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l

·HE R

me qui

Ce

trouv.

d.ns

le

m~me

cas

de la Bohemiellne

de Columbus;

&

ce eos ell moios r. re

d.DS

les pays

bnllaDs d' Afrique

&

d'

AHe,

que parmi nous.

V.

fa meuCe Marguerile Mal.ure cut palfé pour une

¡,.rmapbr?diu

iodubitable, C. os S. vi"d. Elle villt

~

Pa–

ris eo IÓ93 en hab" de

g,,~on ,

l'épéc au cÓté , le

chapeOl!

relr~urré,

&

ay.m lOut le relle de l'habillemeot

de l'homme ; elle croyoit clle-méme etre

bermapbrodtJe;

elle diCoit qn'elle avolt les partie naturelles des dcux Ce–

~es

&

qu'elle éwit en état de Ce Cervir des unes

&

des

3ut;e,. Elle fe produiCoit dans les alfemblées p!Jbliques

&

partieulieres de medecins

&

de chirurgiens,

&

elle Ce

JailfoÍt examiner pour noc légerc gratificarion, i eeux

qui en avoient la curinCtté .

Parmi ces eurienx qui l'examinoiem, il Y eo avoit Caos

dout plulieurs , qui mJOqU3m de lumieres CuffiCantes pour

bieo juger de Coo ét:1t, fe 12iITereDl ent",ner

a

1opi–

nion

la

plus eommune qu'ellc leur infpiroit, de la re–

garder comme une

bermaphrodite.

11 Y eut

me

me des

medccins

&

des ch:rmgiens d'uo j1;raod nom, qni alfu–

rercnt h.l1ter,lent qu'elle étoil réellemeot telle qu'elle Ce

<liCoit "lre,

&

juOitierem par leurs certifi cats , que l'on

peut avoir aequis beaueoup de réputatioo eo Médecioe

&

eo Chirurgie, Cans aVOlr un graod fonds de connoiC–

faoees. Colides,

&

de véritable capacité.

En60, M . Saviard Ce rrouvant. preCqoe le Ceul homme

de l'art 'lui fUt inerédule, Ce rendit aux prelfames fol–

Iiciladoos que lui tirent Ces eonfreres de jetter les yeux,

&

d'examiner ce prodi¡¡e en leur préfenee 11 ne l'eut

pas pllltót vu, qu'il leur déclara que ce

gar~oo

avoit

une dcCcente de matriee; en eonCéquenee,

iI

réduiCit cet–

te defceme,

&

la guérit parfaite01ent. AinCi I'énigme

inexplicable

d'hermaphrodijn..

dans ce Cujet, fe trouva

dé veloppé pi

liS

clair que le jour. Marguerite Malaure,

rétablie de Ca maladie, préCent3 au roi

C.

requ~te

tres–

bIen écrire , pnur obtenir la permiffion de reprendre l'ha–

bit de femme ,

O1al~ré

la Centence des capitouls de Tou-

10uCe,. qui lui enjolgnoit de porter I'habit d'homme.

Coocluons done , que

l'hermaphrodijme

o'efl qu'une

chimere,

&

que les exemples qu'on upporte

d'herma–

phrodites

mariés, qui 001 eu des enfans l'un de l'autre,

chaclln comme hnmme

&

eomme femme, Com des fs-.

bies puériles, puilées daos le Cein de l'igoorance

&

dans

I'amour du merveilleux, dOD! on a tant de peine i Ce

défaire.

/1

f3ut

p~urtallt

demenrer d'accord, que la nature

exeree des jeux r" rt étrange. Cur les parties oaturelles ,

&

qu'il a paru quelquefois des Cl1je¡s d'uoe eonformation

extérieure

ti

biC.rre, que ceux ql1i n'om pu

en

dévelop–

per le véritable gél1ie, foOl en quelque

fa~oo

excufables.

En 1697, M. Saviard, que je viens de noromer, ae–

cnucha. une femme

a

terme de dcux

jllmeaux

vivans,

done I'u,} ne vécur que hnir Jours,

&

l'aune

fut mis

aux eOl,lOs "ouvés • callfe de la fingularité de

Con

fexe.

L'un de ces enfans avoit uoe verge bien formée, Ci–

tuée i l'ondroit odioaire avee le gland décollvert, au–

delfus duque! le prépu :e renverf.' formoit un boutrelet.

eCHe

verge n'avoit point d'urcthre;

il n'y avoit . par

cooféquent aucune perforatioo 3 l'extrémité du gland;

I!lle n'érolt forlnéc que des deuK corps caverneux

&

des

tégumens ordinairec:;;

&

ces corps cavcrneuJ: avoicnt

auffi leurs muCeles éreéleurs

&

accéleralcurs .

Son Ccrotum éroit fendu en maniere de vulve;

&

au–

bas de CCUe fenre,

iI

y avoit un trOU que l'un auroit

pa prcndre pour un .agio; l'urinc Cortoil par cette ou–

verlure;

iI

Y avoit amour de petites éminenees rougd –

tres , que 1'0n pouvoit prendre pour les caroneul« royr–

tiformes . On voyoit au-dtlfous un repli de la pean, qlli

pou"oit paller pour ce qllo I'ou aprelle

In j ourchette

<lans lcs femmes ;

&

iI

Y avoit

a

e6té d'autres rides,

que l'ou pouvoit regarder eomme des veniges de nym–

phes. Enfin, d.lOS chaque cÓré du Cerotum ainti fendu,

J'on Centoit bien d'flioélemenr un tcOie"le Les parties

génitales intérienres étoient difpofées eomme dans les

rolles;

&

eomme

iI

n'y avoit aucune "ppareoce de ma–

trice, ni de

Ces

dépeodallces,

iI

réCulte que c'étoit un

fujet male dom la Íltuation de l'urethre éroit changée

par un défaut de conformatioo , qui l'auroir rendu inea–

pable d'avoir des enfans. Son frere jumeau qui fut mis

aux enfa ns trouvés , mourut Ílx femaines apres Ca naif–

fance ;

&

e'eO dommage que nous n'ayons pas la de–

fcription de Ces

p~lties

nJturelle• .

M . Saviard vit encore l'anl1ée Cui vame un fecond en–

fant d',une femme qu'il aceouch.

:l

terme , qui avoit i–

peu-pre. les m':mes défauIS

ii

Ces parties génitalcs, que

le précédeot . Son urcthre étoit fendue depuis I'extrémi-

. té

d~l

gl3nd, juCq, 'i la -raeine de la verge; ce qui fé–

parol!

t¡:

ferotlllll en

de~

.bouríes,

?p

cl¡acull des te-

HER

Oieules étoit contenu .

Le

prépuce

renverr~

au-dd rul d

glaod, formoit un boutreler rour fembl. ble au fUJe! dom

o n vicnt de parlcr;

&

I'urethrc forloit p3r un trou qui

étoir

ii

la raeioe de 13

ver~e ,

3 l'<ndroit 011 efl

GtUo!

I'urethre des

femmes .

11 s'enfuit de-l., que ce Cujct all–

roit été pareillemeOl inCtlpable de génél1lriun . ),ai eho: !

ces deux faits de aviard feulemcl1! , paree qu'on peut

eompter Cur Coo

témoi~nage .

F eu M . Pelit, medecin de N:unur, :; qui les Anato–

miOes doivem beaocoup d'obfen'arions importantes fue

le eerveau ,

Cue

l'rei!,

&

fur les nerfs, eo a donné une

tres-curieufe dans

/'H€fI . dr

r atad.

du Scinr,.

dJlIJ. 172.0 ,

fur un

h~rmaphrodjt~

imérieur, qu'tln me palfe el! te

In .

C'':roit un Coldat, qui ayan! été bld ré, mourot

¡¡

u

ans–

a

l'h6pital de Namnr; le

chirnn{ltll majar

qui l"ouvrit .

par la Ceule euriofité dll earaélere de Ca blelrure , fut bien

Curpris de ne point trOuver les tellicules daos le ferotum;

cepend~nt

i1

les

trou\'s dans le bas-ventre, mai

3V~C

une eCpece de matrice ou de vagin,

&

la Cone d'appa–

reíl de parties de la

~énér.tion

qui ell dan< les femmes.

Cene eCpeee de matrice étnit anachée aU col de la vef–

fie ,

&

par Con .mbouehure

per~oit

l'ur. thre cmre le col

&

les proflates . Du eorps de eerte matriee partoient de

GÓlé

&

d'autre deux eornes ou trompes qui s'.ttaehoieQt

:l

dcux ·ovaires féminins, ou

Ji

I'on

veut, tenieules

ma–

Cculins , petits, mous ,

&

qui avoiem chacun leur épi–

dydime,

&

leurs vailTeaux déférens.

Enfin, on a vd, on a peint, 00 a gravé une

h"rmn–

R.h,·odite

qui parot

~

París aUX yeuK du publie en 1749.

Elle étoit aloes .gée de 16 .ns, n'avoit point eu

Ces

rc–

gles , n'avoit aueune apparenee de gorge u.i(fome, ni

les

hanches auffi élevées, qu'il auroit eonvenu nu eorps

d'une filie de Cóo

~ge:

je dis

ji/l.,

paree qu'elle avoit

été baptifée du fexe féminio; car d'lilleurs Paré, dan,

Con

'rait/ do Mo,,(lra, <h. 'Vi;. pago

101

f,

rapporte

l'hifloire de trois Cujets qui avoient été baptiCé,

&

élcvés

pour 6l1es,

&

dom les parties de l'homme Ce dévelop–

perem i l'age de puberté.

Qlloiqu'il eo foit, la verge de ry1Jrie-Anne Drouart,

c'¿loit Con nom, reeouverre de Con prépuce, garnie d'un

peu de poil

a

la racioe, avolt

Con '

gland

&

deux corps

eaverneu x; mais le canal de l'urethre

y

manquoit pour

le patToge de I'urine,

le

prépuce IlilToit une ouverture.

qui appeoehoit de la vtll ve d'une femme. Cene 0l1ver–

tute Ce terminoit en-bas par un repli alfe? íemblable

a

la fourchene, avec un pelit boutoo, rel que eelui qui fe

trouve daos les jeone., vierges . Au-ddlus d. ce bouton

étoit le t{Otl du callal de l'urelhre , lequel Ganal étoit

fort eour . L'ou verture de la vulve étoir tri:s-étroiIC,

&.

admeuoit avee peine l'imromiffioo du pelit

doi~t;

00 n'y

voyoit paim de earoncules myrriformes, ni d app.reneo

de teClieules, Coir daos les aines, Coit daos ce qui tiellt

Heu de fcrotum; en un m o{, ce

rujet

n'a\·oit

&

n'aura,

s'iI vit encore, la puiíTance

d'a

t

cuu fexe.

Voil' les Ceuls foits autemiques de ma eonnoilfanee

Cur

1",

maniere la plus étonnante, doot la oature Ce Joue

dans la conformation des parties de la générarinn. Je

fai que plufieurs écrivains

001

publié des traités expres

Cur les

hrr....phrodites.

Tel efl Aldrovandus, daos Con

Jivre

de MowjlriJ,

Bo"o"i~,

164':,

fol.

CaCpar Bauhin,

de HermapbroditiJ;

Oppenheim, 1614,

i,,-8°.

Jaeobu.

Mollcru~ ,

de CQrnut;s

&

Hermapbruditis, Bero/in;.

17e8,

in-4°.

Duval,

traie/ de J'Accoltchement du fm.–

mn,

&

des

Herm.phroá;t~r,

Rouen, 16J

2,

;n-8°.

),ai pareouru tous ces écrits eo pure perte, ainfi que

les queflions Medico-legales de Zaechias, Spondanus,

all

al1n~m

J478,

numo

21.

Bonaciolus

t

de

&o1lfOrmtlllo·

ne frrttlS;

les oouveU.. liltéraires de Id mer Baltique,

anoée '7° '1, par

Loffha~en,

&

nutres Cemblables, dont

Je ne eonCeille la leaure • perConne . Je reeommanderai

Ceulemem le diCcours de Riolan CUt les

herm4phrodiUJ,

dans lequel il prouve qu'il n'y eo

8

point de vrais . Mais,

ce qui vaut eneore mieux,

e'eH

1'0uYrage publié demie–

rement

i\

L ondres par M . Parfons,

&

qu'oo- auroit dd

nous traduire en

fran~ois

;

iI

eO intitulé

Parfom's Me–

chanical, nlld Critical Entluirl i,fto eh. n4tNre of he,...

mapbroditu,

London, 1741, ID-8°. L'auteor y démon–

tre Cavammem

&

brievement, que l'elillenee des

her–

maphrodiuJ

n'efl qu'une erreur popul31te.

(D .

J.)

. H ERMAPHRODITI!,

(Mythol.)

tils de Mercurc

&

de

V

éous, eomme I'indique fon nom . Oc jeune homme

doué de tomes les graees de la natl\rc,

ii

ce que pré–

tend l'hifloire fabuleuCe, fut 6perducment aimé de

I~

nymphe Salmacis • dont il méprifa

la

lendrelfe; elle Itap–

per~Ul

uo jour qu'il Ce baignoit dan> une fomaine de

l.

Carie,

&

l'occafion lui parut favorable

pou~

Carisfairc

Coo amour :\ mai. le creur de cet ingrat rella glaeé;

c5t:

da", le déCeCpoi, 011

~toit

la nymphe, de no pouvoir

faire