•
Cet
h.rm<s
ay:lI1t été depuis tranrporté
il
Romc , on y
grava le dinique fuiv. m, qui en
d i
la traduétion .
Qui P erfAs
helio
1iicit
M arntho"is
in lJY'l1is
1
C ivibltJ
¡lIgratis ,
&
patrie;
;nt~riil.
Les Athinicns ne priroient pos moins les
b.rmes
des
hnmmes IlIulh .,. , que eellx des dieux
m~mcs ,
il. ks
tailloient eomme eeu>: de Mercore , ex.acmem qU3rrés ,
avee des inferiptions honorables , qui étoiem aum
~ra
vées en lem es quarrées . De-la vient, qu' ils nomIDOIent
un homme de mérite , un homme quareé . Nous lifons
dans .Plmarque que ce fut un des prineipaux chefs d'ae–
eufauon cnmre Alcibiade, d'avoir mutilé dans UDe dé–
b.uehe, d'autre.
hum<s
que eeux des dicux.
Cleéron, grand amateur de l'amiquité , ayant app'ris
par .Ie.; lettrt s d' Atti«us , qui étoit
¡,
Athenes, qu'll y
aVOlt [rouvé de beallx
b<r"'es,
dont
iI
le youloit réga–
le~ ,
le pre/fe de lui tcnir parole, par la riponCe qu'i1
IUI fait.
V oiei
ce qu'il lui éeri. ·:
L . ttr<
7.
liv .
l .
"
V os
"
hermes
de m:lrbre du
mane
Pentélicus, avec
ieurs
té-
tes de broll1-e , me réjo\úlfeDt déja d'avanee ; c'eCl
pourquoi " nus m'ohligerez beaueoup de me les envo–
yer avee les Oatues
&
les autres curio(¡u!s qui Ccront
de vorre gOÓt,
~
qui mériteronr votre approbation ;
tout autant que
VOllS
en trouverez.
~
&
tout 3uffitÓt
que votre loi(¡r (I0US le permertra furctout les Clatues
~1 ~\1i
paurror)l'
convenir
:l
mon
3(!ad~mie
&
:i
mon
por–
uqlle
de
TuCeulum, car je fui. amomeux d", toutes
ces chorus . Me blaffi. ra qui voudra, je me tepQf",
" fur vos foins ponr fatisfaire mon goOt".
Lif.:r.
aum
les
L.,t,·u
f.
6.
&
ro.
On voit encore aRome, des
b.,,,,es
ou llalUes qnar–
ries apPQuées de la G rece , qui fouticnoenr les
t~tes
de
plulieurs poetes, philofophes
&
capiraines illuClres . On en
a
d'liom¡:re, d'AriClore, de Platoll, de Socrare, d'Héro–
dote, de Thucydidc, de ThémiClocle
&
de plu(¡curs au–
t~es
.
~u.lvll1s Ut~nus,
Théodore Galle (Gall",us)"
&
H en–
rl CaDlllus , onr hut graver ces pieces
dan~
leurs portraÍls
de~
bommcs célebre$ de l'ahtiquÍlé .
M
Spon en a aum
tTollvé d31ls fes vO}'3ges de Grece, du philofophe Xénocta–
t,e, de Tbéoll,
&
de quelques autrcs, dOlll il croit qu'au–
cun aurem n'a parlé .
L'hermes
de Mercure
a
des alles
"
l~
téle; ccux qui ont de la barbe, font des manieres de
l'napc; l,es femmes fié riles dlentre le peuple, 1es omoie!)t
aux parties que la pudeur ne permet pas de découvrit.
eC~éranr
par-la- fe proc.urQr la féeol)dité qu'elles deli–
rOJpnt .
L es Romains empruntcrel1[
de~
Grecs l'ufage des
her"
~es,
"u'ils oommerenr
t'r"us,
&
qu'ils plaeerent fur les
l)tands chemins daos les endroits dangereux,
in trivii{
et
'l"adrivii¡,
ponr lÍviter aux voyageurs l'embarras de
fe tromper de roUle . Ces
herm<s
romnins étoient ordi–
naireme!1t quarrés, ornés [¡Ir le bas
&
le corllS dI! pila–
fire, ,d'lOfcriptions qui il1llrlluoienr
le~
palfans, des vil–
l!!s
o~
ebaque chemin conduiCoit;
l~
haut du pilafire átoit
[.ermlDé par quelque ligure d!un des dieux gardiens
&
proreaeurs des chemins,
("'e(l-a-dir~
de Mercure ou d?A–
pollon, de
~acchus
ou d'liere)}le . Plaute
le$
appelle
14-
TU
viales,
&
Varrofl
deos ·uia<qs.
Ces figures, ainli que
les pilaOres qulon f"ifoit de boi" de pierre ou de mar–
bre , étoien' f:>rt gro l!i éremem taillées.
11
s'e¡t trouvoit
rnéme plufi-eurs que de, villageois formoienr a c oups de
hache, Cans art ni p'roportion
i
G'eCl ee qui a f1lit <jire
i
Virgile.
.'.
llli
fahe
d'NS
~olitur,
non arte poli
trIS.
De-a vient qu!on comparoit
~
ces lla[ues infortI!cs,
t~
gens lourds
&
llupides; témoin
ce
vers de
J
uyenal ,
Nil
nifi
«cropidef , $rUHCO'!". jimilli",.s
betmz.
Une autre aho e rendoit encore la vue de ces
ber'
mh
rOffiains treS
vilaine; c'eCl qA'ordinairernent daos
les endroits 011 ces pilaClres étoient drelfés, les palfans
pOTloient des pienes par religion au pié de
ce~
pilaClres,
pOllT les confacrer aux diellX des cbemins ,
&
obtenir
lc:ur prOtea ion d3ns le COllrs de Icurs vOy3ges. Ces
plerees fQnt appellées par le fcboliafle de Nic.ndcr,
picrru
aD~mbllt:J
"
/'honntur
des áiviniels des
1)0Y":
,gellrs .
.On ne manquoit pas de
p~rcils Rotcau~,
non-feule–
Plent dans les grands chemins d'/talie, rnais . um
d~ns
toures les pwvinces de l'Empire . Camden parlam de
~ercurc,
0 0 \15
dit:
ejuJ flatutC
t¡uadrQt~
hermz
áiéltr ,
pl,,"
ub' r'e<
p(r vias eran, di(pojit"' .
¡:;ela
efl
Ii
vrai
que
~uri,~ , ~ans
fes
c~"lm",&.aif(s
fur /'itinlraire d'II,,-
HER
t."i",
nous a coofetvé un: inf("riplion antique tirée de
la ville de Zamora eo
Efp-a~oc,
qui prouve que des
particuliers méme s'obligeolem par des VQ!U%
¡¡
ériger
de tels pilaClres. Voici cette iofcriptinn :
D•• ¡
'rI.ra,r. ",iaco . M . AuiliMJ jilo/lis
f.
Quiri,. . filo.
Ex v oto.
11
n'eCl pas
inut~e
de remarquer
2
propos des
ber–
mes,
que les Grecs
&
les Romains faiCo cm fouvem
des Clatues dom la téle fe détachoit du reOe du corps,
quoique llune
&
l'autre fuffent d'une
m~rru:
matiere ;
c'efl en cela que conlilloit la mutilation doOl Alcibia–
de fut accufé,
&
dont il n'étoit que trop coupable .
De eeue maniere, les ancietlS pour f.ire uoe nouvelle
Clatue, fe conremoiem quelquefois de cbanger feul.emem
la
t~re,
eo !ailfam fubfiller le corps . Nous lifoos dans
Suélone, qu'au Heu de brifer les Clatues deS empereurs,
dont la m.émoire éroil odieufe, on en Ótoit les
t~tes,
a
la place defque\1es l'on meuoit celle du nouvel em–
pereur. De-la vient fans doure en panie, qu'on a trou –
vé depuis tant de
t~tes
fans corps ,
&
eje ,"orp' fans té–
tl:$ •
Au rene, ce n'.en pas des
b<r",<s
des Romnins, mais
de ceux des Grecs, que nous eCl venue I'origine des
termes
que nous mettons au¡ pOrtes
&
aux balcons de
nos bitimens,
&
dont .nous dtcoroos nos Jardins pu–
blics .
11
eCl vrai qu'en
coof~quencc,
on denoit le.
nommer
bermh
ph1tót que
termes;
car quoique les
termes
que les Romains appellnient
term;ni,
futrent de
pierres quartée$, auxquelles ils aJoutoient quelqucfois
une téte , néanmoiljs ils étaient emp)" yés pOllr lervir
de bornes.
&
"non ponr orner des bitiOlens
&
des jar–
dins; mais mitre ¡al1gue par une craime fervlle pour
les
afpir~ions,
a adopté le mOl <le
tu",,,,
qui éloit le
moins cOl1venal¡le .
(D.
'].)
,
HERME' TIQVE,
(\>HILO$OPUla:)
e" CI
l~
110m le plllS
hODO(~ble
de \'Alchimie, Q\I de I'art .de
rr~nfmner
les métlu% ignobles en I.llétaux parfaits
1
par
le moyen du magiOer, du 'gran¡l .élixir, de l;l dlvine
pierre, de la pieree
phílofop~ale,
&
f .
V.y,:r.
P
I
¡
R R
I!
PHILOSOPHALE .
C'e/l proprement la
fci~nc~,
le fyneme de principes
&
d'expérience" la théorie de l'art, le dogme que les
alchimjltes
I~s
plus modeCles 001 #(igné par le nom
de
philo¡;Jphie herm'¡ú'!,u.
lis om bien voulu qu'PO les
diCllllgt¡h par ce titre fpécial,
des
philofophes vnlgaires;
c'ell-o-dire des plus profonds métaphyliciens , des plus
fublimes phylicitns, des DeCcartes, des Newron, des
Leibnitz. Car les vrais alcbim;n.s, les iniriés , les ade,
ptes ·p•.étendent
~
la polfellion e¡¡c1ufive de
1"
qm¡ht<!
de philofophes; ils font
IClS
philoCophe, par excellence,
les feuls Coges.
lis
ont emprunré , par ul) travers t:lOa–
tiqll!'
&
extravagant, le ton
&
Ic;s expret!ioos memes
que
l'~loqucnce
chrétienne cmploie
il
établir la préémi.
nence des v¡!rit¡!, révélés fur la PhiloCophie <ju (icele_
lis
apprácienr avec un mépris froid
&
fcmemieux, les
fcience~ htlmaine~ ,
vulgaires, COmm\lnes.
lis
tr.ítem la
leur de futnalUre\le, de divinement infpirée ,
d\¡ccordé~
par une graee
fupéri~ure,
&<-
lis
fe Conr fait un jargon
myllique ,
\~ne
¡na'1iere el1thoufiafiique, [¡Ir laquelle ils
ne fondeo! pas moios
!a
f\lpériorit~
db leur
~rr
que (IIr
fOl) précieux objet
I
Certe [cience eCl dépofée dan
s
cinq ou (¡x mille tr3i–
tés dont Borel
&
l'abbé Lenglet
Dufr~noy
0111
d,eC,
fé la
1itV!;
liCle qui s'el! grol!ie depuis que ces antenrs
1'0nl rédi;:ée ,
&
que quelques
nonv~u~
ouyr3gcs au–
gmeutetlt de tems-en-tems .
NO\ls traiterons
~
l'anicle
p;erre philofophale
de la
pratique <le l' Alchin¡ie, de l'exécmion de la grande
merveille que la fcience promet, dll gr:¡nd QlUVre :
&
nous n'aurons prefque dan< cet anicle qu'a difcllter
l~
ré. li¡é de fes promelfes , l'exiClencc de l'an; naos nous
occQperons dan$ ceh¡i ci de Ces prc!ceptcs écr;t , t' :lI\–
Cmi~,
raifollnés; en un mot de la doarine des livres.
Les leQeurs les plus inOmits, les AlchimiCles , le,
auteu.s d' Alchimie eux-mémes, les
Philofophes h.rml –
&i911<1
cQnvicnnem que les livres de leurs prédécelfeurs,
aul!i-bien que les leurs pr0r.res,
fon~
trcs-obCaurs . 11 eO
év icjent que les plus hablles d'cntre les ChimiCles qul
ont admis la
r~alité
de la
tta~fmutation
métalliquc.
n'om pa¡ entendu
I~s
livrc$ d'A1chimie , n'en ont ríen ,
abC" lumem rien emendu. Becher qni a fait des traités
fott longs, fort taifonnés. fort dnélcs ponr démontrer
la pQl!ibilité de
11
génération
&
de la tranlinutation des
. mél. ux ,
f~avoir
les trois fupplémen< de Ca phy"que
fou[errainc,
prou.vcmon
aaertion d'une
maniere bien
éyi<jcme, (oi! par lcs feos
forc~s
qu'¡¡ doqnc
a
la
pJ(l~
part