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HO~

porte, l'imit1tion qu'on fe propofe, le culte qu/on pa–

ye, I'adoradon qu'on rend.

Les

rnceurs

relatives

~

¡lefpeee humaine connfient dans

¡es qualités qui ,endent

i

établir la paix,

&

aífurer la

duré. de I'état civil.

Le bonheur de la vie ne doit point etre dterché dan.

la

Iranquillité ou le repos de I'ame, qui efi impoffible.

Le bonheur efi le paífage perpétuel d!un de/ir fatisfair

a

un autre delir fari;fait . L es aaions n'y couduirem pas

toures de

la

mame maniere.

I1

fAUI aux \lns de la puiC,

fance,

~es

.hunnellrs , des richeífes; aux almes du loilir,

des conno¡(fanees, des éloges, meme apres la mort .

De-la, la divernré des mreurs .

Le delir de connollre les caufes

att.ch.

l1homme a

I'étude des elfets.

11

remonte d'un elfet • une caufe,

de celle-el i une

aut~Il,

&

¡iinfi de Cuite, j ufqu" ce qu'i1

arrive • la penrée d'une cauCe étemelle qulaucuue autre

n':\ devancée

I

.

Gelui donc qui

Ce

Cera oecupé de

h

contemplation

des choCes

naturell~s,

en rapporlera néeeCfairement une

pente

a

reconnoltre un Dieu , quoique la narure divine

lui refie obfeure

&

ineonnue.

L'anxiét¿ nalt de l'ignorance des cauCes; de l'anxié–

té, la crain,e des puiífanees inviliblcs;

&

de la craime

de 'ces puHTaoces, la

reli~ion

.

Craime des puiCfances lIlvifibles, ignorance des oau–

Ces Cecorides, pencham a

hono.er

ce qu'on redoute,

ávé–

nemens fortllits pris pour progLlollics; femencos de rq-

ligions.

'

Deux forles d'hommes om prQfité de ce penahanr,

~

cultivé

ces

Cernences ; hommes

ii

imagination ardente

~venus

ehefs de

cea~;

homllles

ii

ré vélarioll • qui

les puilfanaes invifibles Ce font manifcfiées. Religioll pat–

ril'

de

la

politique des um . P.plitiq"e partie de la ,eli-

gign des autres .

'

.j,-a nature

a

'donné

a

tous les JJlernes facultés d'eCprit

&

de eorps .

'

La nature a donné • tous le droit

a

tout, m"me avec

o!f;~C;.

.d' un

~lltre:

car o,! !le dQi¡

~ pevfOl~oe ~urant

qu a

LOI.

fl.u milieu de lant

d'intér~ts

4ivers, prévenir C01l con–

eurrent, moyen le meilleur de Ce conCervet.

'Qe-Ia le droit de commaqder aequis

ii

chacun par

la

néceffiré

d~

Ce eonCerver.

'

pe-li, guerre de ehacun

IFe ehacu n, tallt qn'i1

nly aura aueulle puiCfance coaaive . D e-la une infiniré

de malltems au milieu defquels uulle Céeurité que par

une préé,ninence d'cfprit

&

de corps; nul lieu

a

I'indu–

(trie, nuLlo récompeofe :ltmchét! au travail, poim

d'agri~

cultl1re, point

d'arts,

point

de

roci¿té ;

111alS

craiute per–

péruelle d'une mort violente.

De

la

guerre

de chacun

conlre

chacull, il

s'enfu;t en–

!=ore que tout efi abandonoé

ii

la fraude

&

a

13 force,

qu'iI n'y a rien de propre a perConoe; aucune p,oCfeffion

réclle. nulle inJufiice.

Les paffiollS qlli ioclineoc I'holllme

a

la paix, Cont

l:!.

craiote, Cllr-tour celle d'une mort violente; le defir

des choCes q¿ceCf,ires

a

une vie tranquillc

&

douc,e,

&

¡'eCpoir de Ce

les

procure; par ql1elque indulhie .

Le droi, "aturel n'efi alltre chofe que la liberté

a

ehaeuo ¡PuCer de fon pOll"oir de la mallie.e qui lui pa–

roitra la p,lus

co~ven,ble

iI

C~

propre confervarion.,

La liberté efi I abfence des obltacles

e~,érkur~ .

La loi "arurelle efi ulle regle géllérale diélée par la

rairon en conféquence de laquelle on a la liberté de faire

pe que

1'011

recolln lt cQntraire

a

fon propre

intér~t.

D,añs I'érac 'de na¡ure, ¡OUS ayant ' droir

~

tOlú, r.111S

en excepcer la vie de fon Ccml\láble, 'ant que les hom–

mes eonCervc<ollt ce drqit, nulle

fÜi'et~

"1e"1e pour le

plus

for~.

.

n e-la une premiere Io,i généra,le, diaée p••

la

r",iCon ,

de cltcrcner la paix, s'¡¡

y

a ql1elquc efpoir de

te

la

procurer; ou dans I!impoffibilité d'avoir la paix, d'em-,

prunter des Cecours de toute part.

Une fecpnde loi

<le

raiCh.n! 'c'ea

aprc~

avoir pourvil

a

Ca défeofe

&

a

Ca confervat1on, de

f~

déparrir de fon

droit • tOut,

&

de ne retenir de fa hberté que la por–

tiOD qu

10 fl

p~ut

lqiífer a'l¡ autres, fans ioconvénient

pOllr foi.

Se

départir de Con drQit

~

une chQfe . clefi reOOllcer

a

la liberté

d'emp~cher

les autres d'ufer dI: leur droit

fur eetce chofe.

. On 'fe dépút d'un droit, ou par Une

r~noociqtion

fi m–

pie qui jettc, pour .in

ti

dire, ce droit au milieu de tous

fans I'attribuer

a

per,fonne,

0\1

par une col1:uion,

&

pour

eet elfer il faul qu'il y ait des lignes convenus .

On ne fOtl<;oit

pa~

qu'un homme

co~fcre

,Con dr?it

a

un autre, fafls (ccevpir

~n échang~

qJlelque au¡r\! Qlen

ou qw:lquc auere droit ,

':(9me

VIl/o

I

HOB

195

La conceffioo réaip:oql1c de droits

di

ce qu'on ap–

pelle un

contrae.

Celui qui cede le droit

a

la chofe, abandouoe 3uffi

l'uCage de la cnoCe, autant qu'il ca cn lui de l'aban-

donoer.

'

D.os

l'état de natUre, le paae arraché par (a erainte

eO: valide. .

Un premier poae en rend uo pofiérieur in".alide . Deu¡

motifs concourent

iI.

obligor

a

la prelbtion du paae,

"1

b,CfeCf. qulil

ya.

tromper,

&

la cminee des Cuites

f:i–

cheufes de I'mfraaion. Or cetre craime efi religieufe

ou ch'ile des puiff.1nces invifibles ou des puiCfances llu–

mainc&.

Si

la crainte civile

ea

nulle, la rcltgieufe cf\

1~

Ceule qui donoe de la force aú p.a., de-)3

fe

ferment.

La jufiice commurative efi celle de contraaans; la

jufiiae difiributive efi eelle do l'arbitre entre ceux qui

contradem .

Une troifimne loi de la raiCon,

~'efi

de garder le pa–

ae. Voil. le foodemont de la ju/Hcc. La inllice

&

la

Caineeté du paae cornmencent, quaod ¡¡

y

a fociété

&

force coaaive.

(Jne quatrieme regle de la raiCon, c'efi que celui qui

re,oit un don ¡¡ratuil, ne donne

jam.i~

lieu 3U bienfai,

teur de fe repentir du don qu'¡¡ a fair .

Une cinqnieme, de s

l

accommoder aux autres, qui

0111 leur caraaere comme nous le oiltre,

Uoe fixieme, les mrerés prifes pOllr Pavenlr , d'ac–

corder

l~ p~rdo~

des

inj'lr~s

paCfées :\ ceu. qui

C"

re,

pentent.

U

116

feptieme, de ne pas re!larde. daos la vengeancc

ii

la grandeur dn mal e011l 'nis, mais

~

la g.andeut dll

bien qlli dnil réfulter du chhiment.

Une huitieme, de ne marquer

iI

un autrc ni haine,

ni mépris, Coit dlaaion, Coit de diCcours, du regard

011

du gefie .

U nG oeuvieme , que les hommes foient traités tons

comme ég31lx de nature.

Une dixierne, qqe dans le trairé de paix générale,

aucuo no retiendra le di'Qit qu'¡¡ ne veut pas laiCfer aux

allt)'es.

Une on1.iome, d'abandanner

a

l'uf.1ge

cammun

Ce.!

qui ne Coulfriri point d. part"ge.

Une

don~ie11le ,

que l'arbicre, choifi de part

{Ji

d'au~

tre, fera jUlle.

U ne

tre;~ieme,

que dans le cas ou la chofe ne peut

fe

parra~er

1

00

en tirera all

Con le druit

entier, ou

la

premiere poOeffi

lO •

Une quarorziéme, qu

1

¡¡

y

l\

deux eCpeces de fort ;

celui du premier occllpant ou du premier né, dont il ne

faut admeme le droit qu'aux choCes qui c¡e COn! pas di–

vifibles de leur nalure

Une

quin~ieme,

qu'¡¡ faut au¡ médiateurs de la paix

géoéralo, la CUra,é d'aller

&

de venir .

Uoe

Cej~ieme,

d'acquiefcer

i

la décifion de l'arbitre.

U no dix-fepticme, quo perCQl1ne

11~

roit arbitre dans

Ca cauCe.

Uoe dix"huitieme, de juger d'apres les témoins dans

les queflions Je fait.

Uoe dix-ncuvieme, qu'uoe caufe fL...a propre

ii

1'3r–

bitre toutes les fois qu'il ama quelque

inrér~t

a

pron01lr

cer pOllr Une des parties de préférence a

I'au~re.

Une vingtiome, que les lais de nature qu i obligcrlt

touioucs au fore interioor,

n'o.[)li~ent

pas t.oulours

all

fore e;tériellr, C'eO: la dilférelloo du

vic~

&

du crime .

L. M orale e(l la Coieoee des lois naturelles, au des

chofes qi¡i C011t b,onnes. qu

~auvaiCes

qJns !a

fi)~iété d~

hOll1mes.

00

appelle celui qui agi, en Con nom ou au nom

d'lltl antrc, une

perfD'I1n~

;

'&

la pcrfonllc oll proprc,

fi

elle

~gic

en CQn l]om,

rej>r~Cel1lativl:\

fi

c"efi au 1I0n\

d'ul\ autre.

11

ne nous re(le plus,

ap.es

ce que nous venons de

dire de la philoCophie d'Hobbes, qu'i on déduire les

conCéQ'1en,ces,

&;

nqus

~urúos

\lne

~b~uche

de

C.

po–

litique.

C~efi l'inrér~t

do lellr confcrvatioll

Sr

les avantages

d'lll1e vie plns dOllce , gui a tiré les hommcs de l'état

de ¡¡uerre

qe

tous

~ootre

¡OllS

~

p0'1r les aCfembler en

foclé,é.

L es loix

&

les paaes oe

~uffiCent

pas

pO~lr

faire cef–

rer l'ó,ar n'turcl de guerre

i

II faut

lln~

purCfance coa–

aive qlli les fOll mette.

L'.aCfocia¡ioll du petit nombre ne peut procurer la Cé–

curité, il f..ut celle de la multitude.

La diverfi,é des jngemens

&

des volonl':s ne laiCfe ni

paix ni fécumé

ii

cípérer dana une Cociéré ou

1'1;

mul–

titude gou verne ,

Bb~

li