HER
faire plIlfer jufqu'a lui une parde du leu qui la
conCu–
moit, elle invoqua les dieuI,
&
leur demaDda que du–
momS Icor< deux corps De fullen< Jama:s Cépllrés; Ca
prler.
fOI
écoUlée,
&
par une étrange métamorphof".
ils nc devinrent plus qu'une meme perlonne . Ovide peine
ce chaogement en ces mots,
N
~c
famina die
j ,
Nee
prt~r
lit
poffint,
1UldrUI1/t¡lIt,
&
tltYume¡lJt 1/;–
delltltY.
Le fils de V
~nus
obtiot
ii
fon toor , que toos
eeu~
qui
Ce
In
veroiene dons la méme fontaine éprouvcrniellt le
meme [ocr.
L'expl:eatinn de eeue fable n'ell pas faeile; on fait
frulement qu'il
y
avoit dans la Carie, pre. de la ville
d'fulye~rnalfe,
une fomaine célebre, ou s'humaniCerent
quelques barbarc;s qui étoient obligés d'y venir {miCer de
l'eau aufli-bieo que les Grees. Le eomn)c!ee qu'ils eu–
rcm avee eeu"X-ci les rendil non-feulemenl plus polis ,
mais leor inCpira le godt du lu,"
de
eette nalÍoD vqlu–
ptueuCe;
&
e'ell
peot-~tre,
dit Vitruve, ce qui pCllt avoir
donné
a
eette fontaine la r¿putation de f.¡ire ehanger c,!e
fexe.
A
u bout dn eompte, qu'importc la raiCon? la fa–
ble ell tres-Joli..
(D.
J .)
HERMAPOLLON, r. m.
(Anti'{.)
flatoe ou
figure eompofée de Merellre
&
d' Apollon, rcpréfen–
tam UD Jeune homme avee les Cymboles de l'une
&
de
l'autre diviDité, le pétafe
&
le eadueée, avee Pare
&
i.
!yre .
(D.
J . )
HE~M
ATHENE, r. f.
(Anti'{.
1
figure embléma–
tique, repréfentant fur nne méme bafe McrCUTe d'nne
pan,
&
de l'amre Min!!rve, dont le Ilo:.r,·grec efl
AtM~
"es,
Cuivant la remarque de Cieéron .
On eonoolt que de. flatue$ mife; fur de. piés quar–
rés
r~préCcnten.!
ces deuK divinités dom nous
p~rloDs,
par leurs altributs; par exemplc, le eoq Cons I'aigrette,
les allerom fur le "aCqne; un fein d'homme,
&
la bonr–
fe '. déGgnent Mereore ;
le
cofque
&
I'égide, dévoilent
MlOe,,·e. M. Spon a donné Quelques repré Ccntatiol1s
d'ke,..matJuneJ,
daqs
fe..c;
reclJercheJ
á'.:tneifluités.
00 y
v mt pago
98,
la forme d'un pié·d'eflal, fur leqnel eflla
ti).ure de Pallas armée d' un caCque, d'une pique
&
d1un
bo Icller.
.
. .
J
étoit arrez ordinaire de r.ire des
f~tes,
&
des faeri–
Iices communs ices deuKdivinités paree que Pune prer.–
doit a l'éloqueoee ,
&
I'autre i la' Ccience,
&
que l'é-
10queDee
r.~ns
érudition, n'efl qu'un fon infruétueux
comme le L1voir fans Part de le meltre au Jour, efl
ür:.
tréCor fouvent inutile .
11
appartcnoit allX Grecs dlavoir
¡eurs Iyeées parés
d'hcrmaehcnu;
il appnrtenoit 3 Cicé–
ron d'en vouloir orner Ca tnaiCon de TuCculum;
'{"id–
'l'tiá
cjuf1em
g."eris hah.bis,
éetivoit-il
i
Att;cus, ".
aub,tave'rl'r
mttlere...
.
lfllod
ad
me
de
hcrmathel13
fcri·
"ir,
finguldr'c
infigl1e
hhj Hf
l.~'~ntlfii,
pe,.
mihi
f!;rlltu-m
.fl,
lui manda-t-i! enCuite: ennn ayant
re~ lI
cette
h.,·–
mathme
du ehoix d'Alli'eus, 11 eh fut encham¿;
h.r–
tnathellf'
tIla
me va/de
de/ella: ,
luí écrivit·il
pOllf
l'en
remercter.
Trillan dam fo n
Comm. hiJl. eom.
l.
a f:lit graver une
médaille fort .linguliere
d~s
Triumvirs,
011
Com d'lIn
cOté
leurs
trOls tetcS,
&
au
rcvers
une
bermatbr:.11e ,
de–
vallt laquelle efl un antel entouré de Cerpens, qui s'é–
lévcnt an-d<tTils ,
&
dcrriere une ai)e romainc ou légio–
naire; mais rrillan ne s'en
pas
montré
bitn habite, en
prenant le bu(le pOllr le dieu Terme ,
&
en fll?pofant
eonléquemment, qu li1 (c trouvoit i¡:i trois divinités re–
préfemées .
Tout ce qu'on "ppelle
hermathenc,
hcrmapolloH ,
bey-
1f1IJn1l.bis , herm¿racfe,
herm~hflrpocYatc,
&c. fout des piés–
d'clhux quarrés ou cubiques
1
portam l'embleme de Mer–
cure·, aveC la tc!te d'uDe aotre diviuité feulement,
&
l'on en polfede eneore phlfieurs pour prellve; cependam
je penferois volontíers avec M. Middleton, que les te!–
tes de deux divinil!!S ont été ql\elquefois jointes enfem–
bJe fur le meme pila(lre,
&
regardnnt de dilféreus e6-
tés , comme nous le
voyon~
dalls quelques figures auti–
ques , que
1I0US
appellons tOnte aujollrd'hu, indillinéte–
ment, dp nom de
j"'Jlu.
(D .
J.)
• HE R M E 'E,
f.
m.
(Chron%g.)
le
fecond OJois
de
I'~nnée
des Thébains
&
des Béotiens .
11
étoit de tren–
te jours comme les alltreS,
&
répondoil
a
nOtre
moi~
d'O–
El:obre. C 'étoit aufli
le
Cecoud de l' ,unée thébaille, mais
il
répondoit
a
notre mois de Novembre .
HE.RMÉES ,
f.
f. pI.
(AI1~i".)
fétes en l'honDcur de
Mercure, dont le nom grec étnit
""mes;
on les célé–
broit avee dilféremes cérémonies , paDS" le Péloponnefe ,
en Béotie, en Crete
&
ailleurs. P.cndam
l~
célébration
HER
de e<s
f~tes
daus l'itle de Crete. le mairres ",,'·oient
leu rs efclaves atable; cee ufoge
s'obf~n
oit é/plement
che? les .'l.lhéllien" ehcz les E.byloniens ,
&
dans les
raturnales des Romains. Porter,
Áreh",/. g.:...e.
/.
!l.
e.
xx.
t.
1.
p.
896.
vous fouroira les délails oe la eél¿bra–
tion de$
hermler,
fuivam les différens licuK .
( D.
').)
• HERM E'DONE,
01<
p/útÓl
H A RME'DO–
N E.
f.
f.
(Ajlronom.)
c'efl dans les anc,ens une fu ite
d'étoiles qui fortent de la créte de la b.leiDc .
• HE
R
M E' M
1T
H R A,
f.
m.
(Myh.)
fymoole
d'une divinité, compoCée d'un Mcreure
&
d'un Mithra.
Voyez
M ERCURE .
Voye::;
MITIiRA.
11
E R M E' R OS,
f.
m.
(Anei1 . )
(lame enmpofée
de Mereure
&
de Cupidoll , comme le nom I'indique;
Ji',¡.c.t,
Mer"tr~,
&
~·fl!"t ,
l'
Amo"r .
M . Spon
3 dOllné
la figure d'on
hermlroJ
daos
fes
R~Gh.
CTlrit!HJn
d'antir.
p.
98
lig.
14-
C 'ell un jeun.e
gar~oD
dépeint eomme 011
1I0US repcérente l'amom ;
iI
tient une bonrf" de la main
droite,
&
un eadueée de
I~
main gauche, qui Conr les
deux fymboles
Cous
leCquels on
a
coutume de défigner
Mercnre . Pline parlan! des beauKouvragcs de feulpleu rs ,
F.tit
1ncntion
des
herme'rouJ
de Taurifcus . Ce
mor
d'ht'r–
mlros
a élé fouvcnt donné en furoom par les G recs
&
p.r les Rom.ins; il
Y
en
a
" lulieurs exemples dans les
i"feri ptio11I
de Groter.
D iE/.
de
'Trl'Vortx. (D.
J.)
HERMES, adj. m .
&
f.
Olt
TE¡tRE S H E RM ES,
(Jllrifprttá. )
on appclle ainlí eerlames terres vaenl)tcs
&
iDcultes, que perfonoe ne réclame . Ces biens "pp.r–
ticnncm au reigneur haut jUllicicr
~
par droit de desné–
rence .
Voy,,,"
DESHERENCE. (
A)
HE
R
M
E'S,
f m .
(Anti". )
nom de certaines na–
tues antiques
de
Mereore, faites de marbre, qllelque–
feis de brOl1"Le fans bras
&
fan s piés ,
H.,-mes
efl an
propre le nom gree de Mer<!ure,
&
ce nom parra" ces
flames.
LeS
Athéniens ,
&
depuis
ii
Icor •• emple, les autres
peuples de la Grece, repréCenterent ce dieu par une fi–
gure cubique, c'ell-a dire quarrée de tqus les cÓtés , C1ns
piés, fans bras,
&
Ceulemen! avec la
r~tc .
Servius rcnd
mifon de cet ufa"e par une fal¡le; des bergers , [elon
lni, ayant
tUl
jou~
renconrré Mercure
cndormi
fur uno
montagllc,
tui
coupcrcnt
le~
piés
&
~es ~11ains,
pour
~e
venRer de Quelqlle tOrl qu',1 leur aVC'lt fOI!; ce eente
h–
I':nitie peut-etre, qulal'3nt trouvé 'luclque flatoe de ce
dieu , i1s la mutilerent <le celte
111atl!~re
1
&
e~
placerent
le trOllC
a
la porte d'un remple . Smdas expllqoe rllor.–
lemem la eoutÍlme de figurer
le~
Il.ltues de Mercure
quarrées,
f.nspiés
&
Cans br·ls.,
&
de les
pla~er
allX
ve–
(liboles de' temples
&
des maJfons; ear
1
d,r-,I, eommc
An tC'lOit"
a
A thenes Mercure ponr le dleu de la parole
&
de la vérité on faiCoi.! fes (latlles quarr6es
&
cubi–
ques ponr indiq'uer que ia vé riré efl tOlljOIlrS femblable
¡¡
elle-meme , de quelque eÓté <IU'On ,la
rega~de.
.
Suidas parle
de~ her",~s
comme s. ,Is ét?,ent
pa~t'cljliers
i
la ville d' Alhcnes; c'en qU11ls aVOI"!\! <!té
10-
ventés dans celte ville,
&
qu'ils s'y lrol)voicllI en 'plus
grande quantité que par-lOnt
~i1ICl!rs
..On comptol<
."1
nomt¡re des pri\l¡:ipaux
her»:t~s, le~ li,~pareh,ens.;
H.,p–
parehns, fi Js de 1'ifillrate, tyran.d Alhcnes, avol< é ,gil
cclu-ei non-Ceulement dans la v,"e, ma,s dans toOS les
bourgs
&
villages de l' l\ttiqnc,
&
avoit fOl.! graver [ur
chacun, différehres Ceneenees
morale~ ,
pour porter les
hommes ,. la v\:rtu .
On mit
n~
fli des
h~,",71'S
dans les carrefours
&
les
graods ehemin< du pays , paree que Mereore , qu.i étoir
le melfager des dieux, prélidoit
~ux
grands chemms , ce
qui
Illi
valut
h:
rl1rnom
de
TrtV I 1H,
du
.mot
trI
'lJ
lit
m
,
qui fignifie
Ull
carrefultr ,
&
celni de
J/taC:l~
'_
d~l ~no[
'I)ia ,
chernin, cOtnnle le
pronv~nt qllc1quc~
mtcnptlons
copiées dans G roter.
Lorfqu'au iieu dI! la téte de
Mer~lHe,
011,meltoit la
téee d'un autre dieu, comme de IVJmerve 1 d
.~ pollo~
,
de Cupidon, d' Heren!e , d'Harpoc,"te, ou
d . An.u~,~,
alors le pilaflre devenoif un compofé
~es
deux
?,. :Ill–
tés dOn! on réunirrQit les noms ,
&
qu on appellOl¡
her–
malheneJ, hermapollon
1
hcrmó,·oI, herméracJe
1
hcrm'har-
pocrnte,
hermanltbis.
Poyee
tOUS
c~s
111
o rs . .
On ne Ce eqnten¡a
p.asde. repré (emer
d~s ~¡'ell~
fO.11S
ces formes de flatnes ; on éngea des
b..
~mcr
a la. gloor.e
des grands hommes , pom le[quels
A~henes
élO!t paf–
fioncle; le
lyc~e
&
le ponique en
ét01~n.t
rempl ,s. On
y voyoit entre antres
l'herm<s
de .M.,luade. avec ces
mots,
Mi/eiade A.thb ,ie1!,
~
0n h[o't all-delfous ce,
dellx vers:
n~,...
MI~9,.I)t
T4,.4<f" '"
'E,,...
lx~,"
n.f~"'.
Kell
M.,~Q.!!.,
I
~tI Af''TIt~ ~ff'UH.