HER
,.hilofophiques lumineufes. Ceux qui fonl le5 plus di–
flingu és daos eeue derniere dalfe tiennent auffi le
~re
m ier
r~n~
parmi les premia s chimiUes depuis Geber Juf–
qu'a Becher.
I/oy«:
la partie hillorique de
!'artid.
Clll–
MIE, dans leque! on reouvera (depuis
l~
page 3$'3 au mi–
lieu de lapremicre colonnc,juCqu'au commeocement de la
lIage
35'6)
[ur les antiquilés alehimiques
&
[ur les I?lus an.–
ciens autcurs , des recherches rort étenducs
&
qu'II aurolt
~Ié
inutile de répéter ici, méme en extrait ou en abrégé.
Je crois pouv"ir déduire du petit oombre d'obferva–
tions que je viens de rapportcr fur les éerits alehimiques,
que faus décider meme de la nullité de
I'~rt
&
de la frl–
volilé des prétenes aHégués pOllr défendre l'obCeurité
de la doarine, que ce íeroit, dis-je, une manie bien bi–
farre que ecHe de s'oecuper a pénétrer le Cens des énig–
mes
hermltiqHtJ;
qu'il efi tres-probable méme que ces
énigmes O'Ont pas un fens. raí facrilié un lelIls alfe?
eonlidérable ¡ pareollrir les plus célebres des ouvrages
¡'umltiqlJ(J
purs aneiens
&
mod~rnes,
imprimés
&
ma–
nuCerils, poor eo lirer k s matériaux de lrois artides de
ce Diclionnaire, C:woír l'hHloríque de
!'artide
CHtMIE,
eelui-ci,
&
I'artide
PIERRE PHILOSOPHALE;
&
je puis
aCsl1rer avee verité
qu~
!'extrait de tmltes les eonnoif–
fanees qu'on y peul puifer pour I'acquilition du Ilrand
..",me,
le vérilable cfprit de 10US ces Iivees peut le ré–
duire
~
eCUe formule tirte d' Av!ceJlne par Becher :
qui
.."ipit '1uod d,bel
&
;peratl/r firHt Jebet, pro..die ind.
jimt drbel:
"
eelui q¡,; prend ce qu'i1 fam
&
opero <!om–
" t1]e il fau!, rét¡lIit par-a \lomme
il
fau~,,;
&
a
ce beau
pr~eep¡~,
labora
&
ora.
travaille
&
prie. Or ql1and me–
me cet appare;1 de
my{\ar~
ne feroir
p~s
rebutanl en foi,
qu'il fe trou veroit des efprils pour qui ces téDebres me–
me feroiem un
app~t
IreS - féduifan!, au - moins qu'
i1
y
;juroi! eu des
l¡e~les
&
des Dations · dont la philofophic
auroit
é¡é
refervée
¡¡
un petit nombre d'élus; cerlaine–
meO! ce go(\t n'el! oi de nOlrl' licele ni <le notre nadon;
notre philofophie efi communicative
&
amíe de l?év;ilen–
ce . L es myllcres
hermlti'!uu
ne fauroient s,acCOmmo–
der avec la mérhode, ni tcnlor fes feétaleurs .
Je fais bien qu'il y aura b\!l1ueoup de grands chimiCles
qui aeemeront ce jugement de pareae ou d'ignoranee.
Maís
n
us répoodrons eneore que ler eCl le gQUI de
nOtre tieele, que nous fommes parvonus en6n, tout
a–
travers de l'enthoutiaCme des Scionee$,
a
apprteier alfez
f,inement les merveilles qu'elles nous déeouvrent, pour
eroire les aepeter lrop cher, s'i\ faut les puij"er dan
S
des
ouvrages feulemeo! proliRes, dilfons dans une fl¡rabon–
dance de parole, , d'obfervations, de théories, d'e.xpé–
rieoees, s'il
ell
permis
¡¡
un ehi'l'l1(1e d'employer
dan~
un
articl
7
de chienie une image chimiql1e,
a
plus
fore~
rai–
fon
ti
ces ouveages loO! obfeurs. Nous ofons <jone etre
déJOl\tés des ouvrages melIle des alchimiftes de la fceoode
el
aIfe , des LuHes, des Paraeelfes,
&c.
en avouam pour–
tant qu,il
f~ut
que les veais maltres de !'are s'abreuvent
de ces premieres
fourc~s,
toutes
lrouble~
&
ameres qu'e\–
l~s
fOIlt.
I,es
Alcl¡imifl~s
r¡e fe fOIll pas conlentés de cacher
leurs
arcaltes
vrais ou prtrendl1s, par 1'0bCcurité de leurs
éerits, i1s les mu elleore enveloRP!!s fo"s des I)yérogly–
phes ou des
embl~mes
IOUI au(Ji peu intclliglbles. Les
plus fameux auteurs
hermltiqlleJ
ont orné lenrs ouvra–
ges de quelques-l1ns de ces tabJeaux emblématiques,
&
móm<
ils Qnt drea:é des (bites
d·embl~mes .
La plus cam–
ple'te qui foit parvenue jufqu'¡ nous efi eonnue fous le
nom de
I,ber mutlu
¡
elle efi gravée
ii
la lin de
I~
B ,–
bliotheq'fe ,himique
de
Man~el,
& .;
la fin de 1IOJ P1411-
~hcJ
áe
Chi",;.. (b)
HERME;T1QUEMENT,
(f« /II . ) ebimie.
C'el¡ fermer U!J
vaille~u
de verre,
~o
faiCam fondre
&
couler en une feule malte cOlllinuc les parois de fon ori–
lice.
(b)
HER'MHARPQCRATE, f. lm.
(Anti" .)
na–
lue de Mereure, avee une téte
d'H~rpocrate.
Ceue !la–
tue a des piés
&
des mains, puifqu'e1le a des aYles aux
talons, ce qui detigne Mereure;
&
puifqu'clle met le
doigt fur la boucl¡e. fymbole d'Harpocrate.
11 Y
a
des
herlIles qui nous reprélentent Harpoerale, a(Jis fur uoe
lIeur de lotus, leJlant le cadueée d'une m,!in,
&
pon:¡nt
le fruit de péch'ú fur la
l~le.
M. Span, qui parle des
RermharpqerateJ
dans fes
Ruh.erchu c",ieufoJ,
dit qt¡e
les anclens ont peul-étre voulu nous apprendre par ceue
figure, que ie liIeoce el! quelquefois éloquent, Mireu–
re
étant le dieu de I'éloquence
&
Hl!rpocr~te
celui du
filerlCe .
(D.
'J.)
.
. ..
HE R
1\4
H
~'R
AC
~
E,
f.
m.
(Antiq.)
Ilarue
QU
pí–
laftre compofé de Mereure
&
d'Hereule, dotll les nom,.
grees étoient
Rer""s
&
HIr~de.
C'e(l' une divinité re–
préfemée
en
¡¡faniere d'an Hercule fur un /¡er¡ne, te-
HER
nan! d'une !!Iaín la m.lfue
&
de I' aotte la dépouille do
lion, ayalll la forme humaioe jufqu'a la ceinture,
&
le
refie terminé en eoloune quarrée .
O" meuolt c.ommunément les
Hum/raelo
dans les
gymoafes
&
dans les aeadémies, paree que Mereure
&
Hereul¡;, e'en-a-dire I'adrelfe
&
la force, dOlvent pré–
·lider aux ",ercices de la Jeuoelfe;
&
d'un autre e(jtt!,
paree qué
ra
perfeaion de I'homme eontifie dans une
correfpondanee de la Qeaulé de I'efpril
&
de
la
forme
du corps .
Tomes les éeoles de la Greee éloielll eml>ellies de
toble. m, de Oatues,
&
eo ¡>artieulier d'
hermlrades.
Ci–
céron écrívam • Auícl1S, le prie de lui envoyer les fta–
tues
&
les
hf!rmlradeJ
qu'iI lui
3.
promis
. "
C'efl com·
" me vous favel., lui di¡-jl, poor oroer cetre falle. des
" exorcices que vous conooi(fcl. ti bieo" .
L~s
curieu!:
trouveroot le type d'un
bermlraelp
dans \es
Ruh. cur,
d'Antiq.
de M. Spoo,
p.
98.
fig·
13·
(D.
'}.)
l¡I~RM(A,
f. m.
(Botan.)
petil fruil des lndes fem–
blable au poivre pour
la
6gure
&
pour la forme; il eíl:/
aufli auaéhé
a
un eoua pédicule, fon
éeor~e
el! rayée.
f.~
couleur citrine Ol! rougealre,
&
«lB
g,)(lt :lromaeique .
11 forlifie I'efiomae, diffipe les lIatuoli¡és,
&
s'emploie
dans le rolachemeol de la lueue.
HERMIEN, f. m.
(7hlolog.)
nom de feéte. Hért–
tiques qui s'éleverem dan; le fecond /iecle,
&
qui iureot
ainli appellc!s de leur chef Hermias'.
On les appelle 2uffi
SI'''leiens. Voye:r.
ce mot.
lIs eofeignoienl que pieu efi eorporel,
&
que 1.(U5-
Chrifi ne monla point ao elel
av~e
fon corps, lIlais qu'il
le
I~ilf~
dans le folci!.
Voye:r.
ASCENSION,
Dillion. de
Trlvoux.
(G)
HE
R M [ N E, f. f.
herm,lIa1lHI,
(
Hifl. nato Z .ol.)
animal quadrupede, plus gralld que la belette, mais
de
la
meme forme; i! a envirar¡ neuf pouees
&
demi de
100-
gueur, depuis le bOUl riu mufeau juCqu'¡ I'origine /le la
queue ,
L'herm;,u
el! entieremen! blaoche en híver,
a
l'exception du bOUl de la queDe qui efi noir; eo étt,
ell~
a les mémes
c:o~eurs
que la belelle, exeeptt elleo-
•re le bOUI de la queue qui refie !Joir; le bord des oreil–
les
&
les qualre pits qui fom blanes. Daos eetle f.iCoD,
on lui donne le nom de
rofelet,
&
bien des gens croient
que l'
hermin.
&
le rofelel fODI deux animaux dtfféreos:
on fait eependam que les
hermin~I
du nord fone fueecffi–
vement blaoehes
&
brunes dans la
m~me
année. Gefner
faít merilioo du meme ehangement de eouleor au fujet
du rofeler des rnontagnes
de
Suilfe, qui efi le m2me ani–
mal que
I'h"mine
qui fe lPouve en Fran",,; on ne peut
pas douter qu'elle oc change
~n
etre! de couleur, puilque
1'0n en voil qui fOn! en partie brunes
&
en partie blan–
ches ¡ur la tete, fur le d,)s,
&
fur d'autres parties du
corps ou les poils blaoes font
m~lés
avee les poils brllm
dans le tems de la lIlue. J'en ai eu une vivanre prife en
Bourgogoc, que j'ai vu changer de eouleur dans
le
mois
de JWars; eo quio1.e jours, elle perdil fa aouleur blan–
che,
&
devinl brune tZornme la belene.
Uhermin.
a une ires-mauvaife odeur;
~
ceh
pr~s,
e'efi un joli petir animal; il a les yeux vifs, la phytlo–
nomie fine,
&
les mouvemens
{j
prompts, qu,il n'ea
pas poffible de 1 ..
fuivr~
de l'ceil. La peal! de cet ani–
mal efi précieufe
i
tout le monde aonnoit les f.mrrures
d'hermine:
elles lonl bien plus .belles '4 d'llo blane plus
male que eelles du lapln blallc
¡
mais elles
jaunilfen~
ayee
le rems,
&
m~me
\es
hermineJ
de ce climal ont toujoues
une légere teiote de jauoe. Ces animaux fOn!
tr~s-com
muns da!fs 10Ul
le
nord, !\lr-tQut eo Rqffie, eo Norve–
ge, eo Laponie
¡
ils fe nourrílfeot de petits gt:is
&
<le
rats; ils font rares dan. les pays tempt!rés ,
&
i1s ne fe
trOuvenl poin! dans les pays chaudi.
Hifl.
"41.
gen.
&
parto
.;
I'article
di: I'Hermine
t.",. I/JI.pag.
HO.
crrfoi–
vantu.
Voy~:r. QUADRUPED~.
HE R M I N E,
(Pell,ttrie.)
La peau de
I'he,.",inl
ell
une riehe fourrure; les pelletiers la lavellenl ou
parr~men! de moueheplrcs noires faltes avee de la peau d'a–
gpeau de Lombardie, PQur en relever la blancheur.
,9n fe rert de
!'hu",i"e
pour fourrer . les habi!lemens
d hlver des dames;
00
en fait des enaoehoos, des bon–
nets, des aumulfes,
&
des fomrures pour les robes
d~
prtlidenl
a
lIlortíer.
Cleil autli de peaux
d'htrmi"e
qn
1
eCl doublé le mar¡–
~au
royal des rOls de franee,
&
ceUI que les prioees
~
les dues
&
pairs portent dans !es grandes
cét
:é.mo~
nres.
l-es
queu~
d'h"min,
s'altaehenl ordinaíremenl au
bu
des 3umulfes des chaooin,es, ou elles fQrment des efpe–
ces de
p3"deloqu~s
qui en augmenlen¡ la beautt
&
la
v~leuf.
.
Hu.··