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194

HOB

volonuire de eoncepls ou de· famÓmes qui le Cucce–

dento

L'efprit De polTe poiot d'on concept

¡¡

un :lotre, d'uo

fantÓme

a

Dn autre, que la

m~me

fuccemon o'ait prte–

xiOt daos la oature ou dans la fcofuioo.

11 Y

a

d~.

fortes de difcours meot1l1, l'un irrégu–

lier, vagoe

&

iocohérem. L'aotre régulier, comino,

&

teDdam • UD

bU!.

Ce deroi.r s'.ppelle

ruberebe,

im,,/1i~

..tion.

C'e(l

one efpece de quete

00

l'efprie fuit

a

In

pi(le les er.1ces

d'uo." .c. ufe ou d'UD elft e préfem ou palTé .

Je

l'appeJle

Tu",n¡fon't~

.

.

L e difcour; ou r.ironnemeot fur un é veuement fueur

forme la prtvoy.nce .

UD évenemene qui a fuivi en indique UD qui a pré–

etdé,

&

dont il e(l le figne .

11

n'y a rien dans l'homm. qui lui foie inné,

&

done

il

puilTe ufer

faos

habitude . L'homme oalt,

il •

des

feos.

11

acquiert le reOe.

.

Tout ce que nous concevons e(l fini.

~

mot in6ni

eO. donc vuide d'idée. Si nous

prol)on~ons

le nom de

D leu, nOU5 ne le cO'Tlprenons pas da,'ama¡¡e. Aum

cela n' erl-il pas nécea.ire,

il

fulfi' de le reconuo)ere

&

d'adorcr

~

On ne

con~oit

que ce qui eO dans le lieu, divifible

&

limi,é. On ne conc¡:oit pa< qu'une chofe pullTo

~tre

tome

~n

un Heu

&

toute en un autre, dans un

m~me

ioOane,

&

que deux ou plufieurs chores puiITent elre

en meme tems

d.ns

un

meme

lieu .

Le difcours oraeoire e(l la traduaion de la peofée.

11

eO compofé de ¡noes . Les molS fQue propn:5 ou

communs.

.

La véri,é ou la (aulleeé n'e(l point des chofes, mais

du difcours .

00

iI

n'y

a p int de difeours •

iI

n'y

a

ni

Vt:}i

ni faux,

qU'liqu'iI puirre

y

avoir erreur

.

L" vérilé conline dans

un~

June appllcation des mots.

De-I~,

Jlécem lé de les dtfinir.

Si uoe chofe en défignée par

UI1

nom, elle eO du

Domore de celles qui peuvenr enerer daos la penfée ou

dans le ralfonnemene , on former une quam¡,é, ou en

~tre

retranchée.

, L'.ae du

r!lifon.n~mene s'.ppell~

fyllogi[",e,

&

c'e(l

I

~xprem')1)

de la halCon d'un mOl avec un autre.

1I

Y

a des mOls vuides de Ceos, qui oe font poim

défims, .qui ne peuvent l'éere,

&

done l'idée el!

&

re–

flera toujours vague,

inconfi(J~nee

&

louche; par exem–

p~e, fl1~C.lance

incorporel1e ...

D antflr

nomi~la

injigniji,an.

tIa) hUJlu gentris

efl.

{ilb/ldnt:a

j"~Drpor~a.

L'inee)ligence propre • l'homme e(l un elfet du di–

[cours . La be,e ne l'a point.

On ne con,oi, poim qu'une affirmaeion foie univer–

fel le

&

fauire.

. Celu' qui r. ifonne cherche ou un 'o", par l'addition

des part'e. , ou nn relle par la (Qu(lrJaion. S'il fe fere

~e.

tnnu, ron rairo lOement a'el! qlle "l'expreffion de la

) ¡alfon

du

lnot

lorlt

au mot

parlie,

OU

des

m ot5

eoltt

&

partie,

au mm

r.[le.

Ce que le

~éometre

exécllte

fm les nombres

&

les lignes, le logicic,! le fai, (ur les

m ots.

N .lus raiC,mnons aum ju(le qn'il e(l pa(Jible,

(i

nous

partons des mots généraux ou admis pom eels dans

I'ufage.

L 'ufage de

la

raifon confi(le dans I'illveíligaeion des

liaifons

éloi~ nées

des moes entre eu..

.

Si

1'00

rai(oone faos fe fervlr de mots, on fllppofe

qllelque

ph~lIomene

qui a vraifemblablemellt précédé , ou

qui dq\

vraiC~mblablement

fuivre . Si la fupporition erl

faurTe,

11

Y

a erreur .

Si

011

Ce ¡ere de termes univerfaux,

&

qu'on arrive

a

une cooclufion univerfelle

&

fautfe

J

il

y

avoie abCur–

d ité dans les ,erm,·s. lls éwiene vui es de fens.

II

n'en eO pas de la raifon, comme du fens

&

de

la

mémoire. Elle De oah poine avec nous. Elle s'ac–

quien par l'indu(lrie

&

fe forme par l'exercice

&

l?ex –

"érience.

II

faut favoir impufer des moes aux chofes;

parrer de,,¡ mOls imp';fés

a

la propo fitíon, de la propo–

fition ali fyllo¡¡irme,

&

parvenir

a.

la coonoilTance du

rapport des mOls entre eux.

. ,

Beaucoup .d!expérieoce e(l prudeoce; beaocoup de

ícienc~

1

fa~e~e.

. ., .

.

.

Celul qUI fau ell en étae d'enfelgnor

&

de convaiocre .

•11 Y

a d.lns 1'30imal deux 'rortes de mouvemens qui

]01

foot propres; I'un vital

~

l'autre nnimal ' Pun iovo-

]Ol1taire,

I'autre volomaire .

-

'

.

La pente de I'ame vers la caufe de fon

ímpetus

s'ap–

pelle

¿,/ir .

L e mouvement eontraire,

IIV"/i' U.·

11 Y

a

un mouvement

r~el

daos Pun

&

¡"autre cas',

00

aime

ee

qu'oo delire; on hait ce qu'on

foiL

00

~épriCe c~

qu.'on De delire oi De fuit .

HOB

Q uel que roie le deúr ou

r.

o oblee_

iI

r(l bon; quel–

le

que foit I'avedi n ou rou oOJet, on I'appelte

Hf~

••

'Jis .

Le bon qui DOUS ell ann

nc~

p.lr

d ligne app"'o, ,

s'.ppelle

beau.

Le mal dont nous fommes

men.ct

' p.r

des lignes appar<ns,

s'~p""lle

J..,J.

L:s

e1~e.

de 1.1

bomé v.riem. La bomt conlidérée

d!lllS

les ligDes qui

la

promenent , clI

6,.".1;

d:tl1S 11 chofe, clle garJ e

k

nom de

ho".I;

daos la

60,

on la nomme

pJ.ijir,

& ,.,,–

Ji,l

dans les moyens.

T out obJet produi,

d.os

l'ame un mouvcmeot qui

porte I'aniroal ou

i

s'éloi6ncr, ou

a

s'apl'rochcr.

La naia.nce de ce mouvemcnt e(l celte do.

pI

/ir ou

de la pelne. lis cC'mmeqcent .lU mcme iOllaot.

out

defie e(l accomp3goé de qu<lqllc plaihr; ,oure averliol1

entraine aycc elle quelque peine.

Touce volupté naí, ou de la Cenfati "d'un objet pré–

fenl ,

&

elle e(l fenfuelle; ou de I'attente d'une chofe ,

de la prévoyancc des 6ns , de

l'im~ormnce

des lhitc"> ,

&

ell~

ell ifllellcauelle, doaleur OU jo\< .

L'appéeit, Je defir, l'amour, 1'!IverGon, la haioc, 13

joie, la dooleur, préonrnt d,fféren noms , felon le de–

gr~,

l'ordre, I'objet

&

d'au((cs circonUanccs.

Ce fooe ces circonllanccs qui om muluplié les mot,

a

l'in5ni .

La

reli4ion en la crainee des puiUitnces invi–

tibIes. Ces puiffances fone-elles avouécs par In loi civi–

le , la crainte qu'on en a retient le n

m

de

raiglo" .

e

fone-~Iles

pa avonées por la loi civile , la c"inte

qu'on en a prend le oom de

(uperjlitioN.

Si les u (–

r.~nas

fOnt ré.lles, l. religion ell vrak. i elles 1" 111

chl,mériques, la ..ligion eO !'auITe.

H il1' oriuliJllr paffio–

ntlm

"omina .

f7erbi

gratia, religio,

meUu poUntlllrllnt

¡".,ijibiJiuM,

'lu~

/ipuMia ..

uept~,

r.Jigio;f""l,

r,,–

per[li,io

,

&

c.

C'ell .de l'agg,égat de diverfes pamoos élevées dans

I'ame,

&

s'y fuccédam coneinuemellt Jufqu':l ce que

l'effet foi, produit,

~ue

naí, la délibération.

Le dernier de(ir qUI nous porte, ou la

deroi.re

aver–

lioo_qui nous éloigne, s'appelk

",oJol1.I.

La bille déli–

bere. Elle veut donc.

Qu'eO-ce que la félicité? un Cucd:s

conflan~

dans les

chofes qu'on delire .

.La peofée qu'une chofe e(l ou n'e(l pas, Ce fera ou

ne fe fera pas,

&

qui ne lairle aprcs ello <¡ue la pré–

fomp,ion, s'appelle

.pimon.

De méme que dans la d€libération, le dernier de6r

eO la vOlon,e; daos les quellion. du paffé

&

de I'ave–

nir, le derniú iUllemeot e(l I'opinioo.

La

fucc~lIi()n

complette des opinions 3lternatives, di–

verres, ou contrmrcs, fdt le doutc

.

~a

confcience e(l la cononilfance iméricur.

&

!Ccret–

te d'une penfée ou d'unc aaion .

Si le raHonnemene ell fondé fur

l~

rémoignage d'un

homme done la lumiere

&

la véraci,é ne

nc.us

foiene

point fufpeaes, npus avous de la roi; nous croyous.

La foi ell relative

a

la p"rfonne; la croyallcc 3U taí,.

La qu.ali,é en eoue e(l quelql!c chofe qlll frappe par

fon <legré, ou fa ¡¡randenr; malS toute grandeUT ell re–

la,ive. L a vertu

m~me

n'ell que par compllraifon. Les

Vertus ou quali,és intdké\uelles fOil[ des tih:ul,és de

Pame qu'on loue daos les autres

&

qu'on dd)re

eo

foi.

11 Y

en a de naturelles; il

Y

en a d'acquifcs.

La facil ité de remarquer dans les chole, des reirem–

blances

&

des dílférenccs qUI écl¡appent aux

alltr~s,

s'ap–

pelle

bon ,[prit;

daos les

renl~es,

bon ''Ige",mJ.

Ce qulon acqukre par I étude

&

.par la mé,hode, Cao,

l'art de la parole, fe rédOl'

a

peu de chole.

La diverli,é des efpries oalr de la diverGlé des par–

Gons,

.se

la

diverlit~

des pamOOi na!t de la divertité

des tempéramens, des humeors, des habitudes, des cir–

cooOances, des éducations .

La folie ell I'enreme degré de la pamon . Tels étoient

les

d~moni.ques

de l'évangile.

TaJes fuerlHlt

,/UOl

hi–

flori!, facra "'o<a'lJtt ¡udat<o }lyl9 d..",oniacos.

4

puiITance d'un homme eO I'aggrégat de eous les

moyens d'arriver

a

uoe lin. Elle ell ou oaturelle,

oa

inOrumemale .

De ·,ouces les puiITances ,homaines, ,. plus grande e(l

celle qui raITemble dans une feule porfonne, par le COIl–

fentemem,

puilTance di.ifée d'un plus grand nombre

d'autres, folt que celte perConne fOlt naturelle commo

l'homme, ou arti5cielle comme le citoyen .

La digni,é ou la valeur d'uo homOlc, c'en la

m~me

chofe. Un homme vaut aUlaD< qu'un auere voudroit 1'••

cheter , f;lon le beroin qu'il en a.

Marquer I'ellime ou le befoio, c'e(l hooorer. On ho–

nore pa·r

b

louange, les

fi~lles,

I'amitié, la foi, la con-

6ance, le Ceeoors qu'on Implore, le confeíl qu'on re–

cherche, la préféance qu'oo cede, le reCpea, qu'on

polte,