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HOB
volonuire de eoncepls ou de· famÓmes qui le Cucce–
dento
L'efprit De polTe poiot d'on concept
¡¡
un :lotre, d'uo
fantÓme
a
Dn autre, que la
m~me
fuccemon o'ait prte–
xiOt daos la oature ou dans la fcofuioo.
11 Y
a
d~.
fortes de difcours meot1l1, l'un irrégu–
lier, vagoe
&
iocohérem. L'aotre régulier, comino,
&
teDdam • UD
bU!.
Ce deroi.r s'.ppelle
ruberebe,
im,,/1i~
..tion.
C'e(l
one efpece de quete
00
l'efprie fuit
a
In
pi(le les er.1ces
d'uo." .c. ufe ou d'UD elft e préfem ou palTé .
Je
l'appeJle
Tu",n¡fon't~
.
.
L e difcour; ou r.ironnemeot fur un é veuement fueur
forme la prtvoy.nce .
UD évenemene qui a fuivi en indique UD qui a pré–
etdé,
&
dont il e(l le figne .
11
n'y a rien dans l'homm. qui lui foie inné,
&
done
il
puilTe ufer
faos
habitude . L'homme oalt,
il •
des
feos.
11
acquiert le reOe.
.
Tout ce que nous concevons e(l fini.
~
mot in6ni
eO. donc vuide d'idée. Si nous
prol)on~ons
le nom de
D leu, nOU5 ne le cO'Tlprenons pas da,'ama¡¡e. Aum
cela n' erl-il pas nécea.ire,
il
fulfi' de le reconuo)ere
&
d'adorcr
~
On ne
con~oit
que ce qui eO dans le lieu, divifible
&
limi,é. On ne conc¡:oit pa< qu'une chofe pullTo
~tre
tome
~n
un Heu
&
toute en un autre, dans un
m~me
ioOane,
&
que deux ou plufieurs chores puiITent elre
en meme tems
d.nsun
meme
lieu .
Le difcours oraeoire e(l la traduaion de la peofée.
11
eO compofé de ¡noes . Les molS fQue propn:5 ou
communs.
.
La véri,é ou la (aulleeé n'e(l point des chofes, mais
du difcours .
00
iI
n'y
a p int de difeours •
iI
n'y
a
ni
Vt:}i
ni faux,
qU'liqu'iI puirre
y
avoir erreur
.
•
L" vérilé conline dans
un~
June appllcation des mots.
De-I~,
Jlécem lé de les dtfinir.
Si uoe chofe en défignée par
UI1
nom, elle eO du
Domore de celles qui peuvenr enerer daos la penfée ou
dans le ralfonnemene , on former une quam¡,é, ou en
~tre
retranchée.
, L'.ae du
r!lifon.n~mene s'.ppell~
fyllogi[",e,
&
c'e(l
I
~xprem')1)
de la halCon d'un mOl avec un autre.
1I
Y
a des mOls vuides de Ceos, qui oe font poim
défims, .qui ne peuvent l'éere,
&
done l'idée el!
&
re–
flera toujours vague,
inconfi(J~nee
&
louche; par exem–
p~e, fl1~C.lance
incorporel1e ...
D antflr
nomi~la
injigniji,an.
tIa) hUJlu gentris
efl.
{ilb/ldnt:a
j"~Drpor~a.
L'inee)ligence propre • l'homme e(l un elfet du di–
[cours . La be,e ne l'a point.
On ne con,oi, poim qu'une affirmaeion foie univer–
fel le
&
fauire.
. Celu' qui r. ifonne cherche ou un 'o", par l'addition
des part'e. , ou nn relle par la (Qu(lrJaion. S'il fe fere
~e.
tnnu, ron rairo lOement a'el! qlle "l'expreffion de la
) ¡alfon
du
lnot
lorlt
au mot
parlie,
OU
des
m ot5
eoltt
&
partie,
au mm
r.[le.
Ce que le
~éometre
exécllte
fm les nombres
&
les lignes, le logicic,! le fai, (ur les
m ots.
N .lus raiC,mnons aum ju(le qn'il e(l pa(Jible,
(i
nous
partons des mots généraux ou admis pom eels dans
I'ufage.
L 'ufage de
la
raifon confi(le dans I'illveíligaeion des
liaifons
éloi~ nées
des moes entre eu..
.
Si
1'00
rai(oone faos fe fervlr de mots, on fllppofe
qllelque
ph~lIomene
qui a vraifemblablemellt précédé , ou
qui dq\
vraiC~mblablement
fuivre . Si la fupporition erl
faurTe,
11
Y
a erreur .
Si
011
Ce ¡ere de termes univerfaux,
&
qu'on arrive
a
une cooclufion univerfelle
&
fautfe
J
il
y
avoie abCur–
d ité dans les ,erm,·s. lls éwiene vui es de fens.
II
n'en eO pas de la raifon, comme du fens
&
de
la
mémoire. Elle De oah poine avec nous. Elle s'ac–
quien par l'indu(lrie
&
fe forme par l'exercice
&
l?ex –
"érience.
II
faut favoir impufer des moes aux chofes;
parrer de,,¡ mOls imp';fés
a
la propo fitíon, de la propo–
fition ali fyllo¡¡irme,
&
parvenir
a.
la coonoilTance du
rapport des mOls entre eux.
. ,
Beaucoup .d!expérieoce e(l prudeoce; beaocoup de
ícienc~
1
fa~e~e.
. ., .
.
.
Celul qUI fau ell en étae d'enfelgnor
&
de convaiocre .
•11 Y
a d.lns 1'30imal deux 'rortes de mouvemens qui
]01
foot propres; I'un vital
~
l'autre nnimal ' Pun iovo-
]Ol1taire,
I'autre volomaire .
-
'
.
La pente de I'ame vers la caufe de fon
ímpetus
s'ap–
pelle
¿,/ir .
L e mouvement eontraire,
IIV"/i' U.·
11 Y
a
un mouvement
r~el
daos Pun
&
¡"autre cas',
00
aime
ee
qu'oo delire; on hait ce qu'on
foiL
00
~épriCe c~
qu.'on De delire oi De fuit .
HOB
Q uel que roie le deúr ou
r.
o oblee_
iI
r(l bon; quel–
le
que foit I'avedi n ou rou oOJet, on I'appelte
Hf~
••
'Jis .
Le bon qui DOUS ell ann
nc~
p.lrd ligne app"'o, ,
s'.ppelle
beau.
Le mal dont nous fommes
men.ct' p.r
des lignes appar<ns,
s'~p""lle
J..,J.
L:s
e1~e.
de 1.1
bomé v.riem. La bomt conlidérée
d!lllS
les ligDes qui
la
promenent , clI
6,.".1;
d:tl1S 11 chofe, clle garJ e
k
nom de
ho".I;
daos la
60,
on la nomme
pJ.ijir,
& ,.,,–
Ji,l
dans les moyens.
T out obJet produi,
d.osl'ame un mouvcmeot qui
porte I'aniroal ou
i
s'éloi6ncr, ou
a
s'apl'rochcr.
La naia.nce de ce mouvemcnt e(l celte do.
pI
/ir ou
de la pelne. lis cC'mmeqcent .lU mcme iOllaot.
out
defie e(l accomp3goé de qu<lqllc plaihr; ,oure averliol1
entraine aycc elle quelque peine.
Touce volupté naí, ou de la Cenfati "d'un objet pré–
fenl ,
&
elle e(l fenfuelle; ou de I'attente d'une chofe ,
de la prévoyancc des 6ns , de
l'im~ormnce
des lhitc"> ,
&
ell~
ell ifllellcauelle, doaleur OU jo\< .
•
L'appéeit, Je defir, l'amour, 1'!IverGon, la haioc, 13
joie, la dooleur, préonrnt d,fféren noms , felon le de–
gr~,
l'ordre, I'objet
&
d'au((cs circonUanccs.
Ce fooe ces circonllanccs qui om muluplié les mot,
a
l'in5ni .
La
reli4ion en la crainee des puiUitnces invi–
tibIes. Ces puiffances fone-elles avouécs par In loi civi–
le , la crainte qu'on en a retient le n
m
de
raiglo" .
e
fone-~Iles
pa avonées por la loi civile , la c"inte
qu'on en a prend le oom de
(uperjlitioN.
Si les u (–
r.~nas
fOnt ré.lles, l. religion ell vrak. i elles 1" 111
chl,mériques, la ..ligion eO !'auITe.
H il1' oriuliJllr paffio–
ntlm
"omina .
f7erbi
gratia, religio,
meUu poUntlllrllnt
¡".,ijibiJiuM,
'lu~
/ipuMia ..
uept~,
r.Jigio;f""l,
r,,–
per[li,io
,
&
c.
C'ell .de l'agg,égat de diverfes pamoos élevées dans
I'ame,
&
s'y fuccédam coneinuemellt Jufqu':l ce que
l'effet foi, produit,
~ue
naí, la délibération.
Le dernier de(ir qUI nous porte, ou la
deroi.reaver–
lioo_qui nous éloigne, s'appelk
",oJol1.I.
La bille déli–
bere. Elle veut donc.
Qu'eO-ce que la félicité? un Cucd:s
conflan~
dans les
chofes qu'on delire .
.La peofée qu'une chofe e(l ou n'e(l pas, Ce fera ou
ne fe fera pas,
&
qui ne lairle aprcs ello <¡ue la pré–
fomp,ion, s'appelle
.pimon.
De méme que dans la d€libération, le dernier de6r
eO la vOlon,e; daos les quellion. du paffé
&
de I'ave–
nir, le derniú iUllemeot e(l I'opinioo.
La
fucc~lIi()n
complette des opinions 3lternatives, di–
verres, ou contrmrcs, fdt le doutc
.
~a
confcience e(l la cononilfance iméricur.
&
!Ccret–
te d'une penfée ou d'unc aaion .
Si le raHonnemene ell fondé fur
l~
rémoignage d'un
homme done la lumiere
&
la véraci,é ne
nc.usfoiene
point fufpeaes, npus avous de la roi; nous croyous.
La foi ell relative
a
la p"rfonne; la croyallcc 3U taí,.
La qu.ali,é en eoue e(l quelql!c chofe qlll frappe par
fon <legré, ou fa ¡¡randenr; malS toute grandeUT ell re–
la,ive. L a vertu
m~me
n'ell que par compllraifon. Les
Vertus ou quali,és intdké\uelles fOil[ des tih:ul,és de
Pame qu'on loue daos les autres
&
qu'on dd)re
eo
foi.
11 Y
en a de naturelles; il
Y
en a d'acquifcs.
La facil ité de remarquer dans les chole, des reirem–
blances
&
des dílférenccs qUI écl¡appent aux
alltr~s,
s'ap–
pelle
bon ,[prit;
daos les
renl~es,
bon ''Ige",mJ.
Ce qulon acqukre par I étude
&
.par la mé,hode, Cao,
l'art de la parole, fe rédOl'
a
peu de chole.
La diverli,é des efpries oalr de la diverGlé des par–
Gons,
.se
la
diverlit~
des pamOOi na!t de la divertité
des tempéramens, des humeors, des habitudes, des cir–
cooOances, des éducations .
La folie ell I'enreme degré de la pamon . Tels étoient
les
d~moni.ques
de l'évangile.
TaJes fuerlHlt
,/UOl
hi–
flori!, facra "'o<a'lJtt ¡udat<o }lyl9 d..",oniacos.
4
puiITance d'un homme eO I'aggrégat de eous les
moyens d'arriver
a
uoe lin. Elle ell ou oaturelle,
oa
inOrumemale .
De ·,ouces les puiITances ,homaines, ,. plus grande e(l
celle qui raITemble dans une feule porfonne, par le COIl–
fentemem,
puilTance di.ifée d'un plus grand nombre
d'autres, folt que celte perConne fOlt naturelle commo
l'homme, ou arti5cielle comme le citoyen .
La digni,é ou la valeur d'uo homOlc, c'en la
m~me
chofe. Un homme vaut aUlaD< qu'un auere voudroit 1'••
cheter , f;lon le beroin qu'il en a.
Marquer I'ellime ou le befoio, c'e(l hooorer. On ho–
nore pa·r
b
louange, les
fi~lles,
I'amitié, la foi, la con-
6ance, le Ceeoors qu'on Implore, le confeíl qu'on re–
cherche, la préféance qu'oo cede, le reCpea, qu'on
polte,