
& .
la paróle de Dicó ,; .
Fui
non
eo
c~J1filio
)lt
/audarer , fod 'vt(lri caufá, t¡a; '
cum
doa,,.illf1m
'11!am
.ffero,
<ognit~m
& 'perfPellom ha6eritiJ, fPaab3m
fo–
re'
ut"t1J;t¡na In(ommod"
ill
re fam ili4rí, tfuolfiam
rel
'hum'an~ Jin~
;ncomlnado
,ff,
'?f?n
pOlfNIlt', tet¡IIO animo
fU'y"
'1"4m
rejpllblic~
flatum
.
contllybare
m'alletis. Ut
,jIif!~fia')
(t".m
,mi",
r
't
uar fa fere <o,gilali'r
r
lI.onftr-
' H O B
)lj(JHe
fuI
cOJlfi/io
priva:~rum,
foá
hgihN.I
~ivit::tit
me–
tieneu, non
amplda
rallg1tln~ v~flro
IJd fllam
pUluttiam
a~bit;ofoJ
homiHtJ abuti paurem;II; .
Ue
ftatu
pr~rtntj ,
Jicd non opeimo,
'lJ(JJ
ipfos ¡rtti, 'lHom
bt/lfJ
tXcillleo ,
llobís
ineerfellu,
,tul
trtalt
,onfumptir, altos
hominn a ..
lio
[;eolIo
./l4tum babere rtformatiorem fatiuI
aRCtrtt;s.
Prtrurt4 9ui
ma/{;flr~ttt;
ci'Vi/i [lIbdilUJ {efe
tfft
"oll,ne,
on,rumt¡'u
pub/itor,,", immulItI elfe 'lIO/UHt , '" c}'Vitate
tamen
~{{t,
atrlle
ab
tri
p'ou~i
&
vi
&
¡"jliri;s po–
jlu/:,nt, nt U/os (;ves,
fui
holleJ
txp/oratort(qllt
pUt4-
retis;
ne?IU o111nitJ t¡Nle
¡II;
pro
verIJa
D ei
'Uobis
'tu/ pa-
/am, 'VeJ (ecretó
propo1l11nl,
umer; renptrttis.
.
.
11 ajnOte les choC<s les plus f<"te, eonlte les pamel–
des, qui rompent le \ien qui attaehe le peuple
a
Con
roi,
&
le roi 3 fon peuple,\
&
qui or.·nl avaneer qu'ull
Couverain Cotlmis aux lois eOlnme un fimple CUlet, plus
coupable eneore par leur inft3tlion, peut cue jugé
&
condamn~
,
.Le
citoy",
&
le
IIvi4eh. ..
tomberent entre le< mains
d: Defcárles. qoi
y
recannlll du pre\nier
eou~-d'r",i1
le
'LC:C
d'un citoyen fortc'nenr
3ttBChé
:1
fon
rOl
&
a Ca
patrie,
&
la haine de la fédition
&
des Céditiel1x.
.
Quoi de plus naturel
a
I'h''lln'lle de
letrre~ ,
OH
phi:
loropoe , que le' dirpo ritinns pacifique, ?
~u! e~
eelur
d'entre nous Ql1i i¡:nore qoe paiOl de phlloloph le fans
repos, point de repos Can<
p.ix,point de pail Cans fou–
mimon au-dedans,
&
60S
eréJit .u-dehars?
eependant te parlement éroit di viCé. d'avee l. CODr,
I'!<
le feu de la gue"e civile s'allumor! de t,>utes part•.
I-I
bbes, défenre,,, de la majené rouveraine, encountl
la haine des démoorales, Alors voyant les luis fau.lées
:'!.u x piés, le rrÓne chancetant, les
h01nlnes
ent,::unés
eon¡me p¡lr uj1 venige J'lGoéral aux .ac1ions. les pln. a–
troces,
iI
penra
que
13
natu"'c humalue étOH mallvatfe)
&
de-la loute Ca fable ou Con hinoirc de I'élat de na–
ture. Les cire;:>nnanees fireOl
la
phi'oCophie: ii prit
quelques acddcns m 'lmentanés pour les
re~les inv:lri~bIes de la natnre,
&
il
del'in¡ I'aggrcffeur de l'hulllllll–
lé
&
l'apologine de lo ryrannie.
Cependam au mois de N vembre [/Sil, iI Y
CUI
u–
ne alTemblée
~énérale
de la nalÍon: on el! eCpéroil (out
pour le roi: on fe trompa; les eCprits s'af¡¡rireOl de plus
ea plus ,
&
Hobbes ne Ce erul plus en fl'lrelé .. .
H
Ce
retire en Franee, iI Y retrollva fes amls,.'1 el\
ell aeeueit\i; il s'oeeupe de phyfique , de mathémauque.
de philoCophie, do bello;-Iemes
&
de polilique:
le
car–
dinal de R iehelieu ét it
:i
1, tere du minitlere,
&
Ca
grande ame éehauffoit tomes les alltres.
,
Mcrfennc qui étoit
comIne UI1
centre
CO)nIllUI1 OU
a–
bolltilToient tous les tils qlJi lioienl les philofophcs cn–
tr'eux, mel le philnCophe anglo;s en.
corr!,Cpond~nc<:
a–
vee DeCeartes, Dcux eCprils aum lm¡>énclIx n étolelll
pas, fai,s pour étre long-Iems d'acq'ord . D oCelftes ve–
noit de pr,>poCer Ces loi. du moremenl . H oboes
I~s
atraqua. Defeartes ovoit envoyé
a
Merfenne res
m~dl[atioos
fllf
I'erprit
1
la
matil!re,
D 'eu
t
l'alne humalllc,
IY.
les "Jlres poims les plus im?orlans de .Ia
Mét~phy
fique . On les eommuOlqua 3 H ',bbes, qUI "tolt bIen
é–
loigné de convenir que la matiere étoit ineapab e de
penCer. Defeanes avait dit: .,
J"
penCe , dona le Cu;, " •
H obbes diCoit: "Je penCe, dDne l. matiere p'eut pen–
fer ".
Ex
hOG primo IIx iomau
l/liad
e
artcj llJJ
}Iatlt–
~rat,
t'go
Gogit~ , er~(J
film,
~I}nc/":Jtb,,t
re'»
ca.~ita;¡eem elfo
corporUlm
9"i,/.
11
objeaoit eneore 3 fon ad–
verCai!;$' que quelquc rút le fUJel de la penfée ,
i~
oe
Ce
préComoit jamais 3 I'cntcndement quu fous une for-
me corporeJ le
,
'
M Jlgré la hardierTe de Ca philoCophie, il vivoit
a
Po–
ri, tranqu 'lIe!
&
lorfqu'il fut queflion d. donnor au
prinoe de Galles un mOltra de M ;¡thémaliquo, ce fu,
lui qu'on ehpifit parmi un grand nombre d'autres qui
envioient la méme place.
• 11
em une 'utre querelle philofophique avec
Bramh~II,
évcque de D crry .
11.
s'étoient entrdonus onfcmble ehn
I'évéque de Neucan le. de la liberté , de la néet mté.
du denin
&
de
Con
etlel Cur les aaions humainei. Bram–
hall envoya :\ Hobbes une dilTertatioll 'lI11nuCoritc fur
cette matlere. H obbes y I'époodir ! il avoit exigé que
fa réponre ne fút point publiée, de peur que- les oCprits
peu fumiliarifés avee Cés principes n'en flirTeO! etl.trou–
ché, .
Bramh~1l
répliqua. Hobbes ne domeu," pas eu
rene 'vee fon arttago'llne. Cependanr les pieees de eot–
te difpllte pamrellt,
&
pi'odullir"ht l'ef'fCt que H ubbes
en craigool!. On y IiCoit que c'étoit au Couverain
~
preCerir'; aux peuple, ce
q~'i1
falloit "r<¡ire de D ieu
&
des ehoCes divine ; que D ieu ne devoit etre appellé
;Iltle, qu'ell ce qu'i1 n'y '1voi, aueUI c!tre Illus
Pl!i~ant
qui,pUl lui commandc! 1 le ,eomraiodre
/le
lé punir
¡j;
f~
, ,"
.
deCo-