HER
part des paffages qu'il cite, foit pat le peu de fruits
qu'il a tirés de fon immenfe éruditioo. En elfet Be.
chef, le plus grand des Chímines, apres avoir tiré de
tous les
pbjl.fopbu ht rmlti'{uu
les plus célebres,
dc~
autorieés pour étayer fa doétrioc de rranfmu!3tioo , qu'il
con(jderc fous un changemem particulier qu'il , appelle
mtra,rificntjon (V..y t:!;.
M E R e u R I F
I C
AT ION ) ,
n'en parveou par toute cetre étude, qu'. deux décou–
'Vertes de peu d'importanee,
(j
mt!me ces découverces
n'om devaneé la ehéorie. L a premiere en I'extraál:ion
&
la réduélion du fer caché dans la glaiCe eommune,
opérations tres-vulgaires qui lui om impofé pour une
vraic génération, La feconde en fa mine de fable per–
péeuelle, dont I'cxploieation
avec
proti.t n'en pas dé–
momrée ,
&
qui, fi ce pro6t étoit réel, pourroit la fai.
re compter toue au plus parmi ces améliorations ou ceS
augmemaeions qui fom ducs aux procédés que les gens
de I'arl appellem des
partjmljtrJ,
e
'
e(t-a-dire des mo.
ye",s d' obtenir des métaux parfaits par des ehangemells
partiau:!; opérations bien diff¿reotes de la eranfmutatioll
générale propremem dite , ou du grand reuvre, \jui
doit changer Coo fujet emiérement, abColumem, radi–
calemenl.
VOyt:!;.
PARTICULIER
&
PIERRE PHI–
LOSOPHALE.
Au reCte, ces ouvrages de Becher font, malgré Ca
magni6que, ' fa fublime théoric,
tout
auffi obfeurs que
cellX des eem tres-célebres alchimifles qu'il cite: ear
apres ayoir établi eomll1e I'extrait, l' abrtgé de tome
l' Alchimie,
¡',mma Alchjmj""
que fa fin, Con moyen
&
Con principe, font le mereure; il avertit
qu'o~
doit
bicn fe donner de garde de prendre ponr le mercure
dont iI parle le mereure eoulam ordinaire, qu'iI ne
s'agit du-toue poine de o:elui-I'; qu'e Con merGure, le
mercure des Sapes
&
des Philolophes,
mtrc"r;,u [ophi.
~IIJ
celui qU' iJo apfeUe
m.dittm objtE/lIm
Ol!
tjnaH"a,
efl le mercure de 1or:
'1ftod (a"yum) l ottÍ fuá
["¡'flan–
titÍ
mercuriuJ
eJI
CQmlfJll1f; merturio.1
qU(J4.d
fubfl~1ItiaYIl.
in omnibUJ fimjliJ,
fed
'{uMd '{URltMltl
'"
omntbu~
ti
~(Jntr4r¡'u:
ntmpe fiXUJ, coflus,
caftduJ,
fiCC,!I,
dlge–
ftllI pNTflI
ande
_
l[ualitatem
&
'lJ,m
mercllrtum com–
m,,;em dj./r.:rendj
f:f
aleerandj habel .
11
,efl p!efque
i.nu–
tile d'ajoiher,
&
par conftqueot uu. etre IlnaglOalre,
qU'moins tout auffi
arcant
que ce qUl efl le plus gra–
tuitemene promis , ou le plus loiguoufcmem caché dam
tous les ouvrages hennétlqlles .
1e penCe avec J'auteur du di(eours hifloriq?" fu.r la
Chimle, imprimé. la
t~te
du eours de ChIDlle , lelol1
les
principe~
de N eweou
&
de Stahl, .qu'c>n ne C,au:
roit donner une idée plus elaire des Frlllelpes
&
de
"la
maniere des écrivains a\chimilles, qu'en rappurtafH
Ull
moreeau remarquable de qud9ue adepte
fam~lIx,
L'au–
teur dom Je Cuis I'idée tranfent un long palla;;e :le R,–
plée, chanoine de
~rilingthon, G~
pa([age ell tres-bien
choili: le voici. .
" J'ai promis de donner divers procédés;
m~is
iI
faut que j'explique les termes obCcllrs , ,Les Phll"fo–
phes fe fervellt de divers 110ms; par-I.a lis eachem
., leur fcience
a
ceux qui en fom IDdlgnes . N otre
" pierre eCt une matiere lloique .
11'y
a
uo~
[ubital;:
" ce qui porte le nom d'un des [<pt Jours; elle parolt
vite, niais on en retire une hUlneur l vaporeuie, qu'on
" nomme
It
[al1g
de
ljo"
vere;
de ce fang on
~'-)(1ne
l'cau appellée
bla,,~
d'(1!uf,
eau.dc-'P'f , la rojee d:
Maj:
eette eau donne une rerre appeUée
[ollfre
1/jj,
"
,hallx d,e carps
dufo/~iI ,
O(U¡tU
ti'~uf,
ti/rufo,
a~Jentc.
L'eau contient l'air, la lerre renferme le
te~,
1 un
&:
" 1'3utre (e pourriífene enCemble ! 00 en peut leparer les
qllatre 6lémens par la dil!iHatioll
&
l'extraéllon.
~.,s
pour fnrmer le grand ellIlr, 11 fulfit de
fépar~r
1eaa
de la terrc de ealciner h terre , de
r<tbtr~e
I can eo
la ¡,¡¡fant ¿ireu!er, de la rejoindre enlilite a la terce,
Quand
VOllS
lire? daos quelque
ph!IOfoph~, pr~ne:!;.
fine
t~"e
mature
fouvenez.-vouS qu 11 ne \ OUS Jnar-
" que que la piem;'oll fes parlie$.
L'a~f~~i,:, p~r
e;xem–
pie eCt le feu de la pierre, le Coufre 1alr, I !lulle le
:: feu; 1 'an1moniac nolr dillout la terre! le
mereur~
" 1'C!'Iu,
&
quelquefois le Inercure
mllm~,
le ¡nercure
¡úblimé l'ean exaltée
avec
Ca chaux qUl fe dOlt eon–
:: geler
e~
fel . Ce Cel Ce nomme
[alpiere,
ou
fol,fre
" de
B aCfJl1 .
Quand vous lirez:,
prene::,
ale
1')'te~cRre,
de
l'
a..
fonie
ate
[aI"",e, It /ron
Vtrt;
lIe prene? pas
" I'argene
v;f,
I'arfenie du vulgaire,
le
vermillQlI, le
:: cuiyre
&
le vitr-Íol . Je dis 1:\ méme chQ[e de I'or
~
de I'argem; banniífe? les fels, les ,eaul'
eorr.olives
qUI
ne Cont
pas
métalliqúes, Le deffem des Phllofophes ,
" e'efl d'imiter la nafure; ils om vOlllu former en peu
de eems ce qu'elle donne en' plufieurs années . P<:llIr
faire I'or
&
I'argent, i1s one pris une terce rauge
&
T ome V/JI, -
HE R
une terre blanche; ils les joignent juCqu'a ce qu'ellcs
foiem 6¡es
&
fulibles. L 'or
n'~ll
qu'uoe terre rou–
"
ue
unie
á
un rncrcurc rouge:
I'argenc ell
une lerre
" blanche ineorporée
a
un mereure blallc. O" dOle 6-
" xer ces mercorcs daos lcur [crre,
jufqu'a
ce qu'ils
" foútienoem rOl1tes forees d'épreuyes . 11 faut qu'uII
" pen de eette compolieion puiif" teindre uoe grande
" q\janmé de queique méeal que ce [oa . L es PluloCo–
" phes ne Ce (om pas fervi d'oc
&
d'argene pour cetle
" eeinrure; e'eCt pour cela qu'ils om dit qu'elle ne de–
" mandoit pas de dépenCe. La pltlpart de ccux qni
.. chereheLlt la pierre, eravail!ent iur I'or, I'argent, ou
" le mercure vulgaire; ils fe trompent, L 'or
&
I'ar–
.. gene des Phitolophes fOllt rcnfermés dallS un meme
.. corps que la nature n'a pJS amené
a
fa pelfeaiol1 ,
" e'en dans ee!!e terro blaoche on ronge que les Phi–
" lofophes diCem que la pierre eCt le 11011 verd,
I'nffa
"
fdida ,
la fumée blanehe; i1s fe fon t fervi de ces
" noms pour faire illuflon aux ignorans. Par le Iíoo
" vecd on entend la femellee de 1'0c. L '
R.DÍl f.rttd"
¡i–
" gllifie l'odeur que donne la
ma,icr~
impurc daos la
premiete di!lillatioll. L e nom de
fumée bI.nde
vient
oCs
vapeurs blaocQes qui s'élevellt 3U commenee–
menl. P lu(jeurs s' imagillGIlt qne la matiere de la picl–
re efl daos les exel émens ; jls fe fondem fur les Phi–
lofophes qui difem qu'elle fe préfelltc li]Us
UIlC
for–
m~
defagréable, qu'elle efl en tout lieu, qu'e:le
pr~clld·
" nalifanee entre deu:.: monragnes, qu'o" la toule
:¡u~
.. piés , qu'elle vicllt de male, de fcme lle; mais il> Ce
.. trompenr . L es Phllolophes nous avel[ille"l eux-mi:–
.. mes que ce n'eCt plS da"s les matieres técales 'lu'U
" hut cherchoc la pierre .
" JI
Ce
p(éfent~
ici une ,litliculté, fuivane
Ce
que
" oous vcnons de dire. Ce n'en pas dans I'or
6:
I'ar–
" gene qa'll faut ehereher la pierre
¡
cependam les Phi–
" lofophes oous dilellt ailleurs qne la pierre n'el! pas
" dans des matieres d'un geu,e ditférem; ils
eO!~ndent
" par-la feulemem, qu'elle
viem
du premier príncipe ,
" e'cfl-'-dice de la chaleur ' naturellc ou v<!gérablc. Si
" 1'on ne connoit pas cette cbaleur qu'on a
Jl01nlnée
" 'Ventre
di:
cheval,
f~/t
humid(,
fr!.mur ,
c'eH en \'aiu
" qu'ou travaillera ".
On retrouve la meme maniore dans le "lus ancien
des auteurs puremclH ¡tlehimilles, dota I'ouveage ait été
imprimé, M orkn, romain, heril"'" de
J
éruC,lmn, de
qu: B"erhaave a dit qu'il avoit écrit
caJ/,jJim< ,
c'en-a–
dire fans doute,
¡i""yemene;
&
qu'il élOlt
C0111p,é
par–
mi les auteurs
puri.f1i.moJ,
c'ea-a-dire apparclpmclII les
moios d¿figurés par les copifles, les Iraduaeurs, los é–
diteurs , L e morceau le plus elair de cet ollvrage , e'ell.
fon deroier chapitre qui eomiellt I'cxpotitioll
Oc.
ma,,;–
riaux,
[pujemm.
L'auteur allnonoe d'abórd daos ce
ehapitre', que les Phllolophes qui I'out précédé anr ca–
ché ces efpeces fous difrérens noms , pour que ecux qui,
chcrcheroiem ce ma<TiUere
mdignemmt,
fuliellt induilS
abfolumenr en
erreu~.
1I explique elllilir" chaque nom
myCtérieux par des noms COllOUS;
&
il aioilte: .. Quoi–
.. que le vrai nom des elpeoes roit révélé,
t.illt,1.
les
fous ehereher [Outes les autres chofes néccj1aires a
"
f~aYoir po~u
la eonfeétion de ce magillere..
&
s'¿ga-
rer eo les eherehaD!, paree qu''¡s ne parY lendronr
a _
" I'effeauer que quand le Coleil
IY.
la lune f.rom rliduits
.. en un memo corps; ce qui ne peut
~rriYcr
Cans le
" précepte divill ".
De Corte que, de Paveu memo des
philo[opbCJ h.r–
mllj'l"'"
ou les noms des 11)atieres Com cachés , ou bien
imerpretés d'une maoiere illu(oire ou ioutile. Leors pro–
cédés ne fom jamais mieux voilés que 10rlqu'i1s paroif–
Cene cxpo[és le plus nuem. m : car 10rCque tomes les
matieres, toutes les opérations
&
tOUS
les prodnirs (ont
des ehofes eonnues ,
iI
eH unanimemenr aYQué que ces
ehofes connues fonr des emblémes de choles eachées .
Les
phjlQ[opbeJ hcrmélÍt¡ueJ
écrivent done rres-oblcu–
rellJem
a
de([eio,
p~r
étae, par eCprit I:\e
COfi'S ;
i1s <;0
foO! profeffion.
11
taUt diHinguer ces auteurs en deux daffcs
j
I.e.s é–
eriyains d'
Aichirr.iepure, qui, eomme M oríclI
&
R i–
plée que nous venons de citcr,
&
la tourbe rel éguée de
la vraie Chimie , n'out diCcouru qae de la pratiqu!, ef–
CenrieUe de l'Alchimie, de la confeélion du grand-reu–
vre. Les autres Com eeux
q(li
dans des ouvragcs ou ils
Out eu pour obJet premier
&
fondamemal la (¡anfmuta–
tion métallique, 00! eoeh:lifé cepondam dans le Jargon
alchimique des déeouyerees ftu I'art de ·traiter les corps
par le feu
&
les mennrues , c'en-a-dire. la Chimie gé–
nérale, y Out décnt des opérations
&
des inllrumens
riouve~ux
ou
pecfeétionn6~,
ou enfi.n qui one eu¡khi
l'art de préparations miles, ufuelles, ou de théOFies
S
philo-