HER
~.
.
HERMINE,
Or4,. tic, (Hif1.)
nom dlun ordre de
ehevalerlc inílilUé l'an
1464
par 'Ferdinand roi
d.e
Na–
pies. Le col!icr é,oit dlor' d'ou pendo;t une
bey",i"e
avec
cette d,vi(c:
'MalQ
mori
qua"'''
fledari:
l'
aime mieuA
mourir que q'etrc (ouillée. !,?ontanus en fait mention au
li11. l.
de
la
glurrc
de
NapleJ .
'
HERMINE,
( Hift.)
Ordre dc chevalerle, dit de
Bre;
tag_c,
paree qu'il fut in(lituIÍ ou renouvellé par ]éa,¡
V.
furnoOlmé le vamam, duc de Brc,agne, vers Fan
136).
L es chevaliers portoient la collior d'or charg"
d'lurmi;
ne
avec ce({c
de vire
ti
ma 'lIi'e .
·
,
H E
R M
I
N
E,
terme (Je Mafon,
la premiere des deux
fourrures qui
y
fOnt en ufage, I'a feconde le vair.
v'o-
Jez
V
A
IR. .
.
. .
..'
C'ell un
ch~mp
d'argent femé de petites poirues de
fable en forme de triangles .
'
HE R
M 1
N E', adj.
(Blaftn
)
Une croix herminée
ell une cróix compofée de quatre OlouchelUres d,'herOli–
ne,
placée~,
comme on le voit, dans nos Planches de
blafon .
Vo)'ez
CROIOC. "
.
'
.
,
11
Cant remarquer qué dans de telles armes lns <::ou–
leurs ne dojvem point etre exprimées , par la rai[on que
ni la
cro~,
lJi
Ic~
armes nc peu\'-ent t.!tré que
da
COtl!"
leur blanche ou de couleur n ire.
"
Colombiere dans
ftn (¡Iaft;;
appcllc;'
G:C¡¡
fortes d'armes
fuaere t¡ucueJ
d'h,,~rmine
en croix.
L!éditeur de Guillim
les
appelle
fine cyoix de 'luae,-"'t! hermiñcJ,
qu
plus
prq–
prement,
f{uatre
mUIlchclllrc1 d'
herrmi!Zc
~n croi~.
HERM INETTE,
f.
f.
(T"il/añd.)
cCpeoe de haahe
;l.
un' eiCeau, qui fert
a
applánir le bois . Les Charpen
C
.tiers l'emplóien't au)¡ ouvrag'es 'cintrés: c'dl aum un
ou~
ti! du charron .
1I. Y
~
deux (ortes d'
hcrm;,t<ttc,
ulle
¡¡
l)1~rteau
&.
l'~u·
ne a p.ochon.
L '/Jer,,;inett,
~ m~rtqau
a la tete du marteau d'un cÓ–
té de I'ceil, & la planche ou
henninetu
de l'.)ltre. La
planche e(l
d~ns
un plan perpendlcubirc
:l.
l!reil & au man–
che . D epuis I'ceil jufqu'au tranehant eíl biCe'au, elle va
toujours' en s'élargirli!nt juCqu'a cinq
ql¡
fix pouees; fon
épailfeur ell eelle 'des '·.,oignéd
i\
épaule ou
a
touches.
Elle Cé cintre un peu depuis I'ceil jufqu'au
tranch~llt;
mais la courqure e(l
plu~
eonijdérable
i
ellv iFon 'fix poue
ces
du
tranch~ni.
Lá longueur du Omanchevarie lelon
l'ue.~e
& la force de
l'hermineltc.
A
celles efes C)1ar–
pem.ers, il a dix-huit pouces
d~
long ; de D áchireurs de
batqu, eJwiron Irois piés .
. L 'hcrminette
il
piochoú ell ain
ti
appéllée d'une e(pe–
ce de gouge, un pell 'cintn!e (úr Ca largeur,
&
formallt
v.ers le tranchant un are de cerele d'un pouee & demi
ou environ . Cene forine lert .. réparer les gorg@s 011
moulures
de
meouiferie.
.
Pour faire une
hir·."incttc,
on p'rend uue barre de fer,
on peree l'cei!
:l.
la dilla"ce aonvellable de.
extrémit~s;
on forgo la
t~te,
'fi
I'hcrm;netle
e(l
i\
marteau;
(i
elle
ell
a
pib¡:hon', on ne réCerve de
fa
depuis l' ccil que ce
qu'i1 en fam pour fouder le pioc hon.
L'ce~1
fini &'tour:
né, on eouRe 1'1 barre
~
pareille di(lance de I'ceil; les
<feux parties gardées
¡¡
pareilic di(lance de
1'~i1,
s'appel–
lem
col!ttJ.
On preud ulle barre de fer plat proponion–
.née
a
la force qu'on veut donner
¡¡
la
planche. A I'ex–
tréniité de celte barre <iui lera le tranchant, on adapte
une bille d acier pliu, on foude, ao<roie & forme la
planche .
.
N ous obCerveroDs ici qu'aux tranehans
a
deux bifcaux,
Pacier e(l entre deux fcrs, & qu
1
aux tranchans
~
111]
pi–
[eau, I'acier ell [oudé (ur une <les faces de la barre.
On forme le Riocn?n comme la planche , on les (ou–
de anx ' colkts
de'
I'p!
1,
& on
l~s
place en les foudant
eomme il cODvien¡
i
la forme 'de l'oudl. Cela fait, on
res repare au maneau
& "
la lime, puis 01} les trempe.
La partie aciér"e e(l en dehors,
~
le ¡'ifeau
~n
<ledans;
ainfi la faGe non aciérée regarde la manche !
Yo)'ez
n'ls
Pla>1ch. de 7 ailland. de J.I![mrúfcr.
&
d~
C/it,rli"'"
HERM1NITE,
(Blaf.".)
Ce niot parolt 'un dimi–
nutif d'
berm;ne ,
& devroi, naturellement fignifier
p,tiu
hermi".;
mais il I1gnifie un fond t¡lane tacheté de 'noir,
& dans Ieguel chaque tache noire elt feulement
m~lée
d'un peu de rpqge . · .
. .
. Quelques auteurs (e (ervent du mot
b"minit<,
pou.
marquer un tond jauDe taeheté de noir: mais' les F'ran–
!r0is llli donnen¡ un nom plus julte
en
I'appellaqt,
or
re"
mi d'hermi"'J de f-aJ,le.
HE R
MI G
N
E',
(G¿~~.
anc. )
ancienne ville du Pé-–
loponnefe au royaume d'
Ar~os,
bide
¡¡
quatre fIades
~u
promoqtoire,
(m
l~quel
étOj,
le temple de
~epm
ne. M . Fourtnont la reeonnut dans (pn
voya~e
de Gre–
e~
en
1730,'
(ur 1:'
li!npl~
dercription qu'el\ fait
Pauf~-
,uas ,
li11.
!l.
ch . .l;xxJv.
'
T ome
ViII,
I-lER
Une peninfu·le qui s'érend dans la mer, en s'élargi(–
[ant
& s'arrondiífant enrui,e, forme deux pon.; la ville
elt limée au-<IcITus; d<:s canau", dont on voit le relte,
y
appórtoient I'eau de plus ' haut; deu" villages ges
en~
yirons s!appellerit -eneore
Ha!;c;,
&
lié.
L a vue siu Di–
dymos,
de
1-'1Ie Tj parénus,
&
la pro¡¡imité du cap Seyl–
l:en"" q'!-e
11Q()
appelle ei,core
Sc)'/la,
[cúmo!eut de nou–
veaul" earafreres de re([emblance. Ma,s des que
M.
FourmoDl eut 'é'é datis les
é~lifes
&
d~ns '
les malfQns
1
qu'il
f
cut trouvé beaucoup d'mCc.riptic¡t1S qui
pa,~e'.ll
des
.HcrOl.oné.ens,
&
qu-'i1 cm apperc¡:u de, relles de murs
oc
la Ilruaure extraordinairé delqu ls
Paur.~nias
n'a pas
dedaigné de nous irrClruire;
rv¡.
FourmcJIlt, dis-je, ne
dou,t. ph¡s que ce ne mt
I~
'cette
fiermiont!,
ou
il
y
• vo.t autrefols tant de temples, entr'amres
e~lui
de Ce–
res
1
CurllolJ1mée
'Obtonill;
entio cctte
meme
fiermiun!
qont, les h:il¡itans
n~
croyoicnt pas qu'¡'¡s duUen¡ neu
~'!yer a Caron, pour palrer dans Ca barque fatal
e ,
pare"
qu'ils élOiem trop
pr,,~
de l'eofer , & que ce yoifinage
devoit les exempter <Iu tribut ordinaire . .
La pourprc de celte ville 'palfo'it pour la plus précieu–
fe q¡.l'il
y
eat au monde. Alexandre s'étant rendu mal–
tre de
S01.e,
trollva dans
i::¡"mi/Jle ,
di, PlllIarqlle, e/)–
ú'autre~ ri~he([cs
cinq mille, quintaux de ponrpre
l
qu'oll
y
avoit amaifé pendant pres de deux fiecles,
.I!l.
cette
pourinc confervoit eneore toute
(a
tlcur & (on
éclal.
On eomprendra de quelle'immenfe riehdTe ¿1O;t ce ma–
go(in de pourpre, quand or¡ (e rappellera ql)'elle Ce ven–
doi! juCqp'a
reu~ écu~
de France la livre, mounoie d."
uos jonrs; en la (uppoCant Ceulement
:l.
cem fralles la h–
vie ; erétoit un obJe, dé cinquame millious.
(D.
'J.)
HERMIONS,
r.
m.
(Glog. am.)
peuples de
I·an~ . "·
~ienne
Gerrr:inie. pli,!e dqone ec mOl eoipme \)n n0rtl
eolleéHf, qui ¿talt commun
a
quatre grandes na,ions;
Cavoir, les Sucves, les Hermundures, les Catt<.!s & le5
Chérurques; il OCcllpoient, rel on Cluvier, les pays
011.
filOt mointenan' la Siléfie, la Moravie,
la
Btlhen¡e, les
parties' (eprentrionales de l'AlItriche & de la Baviere, le
NOrlgo~, Ull~
Bartie de la Frallconie, la
H~lre
& la
Thunnge
¡
Inais C lu vier sle(l ici donné bien
de~
peine,
inut;lcs '; les noms
d1llcrmionI
&
de
GermainJ
ne [ont
que différcntes prononciations de
nom~
du meme pell-
pie.
( D .
J.)
HERM1TAGE,
f.
m.
(Gram.)
1ietNl:>litaire oi! de–
meure .un hermite 0)1 'anachorete qul erl
retir~,
POU"
lllCllCr
une vie rcligieufe .
Aneiennement les
herf>1itaf!,eJ
étoient dans un deCert,
pu a¡l f()nd de quel<Que
for~t
inhabité!: , loin dq com–
meree des hommes; Il),iCloire eccléfial1ique n'ell que trop'
pleine d'exemples, de gens
qu~
I'amotir de la fi<!gllla–
rité on de
l'abne17ation
I..-
de
foí-m~me
entrainoient dans;
de telles fOlitude,O; I'odeur de leur C.i'ltdé ne manquq.t
pas d'attirer aupres d'em: des difciples dOn! i1s formoient
un mona()ere, qni fouvem étoit
~au(e
ql)e la
for~t
fe
4éfrlchoit,
&
qll'il CI! bªtiífoit aux en
viro.nsun b?urg
011;
une ville.
11
(e trouve en
ElIr?p~
quantlté dl' lteux qUI
doivent Icur origine
a
un
herrnitage,
aeve~u
célébrc par
la répl1lation de I'hermite qui
y
demeurOlt.
'E,..
¡ucc tignitie
une
folitllde,
un
defert;
de
ce
mot on
a
mít
EremittC ,
p6ur dérigne[ ceux
qui
s'y
retiroicnt)
comme du verbe
A-,t;C.XoSp"' ,
qui "eut
ditte
l'
éloigne,' ,
on
a fait le mot
anacho'Cte ..
a
préfent les
herm,itageJ
lunt
deve~us
rares excepté en
Efpa~ne ,
ou l'e (oul
¿vcqu~
de J aen a
foi~ante-dix-huit
hem7itageJ
dans ron dioacre .
Les
hermitageJ
conli l1ent d'qrdinai.e
~n ~n ~etit
b:1-
timem , compren'DI une chapelle
&:
una habttat.o'l pon.
l'hermite avec no jardin qui fournit
fa
nour.riture, ou·
tre les
31;m~nes
'qu'jJ recueille.
II Y
a
encore ell. D au–
phiné, vis-a-vis de T burnon fnr la cÓte, un peut
hcr–
Y4illlgc
3utrct'ois F.lIUCllX,
qui donnc fon n0111 nu .tcrn:–
toire &
a
I'excellent viO: qu'on
y
recueillc.
(D .
J.)
HERMITE,
r.
m.
U-lifl.
ucléf. )
~ommc
dév,ot,
qui s'e(l retiré dans la folirude, pour mteuX vaqucr a. la
priere &
¡¡
la cQnte''1plation, & vivre éloigné des
(OtOS
& 'des affaires du monde .
Vo)'ez
A~~CHOR~TE
i
.
Un .
H ermite
n'ea point
cenfé
reltgteux)
s 11 na pomt
fait de vceux.
Vo)'ez
MOINE, VOEU.
Saint Paul furnommé
I'Hermiec ,
palIe communé–
meO( pour le' premier q'li ail efllbra([¿ ce geme de vie;
quoique (nin!
J
éi-/lm9 diCe au commenae,!,6IIt. de la
VIC
de ce ¡¡Iim, que 1'0n ignore quel e(l eelu.
~UI ~
été
le
premier
He"itite.
Quelques-uns remontent a famt
J
ean–
Bapti(lc , d'alltre$
¡¡
""EHe.
'L es uns a(['I1rent
9ue
faint Antoine ell l'in(lituteur de
la vie hérémitiqlle' mais d'autres veulelll qu'il n'ait fait
qu'auamenter
'l'ard~ur
de eet état,
&
que des diCoiples
de
ce"
faint diCoient que e\étoit Paul de Thebe¡ qlli I'a–
voit le premier embraífée. On eroit
que ce
fut la per·,
ª
2.
r¿eu-