ROL
L'aífemblée des ';tat. de
H olland.
&
de W.!!frif. di
compofée de< députés des eOLlCeils de ehaque ville . Ori–
¡¡inairemem
iI
n'y avoit que la noblerre, laquelle fait un
corps, & fix villes principales, qui eurreO(
voi~
& f"anco
aux ,;tati' ces fix villc. étoient D ordreeht, H arlem,
D elft, L eyden, Amflerdam
&
G ouda. Aujourd'hui,
outre la Nobleíle, il y entre des députés de dix·huit vil–
les; favoir, des ti x que naus venons de nommer,
&
des douzo villes Cuivames, RotQrdam, Gorcum, Schie·
dam, Schoornhoven , la Brille, Alkrnaer, Hoorn, En–
ekuyfen, Edam , Monichendarn, M edonblick,
&
Pur–
m ercnd .
L a noblerre a la premiere
vois ,
&
Amflerdam le plus
grand crédit. L'arremblée des ¿tat. de
Holland.
&
de
Weflfrife eH tixée
a
la Haie par uno rérolmion de I'an.
n ée I f8 1; réfolution qui porte néanmoins qu'oll pour·
roit changor lo tiou
ti
le (laS le requéroil: ma!s col. n'cll
j:llnais arrivé.
Celte arremblée fe forme quatre foís par nn,
:lUI
moi.
de
M.rs, de Juillet , de Septembre
&
de
N o vembre.
Si les nobles ou quelques vi\les trouvenl qu'il foit né–
ce{faire de convoquer enraordinairemcnt les
ét3.ts) on
s'adreíle aux eon!billers-dépu¡és, qni jugem de I'impor–
Unce
de la
matiere; lorfqu'il:; pcnfent qu'ellc requicrt
I'arremblée des élats, i1s ont droit de les eonvoquer,
&
en
fi~ent
le jour. Les députés qui compo!bm les étaes
de
H ol/allde
n'en font pos les fou verain'
¡
ce droil rólidc
d.nsle collége de. nobles
&
le C<lnfeil des villcs.
La provinee de
Holland.
&
de vVeflfrife n'. point de
portS Cur l'Océan immódiatcmenc; les liens [nm ou dan<
la MeuCe, ou dans le Zllyder-f¿e. Elle
~fl
bordée :\
l'occident par des dunes qui arrclenl l'impénlOlité .les
/lots de la mer;
&
du oÓlé des
rivi~r-es
&
du 'Zuydor,
f ée , par de forre. diguc< qui f9tH enlretenues avee
be~n
eoup de. folns
&
a grands flais
¡
C.usquoi le terrein
feroit bientÓr fubrneFgé. La nature a fail la
Hol/llude
pour avoir uoe attemion
perpétu~lIe
fur elle meme ,
&
jamais pour ';tre abandonnée
ir
la nonehalanc6 0:.1
:lU
eaprice. Tout y eft enHeconpé de can' ut qui [er–
vent
a
defféeher les ¡>rairias
&
ir
faciliter le Iranf)lOrt
des
denrées d'un
licll
a
Pautro. On ne
VOy:lae
nulle
part oi
ti
rarerneot, ni
ti
eommodéBltIJt, ni
ti
fréquem–
m ont,
Coit
de jour (oil de \luit, de vil le en ville;
&
1'00
fair tot'ljours ,
a
quelques ¡ninut(!' pri;s, I'heure
a
laquello
00
arrivera.
D"uo bout de la
l/ol/and.
a
I'ant·re reguem lans in–
terruplion daos les graods ohemins, les villes , les bourgs
&
los vill.ges, des allées
&
des avelllles d'arbres tiré«
au eordeall, taillóes de toutes le.s manieres,
&
bien mienx
foi~nées
que ne Cúlll les avenues des palais des rois.
Los bourg.
&
les vi\les fe louehent prefque
&
paroil(~fl(
Mlies de I'aunée. Ce qu'on appelle
vi/lageJ
en
Hollan–
d~,
feroit nomIné aillellrs
d~s
vd/u
ou
acs
b01lr~I
ma–
gttifi'ltteJ:
preCque
tOUS
one leur églife, leurs
maglO:rats )
leurs foires aunoelles, leurs
m~irons
pour les orpnelll1s ,
&
beaucoup de droils
&
de co rnmodilés que n'om pas
plufieur< villes de Fran, e . J')'·ailleurs
W.lll
le
pay~
efl
eoul'ert de maiCons de e.mpallne , qui loin de rien rap–
poner
l\UX
propriétaires , co(l.tellt beaucoup pour l'en–
tretien
.
. Les imp6ts y font fort grands, paree qll'i1Sfont
l1é–
ce{faires pour fubvcnir aux frais immt!nfes de l'entrctien
du pa)'s contre la mer, ou eontre les projets des puiC–
fances voilines: rnais ehaeun y eH maltre de fOil bien .
La moonoie
y
efl Invariable , le cornmeree libre,
&
c'dt
le plus folide appui de. la province. La religion prote–
llante y eft la dominant-e , mai& on y lo.lere tOute< les
religiolls du monde.
. Ce pays
ti
beau
&
fi rage efluie , commo les autres,
dos révolutions qui le minent inCenr,blemem,
&
qui lui
fom perdre certe fplendcur brillante dom il jQuiffoit au
commenccment de notre
Eiccle .
La
Ho./lande
défigne quelquefois les
ProvinceJ-U,.ies:·
mais comme il ne eonv·ic>l( pas dans cel Ou vrage de
eonfoudre une partie .vec le
to.ut,
voy.z
PROI'DICES'
U NIES.
(D .
J.)
,
HOLl>ANDE
(la noltv"")
,
G.óogr.
on a ¡lonoé ce
-Qom
1 0.
a
un vafte
par~
des terres au.l\rale" au fud de
1'lle de T imor, en-de,a
&
au·de!3 du trQpiql1e du ca–
",icorne:
~o.
:\ un \leril pays de l'Amériquo [eptomrio–
Ilale, fur la ellté d'orient, au rnidi
d~
la notlvelJe An –
g1"eterre; atte
nOIIV"le Jiollande
a perdu fon 110m , elle
appartieor
a
la Grande-BretagIlC, qili a étenqu
C~
domi–
nation le long de eeue cllte,
&
a cflac¿ \es traces de
l'0lfemon que les aultes peuples
y
avoyent lail(ées :· 3
0
•
.3.
une petite contrée au nord de l'Europe, le lon.g du
détroit de Heigat2; mais ce <lemieF nOIT\
n'~x¡lle
plu.s
.qU¡;
dans de vieiIJes
carr~ .
.
Tome
VIII.
ROL
201
Les habitans <le la cote de la
no" ve/I.
I-Iol/onde ,
qu¡
aft au Cud d·e I'ile de T imor, :\ If degrés 16 minUles
de latilude mé ridionale, méritel1l bien nos regarJs , par–
ee que ee foar pem-etre les gens du monde les plus mi–
férables,
&
el!UX de 10US les humains qui approehel1l le
piu, des brule,. lis font gr:mds , droit.
&
menus ; ils
OO! les membres longs
&
déliés, la tete grorre, le fron e
rond, les Coureils épais ; leurs pauplcres
10m
ml1Jours
a
<leml fermé.s, ils prennent eetre habitude
d~s
leur en–
fanee, pour garal1lir IeurS yeux des moucherons q'" les
incommodcnt bcaucoup;
&
commc il ou vrent
r3.rcmCl1r
les yeu>.: , íls ne rauroien t voir de loin ,
a
moíns qu'i(s
ne lovem la
t~le,
eomme s'ils vouloiem regarder que!–
que chofe au-dqllus d'el1x .
lis
001
le ne·, gros , les levres grolfes ,
&
la bouche
grande; ils s'arrachent apparemment les dt'ux dents du
aevant de la m5 choire Cupérieure, car elles marrqu<ot
a
tDUS , tant
a.uxhommes qu'aux fClnnles , aox j eunes
&
au}; vicux; ils n'olH point
de barbe; leor viE\gc
ert
long, d'un aCpeél tres-defagréable, fans un feul Irait
qui puirre plnire; leurs eheveux nc fom pas longs
&
lifle<, eomll1e ceux de prefq ue 1011S les Indicns , mais
il s Cont eourts , noi,s,
&
erépus, comme ccux des ne-
gre~
de Guinée. ,
lis o'ont point d'habits, mais fculemcnt un morceau
d'écoree d'arbre attaché au milieu du corps eo forme
de ceinture, avec une poig née d'herbes longues au mi–
Iieu . lis n'om point de maifons, ils eouehcm
a
l'air
fans aucune couverturc,
&
n'Ollt pour lit que
13
lerre;
Os demeurent en troupcs de
vin~t
ou trr;me hommcs ,
f~mmes
-5<
enfalls , IOUS
p"Ic-II1~le.
L eur uniql1e aour–
ritme efl un pelil poilfon ql1'i!s prennent en fa iü m des
refen'oirs de pierre daos de pelils bras de mer. Errfin
i1s n'oot ni pain , ni grains, ni légumes . Damp;er , ql1i
Y
pa1fa on
1700 ,
fait,
dans fon
'Voyage
fl#X
terrCJ alt ...
./Ira/es,
un délail de ce qu'i1 pnt ,'oir dans les fijdro lts
de ce pays ou
ji
aborda . J'en ni tran Cerit
CH
eHrait du
tome 1lI. de
l'
hifl.
"at"'.
de
/'
hommc ,
par
M.
de 13"f–
fon . Les H ollandois découvrirent eette
nOftwl/_
N allan.
de
des terres AuOrales en 1644 , mais ils n'y ti rellt poim
d'établirremcns .
C
D.
J.)
_
HOLLANDER, v. aét . (
p"petier.)
il fe -dil des
plumes
a
é~rire ;
e'efl les pan" r lous la c\ll1dre ehaude,
afin de les dép,rairrer, les dureir
&
le
arrondir.
• HOLLAND I LLE , [.
f.
(CQmmcrre.)
[Oile qui
fe tire de H ollan de,
&
qu'on fabr!qu e nll m en Sllélie.
~
HOLLANS,
r.
m . pI.
( C"mmerce . )
baprillc qu¡
fe fabrique en Flandres,
&
qu'on envoi. en ECpagne,
d'ou elle palfe aux Indes. .
HQLLENBOU RG , (
Gl ogr. )
ville d'A\lemagnc
dans la barre Autriohe, pre. de Crems.
HOLLI,
r.
m.
(Hifl
11at.
B otan.)
eCpeoe de rér,ne
qui décou\c d'un arbre qui crolt dans la nouvolle Erpa–
g·ne , que !
es.Am¿ricains
nOlnment
holt¡uahutl
nu
chil/i.
Cet' arbre a une
~corce
unie
&
1
¡1ft:
;
Con bois
d i
ten~
dre
&
d'une eouleur rOl1gdtre;
iI
porte des fteurs blan–
ches
&
un fruit femblable
a
une no!Ce((e , d'un )loilt
amer. Quand
00
fend fen écorce, 11 en fo rt un
fu~
qui efl d'abord blanc
&
laiteux, l11ais qui devient avee
le tems brun
&
noir. Ce fue ou cene réline fonine
I'eflomae
&
appaife le cours de ventre:
00
en prend
avee le choeol3l .
HOLLIN,
(Géogy.)
vilJe
&
forterelfe de Suede, fur
la
e6te méridionale de 1'11e d' Aland, aoec un port.
HOLM,
(G/ogr. )
e'eft ai"ti qu'oo nomme en Sue–
de, en Danemare ,
&
dans d'amres pays Ju nord , le
ehamier ou I'on travaille
¡¡
la con(lruc1ion des navires .
Ain" les noms des villes qui fe terminent par
ho./m
an–
nOllcent un
p.Dnde
rncr.
HOLOCAUSTE,
e
111.
( Hill,
IInc.)
f.1critice daos
lequel la '(iaime é[Oit emieremem eonfumée par le feu,
fans qu' i1 en reftat rien, pOllr témQigner
i
la d,vinité
qu'on fe dévouoir IOtalernem
a
elle. D ans \es faeriñees
faits
.lJUX'
dieux infernauJI:,
011.
n'offroit que des
holocau–
fin ,
on brilloil toute I'hollie ,
&
on la eon(umo;t furo
Pautel, n'étant pas pennis de manger- rien de ces vian...
des irnmolées pour les mOrrS. L es anciens qui felon B y,
gin
&
l;:Jéliode, faifoient de
~randes
oérérnonies aux
facritices, con[umn;enr les viétun('s enrieres dans le
feu;
mais les pauores n'étan, pas en état dI:> fub.vel\ir :\ cclte
dépenfe, Prornéth6e, dit-on, obtint de J
upi!~1
qu'i1 filt
permis de oc jener qu.' l1ne partie
de
la viélilT\e
d~n.s
lo
feu;
&
de fe nourrir de 1'<ll1lre. Pour donner lu!·méme
I'exemple
&
établir nne coillurne pour les f.1crifices, il
immola deux tau reau x,
&
jena leur foie dans
le
fe'l : en–
(uile fépa raot ks chairs des
o~,
iI
en
tit
deux monceam:,
mais
ti
artiUemenl diCpoC6s
&
li bien COllvertS
d~s
peaux •
qu'on les aU.(OIl p¡is PQU( deul
taurt:au.x. J upiter invité.
.-.
G
e
pa,
-<